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Chez Clarabel

6 mai 2013

"When a lady isn't perfect, she's a lot more perfect, I believe."

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Mack et Cece travaillent tous les deux dans le même restaurant, dans un quartier populaire, et vont rapidement tomber amoureux. Ils sont jeunes, mais déjà désespérés et désoeuvrés par la faute d'un quotidien difficile. Leur amour, donc, est pour eux une échappatoire, ils s'accrochent l'un à l'autre comme à une bouée de secours, ce qui donne à leurs sentiments un ton plus beau, plus fort, plus authentique.

Cece manque de confiance en elle et trouve en Mack cette force en laquelle elle ne croyait plus. Son frère va partir à la guerre, de son plein gré, et elle est intimement convaincue qu'il ne va jamais revenir. Mack, lui, mène son propre combat pour résister à l'appel de la violence, de la haine radicale envers le genre humain, il a d'ailleurs consacré toute sa bonté à l'espèce canine et voudrait devenir éducateur si les études n'étaient pas aussi chères. La présence de Cece l'apaise et lui devient plus que nécessaire.

Et puis le drame arrive, Cece et Mack vont être face à leurs pires cauchemars... Et là je ne vous raconte pas comment mon moral a flanché, un aller simple vers les chaussettes. J'avais senti, dès le démarrage, que la lecture ne serait pas aisée et que l'histoire ne ferait pas dans la légèreté. Mais quelque part j'avais été touchée et j'étais intimement convaincue que l'auteur allait nous porter vers le haut. La suite n'aura été que déception.

C'est sombre, oppressant, terriblement amer et défaitiste. L'histoire est triste, d'une tristesse poisseuse et remplie d'amertume. Franchement, il faut tout de même avoir le cœur bien accroché, car c'est assez déprimant ! Pourtant, j'ai aimé les personnages avec toutes leurs complexités, leurs forces, leurs faiblesses, leurs errances, mais il m'a manqué un soupçon d'éclaircie pour véritablement m'attacher à cette lecture.

Ne t'en va pas, par Paul Griffin
La Martinière J. (2013) - Traduit par Nathalie Azoulai

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3 mai 2013

“Mothers are all slightly insane.”

le confident

La narratrice, Camille, vient de perdre sa mère et épluche son courrier lorsqu'elle découvre la missive étonnante d'un dénommé Louis, qui s'enhardit à lui raconter une histoire ayant eu lieu bien avant sa naissance. Au départ, Camille s'imagine que c'est une tentative désespérée d'un auteur (elle est éditrice) pour attirer son attention. Certes, cette histoire mettant en scène la jeune Annie, la très sophistiquée Madame M., son époux Paul, et Louis, alors jeune et naïf, implique une série de bonnes et surprenantes nouvelles, où l'amour, la duperie et la vengeance sont fortement liés. Toutefois, ce qu'elle recèle risque bien de fragiliser ce qu'elle croyait acquis.

La construction du roman est en effet stupéfiante, car sitôt qu'on s'imagine une partie de l'intrigue, on en redécouvre une autre facette au détour d'une autre lettre, les révélations ne cessent de pleuvoir, les personnalités deviennent floues, on ne sait plus bien qui est manipulé ou qui tire toutes les ficelles. Je dois en effet avouer que tous les rôles sont sans cesse inversés, on a à peine le temps de s'apitoyer sur untel qu'on sursaute en réalisant que la vérité est ailleurs... Quel scénario habile et pervers! L'auteur a vraiment su nous balader de bout en bout.

A l'écoute, nous avons une palette de comédiens talentueux, Carole Bouquet dans le rôle de Madame M., Jacques Weber pour Louis, Sara Forestier pour Annie et même Hélène Grémillon pour Camille. Un sans-faute sur ce casting. Il m'arrivait presque d'avoir l'illusion d'un film, je n'avais plus qu'à me faire mes propres images dans la tête, les narrateurs étant tous d'expressifs interprètes ! Cette lecture s'est révélée vivante, passionnante, et m'a entraînée dans une partie de cache-cache démoniaque, sur fond de guerre, d'identité, de maternité, de folie et d'absolutisme. Une réussite !

Le confident, par Hélène Grémillon
Gallimard, coll. Ecoutez Lire (2013) - Lu par Sara Forestier, H. Grémillon, Jacques Weber et Carole Bouquet

3 mai 2013

« L’Inde change toujours les gens. »

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Pendant huit jours, un festival culturel, en Inde, devient le théâtre des petits drames bourgeois de Roland, écrivain sexagénaire, éternel séducteur, mais farouchement allergique à la paternité, sa jeune compagne Renata, d'origine italienne, Charlotte, cinéaste new-yorkaise, perpétuellement angoissée et encore sous le choc du suicide de sa meilleure amie, Raphaël, écrivain ravagé, désabusé, un vrai mufle avec les femmes, et enfin Géraldine, l'organisatrice, expatriée, mariée et mère d'un jeune enfant, mais toute tourneboulée depuis qu'elle vient de retrouver son amour d'enfance.

C'est un roman qu'on découvre avec plaisir et qui tente de nous bercer dans un paysage indien, dont on ne perçoit hélas ni le charme, ni le glamour et encore moins le folklore, ou tout ça de très loin. Ce qui nous frappe, c'est l'ironie dont se sert Catherine Cusset pour tourner en dérision ses personnages, ces derniers sont en effet malmenés par cette aventure à l'autre bout du monde, et souvent contraints de traverser des tempêtes personnelles et émotionnelles. C'est sur ce schéma classique, pas déplaisant non plus, que nous nous baladons, au son de la voix de Cécile Cassel. C'est nerveux, déluré, ça s'embrase et pourtant ça retombe vite à plat. L'ensemble n'est pas désagréable à écouter, j'ai plutôt bien aimé, mais il m'a manqué un petit quelque chose.

Indigo, par Catherine Cusset
Gallimard, coll. Ecoutez Lire, 2013  - Texte intégral lu par Cécile Cassel (environ 8 heures d'écoute)

2 mai 2013

Kiki King de la banquise ☺

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Voilà une toute nouvelle série pour les enfants, et aussi pour leurs parents, qui est excessivement drôle, avec des jeux de mots à foison, des clins d'oeil bien lourds sur des situations ou autres expressions que seuls les grands pourront capter, tout ça sur un scénario complètement barré : Kiki est un petit pingouin qui vivait peinard sur sa banquise, avec ses parents et ses copains. Le jour de ses quatre ans, c'est le drame et notre Kiki se retrouve seul, abandonné, entouré par des requins affamés. Il pensera être sauvé, par des écolos-crapules, et n'hésitera pas à se carapater de plus belle vers d'autres palpitantes aventures !

Cette série démarre sur les chapeaux de roue, pas le temps de se morfondre, ni de s'esclaffer, on vit la lecture à un régime d'enfer. On se surprend même à se pencher au ras des pages pour lire les remarques écrites en riquiqui (l'aparté des personnages secondaires) et on glousse de bonheur. Cette lecture ne se prend pas au sérieux (même si elle lance des piques bien sévères contre la pollution ou les tests sur les animaux pour la cosmétique) et propose un humour absurde qui fera mouche auprès des petits et grands ! Si, si, je vous jure, c'est désopilant.

Kiki King de la Banquise, par Vincent Malone (Seuil jeunesse, 2013)

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Kiki vous propose même un petit interlude avec ce titre en format Small, qui vous explique pourquoi le petit pingouin égaré sur son bout de banquise n'a aucune inquiétude à avoir avec les requins, car ces derniers sont ... coprophages !

Délire assuré.

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Kiki fait caca, par Vincent Malone et Jean-Louis Cornalba (Seuil jeunesse, 2013)

2 mai 2013

«C'est bizarre... je ne savais pas que je pouvais faire une fleur. Une jeune fille, ça ne fait pas de fleurs.»

Triple actualité pour Vincent Cuvellier ! ☺

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Le retour d'Emile dans un nouvel épisode toujours aussi grinçant et hilarant !

Emile se déguise, par V. Cuvellier - illustrations de Ronan Badel (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2013)

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"Je commence à en avoir marre de cette vie, de ma vie de plante verte, jolie fleur dans un petit pot, de jeune pousse, de mauvaise herbe, de brindille, d'asperge, de mauvaise graine, de graine de potence, de fruit amer, de grande tige, d'espèce de haricot, de grosse patate, de petit pois dans la tête, de vieille branche, en un mot comme en cent, j'en ai marre de ma vie de légume."

La Fille Verte, ou comment décrire l'adolescence, ce passage vécu entre rêve et réalité, où la jeune héroïne marche pieds nus dans l'herbe, prend racine dans la terre, avec un oiseau qui fait son nid dans ses cheveux, et une fleur qui pousse dans sa main, jusqu'au jour où elle entendra à nouveau les cris de sa famille, retrouvera l'envie de les rejoindre, elle qui se croyait transparente va enfin trouver sa place...

Cet album est à destiner aux grands enfants, qui comprendront plus facilement la subtilité du texte qui n'est que métaphores. C'est poétique, très beau, étrange aussi. C'est doux et envoûtant. Les illustrations sont magnifiques !

La fille verte, par V. Cuvellier - illustrations de Camilla Engman (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2012)

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Et pour finir,

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Une lecture qui nous plonge dans la France de l'après-guerre, avec pour jeunes héros deux bandes que tout sépare : d'un côté, on trouve les Socquettes blanches, des filles prout-prout qui ont la bénédiction du curé de la paroisse, et de l'autre côté, il y a les Chats crevés, des durs à cuire qui aiment mener la vie dure à leurs rivales. Mais lorsqu'un projet immobilier vient menacer leurs territoires respectifs, ils décident de joindre l'utile à l'agréable : se serrer les coudes, unir leur colère contre les promoteurs véreux.

Fichtre, que c'est poilant ! En plus, les illustrations sont délicieusement kitsch et vintage dans l'âme... Cet album avait tout pour me séduire : de l'humour, un soupçon d'élégance et une histoire pétaradante !

Les Socquettes blanches, par V. Cuvellier - illustrations d'Alexandra Pichard (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2013)

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NB : Toutes les illustrations sont visibles en plus grand, rien qu'en cliquant sur l'image !

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2 mai 2013

"C’est exactement le goût du blues, dit-il. De ce blues-là même. C’est fort, votre invention, vous savez !"

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Colin est riche et vit dans un appartement cossu, son meilleur ami Chick vient de trouver l'élue de son cœur, Alise, qui est la nièce de son cuisinier. A son tour, Colin voudrait tomber amoureux. Vivre une grande et belle histoire d'amour. Il rencontrera Chloé, douce, belle, charmante et délicate. Ils se marient, mais la maladie frappe la jeune femme et c'est le début de la déchéance.

Colin va s'appauvrir, son chez-lui va devenir tout riquiqui et il doit se résoudre à vendre ses biens, comme le pianocktail (géniale invention !), pour pouvoir acheter des fleurs à son épouse. Or, Colin ne veut pas travailler, ça l'ennuie et aucun labeur n'est digne de lui. (Il faut voir les déboires de Chick, avec les machines infernales ! Celui-ci est dans l'obligation de bosser, notamment pour assouvir sa passion dévorante pour Jean-Sol Partre, dont il collectionne toutes les œuvres en dépensant des fortunes.)

Je n'ai pas réussi à entrer tout de suite dans l'histoire, qui m'apparaissait plus qu'étrange et vraiment superficielle, mais j'avais juste besoin de m'habituer. L'écriture de Vian est poétique et musicale, il m'a donc presque semblé naturel d'écouter ce roman plutôt que de le lire ! C'est Arthur H qui habite les mots de Vian, le temps de 7 petites heures. Sa voix grave et aux accents de blues se fait une place au soleil dans cet univers onirique, aux images ensoleillées, spirituelles et surréalistes.

C'est aussi une histoire qui jongle sur plusieurs émotions, entre l'histoire d'amour juvénile, fraîche et pleine de vivacité, les inventions de mots, le langage fleuri, les personnages excentriques, des doux-dingues qui vont au bout de leurs idées, sans oublier le ton sarcastique, l'humour grinçant, la volonté de s'affranchir, l'anti-conformisme, les répliques pour se moquer, pour dénoncer (contre la médecine, contre le travail, contre Sartre...). L'histoire est un mélange de folie, de sophistication, d'ironie et de modernité. Je pense que cette mélodie m'accompagnera encore pendant un bon moment...

L'écume des jours, par Boris Vian
Audiolib, 2009 - Texte intégral lu par Arthur H, suivi d'un entretien exclusif

1 mai 2013

"Tant qu'on peut boire, profitons-en pendant qu'on est vivants."

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Paris, fin 1959. Michel Marini a douze ans. Il aime la lecture, le rock et le baby-foot. Souvent, il se rend au Balto, un bistro de l'avenue Denfert-Rochereau, où il est intrigué par les activités secrètes d'un club, derrière une porte verte, dans l'arrière-salle. Le jour où il obtiendra enfin son sésame, Michel va plonger dans une autre galaxie : celle d'exilés des pays de l'Europe centrale ou de l'Est, des réfugiés politiques, des énergumènes qui refont le monde autour d'une bouteille d'alcool ou d'une partie d'échecs.

C'est ainsi qu'on s'aventure dans ce roman foisonnant, entre les anecdotes de ces hommes brisés, mélancoliques et meurtris, aux parcours malmenés suite à la guerre et à la révolution, à leurs nombreuses tentatives pour survivre, aimer, oublier... Sans se rendre compte, on se passionne vite pour ces bouts de vie saccagés (la folle histoire d'amour de Leonid, par exemple, ou les frasques de l'acteur Tibor Balazs, tellement beau et orgueilleux qu'il ne supportait plus de vivre chichement). Viendra aussi le mystère autour de Sacha, cet homme discret, que tous les membres du club conspuent, haïssent haut et fort, sans jamais en expliquer les raisons.

Michel, lui, est un garçon heureux, curieux et sensible. Chez lui aussi, ça va barder entre ses parents, depuis le coup d'état de l'aîné de la famille, Franck, qui va partir en Algérie, où la guerre d'indépendance n'atteint pas le quotidien des Parisiens, qui subissent de très loin les ondes de choc. Michel va donc consoler Cécile, la petite copine délaissée de son frère, et l'aider à maintenir la tête hors de l'eau lorsque ce dernier disparaîtra sans donner la moindre nouvelle.

Cette lecture est, sans conteste, un long moment de plaisir. C'est une promenade d'un autre temps, dans un contexte chaleureux et florissant, mais toujours marqué par les blessures du passé, de la guerre, de ses trahisons, de la perte des valeurs et des utopies aussi. J'ai dégusté chaque instant de ce livre, je m'y sentais à l'aise, je n'avais plus envie d'en sortir, et pourtant la lecture est très longue, plus de 21 heures d'écoute, mais sérieusement je n'ai pas vu le temps passer ! Je réinscris ce livre parmi mes rares moments de lecture où j'ai adoré perdre la notion du temps pour me retrouver au cœur d'histoires palpitantes, bouleversantes, avec un pincement de cœur au moment de devoir les abandonner.

Le Club des incorrigibles optimistes, par Jean-Michel Guenassia
Audiolib, 2013 / Albin Michel, 2009
Texte intégral lu par Stéphane Ronchewski (suivi d'un entretien inédit avec l'auteur)

“Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas. On hume, on flaire le livre, on se demande si ça vaut la peine de passer du temps en sa compagnie. C'est l'alchimie invisible des signes tracés sur une feuille qui s'impriment dans notre cerveau. Un livre, c'est un être vivant.”

30 avril 2013

“You were the one who saved my life.”

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Dans le sous-sol d'une ferme, vivent cinq garçons placés sous l'œil scrutateur d'un chercheur et sa fille (Anna), pour le compte d'une Agence secrète. Les garçons ont perdu la mémoire, ils sont étudiés pour servir à une prochaine mission. Lorsque les dirigeants se présentent enfin pour passer à la prochaine étape du projet, les choses s'accélèrent, avec la fuite des cobayes qui ont embarqué Anna en monnaie d'échange.

C'est une histoire survoltée, qui se lit rapidement et nous fait vivre un train d'enfer. Chaque ligne de l'intrigue est pensée pour titiller le lecteur, exacerber ses doutes, le tenir en haleine et exciter son intérêt pour absolument connaître la réponse à toutes les questions. On ne s'ennuie pas une seconde ! Les garçons, Cas, Trev, Nick et Sam, sont des machines redoutables, programmées pour zigouiller tout élément dérangeant, sans état d'âme, seule la présence d'Anna semble les maintenir sur la corde raide, toujours à l'affût de ses ordres ou autres souhaits.

Alors, oui c'est assez violent, ça sent la baston, la castagne, la poudre du flingue, le sang qui éclabousse les visages et les tshirts, ça roule à vive allure car l'histoire se transforme en course-poursuite éperdue dans le fin fond de l'Amérique. Il y a un soupçon de romance, très pudique, assez décoratif, mais c'est plutôt tendre et adorable. Ce qui compte, essentiellement, c'est d'avancer à l'aveugle dans cette mascarade mise en scène par des truands, des traîtres, des dupes. On va de surprise en surprise, et c'est plutôt pas mal comme programme. Une suite est donc attendue, car tout n'est que partiellement résolu à la fin du livre !

Amnesia, par Jennifer Rush
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2013 - traduit par Cécile Chartres

26 avril 2013

“It is a documented fact. I read it in People magazine.” ☺

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Ce volume (un pavé de 1115 pages) réunit les trois tomes de la série avec Heather Wells, qui comprenait : Une irrésistible envie de sucré, Une irrésistible envie d'aimer, Une irrésistible envie de dire oui.

Heather Wells, ex-lolita star de la pop, ruinée par ses parents, s'est reconvertie dans une vie plus sage et rangée et gagne sa croûte en travaillant à Fischer Hall, un dortoir universitaire qui récoltera rapidement le triste surnom de Dortoir de la Mort. J'explique pourquoi plus loin. Heather a fait peau neuve, en virant son fiancé volage, par contre elle a pris quelques kilos, s'est trouvée un point de crèche chez le frère de son ex, dans sa grande maison rose issue d'un héritage familial. Cooper Cartwright est ... sexy, beau, sarcastique mais gentil comme un brave toutou. Il n'est pas comme le reste de sa famille, et puis il a su tendre la main à Heather au moment où elle en avait le plus besoin. Cette dernière ne cracherait pas pour un instant Crunch avec lui, mais le chéri n'a jamais eu le moindre geste déplacé ou entreprenant, ce qui agace fortement Heather (et nous aussi !). Accessoirement, Cooper est détective privé.

Et cela tombe bien, car par trois fois, au fil des tomes donc, nous suivons les aventures malencontreuses de Heather au pays du crime, du meurtre, du sang et de la vengeance. A chaque fois, notre héroïne se retrouve impliquée dans des enquêtes pas possibles, devant improviser des marches et des démarches, souvent parce que la police elle-même ne fait pas son travail. Bien entendu, Heather est loin d'être douée, elle est drôle, déjantée, fofolle et empotée, mais elle n'est pas un fin limier. D'où l'aide toujours précieuse de notre cher Cooper !!! ^-^

J'avoue un plaisir coupable pour cette série, dont j'ai savouré la lecture des trois tomes avec une gourmandise décomplexée de tout remords. L'ambiance est crémeuse, sucrée, légère et appétissante. C'est sûr que le schéma des enquêtes est assez répétitif, mais ce n'est pas ce qui compte dans cette série, très vite on retient de nos retrouvailles avec Heather Wells le simple plaisir de retrouver une copine et de suivre avec bonheur les hauts et les bas de sa vie amoureuse (le tome 3 est particulièrement mouvementé ET pimenté !!!). C'est le rendez-vous idéal pour occuper ses vacances, peinardes et à se la couler douce, c'est juste parfait pour se divertir.

Bonne nouvelle, le prochain tome inespéré (Ready to rock !) sort le 3 juin prochain !

Irrésistible ! l'intégrale, par Meg Cabot
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2013 - traduit par Florence Schneider

25 avril 2013

Soon We'll Be Found

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Reprenant exactement là où elle s'était terminée, l'histoire enchaîne donc sur les états d'âme et le moral en compote d'Anaïa, complètement dévastée depuis le départ de vous-savez-qui, surtout qu'elle vient de comprendre qu'il ferait partie intégrante de ses souvenirs. Ce deuxième tome va donc mettre en lumière le passé de la jeune fille, révéler ce qui a provoqué son amnésie et cerner ce qu'elle représente pour Eidan et Enry, qui la courtisent ardemment.

Pour être franche, j'ai préféré quand l'un d'eux rentre enfin dans la course, parce que c'est un garçon sensible et adorable, parce qu'il manquait cruellement dans le paysage aussi. Tout de suite sa relation avec Anaïa prend des couleurs chatoyantes, c'est merveilleusement romantique, flamboyant, j'ai beaucoup aimé. On retrouve aussi l'importance de la musique au sein de leur histoire, qui exprime la vie et ses émotions avec une telle harmonie que j'ai sincèrement regretté ne pas avoir de smartphone à portée de main pour écouter la playlist des chansons en flashant les liens indiqués en début du roman.

Inutile de répéter tout le bien que j'avais pensé du premier tome, cette suite confirme mon enthousiasme, avec un final magnifique et palpitant. J'ai beaucoup aimé retrouver les personnages, ce petit cocon dans lequel ils semblent vivre, ce qui peut paraître banal et routinier, mais davantage réconfortant et accueillant. L'histoire aussi est très belle, cela raconte la puissance du grand amour, basé sur la complémentarité de deux âmes que seule la mort peut séparer. Voilà, c'est enchanteur, fabuleusement romantique, avec de belles scènes sensuelles et ensorcelantes. Seulement deux livres pour cette série aux effets envoûtants, je conseille !

Phaenix, tome 2 : Le Brasier des Souvenirs, par Carina Rozenfeld
Robert Laffont, coll. R (2013)

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