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Chez Clarabel
rue de sevres
8 juin 2016

Le Journal d'Aurore : Jamais Contente - Toujours Fâchée, de Marie Despleschin & Agnès Maupré

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Après le succès des Quatre Sœurs de Malika Ferdjoukh, c'est au tour des romans de Marie Desplechin d'être adaptés en bande dessinée ! Autant vous dire que le résultat est aussi génial et très réussi. Les sarcasmes de la jeune héroïne qui livre son quotidien dans un journal décapant trouvent donc une pleine mesure à leur talent, dans cet univers imaginé par Agnès Maupré, carrément actuel et branché, qui allie efficacement esthétisme, humour et tendresse. Oh yeah. Rappel de l'histoire : Aurore a quatorze ans et est élève en troisième au collège. Elle ne fiche pas grand-chose, récolte des mauvaises notes, s'en tamponne le coquillard, se sent incomprise par sa famille, et trouve parfois que sa meilleure amie Lola, sa voisine de palier, est une cruche patentée et qu'elle porte la frange comme un poney. Aurore pense être amoureuse de Marceau, puis détecte chez lui une attitude de mollusque, tombe de nouveau amoureuse en vacances, mais les factures téléphoniques auront raison de sa folle passion. Aurore n'a même pas droit à son chagrin d'amour et doit plier face à la tyrannie parentale. La vie est injuste. Pour affronter de telles hostilités, Aurore affiche une moue boudeuse et un air perpétuellement renfrogné. Elle aime aussi se moquer des autres, casser l'ambiance par ses sarcasmes, ternir toute idée du bonheur et claquer la porte du foyer familial pour s'installer chez ses grands-parents, dans une magnifique chambre rose saumon, avant d'envisager une fugue le soir de Noël. N'importe quoi. Mais on se délecte de ce portrait authentique d'une ado tout à fait ordinaire - fainéante, râleuse et insatisfaite. Certes, Aurore est pénible et tête à claques, elle tente d'exister ou d'attirer l'attention à grands coups de provocations gratuites... en pure perte. Mais derrière ses attitudes farouches, c'est aussi une jeune fille paumée, sensible, extrêmement attachante, qui ne manque jamais d'humour ni de dérision. Une lecture savoureuse à confier à tous les jeunes ados et à leurs parents pour sourire et dédramatiser ce cap soit-disant délicat à franchir.  ^-^

Rue de Sèvres, juin 2016

 

Aurore au jardin...

 

 

SOURCE : Agnès Maupré

 

Autre actualité : Sortie du film réalisé par Emilie Deleuze le 12/10/2016 [Bande-Annonce]

Mention Spéciale du Jury Generation, Berlinale 2016

 

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3 février 2016

Astrid Bromure, Tome 2 : Comment atomiser les fantômes, de Fabrice Parme

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source: Fabrice Parme

Chic, Astrid Bromure est de retour ! Et dans cette nouvelle aventure, c'est avec grande surprise qu'on découvre ses parents - qui brillaient par leur absence dans le 1er tome. Certes, trop accaparés par leurs activités, confiant volontiers leur fillette aux bons soins de leurs domestiques zélés, M. et Mme Bromure n'en sont pas moins des parents responsables, soucieux de l'éducation de leur enfant. Ne jurant que par l'institutrice à domicile ou l'école privée, ils se retrouvent aux abois en apprenant que la première a démissionné et l'option n°2 est condamnée (effectif complet). Astrid émet alors son intention de rejoindre les rangs d'une école particulière, le manoir de Canterville, qui se targue d'offrir “un savoir-faire ancestral en matière d'enseignement”. Allons donc, Astrid serait prête à signer pour connaître les joies de l'internat ? Partager sa chambre et la vie en communauté ? La bonne blague. Ne douchons pas l'enthousiasme débordant de notre héroïne pour autant. Et c'est clairement excitée qu'elle débarque au Manoir, accueillie par une Mademoiselle Poppyscoop exaltée, qui ne va rien lui cacher du drame terrible qui a frappé les propriétaires des lieux, lesquels continuent de hanter les murs de l'école... brrr ! Or, d'autres peines attendent notre demoiselle. Elle, si bonne élève, collectionne les meilleures notes mais se met à dos toute la classe. Résultat, c'est la fille la plus impopulaire de l'école. Arrivent alors à la rescousse, ses camarades de chambre, Rebecca et Gladys, les jumelles intrépides et effrontées... qui ne rêvent que de fuguer ! 

La lecture est toujours aussi drôle et déjantée. Qu'on parle de fantômes, de réputation ou de célébrité, d'éducation ou d'apprentissage, l'histoire est riche en anecdotes et situations saugrenues, sans jamais négliger la petite touche de sensibilité. C'est un sacré mélange, dosé avec intelligence et espièglerie. J'apprécie aussi beaucoup les décors, les couleurs, les dessins, l'ambiance rétro et faussement guindée, en plus de la personnalité vive et pétillante d'Astrid, du grain de folie et des excentricités des personnages qui gravitent autour. Bref. Cette série est en train d'affirmer son tempérament décalé et peaufine ses histoires, sa distribution et son decorum pour charmer un lectorat largement conquis (jeunesse, mais pas que). Définitivement TOP. ♥

Rue de Sèvres / Janvier 2016

 

26 janvier 2016

Quatre Sœurs, 3. Bettina, de Cati Baur (d'après Malika Ferdjoukh)

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Place, place au troisième tome de la génialissime série des Quatre Sœurs, dans son excellente adaptation en bande dessinée par la brillantissime Cati Baur ! 😍 Et je n'exagère pas. 

Aaaah, qu'est-ce que c'est bien ! Au risque de me répéter, et gazouiller niaisement des mots d'amour, cette lecture est mon instant doudou par excellence. On trouve tout dans cette série : de l'humour, de la tendresse, des frangines extras, des colères, des larmes, des gratins, des coups de cœur, des gamins turbulents, des vacances, des garçons, et des filles, des premières amours, des ruptures, des fantômes, des lettres, des robes, des chansons et des danses, des coups de fil, des coups de déprime, des câlins, des cafards, des bisous, des poireaux, des cigarettes, des cerises et des nuits blanches...

C'était sensationnel. Merci mille fois. 

Les filles Verdelaine ont donc du souci à se faire pour entretenir la grande maison familiale. L'argent manque. Charlie lance l'idée de louer la chambre des parents à un inconnu. Onde de choc et instant d'émotion chez nos demoiselles. Puis, toutes vont céder la bouche en cœur avec l'arrivée de Tancrède. Il est beau, mystérieux, charmant et différent de Basile. Lui, le grand frère attentionné. Le roi du couscous. L'amoureux de Charlie. « Ce pauvre Basile est amoureux de la Vill'Hervé et de son contenu. » Et Charlie en a assez de couver... elle veut sentir son corps vibrer, son cœur bondir hors de sa poitrine, elle veut être belle et désirable, briser ses chaînes de petite fille trop sage et grande sœur modèle. Go, Charlie ! Vis ton rêve. Et enflamme l'assistance, avec « une robe de festival de Cannes, une robe de bal chez l'ambassadeur, pas une robe de sœur » !

Et on vit à fond cette histoire naissante, cette passion amoureuse qui balaie tout sur son passage, tandis que d'autres traînent des petites mines chiffonnées et épongent avec peine leurs chagrins qui débordent de partout. Oh, que c'est douloureux aussi ! Une lecture qui donne autant de joie que de pincement au cœur. C'est si bon, et tellement fort. Je suis amoureuse de cette série, de son histoire fantasque, avec ses mots et ses expressions uniques et rigolotes, et fatalement je suis envoûtée par la bande dessinée, dont l'esprit, les couleurs, les illustrations correspondent trait pour trait à ce que j'avais en tête, je savoure chaque miette de ma lecture. Miam, miam. 

Cati Baur respecte la magie, la poésie et l'espièglerie de cette série avec son talent, sa simplicité, sa sensibilité et sa fraîcheur. Quel délicieux cocktail de talents. C'est idiot, mais j'appréhende la publication (l'an prochain) du tome 4. Ce sera comme dire au revoir, encore une fois, à des personnages devenus des proches amis, presque une deuxième famille (beh oui, moi aussi j'ai des frangines infernales, qui me vampirisent joyeusement). ;-) N'y pensons pas. Et puis la relecture est aussi un plaisir infini. 

Pour l'heure, lâchons la main de Bettina, de Hortense, d'Enid, de Charlie... et patientons jusqu'aux prochaines retrouvailles, avec une Geneviève secrète et pas si légère, qui aura aussi le tournis pour un beau et étrange garçon. Gnéééé... Cati Baur et Malika Ferdjoukh, vous êtes mes héroïnes ! 😘 😺

« Un centimètre de bonheur, de délices déraisonnables plutôt qu'un hectare de quiétude et de modération. Quelle audace, notre Charlie. Tout ça pour une baraque en ruine et quatre frangines qui ne valent pas un pet. »

Rue de Sèvres / Janvier 2016

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20 janvier 2016

Astrid Bromure, Tome 1 : Comment dézinguer la Petite Souris, de Fabrice Parme

Astrid Bromure Comment dézinguer la petite souris

💛💛💛 Place aux aventures décapantes d'une héroïne qui cherche à tromper son ennui en inventant des histoires pas croyables et qui va se retrouver malgré elle au cœur d'une mutinerie singulière ! 💛💛💛

Astrid Bromure, en l'absence de ses parents, vit dans une grande maison bourgeoise, avec ses deux domestiques, son chat et son chien. Quand elle n'écoute pas son émission radio préférée (les histoires de Hercule Carotte contre Arlette Lapin), la fillette trouve le temps long et saoule son entourage en posant des tonnes de questions. Or voilà, son dernier sujet de conversation concerne le mythe de la Petite Souris, auquel elle ne croit pas du tout. Et comme elle vient de perdre une dent, elle entend prouver ses dires en mettant sur pied toute une flopée de plans astucieux pour faire éclater la vérité. Ha, ha... redoutable, notre Astrid ? Et encore, vous n'avez pas tout vu ! Car son histoire part dans un délire pas possible, du genre recevoir un tube de dentifrice à la place d'une pièce, découvrir que la Petite Souris est friande de parmesan, reconnaître avant tout qu'elle existe pour de vrai et qu'en plus elle parle comme vous et moi. C'est du jamais vu ! Hypnotisée par sa rencontre, Astrid a la sensation de planer sur un petit nuage et continue d'enchaîner les bonnes nouvelles (bingo! elle vient de recevoir une invitation pour participer à son émission radio fétiche). La lecture est ainsi une petite bulle de plaisir, agréable, drôle et rafraîchissante. Astrid est une héroïne attachante, un brin fantasque et intransigeante, avec des lubies rigolotes. Le tout baigne dans un esprit décalé et vintage, dont je suis complètement fan. Et puis c'est inventif, c'est coloré, joyeux et enlevé. Bref. C'est tout bon. Et la suite vient déjà de paraître (Comment atomiser les fantômes, janvier 2016).

Rue du Sèvres (BD JEUNESSE) / Avril 2015  

4 novembre 2015

Tempête au haras, de Chris Donner & Jérémie Moreau

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Jean-Philippe a toujours grandi parmi les chevaux. Né un soir dans les écuries, au même moment où une jument mettait bas, le garçon cultive la même passion que ses parents, rêve de monter à cheval, et surtout de voir un crack sortir de leur haras et remporter toutes les courses. Mais leurs rêves s'effondrent par une nuit de tempête. Jean-Philippe est victime d'un accident et devient tétraplégique. Le garçon n'est plus que l'ombre de lui-même et refuse qu'on s'apitoie sur son sort. Il devient maussade, colérique et bougon. Tous autour de lui tentent de lui adoucir l'existence et lui donnent le champ libre avec la pouliche Tempête, qui possède, selon lui, une graine de championne.

Cette bande dessinée est, en toute franchise, remarquable par son adaptation sourcilleuse du roman de Chris Donner, qui m'avait déjà beaucoup touchée et que je redécouvre avec des frissons sur la peau. L'histoire, chargée d'émotions, raconte le parcours déchirant d'un enfant qui voit ses espoirs brisés et qui vit son handicap comme une torture de chaque instant. Rassurez-vous, c'est retracé de façon judicieuse, sans complaisance et sans larmes, mais avec justesse et intensité. Et c'est très bon, tout à fait requinquant. Le trait nerveux de Jérémie Moreau souligne également, et avec efficacité, la communion entre l'enfant et le cheval. On plonge ainsi dans le monde des chevaux et des courses, avec un grand sens de la réalité (ambition, passion et prétention). Le récit nous transporte, les dessins nous touchent, et cet ensemble tout en force, puissance et combativité rend cette lecture passionnante.

« Si vous étiez passé, cette nuit-là, non loin du haras de St-James, vous auriez pu voir un étrange pantin désarticulé à dos de cheval... Un mystérieux chevalier nocturne. »

Rue de Sèvres / Octobre 2015

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28 octobre 2015

Aliénor Mandragore, Tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin! de Séverine Gauthier & Thomas Labourot

ALIÉNOR MANDRAGORE

« La légende dit qu’au moment où l’on déterre une racine de mandragore, elle pousse un cri si puissant qu’il tue le premier être vivant qui l’entend. »

Dans la paisible forêt de Brocéliande, la jeune Aliénor suit sans entrain l'enseignement druidique de son père, l’enchanteur Merlin. En pleine exploration de la champignonnière, tandis que Merlin radote dans son coin, la jeune fille tombe sur une racine de mandragore qu'elle exhibe fièrement sous le nez de son papa. Celui-ci, qui faisait pourtant son malin, tombe raide mort. Mais il réapparaît aussitôt en tant que fantôme et prétend que c'est un malentendu. Merlin n'est pas mort, vive Merlin ! Arrogant et despotique, il renvoie même l'Ankou dans ses filets et pousse sa fille à se rendre chez Morgane pour devenir sa nouvelle élève et avoir ainsi l'accès à sa précieuse bibliothèque. Elle pourra y trouver la bonne potion pour concocter le sort qui lui rendra la vie. Aliénor, se sentant responsable du drame infligé à Merlin, accepte de lui rendre service mais n'imagine pas à quel point elle va tomber sous le charme de sa nouvelle tutrice, qu'elle devra trahir pour sauver son père. 

Quelle merveilleuse histoire, tout en simplicité, humour et tendresse ! C'est un festival de féerie et de fraîcheur. Les dessins et les couleurs sont magnifiques, l'histoire est débordante de dynamisme et de pep's, le ton joyeux et décalé. On est immédiatement contaminé par ce zeste de folie douce et de bonne humeur. De quoi rendre le sourire au plus bougon des lecteurs. Cette bande dessinée est un pur enchantement, qui comblera petits et grands. La conduite de l'histoire est légère et espiègle. On y redécouvre les légendes arthuriennes dans des aventures décapantes et originales. Deux autres livres doivent suivre pour prolonger le plaisir. Une découverte qui séduit pour son charme et sa fantaisie. 

Rue de Sèvres / Septembre 2015 ♦ Retrouvez Aliénor sur la page facebook de la série où vous pourrez suivre la réalisation du tome 2. C'est par ICI !

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Rendez-vous, tous les mercredis d’octobre, pour la lecture BD de la semaine avec le #Challenge Halloween ! 

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21 octobre 2015

Le Retour du Chat assassin, de Véronique Deiss

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D'après la série d'Anne Fine ! Ce deuxième tome est toujours aussi désopilant.

Ellie et ses parents partent une semaine en vacances et confient le chat Tuffy au pasteur Barnham, qui se révèle un véritable tortionnaire aux yeux de notre ami félin. Imaginez toute la sainte journée à supporter le vrombissement de l'aspirateur ou la même pâtée insipide servie à chaque repas pour ne pas gaspiller la nourriture... Un comble. Notre Tuffy décide d'entrer en rébellion. La petite voisine est si charmante, si attentionnée, si compréhensive... Pourquoi ne pas combler ses espoirs les plus fous ? Hop, un bonnet en dentelle et une grosse robe à froufrous, Tuffy devient Jeannette et se sent comme un coq en pâte. Lui, si gras, désormais la risée de ses potes ? Cela ne va pas se passer comme ça ! 

L'adaptation en bande dessinée de la série d'Anne Fine est une parfaite réussite grâce aux illustrations aérées et pleines d'humour de Véronique Deiss, qui connaît le chat assassin comme sa poche (elle illustre aussi les livres). C'est une lecture courte, mais dynamique, où s'enchaînent gags et situations grotesques à chaque page. Et c'est franchement très drôle. Pour tous les âges.

Rue de Sèvres / Octobre 2015

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Rendez-vous, tous les mercredis d’octobre, pour la lecture BD de la semaine avec le #Challenge Halloween ! 

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18 décembre 2014

Bonne journée, par Olivier Tallec

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Cet album est absolument désopilant, mais attention il ne s'adresse pas du tout aux enfants ! Le nom d'Olivier Tallec peut induire en erreur, or cette fois l'auteur / illustrateur est sorti de son registre habituel pour assumer pleinement son humour corrosif et piquant. Et c'est jubilatoire ! 

On découvre à travers cette lecture des planches de dessins, avec parfois une petite légende, qui font tiquer, sourire, grincer des dents. L'humour y est noir, caustique et effronté, les situations sont cocasses, parfois grivoises. Bref, les habitués pourraient y perdre leur latin, sauf que l'auteur a toujours su glisser dans ses albums une petite touche espiègle, qu'on retrouve ici, poussée à l'extrême.

C'est extra, délicieusement ironique, derrière la tendresse du dessin, on découvre un Olivier Tallec à la plume piquante et réjouissante. J'ai adoré le découvrir dans ce registre, plus décalé et irrévérencieux. J'ai beaucoup ri et je ne me lasse pas de le lire et le relire ! 

Rue de Sèvres, octobre 2014

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18 décembre 2014

Alice au pays des Merveilles, de Lewis Carroll & ill. de Guillaume Sorel

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Magnifique adaptation de l'œuvre de Lewis Carroll par Guillaume Sorel, avec une Alice beaucoup plus proche du personnage original (une demoiselle effrontée, au caractère bien trempé, ravissante brunette, avec des taches de rousseur sur son nez en trompette).

Cette adataption reprend aussi le texte intégral en illustrant les plus grandes scènes : la chute dans le terrier, le lapin blanc en retard, les conseils de la chenille, l'acharnement de la Reine, le chat, le thé avec le chapelier fou...

La lecture est impressionnante, par ses couleurs et ses choix d'interprétation, et ne manquera pas d'envoûter les plus grands lecteurs en les capturant dans cet univers fantasmagorique, qui paraît également plus tourmenté que jamais.

Cette Alice est bluffante, dans son rôle de chipie qui casse définitivement l'image doucereuse suggérée par un certain Walt... C'est remarquable, de toute beauté ! 

On pensera aussi à replonger dans Alice au pays des Merveilles de Rebecca Dautremer ou celle aussi d'Emmanuel Polanco pour combler toute la famille ! 

Rue de Sèvres, octobre 2014 ♦ traduit par Henri Parisot

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3 novembre 2014

Journal d'un chat assassin, de Véronique Deiss

Journal Chat Assassin

Qui mieux que Véronique Deiss pouvait adapter en bande dessinée la série d'Anne Fine (Journal d'un chat assassin) pour laquelle elle illustre déjà les 6 romans existants ? ! Personne, évidemment. C'est elle, la seule, l'unique, experte ès Tuffy, ce gros matou paresseux et menteur, qui rend chèvre tout son petit monde, à commencer par les parents de la petite Ellie. 

Cette bande dessinée de 45 pages reprend toutes les grandes lignes du tome 1 : Tuffy assassine des petits animaux sans défense et dépose ses trophées sur le paillasson de la maison, ce qui offense les âmes sensibles de la famille (cris d'horreur et d'épouvante en cascade). Mais le plus grand drame survient quand sa nouvelle victime n'est autre que le lapin du voisin. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Pour parer à tout conflit, le père d'Ellie met au point une opération commando nocturne (que les chats du quartier, témoins au moment des faits, vont rapporter avec un sens de la dérision absolument divin...). Le résultat est d'une drôlerie ! 

L'esprit de la série, caractérisé par son humour caustique, son héros de mauvaise foi et ses intrigues aux retournements burlesques, trouve ici une exécution fantastique. La mise en scène est diablement redoutable et provoque cet enchaînement de situations improbables combinées à des fous rires. C'est radical. Qu'est-ce qu'on rit...  

Véronique Deiss se fait plaisir et rend une copie sans faute. C'est une franche réussite, à l'enthousiasme communicatif. La bande dessinée complète la lecture de la série des livres ou invite à mieux la découvrir. D'ailleurs, si vous ne connaissiez pas encore (quelle erreur), n'hésitez pas ! Cela s'apprécie à tous les âges, foncez, vous ne le regretterez pas. 

Rue de Sèvres, octobre 2014 ♦ d'après la série écrite par Anne Fine, éditée à l' École des Loisirs 

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