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Chez Clarabel
30 novembre 2008

Ciao Novembre !

Pourquoi faut-il que l’on fasse des promesses
Je te jure que le temps les renverse
Il emporte avec lui les plus belles images
Dévalise les saisons comme on tourne les pages

J’aimerais récolter les plus belles histoires
En plaquant des accords sur le manche de ma guitare
Mais le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile

Pourquoi traduire les mots les plus tendres
Toucher du bois quand on manque de bol
Pour adoucir le mois de novembre
Les volets qui claquent et les détails qui clochent

Et le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile

J’aimerais emprunter le chemin des rêveurs
Ajuster mes adieux à des « au revoir »
A bientôt rendez-vous aux couleurs de l’automne
Essayons d’être heureux du moins jusqu’à ce soir

Mais le temps qui de temps en temps oui le temps qui brille
Comme une étoile
Le temps qui de temps en temps, le temps qui brille
Oui le temps qui de temps en temps, oui le temps qui brille

Les jours s’abritent dans les manteaux d’hiver
Et dispersent dans le vent, tout ce qui dure
Pourquoi faut-il que l’on fasse des promesses
Ceux qui s’endorment comme des toiles accrochées sur les murs

* Constance Amiot *

Fairytale - Constance Amiot : cd à 6.99€

Une voix teintée de blues. Des doigts tissant des airs folks sur une guitare sèche. Constance Amiot accorde les cases de ces différents genres pour créer des chansons où l'intimité le dispute au partage. Ces musiciens cheminent à ses côtés portant avec elle mélancolie et joie sereine.

Musicienne, auteur-compositeur, Constance possède en partage deux vies : américaine à Washington DC, française à Paris. Deux univers qui ont favorisé son goût pour la rencontre et le voyage. Musiciens et collaborateurs variés l'accompagnent sur son premier album et témoignent de son désir d'échange et de partage.

--) Ce n'est pas moi qui vous le dis... mais je n'en pense pas moins. Un disque à l'ambiance tranquille, qu'on cale dans le lecteur pour décompresser et mettre un frein aux émotions trop vives. Ce n'est pas pour remonter mon moral, c'est juste pour calmer mes angoisses. :)

Son site : http://www.constancemusic.com/

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**********

Côté punchy, j'ai davantage opté pour du Britney ...

Il y a des personnes qui se détruisent et aiment ça. Il y en a d'autres qui dérapent ou pètent un boulon, mais cherchent à remonter à la surface. Dans ces cas-là je ne suis pas celle qui maintient la tête sous l'eau, mais plutôt le contraire. Et cette nana, connue pour ses nombreuses frasques, me fait cet effet. Je ne suis pas fan, mais je peux comprendre son sentiment d'avoir eu le monde à ses pieds, d'avoir joué à un jeu dangereux et de  n'avoir plus su le contrôler. Maintenant j'espère qu'on va passer à autre chose.

Je me dis que si la presse avait un peu fichu la paix à Marilyn, en son temps, peut-être n'aurait-elle pas trouvé refuge dans ses paradis artificiels ou aurait un jour tourné la page en comprenant qu'il y avait un peu d'amour autour d'elle, pas que des profiteurs et des suceurs de sang. Mais bon... on devient l'icône qu'on peut !

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29 novembre 2008

Quelques heures avant la fin...

... novembre 2008.

Je continue de nourrir mon cerveau de guimauve, mais gare à la surdose, je sais. Pour l'instant je ne crains pas le diabète, donc au programme,  par ces froides soirées automnales, une énième bluette rose bonbon :

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C'est une comédie romantique, comme dit ma fille (8 ans seulement, et déjà outrageusement nourrie de conte de fée ! honte à moi...). Vivement dimanche que je l'emmène au Salon de la Peur !

Bref, 27 Robes est très sincèrement une histoire gentille et mignonnette.

Jane est une incurable romantique, elle adore les mariages mais participe à ceux de ses copines et jamais au sien. C'est une éternelle demoiselle d'honneur ! N'est-ce pas dramatique ? Oui, un peu. Elle est aussi secrètement amoureuse de son patron, mais blêmit de jalousie lorsque son adorable petite soeur, toute blonde, toute bronzée, toute fraîche et pétillante, débarque à New York et embobine le garçon en un sourire colgate.

Bingo, le George est énamouré et envisage d'épouser la sublime Tess. Jane est verte, elle se tait parce que c'est dans son tempérament de prendre sur elle, de sourire et de toujours dire oui. Pire, elle accepte d'organiser le mariage de Tess avec le grand amour de sa vie ! C'est désespérant. Mais entre-temps, Jane a rencontré Kevin, cynique chroniqueur qui abhore le mariage dont il dénonce l'aspect mercantile et écrasant.

Deux visions opposées sont forcées de s'attirer, car il faut discuter à bâtons rompus des divergences et des rêves, des illusions et de ses pertes. Et puis se réveiller un matin, après une nuit de beuverie à s'époumonner sur Bennie and the Jets, avec la une d'un journal qui vous ridiculise sans vergogne. Argh, vingt années d'amère frustration vont remonter à la surface et risquent d'exploser. Attention au carnage, mais je m'emballe...

Moralité : Ne subissez plus votre vie ! Cessez les situations embarrassantes et prenez votre sort en main ! (Et faites que la 28ème robe soit la vôtre !!!!)

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Réalisation : Anne Fletcher

 

avec : Katherine Heigl (Jane Nichols), Edward Burns (George), James Marsden (Kevin Doyle), Malin Akerman (Tess Nichols), Melora Hardin (Maureen), Judy Greer (Casey)
Sortie dans les salles françaises : avril 2008
Disponible en DVD !
 

 

 

 

29 novembre 2008

L'invention de Hugo Cabret - Brian Selznick

Admirez ce regard envoûtant, qui vous hypnotise en un clin d'oeil (imaginez, imaginez)... Cette couverture illustrée en noir et blanc du visage d'un garçon aux grands yeux perdus est celle qui vous ouvre la porte d'un univers tout bonnement extraordinaire.

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Il ne s'agit pas d'un roman, pas d'un livre d'images, pas d'un conte et pas d'un film, mais c'est tout à la fois ! Ce garçon mystérieux s'appelle Hugo Cabret. Il vit seul dans les combles de la gare où il s'occupe des horloges, et il se rend régulièrement près de la boutique de jouets pour voler quelques objets. Un jour, pris la main dans le sac, le garçon égare un carnet de croquis que le marchand refuse de rendre. Il veut comprendre pourquoi Hugo tient à ce carnet, pourquoi il refuse de raconter ce que signifient ces croquis d'automate. En colère, l'homme menace de brûler le carnet et rentre chez lui. Hugo n'abandonne pas et le poursuit, mais va rencontrer en chemin une jeune fille - Isabelle. Elle se présente comme étant la petite-fille du marchand de jouets et accepte de l'aider à récupérer son bien. Vont suivre des rendez-vous secrets dans une librairie ou au cinéma, les deux enfants deviennent amis et s'aperçoivent que les secrets de l'un et de l'autre peuvent s'entremêler pour obtenir une clef qui ouvrira la boîte aux merveilles.

Je n'en dis pas plus ! Ce livre est juste étonnant. C'est un clin d'oeil au cinéma, au pouvoir des images, à l'imagination et à l'amitié. On y trouve aussi de la magie, un voyage sur la lune, des illustrations par centaines, une foi inébranlable et un don légué par un papa disparu. On s'attache à tous les personnages qui forment une palette panachée : la demoiselle coiffée à la Louise Brooks, amoureuse des livres, privée de cinéma par son grand-père, sans savoir pourquoi, lequel est un vieux grigou austère et grognon, et le jeune garçon orphelin, qui cherche à décrypter un message caché.

L'ambiance est atypique, unique et originale. Les illustrations se fondent à merveille dans cette histoire incroyable, on y scrute le moindre détail pour bien saisir toute l'essence. C'est particulièrement troublant, car l'histoire en elle-même est simple, un tantinet énigmatique. La force du livre repose indiscutablement dans son atmosphère et l'aura dégagée est celle d'un charme décalé, délicieusement rétro et qui rend hommage à Georges Méliès.

Le livre a l'aspect d'une brique, les pages sont en noir et blanc, l'histoire prend une direction précise et intelligente, et c'est classé en jeunesse. Que ceci ne vous arrête pas, car il peut être lu par tout public. Je vous le conseille notamment, chipez-le à vos enfants !

Roman en mots et en images de Brian Selznick

Traduit de l'anglais (USA) par Danièle Laruelle

Sur le site de l'éditeur :

Un roman graphique d'aventure et de mystère, un voyage dans l'univers merveilleux du cinéma en hommage à Georges Méliès.

 
Hugo Cabret est orphelin. Son oncle l'héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or le garçon a une obsession : achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait avant de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. Hugo est persuadé que cet automate a un important message à lui délivrer...
Brian Selznick, à la fois conteur, dessinateur et concepteur de livres, crée une forme de récit original où textes et images s'alternent et se complètent pour former la trame d'une aventure graphique inédite.
Il a reçu pour ce livre le prix le plus prestigieux des Etats-Unis : le prix Caldecott.
Retrouvez sur le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil (26 Novembre au 1er Décembre 2008) un petit spectacle autour du roman le Samedi 29 Novembre de 15h30 à 16h30 dans la salle de la librairie du salon.
www.salon-livre-presse-jeunesse.net

Cliquez ici pour feuilleter les illustrations de ce livre en ligne.


Auteur et illustrateur : Brian Selznick
A partir de 9 ans.
Prix : 17,90 €
533 pages
Bayard jeunesse

28 novembre 2008

De Prada à l'enfer du shopping

Superficielle et légère, en ce moment, c'est moi ! Encore 2 jours et le mois de novembre pourra plier bagage. Yalla ! Ce mois me tue, et je ne sais plus où piocher mes remèdes magiques pour chasser les nuages noirs qui envahissent ma petite tête. A mon actif, j'ai choisi de regarder des comédies sans prétention.

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Je vais vous confier une chose : je suis une terre vierge en matière de chick-lit ! Je connais Bridget Jones, vu le film et lu le premier roman, mais c'est tout. J'ai longtemps pensé que j'étais un peu trop snob pour ce genre de lecture - mea culpa. Et j'imaginais à tort que c'était mal écrit, trop facile et déjà entendu. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !!!

Tout d'abord, je voulais jeter un oeil au roman de Lauren Weisberger. J'ai beaucoup aimé le film, je n'ai pas trop compris qu'on juge le personnage de Meryl Streep diabolique, non j'étais souvent de son côté, elle fait son job, elle est impitoyable mais parce qu'elle est aussi attendue au tournant, dans ce monde intraitable où règnent les diktats de l'apparence (éternellement jeune, innovatrice, et tendance). Bref, je n'ai rien du petit agneau en détresse... c'est bizarre. :/

Résultat : je n'ai pas réussi à mettre la main sur ce livre. Il est quelque part, perdu dans mes cartons, oui perdu (comme des centaines d'autres livres, je patauge en ce moment). A la place, j'ai opté pour ce bonbon rose.

41DHWCZA98L__SS500_L'accro du shopping, c'est Becky Bloomwood. Une londonienne de vingt-cinq ans, journaliste financière pour un magazine qui parle d'épargne et de budget. Un comble. La demoiselle a des factures de cartes de crédit plus longues que mes deux bras réunis, elle tente de se résoudre qu'il faut absolument qu'elle fasse des efforts. Limiter ses achats, contrôler ses dépenses, réfléchir avant de dégainer sa CB, résister aux offres de soldes. Mais c'est impossible. Et je la comprends. Souvent je me suis retrouvée dans son portrait. Et généralement je trouvais que c'était vraiment déraisonnable. Qu'elle était une dinde finie ! Mais qu'importe. J'ai beaucoup souri, vraiment trouvé dans ce livre un défouloir.

Naïve et immature, Becky n'en reste pas moins attachante et hilarante dans ses tentatives pour Dépenser Moins ou Gagner Plus. Plus d'une fois, je me suis surprise à éclater de rire ! Et n'oublions pas son flirt avec Luke Brandon, le patron d'une agence de relations publiques dans le secteur bancaire, un homme riche, intelligent, charmant et auréolé d'une touche mystérieuse et imposante... C'est craquant. Ce bonbon rose est à prescrire sitôt que vous sentez votre moral fléchir et tomber dans les chaussettes, j'ai testé : c'est radical ! 

 

Confessions d'une accro du shopping - Sophie Kinsella
Pocket, février 2006 - 366 pages - 6,80€
traduit de l'anglais par Isabelle Vassart

 

Vivement le film !

 

 

(sortie février 2009)

27 novembre 2008

« celle que je ne suis pas »

51yHGe9WCoL__SS400_C'est l'année du brevet. Valentine a quatorze ans, elle est en troisième et est toujours entourée de sa bande de quatre copines (Yamina, Julie, Emilie et Juliette). Elle est aussi amoureuse de Félix, mais c'est son petit secret qu'elle préserve jalousement.
Les mois passent, au rythme des cours (qu'on sèche, parfois), des premières boums, des compétitions sportives. Entre 400 coups, coups de blues et éclats de rire, Valentine trace sa route d'adolescente en mal de repères.
Style épuré, tout en noir et blanc, ambiance très intimiste et héroïne inhibée font de cet album un cousin proche du travail de Kiriko Nananan. C'est assez nonchalant, toutefois Vanyda confirme son potentiel déjà éprouvé dans L'immeuble d'en face ou L'année du dragon. Elle parvient à créer un univers à part, très proche du lecteur, par son souci du détail. Elle donne naissance à des personnages attachants, un peu anti-héros, criblés de failles et d'imperfections. Valentine, au centre, est émouvante de simplicité. Elle semble subir sa vie, se pose des questions qu'elle ne formule pas à haute voix. Elle incarne tant le mal être de cet âge ingrat !
« Celle que je ne suis pas » est le premier tome d'une trilogie à paraître. Le tome 2 (prévu pour juin 2009) annonce l'entrée en seconde, avec de gros changements en perspective.

Dargaud, avril 2008 - 192 pages - 14€

L'année du dragon (tome 1, tome 2, tome 3) a été réuni en un volume et en noir & blanc.

Le site de Vanyda : http://vanyda.free.fr/

L'avis de Reno

 

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27 novembre 2008

L'anglais Andi... Watson

andi_watson_self_portJ'ai découvert ce monsieur grâce à la lecture de Ruptures, un roman graphique au charme épuré, qui avait su m'emballer sur le champ. Lectrice enthousiaste, me voilà aussitôt partie dans mes clics frénétiques pour en avoir plus et m'offrir quelques ouvrages de cet auteur.

Commençons par ce qui fâche, parce qu'il déçoit : Paris (slg publishing, 2007 - en collaboration avec Simon Gane pour les illustrations).

L'histoire se passe dans la capitale française des années 50, du temps où artistes et aspirants se donnaient du coude pour percer dans le milieu. Parmi ces grands rêveurs, se trouve Juliet, qui arrive de New-York. Elle est sans le sou, partage une chambre sous les toits avec Paulette, une nana au physique de vamp qui a des idées révolutionnaires. Contre quelques leçons de dessin, Juliet accepte de croquer le portrait de riches héritières. Ce compromis n'est pas pour l'enchanter, comme elle l'explique à son grand ami Gerard, mais elle s'y applique en espérant des jours meilleurs.

andi_watson_parisPeut-être le destin sonne à sa porte le jour de sa rencontre avec Deborah, une riche anglaise qui réside à Paris chez une tante revêche. Le déclic entre les deux filles est immédiat, et on comprend qu'il s'agit plus qu'une simple connivence affective, c'est un réel coup de foudre, deux âmes soeur qui se trouvent, en subissant le poids des convenances. Outre cet aspect d'une relation étouffée sous peine de passer pour des dépravées, l'histoire est une peinture pleine de charme d'un Paris bohème et chatoyant, qui s'éveille aux premières notes de jazz dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés, en totale opposion avec les cérémonies guindées des hôtels particuliers.

Oui mais voilà, malgré tous les chaleureux arguments, ce livre n'a pas su m'enchanter au-delà de la juste mesure. C'est sympathique, mais cela ne me renverse pas. J'ai peu goûté aux dialogues, je n'ai pas compris le baragouinage de l'auteur qui manipule très mal le franglais. C'est quasiment incompréhensible quand il s'y met, truffé de fautes, bref pas très crédible.      

Quelques pages à feuilleter

Avec Clubbing, j'ai aussitôt retrouvé le sourire et mon fidèle optimisme ! (Minx, 2007 - illustré par Josh Howard)

andi_watson_clubbingC'est l'histoire d'une jeune anglaise, Charlotte 'Lottie' Brook, qui vit à Londres, fréquente les lieux les plus branchés, voue une grande passion pour le gothique et mène à la baguette ses parents. Mais un jour, la demoiselle est arrêtée avec une fausse carte d'identité, reconduite par des policiers, bref c'est la punition assurée quand son père et sa mère l'envoient en rase campagne, chez ses grand-parents, gérants d'un club de golf. Ce qui s'annonçait mortel et ennuyeux devient petit à petit épique et étonnant, car un crime est commis sur le parcours de golf. La jeune fille, assez lasse de ses promenades en solitaire sous une pluie battante, va mener son enquête, aidée d'Howard, seul individu de moins de 60 ans dans la région, pour détourner les soupçons qui pèsent sur son grand-père. Howard est un pêcheur et un joueur de golf émérites, certes, mais il est aussi sexy et bigrement intelligent. Notre rebelle est vite mouchée par ce garçon qui ne se gêne pas pour la secouer sans mettre de gants.

Alors bizarrement, moi j'ai  beaucoup aimé ce livre qui s'avoue le moins convaincant aux yeux des fans de Watson ! Ce qui dérange, c'est le mélange des genres : une comédie acide, une romance pour ados et une intrigue à la whodunit. Selon eux (les fans), Watson brasse trop large et ne creuse pas suffisamment pour donner de l'épaisseur à son histoire. Peut-être... la fin est elle-même assez surprenante et fantaisiste, je concède quelques froncements de sourcils. (Mais elle est également ouverte à une suite prochaine, enfin tout le laisse à penser !)

Ce livre est une balade au coeur de la campagne anglaise, plus précisément dans la région des Lacs, avec moults références à Coleridge et son célébrissime Kubla Kahn (qui s'intègre même dans l'intrigue romanesque !). A guetter, donc. Personnellement, j'ai bien aimé.

En lisant ce livre, j'ai cependant rencontré un gros souci technique : les pages se décollaient ! Quelle horreur d'avoir un livre neuf entre les mains et de ne pouvoir le manipuler à sa guise car il est épouvantablement fragile ! Haro sur la maison d'édition qui ne fait pas du bon boulot ! (Minx, pour ne pas la citer !)

A suivre (prochainement) : Slow News Day.

26 novembre 2008

Gossip girl & Co

Voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et je viens de terminer mes séances tv-dvd avec la saison 1 de Gossip girl ! Bouh, ça manque déjà. Je ne sais pas si cela vous parle mais c'est un 'teen drama' sur la jeunesse dorée de l'Upper East Side, soit le quartier chic de New York. Ils sont tous beaux, riches, glamour et ont des vies entre suite privée et résidence secondaire dans les Hamptons, roulent en limousine et prennent le jet privé pour un petit crochet à Monaco. Ils appartiennent à des familles huppées et issues de la jet-set qui forment elles-mêmes des clubs très privés, organisent des cotillons et autres bals de débutante avec grand tralala, leurs dressings sont remplis à ras bord, et on n'y compte que des tenues griffées, bref bienvenue à Manhattan !

Gossip_girl_2_temporada

 

Tout de suite, c'est vrai que j'ai pensé à Sex and the City version ado. La blonde Serena n'est pas sans rappeler une certaine Carrie Bradshaw, surtout pour l'aspect fashionista. Mais stop. Carrie liquidait sa paie de chroniqueuse pour des manolo blahnik, Serena n'a cure de tout ceci même si sa garde-robe fait pâlir d'envie !!!

L'histoire : S. est de retour en ville, après une absence précipitée et mystérieuse de plusieurs mois, c'est le gros scandale relayé par la fameuse Gossip girl (qui garde son anonymat, la voix en vo est celle de Kirsten Bell ... autrement connue pour être Veronica Mars ! ^encore une série fétiche ! ^).

Ses anciens amis sont sur le pied de guerre, en particulier Blair Waldorf tenue au courant de la trahison de son ex-meilleure amie (qui a couché avec Nate, son petit ami). Blair est une garce, une sainte-nitouche, tout à la fois ! Elle veille scrupuleusement sur son apparence et son statut, toujours entourée d'une cour d'admirateurs, manipulant sans vergogne. Son grand amour, c'est Nate Archibald. Un fils à papa. Or, celui-ci est las de cette relation prude et formelle, qui est aussi poussée par leurs parents.

(Parlons-en des géniteurs... ils ne sont pas en reste dans cette vaste mascarade qui veut prétendre à une apparence irréprochable, alors que les dessous de cette élite sont laids, criblés de mensonges et faux-semblant.)

11_gossip_lgBon, sans tout dévoiler, et en zappant la série Blair-est-une-peau-de-vache, on suit avec passion l'histoire d'amour naissante entre Serena et Dan - un garçon BIEN. Toutefois il n'est pas du même milieu, il vit à Brooklyn et son père (une ancienne star du rock) a été l'amant de la mère de Serena du temps de leur folle jeunesse. Hu hu hu.

Mais il y a encore plus émoustillant, dans le scénario... et cela arrive en milieu de saison et redore le blason d'un personnage jusque là détestable. J'ai nommé : Chuck Bass. Connaissant la série, cela suffit à le présenter ! Ce type est immonde, et puis tout d'un coup il devient indispensable. Attendu au tournant. Pourquoi ?

Une scène, pour résumer :

 

 

J'avoue : je craque !

Cette série est sexy, drôle, agaçante, assez stéréotypée (mais je m'en moque). Le casting est joli, je suis assez fan des uns et des autres, même si je trouve que Serena est désespérément nunuche en fin de saison (1, je précise ! pas vu encore la 2...). Et puis la musique est excellente, branchée et bigarrée. Cela nous donne un joli packaging pour un contenu qui en vaut la chandelle !

 

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< Chuck and Blair rule ! >

 

 

 

Réflexion faite, je me dis pourtant que cette série va mal vieillir car elle est tellement basée sur son ambiance contemporaine et branchée (fringues, musique, technologie). Tout ceci ne survivra pas longtemps, il suffit de revoir la saison 1 de S&TC pour s'en convaincre (les sourcils de Carrie Bradshaw... hmm)(mais ceci n'empêche pas que je reste une très grande fan, le rétro & moi c'est pour la vie!).

A la base, cette série s'est inspirée des romans de Cecily von Ziegesar.

51QDG1998EL__SS500_J'ai voulu lire le premier tome : ça fait tellement de bien de dire du mal, en tentant de faire abstraction de la série tv. Je plaide coupable : c'est quasi mission impossible, même si des détails ci et là prouvent que les scénaristes ont cherché à se démarquer. Prenons en premier exemple que Blair ici s'appelle Olivia Waldorf. Elle vit sa vie comme dans un film, c'est une princesse, elle est calculatrice et odieuse, décrite purement comme une morveuse (!). Serena est légère, voire stupide et éthérée. Limite vulgaire. Nate est né sexy, sans aucune vanité. C'est ainsi. Chuck est beau, chaud et obsédé sexuellement. Il porte toujours une écharpe en cachemire monogrammée. Dan est pâle, hirsute et maigre comme une rock-star. Il passe son temps enfermé dans sa chambre à lire de la poésie morbide et existentialiste. Sa petite soeur Jenny est hyper timide et porte un 90D en tour de poitrine (ce détail est nettement souligné, qui puis-je ?).  Bref, tout ceci nous éloigne de nos idées préconçues par le feuilleton. C'est décevant ou frustrant, je ne sais pas choisir, mais il y a des moments où j'ai un doute sérieux sur les intentions de la narratrice. C'est très peste, ok c'est entendu, mais mesquin et horriblement grossier. Pas du tout classe ! Exemple : « Rien que de penser à Dan lui donnait l'impression d'avoir envie de faire pipi. Sous ce crâne rasé et cet affreux col roulé noir, elle n'était qu'une fille. Reconnaissons-le ; nous sommes toutes les mêmes. » Soit, il m'a fallu du temps pour comprendre que nous avions là le côté obscur de la série glam. Cecily von Ziegesar, à sa façon, présente une vérité moins rutilante, l'élite new-yorkaise sous sa face obscure et trash. Le choc est violent ! Elle s'appuie sur les ragots de bas étage, les rumeurs fausses ou arrangées. Gossip girl, la blogueuse anonyme qui colporte les faits et gestes de ses congénères, est une langue de vipère finie. Pas sûre que ce soit très aguichant. « Allez, ne joue pas les rabat-joie ! C'est sexy de commérer ! C'est bon de commérer ! Tout le monde ne le fait pas mais tout le monde devrait le faire ! » (J'ai l'impression qu'elle me parle à l'oreille - sic). Un verdict mitigé, donc. Et c'est tant pis pour moi qui me voyais déjà... (j'ai porté la même jupe que la fille à gauche sur la couverture du livre).

Fleuve noir, 2004 - 252 pages - 4,60€
traduit de l'anglais (USA) par Marianne Thirioux

La médisance, ce sont des ragots que la morale rend fastidieux.
Oscar Wilde

25 novembre 2008

A bonne école ~ Muriel Spark

Dans son roman, Muriel Spark se moque avec allégresse des écoles privées, généralement des établissements étudiés pour accueillir la crème des étudiants fortunés, un brin oisifs, pour passer le temps à apprendre des leçons sur le "comment faire" en société ou les ateliers d'écriture ! Dans "A bonne école", le professeur de creative writing, Rowland Mahler se voit en peine d'appliquer le b.a-ba de son enseignement puisqu'il vit un véritable blocage littéraire ! Incapable d'aligner une phrase, une idée ! Son roman est au point mort. Chose encore plus cruelle : son étudiant Chris Wiley, jeune rouquin de dix-sept ans, plein d'assurance et d'insolence, le nargue avec son opulent roman historique !...

Muriel Spark est très féroce. Dans sa vision des établissements privés (celui de Sunrise, pour la présente), elle tourne en ridicule ses dirigeants, le couple Mahler, Rowland et Nina, les étudiants, fils à papa, bouffis d'orgueil et de loisirs insignifiants, les quelques employés, pour tenir le budget au plus serré, bref une petite communauté très libérée, tous solidaires et désoeuvrés. Quand le conflit éclate entre l'enseignant et l'étudiant, un conflit vicieux et sournois, chacun prend son parti : car entre Rowland et Chris l'abnégation est totale ! Effarante, même. C'est une obsession réciproque, hallucinante et imbuvable. L'épouse prend un amant, l'élève appelle au crime et l'écrivain maudit songe au massacre !...

Car également dans ce dernier roman, Muriel Spark se moque des écrivains et de leur travail de concentration (isolement dans un monastère, manuscrit sous verrous), du cauchemar de la page blanche, du plagiat, de la fantaisie romanesque etc.. Muriel Spark se régale, en tant que lecteur on le ressent ! Pourtant, son épilogue a quelque goût amer, un sentiment de fin hâtive et bâclée. 

lu en 2005 - Gallimard, traduit par Claude Demanuelli

25 novembre 2008

^ J'ai un coeur de midinette ! ^

312EBE0X6TL__SS500_La question des Mughdis raconte l'éveil amoureux entre Coline, quinze ans, et son meilleur ami Amogh. Ce dernier est le rejeton d'un père anglais et d'une mère indienne ; la famille Tweedy est hyper guindée et vit dans un manoir au coeur de la forêt de Sherwood, où Coline et les siens sont conviés pour les vacances de Pâques. Premier choc des cultures : les Tweedy veulent afficher une image de façade irréprochable et un rien prout-prout (toutefois, sous la couche, se cachent des secrets de famille assez surprenants !). Coline, ses parents et ses deux soeurs sont plutôt expansifs et exubérants, ils disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas, ce qui n'est pas du goût du sacro-saint flegme britannique !

A l'écart de ces joyeuses ripailles, on suit aussi Coline et Amogh qui se rendent tous les soirs, avant le coucher du soleil, chez le jardinier Atmajyoti. Magicien ou mystificateur, ce dernier se livre à d'étranges cérémonies secrètes pour apercevoir les fameux ... Mughdis. L'adolescente rêverait de percer ce mystère, mais elle découvre à la place les premiers symptômes du sentiment amoureux : palpitations folles, troubles et rougissements, bouffées de chaleur, crises de jalousie, doutes perpétuels... C'est tout nouveau pour elle et ça l'embrouille. D'ailleurs, elle décrypte ce qui lui arrive par l'expression "J'ai l'amitié qui déraille".
Pas facile de franchir ce cap fragile qui sépare l'amitié et l'amour...

Ce roman sait joliment décrire cette confusion des sentiments et c'est rondement bien tourné sous la plume d'Audren, qui est pleine de fraîcheur, d'humour et de désinvolture. J'ai beaucoup aimé.

Jamais, jusqu'à ce voyage à Touchstone, Amogh n'a déclenché en moi autre chose qu'une belle amitié. J'avais l'impression d'évoluer sur un terrain paisible, loin des frontières de l'amour. Mais plus les heures passent en Angleterre et plus ces frontières me paraissent floues et proches de nous. Le terrain paisible est un terrain miné, et, au risque de constater de navrantes banalités, l'amour et l'amitié d'une fille pour un garçon sont étroitement intriqués. Il faut une importante dose de raison et d'interdits pour se convaincre du contraire. Malheureusement, Amogh, probablement freiné par ses principes, ou ses peurs, n'a pas l'intention d'évoluer ailleurs que sur l'aire tranquille d'amitié qu'il s'est créée. Si je le pouvais, je lui ouvrirais les yeux de ces frontières imprécises qui traversent régulièrement notre paysage et nos coeurs. Mais il partirait alors en courant, retrouver ses vrais copains, ceux qui se rasent et qui n'ont pas de seins.

La question des Mughdis - Audren

Ecole des Loisirs, mars 2006 - 180 pages - 9,50€

D'autres romans sont à venir, de cet auteur que j'apprécie beaucoup...

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24 novembre 2008

Le Testament de Stone - Celia Rees

Très, très étrange roman que voilà.
Un coup d'oeil sur l'énigmatique présentation de l'éditeur : Une statue qui pleure, un crucifix qui saigne... Sur tous les continents, d'étranges événements laissent présager la fin du monde. Le compte à rebours a commencé !
Zillah, Adam et Kris. Depuis la nuit des temps, leur destin semble être lié. Aujourd'hui, ils sont les seuls à pouvoir combattre les forces du mal... Sauront-ils survivre en pleine apocalypse pour sauver l'humanité ?
Ceci est bien mystérieux et cela n'éclaire pas tellement notre lanterne. Je vous l'accorde !

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L'histoire nous promène dans les temps anciens et les temps futurs, dans un Londres du début du 20ème siècle et celui de nos jours. On y parle d'Apocalypse, d'enfants capables de sauver notre monde et de bonds dans le passé pour résoudre le présent...

Trois enfants - trois orphelins - sont amenés à se rencontrer, après bien des embûches et des secrets de famille qui peuvent éclater en pleine figure. Ils se croisent dans un hôpital et les galeries souterraines de la capitale anglaise, seront aidés par une Mama Célestine et un clochard prénommé Bram, tout deux ont un passé mystérieux et ne sont pas ce qu'ils prétendent être. Mais des ennemis sont aux trousses des enfants, en plus de la mission qu'ils sont appelés à accomplir.

La suite est déconcertante, tout comme l'ensemble se révèle brillant mais déroutant. Plusieurs fois, il a fallu que je revienne sur les quelques pages déjà lues. Je suis néanmoins venue au bout du roman, pas péniblement, parce que j'avais été gagnée par cette part de mystère judicieusement distillée. Le roman est captivant, dans le fond, un peu construit comme un thriller. Et puis se mêle un parfum de fantasy assez sombre, où on retrouve des vérités reconnues, des fantasmagories populaires et des pures inventions littéraires.

Très original, mais absolument désarmant !
Ce roman pourra être lu par des adolescents (15 ans, au moins) mais sa maturité prouve qu'il mérite d'être lu par le plus grand nombre !

*****

(en savoir plus)

L'histoire s'ouvre sur une introduction opaque et troublante. L'OEil de la Mer, une guerrière prête à tuer et j'en passe. Le chapitre s'achève en nous laissant totalement abasourdi et déjà perplexe. Puis on rencontre une jeune fille - Zillah - seule rescapée d'un massacre au sein de la secte des Enfants de la 6ème Aube. L'Avocat, ce grand manitou, a tout orchestré et pense avoir accompli son contrat en prenant la fuite lorsqu'il se rend compte de l'existence de la survivante. Son but, alors, sera de la retrouver coûte que coûte.

On découvre ensuite Adam, dans une chambre d'hôpital, qui attend son opération alors que la jeune fille arrive dans les locaux, toute la presse à ses trousses. Bien étrange affaire, qui intrigue notre garçon... La rencontre avec la demoiselle sera aussi éphémère qu'un clin d'oeil car Zillah s'échappe de cet endroit. La peur au ventre, mais déterminée, elle se cache dans les galeries souterraines de Londres.

Près de là, se trouve Temple Green, un quartier délaissé où les clochards, comme Bram, ont trouvé refuge. Le vieil homme a à la bonne le jeune Kris, un orphelin qui a été recueilli par sa Mama Célestine, toute fraîchement débarquée de ses îles. Le gamin croise la jolie Zillah devant la gare, au même moment son vieil ami Bram s'époumonne et tombe raide en la pointant du doigt. C'est elle, il faut la retrouver...

Pourquoi ? Que sait exactement le vieux Bram ? Qui est-il finalement ? L'homme aurait un passé mystérieux et il serait détenteur d'un testament révélant l'existence d'une secte maléfique. A l'hôpital, il retrouve Adam et là encore les révélations vont tomber.

 

Seuil, novembre 2008 - 468 pages - 16,95€
Traduit de l'anglais par Jean Esch
titre vo : The Stone testament

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