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Chez Clarabel
18 février 2011

You rock my world

Mon livre de chevet, actuellement et pour un bon bout de temps :

Miscellanees3

Une histoire du rock émaillée d’anecdotes, de rumeurs, de légendes urbaines et d’une masse
d’informations étonnantes, incroyables, scandaleuses ou franchement drôles...

Et parce que ce ne sont pas toujours des informations utiles et qui révolutionneront le monde, je les apprécie davantage et les savoure, toutes pétries de pertinence et d'humour qu'elle puissent être. Je lis plusieurs pages par soir, ce livre ne me quitte plus, je l'ai également prêté à l'homme de la maison qui déteste lire mais qui aime le rock. Non, tu n'apprendras rien mais c'est rigolo. Comme les prénoms qu'il faut défendre quand on entre au CP (Zowie Bowie, Fifi Trixibelle, Misty Kyd et j'en passe). Ou pourquoi Plastic Bertrand ? (Certaines vérités sont bonnes à entendre !) Les noms des groupes les plus énervants, ou rigolos, ceux à coucher dehors aussi. Les plus grandes reprises, les chansons pour chaque jour de la semaine, ou les vingt chansons à écouter tout seul en pleurant dans sa bière... Il y a aussi des pages intéressantes, sur The Beatles, Kurt Cobain, sur le rock de la côte Ouest des USA (des années 70), sur les groupes constitués de frères et soeurs, les scopitones ou les solos de guitares cultes.

Enfin bref, je n'ai pas fini d'en faire le tour et j'en découvre à chaque coin de page. Et j'aime BEAUCOUP ! Il y en a franchement pour tous les goûts, notamment pour ceux qui veulent (un peu) en savoir plus, tout en sachant que l'essentiel se trouve (souvent) ailleurs, et en particulier dans les titres, les idées et l'humour des trois adeptes du rock - Perrin, Rey & Verlant... merci pour ces miscellanées !

Les Miscellanées du rock - Jean Eric Perrin, Jérôme Rey & Gilles Verlant
Points (2011) - 298 pages - 7,00€

et le rockeur qui fait battre mon coeur...

 

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17 février 2011

Même moi, qui ne prête pas toujours grande attention au beau sexe, je dois reconnaître que vous êtes ravissante.

IMG_2602Ce dernier tome ne déçoit pas, il est à l'image de toute la série : élégant, palpitant, révélant des faits importants sur la condition féminine du 19ème siècle, dénonçant les violences des bas quartiers londoniens. En gros, c'est une série à la fois instructive et distrayante.
La jeune Enola a fait du chemin depuis un an, suite à la disparition de sa mère ayant entraîné son émancipation précoce, contre l'avis de ses frères aînés. Elle a mûri, trouvé un sens à sa vie, affirmé ses choix en faisant preuve d'intelligence. C'est un bel exemple ! Une héroïne sympathique, forte mais pas infaillible non plus.
Ce 6ème tome se conclut sur des retrouvailles, des réconciliations, des explications. Le secret de la mère d'Enola est enfin dévoilé - et quelle surprise ! Il y a beaucoup de douceur et de sensibilité dans ce dernier tome, même si l'enquête sur la disparition de l'épouse du duc espagnol est aussi poignante et révoltante.
La série trouve un point final convaincant, s'appuyant sur son sens des valeurs, du raffinement et confirmant ainsi toutes les qualités indéniables qu'elle avait su déployer tome après tome.

Les Enquêtes d'Enola Holmes #6 : Métro Baker Street - Nancy Springer    smileyc381
Nathan (2011) - 200 pages - 13,90€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo
Couverture : Raphaël Gauthey

16 février 2011

Toutes les histoires ont une fin...

IMG_2480Est-il possible d'apprécier ce qu'un livre nous offre, même si au final on se sent également déçue ? C'est ce qu'il m'arrive ! Je suis incapable d'affirmer ce que j'ai ressenti pour l'ensemble de Si tu m'entends. J'ai été captivée par l'intrigue policière, je me suis ennuyée quant au lien télépathique qui se noue entre le frère et la soeur, j'ai trouvé la fin triste et chiante, je n'ai pas du tout été sensible à l'histoire d'amour, j'ai trouvé insupportable d'avoir une tordue et de ne pouvoir l'éviter, j'ai aimé le cadre et le paysage de la Cornouaille... Bref, voilà un roman qui me laisse un goût mitigé. Beaucoup de frustration, d'amertume et un sentiment de malaise qui n'a cessé d'enfler au fil des pages.

Depuis un an, les Ditton vivent un drame familial : leur fille aînée, Charley est plongée dans le coma. C'est son frère, Hal, qui a retrouvé son corps en pleine nuit, en bord de mer. Que s'est-il passé ? Au-delà du choc, du chagrin, de la colère et de la jalousie, Hal va chercher à démêler le noeud du problème lorsque ses parents choisissent de retourner en vacances sur "les lieux du crime". Et c'est alors que le garçon se surprend à entendre la voix de sa soeur, à saisir son combat entre la vie et la mort, à suivre ses souvenirs et à reconstruire le puzzle.

Sincèrement, j'en attendais plus ! La couverture est jolie, mais n'espérez pas de la légèreté (à la rigueur, je peux faire sans, ce n'est pas un problème non plus). Je crois, néanmoins, avoir mal digéré les drames cachés derrière l'accident de Charley - tout ça pour ça, quoi. Absolument inutile et regrettable. Un beau gâchis. J'en garde un goût amer, envers et contre tout. Car au-delà, il ne faut pas oublier le portrait d'une famille bousillée qui s'accroche à un maigre espoir, un frère déboussolé et qui veut faire payer à l'absente les conséquences de son drame (il y a également une petite soeur, un peu bizarre, et qui disparaît pratiquement du roman dans la dernière partie !?). Je reste circonspecte quant au choix de l'auteur concernant l'osmose télépathique entre Charley et Hal, je n'ai pas trop aimé ce qui survient à la fin non plus, mais c'est un avis personnel. Sharon Dogar nous montre une jolie maîtrise littéraire, qui ne manquera pas de s'associer à une histoire qui me touchera davantage. (Elle a tout de même été l'élève de Philip Pullman !)

Si tu m'entends - Sharon Dogar
Albin Michel, coll. Wiz (2011) - 358 pages - 15€
traduit de l'anglais par Hélène Collon

Lire aussi l'avis d'Amadis

 

[Concours] Gagnez un exemplaire de Si tu m'entends de Sharon Dogar

15 février 2011

Teaser Tuesday #7

Tuesdayteaser"Je ne suis pas une peste", affirma Ramona Quimby à sa grande soeur Beezus.
"Alors arrête de te conduire comme une peste", riposta Beezus, dont le véritable nom était Béatrice. Plantée devant la fenêtre qui donnait sur la rue, elle attendait son amie Mary Jane pour faire avec elle le chemin jusqu'à l'école.
Ramona la peste - Beverly Cleary

En ce matin fatidique, pour me rendre à mon bureau (pardon, au bureau du Dr Ragostin, Spécialiste en recherches - Toutes disparitions, mon employeur fictif), j'avais enfilé une robe en faille de soie vert lichen, à coupe princesse, avec col d'organza et chapeau du même vert, tranchant élégamment sur le brun roux de ma nouvelle perruque.
A mon annulaire gauche, j'arborais une alliance.
Métro Baker Street (Enola Holmes #6) - Nancy Springer

Je me réveillai en sursaut et me redressai, une main serrée autour de mon pendentif et l'autre enroulée dans les draps. J'essayai avec peine de faire revenir les fragments de mon rêve qui s'estompait déjà. Une histoire de sous-sol... une petite fille... moi ? Je ne me souvenais pas d'avoir jamais eu un sous-sol ; nous avions toujours vécu dans des appartements.
Une petite fille dans un sous-sol, et quelque chose d'effrayant... mais les sous-sols n'étaient-ils pas toujours effrayants ? Je frissonnai à l'évocation de ces endroits sombres, humides, vides. Mais celui-là n'était pas vide. Il y avait... je ne parvenais pas à me rappeler quoi. Un homme derrière une chaudière... ?
Pouvoirs Obscurs : L'invocation - Kelley Armstrong

- Tu surveilles Elise une petite heure, mon grand ? Le temps d'une ou deux courses dans le quartier.
Je déteste que maman m'appelle "mon grand". J'ai dix-sept ans. C'est ridicule. Surtout quand elle parle aussi fort, ameutant les autres personnes assises sur les bancs du parc Emile-Zola. Une façon de clamer : "C'est mon fils ! Il est beau, n'est-ce pas ? Et gentil à un point, si vous saviez !" Si je suis dans les parages, maman ne peut pas s'empêcher de débiter ces niaiseries à quiconque discute avec elle plus de trois minutes.
Mais là, nous sommes au parc alors que j'aimerais être sur la plage. Et je déteste surveiller mon soeur. Je ne suis pas si gentil que maman le dit. Obéissant, plutôt. Elise a trois ans. Un bébé. J'aurai l'air de quoi à pinailler autour des bacs à sable et des toboggans, pendant que ma soeur se fera tirer les cheveux par des têtes à claques ou tirera ceux des têtes à claques ?
De magnifiques cheveux blonds de poupée Barbie.
J'aurai l'air d'un crétin. Ou alors d'un père précoce ? L'horreur. J'imagine le ricanement d'un connard croisant au ras du banc sur lequel je suis assis. "Un môme à son âge ? Sa copine ne connaît pas la pilule ?"
J'ai déjà entendu cette fine plaisanterie dans ce même parc, alors que je surveillais ma soeur.
Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou - Jean Paul Nozière

Et enfin...


C'est un livre - Lane Smith (L'album paraîtra début mars !)

15 février 2011

Marie et les choses de la vie

Marie et les choses de la vie, c'est un bel album généreusement servi par le savoir-faire de Kaatje Vermeire.

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Marie et les choses de la vie, c'est un album qui nous parle de maladie, de vieillesse, de mort. Oui, ça fait mal mais ça n'exclut pas l'amour, la tendresse, la complicité. Marie est une petite fille qui a construit avec sa grand-mère une relation exceptionnelle, mais lorsque celle-ci tombe et perd la tête, c'est un autre monde qui s'ouvre à Marie. Un monde froid, inhospitalier, clinique et fermé. Sa grand-mère ne parle plus, pourtant Marie la comprend, entend ses paroles, dessine ses pensées et n'hésite pas à la kidnapper pour exaucer ses derniers désirs.
Le propos a beau être fort et douloureux, le texte ne laisse rien paraître car c'est bien de douceur et de facétie qu'il est question ! Marie est une petite fille souriante, qui sait communiquer son énergie. La sensibilité est ici bien exprimée, tendrement exploitée.
Pourtant, je m'y suis sentie mal à l'aise. J'avais la gorge nouée, je sentais la volonté de bien faire, mais l'histoire est beaucoup trop poignante (à mon goût). Parce que c'est personnel aussi... Je ne pense pas pouvoir relire cet album un jour, je préfère en rester là. 
Avec mes meilleurs souvenirs et tous mes encouragements pour ce joli travail.

IMG_2425Lire l'avis de Fantasia & Sophie

Marie et les choses de la vie
texte de Tine Mortier & illustrations de Kaatje Vermeire
traduit du flamand par Josiane Bardon
Le Sorbier (2011) - 13,50€

 

NB : Ceci me ramène au post lu sur le blog de Cat Clarke (et dès que j'y repense, j'en ai de nouveau les larmes aux yeux). His name is Jamie Smart, He writes and draws comics and books and web stuff. He lost his dad last year and drew a comic about it. Have a look here. If you can read it without crying, I'll be amazed.

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14 février 2011

C'est pas parce qu'on écrit qu'on est bien dans sa tête, ça veut rien dire...

IMG_2471C'est un très, très joli roman qui absorbe toute votre attention pendant 500 pages et qui vous recrache contre votre gré, le coeur lourd et la tête à l'envers, car c'est vraiment difficile de quitter tous les personnages, même si on sait que tout va mieux pour eux.
C'est l'histoire d'une ferme, qui s'appelle Le Bout du Monde. Un lieu paumé pour accueillir tous les bras cassés. On y rencontre Marlène, la responsable, et trois adolescents, Solam, Jul et Malo. On ne connaît pas tout de suite leurs histoires, on en aperçoit des bribes et c'est tant mieux. Cela rend la lecture plus intriguante et passionnante.

Le roman se construit autour des pages de journaux intimes de chacun - ils doivent se livrer à cet exercice imposé par Marlène. Tous n'y mettent pas le même coeur à l'ouvrage, certains préfèrent se défouler dans l'agressivité, d'autres dans leur détresse affective ou dans une poignante candeur. Mis bout à bout, leurs confessions nous bouleversent, nous touchent et nous racontent une vraie histoire, dans la lignée de celle d'Anna Gavalda. Ensemble, c'est tout est devenu un slogan à part entière, un slogan qui colle parfaitement à l'esprit du roman de Maud Lethielleux. C'est vous dire le bonheur et le bien qu'il procure.

J'ai ressenti des élans d'amour, de tendresse, de colère, de frustration et d'amertume au cours de ma lecture. Tout est vécu vite et fort, tout s'exprime au centuple. Ce n'est pas un roman banal. Pas une histoire commune. Et j'ai aimé aussi l'idée de créer sa propre famille, de se consoler comme on peut, avec les moyens du bord, jusqu'à l'issue de secours, inattendue mais pas vaine, rassurante et loin d'être mielleuse. Oui, c'est bien que ça se termine ainsi, c'est mieux, ça donne de l'espoir.
J'ai réellement apprécié me fondre dans cette aventure humaine, me faire une place parmi cette communauté toute cabossée. Je leur souhaite bonne chance, comme à tous ceux qui grandissent trop vite ou que la vie inquiète.

Tout près le bout du monde - Maud Lethielleuxsmileyc219
Flammarion (2010) - 508 pages - 10€

Quand elle sourit j'ai l'impression d'être en coton, comme la poupée doudou que j'avais quand j'étais petit, toute molle. J'aimerais bien être un doudou toujours au chaud avec quelqu'un comme Djoule qui me cherche partout.

***

Parfois je me sens libre. Je respire, c'est tout ce dont je suis capable : respirer, me nourrir, dormir. Et il m'arrive de penser que c'est suffisant, qu'après tout la vie n'est rien de plus, et que tout le reste n'est qu'un leurre.

> les cris d'amour de Zazou et Gaëlle

13 février 2011

You don't know everything about me, Donna Underwood.

IMG_2379Ouf ! Cette fin est apaisante et ne met pas mes nerfs en boule. Cela commençait à devenir une manie...
Que dire ? Cette lecture a été pleinement réjouissante, surtout au début, au moment de découvrir dans quel monde on mettait les pieds. La suite offre un délicieux cocktail où aventure rime avec passion (oui, dans l'idée).
Donna Underwood, 17 ans, porte des tatouages argentés sur les bras et les mains qu'elle préfère camoufler avec des gants. Elle se sent monstrueuse et ne va plus au lycée pour éviter le regard des autres. Son meilleur ami, Navin Sharma, la force à se bouger les fesses afin d'entretenir un semblant de vie sociale (en gros, elle vit seule chez sa tante, depuis la mort de ses parents). Et c'est de cette façon qu'elle rencontre Xan. Beaucoup de charme, de mystère et de culot au compteur.
Les événements se bousculent dès lors que Donna et Navin sont attaqués par un Elfe de la forêt. Et cela s'accentue lorsqu'on découvre que Donna est fille d'alchimistes et vit selon les règles de l'Ordre du Dragon. Et même Xan, de son côté, n'est pas QUE le beau gosse du roman...
Bon, inutile de tout révéler.
L'histoire est sympa, mais elle n'étonne pas. Les personnages sont attachants, mais je sens venir le triangle amoureux à des kilomètres - pouah. De plus, la relation amoureuse m'est apparue bancale. Tantôt irrésistible et craquante, tantôt pondérée et encombrante. Je ne sais pas, c'est indescriptible. J'ai été charmée par cette histoire, que je trouve distrayante. Par contre je ne la considère pas indispensable, et lire la suite ne sera pas dans mes priorités non plus. (Enfin, je dis ça mais je me connais...)
La couverture est superbe ! Elle a d'ailleurs largement contribué à mon envie de lire le roman.

The Iron Witch - Karen Mahoney
Published February 2011 by Corgi Childrens

LUENVOLu en VO - 9

13 février 2011

That seems to be the theme of our lives... wishing we could turn back time and make different choices.

Il s'agir de la suite de Leaving Paradise.
(Oui, je sais : la couverture est décevante, c'est mielleux, inutile, berk.)

IMG_2470Oh, ce joli épilogue ! Qu'est-ce que c'était mignon ! J'avais des papillons dans le ventre.
Mais avant cela, l'histoire est compliquée. Caleb et Maggie ont toujours des sentiments l'un pour l'autre, ils se cherchent et jouent un jeu dangereux, je t'aime, je te veux, pourtant tu m'as trahie(e), menti(e), trompé(e), il faut passer à autre chose. Le voulons-nous vraiment ? Bref, à ce régime-là, j'ai trouvé que c'était frustrant, long, répétitif. Et pourtant, ça reste touchant, poignant et ça le fait.

Après son départ de Paradise, Caleb a échoué dans un squat de dealers à Chicago, s'est fait embarquer lors d'une intervention de la police et est de nouveau menacé de retourner en prison. A la place, on l'envoie pour quatre semaines dans un programme d'intervention dans les écoles avec d'autres victimes de la route. Leur but : raconter leur histoire, partager leur sinistre expérience. Or, parmi les six jeunes inscrits à ce programme, se trouve Maggie. Leurs retrouvailles ont un goût amer. Elle affirme être totalement indifférente à sa présence, elle veut aller au bout de son ambition pour effacer l'accident de sa mémoire, parce qu'elle a repris du poil de la bête et veut avancer. Caleb n'a pas l'intention de la contredire, il va dans son sens, il la brusque, ne l'épargne pas et il est parfois sans pitié.

Pourtant, entre eux, rien n'est mort, dès qu'ils sont en présence l'un de l'autre, ça palpite, ça s'attire, ça s'embrasse, ça s'enlace et plus. Ce sont constamment des hauts et des bas, et j'avoue que c'est aussi fatigant. Plus d'une fois, on a envie de les voir jouer cartes sur table, de s'affranchir de leurs mensonges et de mettre de côté ces précautions inutiles qu'ils prennent, pensant protéger l'autre. Leur histoire est complexe, agaçante parce que tellement empruntée et inutile.

Néanmoins, sur près de 300 pages, on a le coeur en vrille. Et puis c'est beaucoup plus sexy que dans le premier livre. Pardonnez l'image, mais Caleb est un dur au coeur tendre. Le voir craquer pour Maggie, la blesser à dessein pour qu'elle se détache de lui, pour l'aider à tourner la page, c'était juste irrésistible, même si ça peut sembler cruel et pervers.
Un bon deuxième livre donc, une suite qui réconcilie les coeurs broyés, qui renoue avec les drames et les mises au point, enfin les vérités voient le jour, ça se tasse, ça réconforte, ouf ça fait du bien.

Return to Paradise - Simone Elkeles
Published September 2010 by Flux 

LUENVOLu en VO - 8

11 février 2011

Ils diront d'elle

- C'est à cause de ton père n'est-ce pas ? avait demandé sa mère quand elle avait deviné, quelques années plus tard, à quoi pouvait ressembler sa "vie avec une copine" dans un bled maritime, quartier abandonné pendant dix mois de l'année, vent qui souffle, grosses marées, mais personne pour juger quand on veut s'embrasser.

L'avantage des questions fermées c'est qu'elles parlent à la place du sujet concerné. Estelle avait l'habitude, elle avait toujours entendu sa mère répondre pour elle. Depuis l'âge des jambes croisées qui se balancent sous la chaise, jusqu'à celui des pieds qu'on lui laissera enfin ne pas avoir "sur terre", sa mère commençait ses phrases par "ma fille" et Estelle attendait de connaître la suite en même temps que la directrice du collège ou que l'enseignant qui les avait convoquées. Elle apprenait qu'elle était comme ci ou comme ça, qu'elle avait envie de faire ceci ou cela, elle était quelqu'un qu'on lui décrivait.  Alors oui, si elle le disait, si c'était la réponse que sa mère proposait, parce que ça l'arrangeait, parce que ça l'épargnait, elle, qu'est-ce qu'elle aurait raté ?

De la faute de son père, c'est bien restons-en là, avait pensé Estelle. Elles n'avaient jamais eu de véritable discussion. Elle s'était contentée d'apprécier que sa mère ait deviné sans paraître mortifiée, qu'elle ait mis le pied dans le plat sans même se déchausser. Plus tard, Estelle doutera de l'avoir correctement interprété.

IMG_2461A l'occasion des retrouvailles en famille pour les fêtes de fin d'année, Estelle a choisi de discuter des parents avec ses frères et soeurs. Elle a grandi sous le poids des secrets, elle s'est sentie étouffée et empoisonnée, cela continue de la hanter, aujourd'hui il est temps de s'en libérer. C'était la petite dernière, beaucoup d'écart la sépare de ses aînés, a-t-on cherché à la protéger, à la tenir à l'écart car elle était trop jeune ? Ou est-ce de sa faute aussi d'avoir noirci le tableau ? Entre la disparition du père, cavaleur et faible, qui aurait cédé à la facilité, et entre le silence martyr de la mère, Estelle en a vu de toutes les couleurs et a longtemps tu ses frustrations. En choisissant donc de briser le tabou, elle s'expose. Elle entend bousculer ses frères et soeurs, mais la réalité la déconcertera davantage.
Ce roman conserve une empreinte de tristesse et de désolation qui ne parvient pas à s'enlever, je m'y suis enlisée, je ne sais pas pourquoi, j'ai trouvé que les problèmes d'Estelle étaient pesants et m'ennuyaient un peu. Fatalement ses histoires de famille empiètent sur sa vie personnelle, sur son manque d'ambition, sa vie sentimentale qui m'apparaît subie. Oui, elle est heureuse auprès de Vanessa, qui est une jeune femme à la personnalité flamboyante. Tout est terriblement lié - le manque de repère et de confort a fragilisé Estelle, qui se rassure et se sustente dans sa fascination. C'est compliqué, j'exagère ou je raccourcis, mais il me restera de cette lecture une impression mitigée. J'avais nettement préféré les précédents romans de Fanny Brucker, Far Ouest et J'aimerais tant te retrouver
.
Celui-ci m'échappe un peu...

Merci, merci, F.B. !

Ils diront d'elle, roman de Fanny Brucker
JC Lattès (2011) - 267 pages - 17€

 

10 février 2011

Pêle-mêle Clarabel #22

La Cité de l'Ombre - Jeanne DuPrau : Une ville souterraine créée pour sauver l'humanité. Le temps qui passe. La boîte de survie qui s'égare. Un maire tyrannique, qui s'enrichit sur le compte des autres. Un couple de jeunes héros prêt à comprendre, décoder, risquer et découvrir la vérité. Ou la réalité. C'est selon. Ma foi, l'histoire sur le papier est intéressante mais son traitement est frustrant. Clairement l'écriture est trop simple, cette série se destine à un lectorat jeune - dès 11 ans. Donc voilà, suis un poil déçue !

Ce livre a également été l'objet d'une adaptation cinématographique par Gil Kenan - qui a vu le film ? C'est bien ?

Folio junior (2008) - 294 pages - 6,70€
traduit de l'anglais par Julien Ramel

IMG_2378

Airman - Eoin Colfer : Un jeune garçon, né dans un ballon dirigeable, va ainsi être marqué à vie par les airs. Enfant intrépide et rêveur, il s'intéresse à la science et prévoit de créer sa propre machine à voler. Hélas, son destin connaîtra un sinistre revirement puisqu'il sera condamné à l'exil. Loin de lui, ses parents panseront leurs plaies, sa meilleure amie assumera ses fonctions royales, les vieux souvenirs seront enfouis. Pourtant l'heure de la vengeance a sonné et Conor s'est juré de rétablir son honneur et de faire éclater la vérité. Ce roman enlevé et au ton humoristique nous fait découvrir une autre étendue du talent du papa d'Artemis Fowl - Eoin Colfer nous embarque dans son monde chargé de références, et malgré quelques longueurs, le rythme ne manque pas de souffle et l'aventure de panache. Cela se lit vite, et avec grand plaisir !

Les dialogues font mouche - par exemple :

- Traverserez-vous le ciel pour venir me voir, sir Airman ?
- Je ne suis qu'un sir. N'est-ce pas trop roturier pour une reine ?
- C'est facile à arranger. Une simple piqûre de mon épingle à chapeau peut faire de toi un prince.
- Une épingle à chapeau ? Est-ce légal ?
- Il n'est pas nécessaire d'utiliser une épingle à chapeau, du moment que le sang coule et que tu souffres terriblement.
Conor prit sa main dans la sienne.
- Je crois maintenant que je vais terriblement souffrir jusqu'à mon retour.

Une adaptation pour le cinéma est actuellement en cours.

Folio junior (2011) - 506 pages - 8,10€
traduit de l'anglais par Philippe Giraudon

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