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Chez Clarabel
31 juillet 2019

Septième ciel (Stephanie Plum #7), de Janet Evanovich

SEPTIÈME CIELJe n'avais pas forcément prévu d'enchaîner ce présent tome car j'avoue être un peu lasse des cavalcades de Stéphanie Plum ! C'est non seulement toujours la même chanson mais souvent excessif et assez débile car trop immature. À force, ça use.

Cette fois, Stéphanie se coltine un vieux teigneux - déprimé et carrément cinglé - qui fuit dans toute la ville au volant d'une Cadillac et qui riposte avec une arme au poing. Sa mission se barre dans tous les sens et ne tient pas nécessairement en haleine...

Non, hélas, ce n'est guère excitant. Toujours les mêmes combines, les mêmes situations ubuesques, les mêmes tergiversations. J'ai parfois l'impression de retrouver les mêmes chapitres prémâchés qu'on recolle mot pour mot au fil des tomes. Ça me saoule.

Heureusement j'y trouve aussi mon compte car je suis absolument, totalement, complètement fan de Morelli. Ses rares apparitions sont du miel pour mon cœur. Et j'enrage contre Miss Plum qui ne reconnaît pas l'évidence et qui joue un jeu dangereux avec Ranger. ARGH.

Pocket - 2005

Philippe LOUBAT-DELRANC (Traducteur)

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31 juillet 2019

Le grand huit (Stephanie Plum #8), de Janet Evanovich

LE GRAND HUITC'est la déprime post-rupture dans ce tome 8, si bien qu'on suit mollement l'enquête de Stéphanie qui recherche une femme en fuite avec son enfant. Après un divorce difficile, son ex menace de porter plainte et agite la caution du droit de garde. D'où l'intervention de notre experte qui a été engagée par la voisine de ses parents.
Mais cette mission voit aussi l'intrusion de la mafia avec des tueurs sans foi ni loi, en plus de semer la terreur dans les rues de Trenton, ils paradent dans des déguisements grotesques - genre, un costume de lapin ou un masque de Clinton - et foutent franchement les jetons !!!
À maintes reprises, Ranger ou Morelli interviennent pour prendre des nouvelles ou mettre leur grain de sel. Ce serait tellement plus simple si Stéphanie disait enfin POUCE et prenait des vacances au soleil. Malheureusement Miss Plum est obstinée et orgueilleuse. Elle refuse de passer pour une faible femme et enchaîne les déconvenues.
Oui, oui, encore un DDC impossible à attraper. On ne perd pas le nord non plus. Et ça saoule...
Ajoutez aussi que le Magicien entre en piste et réclame le paiement de sa dette. Sauf que je ne suis pas contente. C'est loin d'être fini avec Morelli, s'il fallait que l'héroïne de Janet Evanovich croque le fruit défendu pour s'en convaincre... Je soupire, je peste, je râle.
Voilà.
En plus, ça se termine très abruptement - niveau intrigue, on a fait mieux car on a le sentiment d'un travail bâclé et bouclé à la va-vite. Mouaip...

Pocket (2006)

Philippe LOUBAT-DELRANC (Traducteur)

 

 

31 juillet 2019

Le casse (Fox and O'Hare #1), de Janet Evanovich & Lee Goldberg

LE CASSEJ'ai tenté la pause Stéphanie Plum en voulant faire connaissance avec Kate O'Hare l'autre héroïne de Janet Evanovich mais ça a été une mauvaise pioche. Là où Stéphanie est risible à courir comme une cinglée dans Trenton, Kate est tristement rigoureuse et hyper conformiste dans son job. Pas très fendard à lire, quoi.

Agent du FBI, Kate est obsédée par un escroc notoire qu'elle traque depuis des années. Mais Nick Fox est un vrai passe-muraille qui use de son charme pour échapper à tout contrôle. Finalement la blague tourne court et le type est arrêté. Kate filerait presque un mauvais coton d'avoir atteint son but (trompe son ennui comme elle peut) jusqu'à ce qu'elle découvre que Nick s'est encore fait la malle.

Direction une île grecque pour des retrouvailles étonnantes car un étrange deal est alors proposé à ce couple impossible. Sauf que voilà... ça ne fonctionne pas ! J'ai trouvé l'ensemble hyper convenu et décevant. Les personnages agissent comme des pantins à qui on a distribué les cartes. C'est trop facile, trop attendu. Bref. Ça manque de pétillant et de dérision. Manque clairement un truc qui me fait douter quant à la suite de cette série. :-/

Pocket (2017)

Elisabeth LUC (Traducteur)

 

 

31 juillet 2019

Qui prend la mouche (Hamish Macbeth 1), de M. C. Beaton

Qui prend la moucheAprès une Agatha Raisin pittoresque, nous rencontrons un Hamish Macbeth particulièrement affable et a priori benêt. Mais qu'on ne se trompe pas sur l'énergumène dont la patience et la logique sont hautement plus ciselées que les apparences laisseraient supposer... Quiconque croise ce policier débonnaire au détour d'un loch ou dans la verte campagne écossaise aurait tout lieu de conclure qu'il serait vain de lui confier une enquête. L'homme n'est pas antipathique mais assez intrusif dans la vie des gens. Les stagiaires du séjour de pêche organisé par les Cartwright en font d'ailleurs l'expérience et anticipent souvent la petite collation dès qu'il s'approche nonchalamment de leur groupe. Eux aussi ont tendance à sous-estimer ses talents de fin limier, et pourtant... Quand le crime est commis, tous ont néanmoins le profil idéal pour être le coupable et ne perçoivent plus alors l'ingérence de Macbeth dans leurs petites affaires de manière aussi complaisante.

OK l'intrigue policière est pauvrette mais ce n'est clairement pas ce qu'on attend des livres de M.C. Beaton. J'ai vite pris mon parti de découvrir ses romans pour leur ambiance et la brochette de personnages insolites qu'ils ont tendance à proposer. Rien que pour ça, le voyage vaut le coup d'œil !

Le dénouement se déroule en clin d'œil à Agatha Christie même si la démonstration est moins grandiloquente et beaucoup plus expéditive car l'auteure n'a vraiment pas pris le temps de peaufiner son intrigue. Hop hop hop les faits sont exposés, les indices dévoilés, les dés lancés, les masques envolés. Et le rideau tombe aussi. 
Fin de la représentation.

Une petite lecture sympathique... certes pas révolutionnaire et moins piquante que la série Agatha Raisin. Toutefois je suis séduite par l'esprit vintage et pantouflard de cette échappée écossaise. Affaire à suivre dans Qui va à la chasse !

©2019 Albin Michel. Traduit de l’anglais par Karine Guerre (P)2019 Audible Studios

 

Vous aimez Agatha Raisin ? Vous allez adorer Hamish Macbeth ! Comme sa grande sœur Agatha, cet Hercule Poirot à la sauce écossaise entraîne le lecteur dans des aventures totalement déjantées sorties tout droit de l'imagination de M.C Beaton. Avec, en prime, le charme des lochs, des highlanders mystérieux et des châteaux hantés. Attention, fantômes !

 

31 juillet 2019

Pulpeuse fiction, de Sophie Noël

Pulpeuse fictionDe l'humour et de la bonne humeur avec une héroïne gaffeuse qui cherche désespérément le grand amour et la confiance en soi ! Demandez le programme.

Vous avez donc Victoire, presque 30 ans, ses courbes rondes et pulpeuses, son coup de foudre pour un prof de musique et son projet fou pour le conquérir. Elle parvient à obtenir un poste dans son collège mais s'emmêle les pinceaux pour se valoriser car elle enchaîne les bourdes dès qu'elle est en sa présence. Résultat, elle tombe dans les bras d'un bellâtre qui ne doute pas de son sex-appeal et s'attelle à suivre un programme de choc pour perdre ses kilos et sculpter sa silhouette en se forgeant un mental d'acier. Elle accepte aussi de rejoindre la nouvelle chorale scolaire et loue son potentiel insoupçonné après avoir abusé du vin rouge (prétend aussi être en possession du fascicule perdu de Mozart). Bref.

Entrez dans la ronde et suivez la cadence infernale avec cette tornade de folie douce & de joie de vivre. C'est extrêmement rafraîchissant et optimiste à lire. Seul souci : le casting des spécimens masculins est loupé. On ne s'attache pas du tout aux deux zozos et on ne comprend pas bien l'alignement des planètes ni l'alchimie soudaine qui se crée. C'est trop soudain. On n'y croit pas une seconde. Dommage car le reste du bouquin est top. Et c'est carrément grâce à son héroïne - Mademoiselle Victoire Sting !

City éditions (2016) - également disponible en format poche

description

Extrait Gif : I FEEL PRETTY (Moi, belle et jolie) film américain écrit et réalisé par Abby Kohn & Marc Silverstein, sorti en 2018. Il met en vedette Amy Schumer, Michelle Williams, Emily Ratajkowski, Rory Scovel et Naomi Campbell. Très, très drôle.

 

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31 juillet 2019

Six appeal (Stephanie Plum #6), par Janet Evanovich

SIX APPEALStéphanie Plum, c'est encore et toujours la même rengaine : une tendance disproportionnée à se mettre dans le pétrin à cause de son entêtement (parfois) puéril.
Et ça donne, encore et toujours, des bagnoles qui prennent feu, des types lourdingues qui collent aux basques, des DDC qui refusent de suivre la meilleure chasseuse de primes, des virées nocturnes pour acheter des barres de chocolat, des boulets qui handicapent sa vie sexuelle et des enquêtes qui sont souvent résolues au pif... disons-le clairement.

Dans cet épisode, Stéphanie doit accessoirement retrouver Ranger étrangement mêlé à une affaire de meurtre. Sa grand-mère vient emménager dans son appartement. Elle adopte sans le vouloir un chien à l'appétit insatiable. Et Morelli ronge son frein pour partager un peu d'intimité avec sa douce.

On a donc de bonnes séquences cocasses - heureusement - car le profil global fait penser à du copier-coller pur et dur. À consommer à doses homéopathiques... ou pas !

Pocket - 2004

Julie SIBONY (Traducteur)

☆☆☆☆☆☆☆
- La vache, si je gagnais un dollar pour chaque bagnole que tu bousilles, je pourrais déjà prendre ma retraite, lança Lula en arrivant.
- C'était pas ma faute.
- Ouais, c'est jamais ta faute. Ça doit être une question de karma. T'as vingt sur vingt au compteur à emmerdes quand il s'agit de bagnoles.
☆☆☆☆☆☆☆

29 juillet 2019

Pêle-mêle : Camping sauvage - Le grand voyage - Les Vacances, maman et moi - Les Pieds dans l'eau - Le monde entier est nul

Camping sauvage

Promenons-nous dans la forêt pour y rencontrer une bande de potes qui ont des noms rigolos mais surtout soif d'aventure ! Ainsi, Grand Sanglier, Vif Écureuil, Billy Belette, Lapin blanc (et j'en passe) partent en randonnée dans la montagne. L'ascension est périlleuse, mais l'humeur joyeuse.

Le soir, autour du feu de camp, on joue du ukulélé, on se raconte des histoires, on s'endort l'esprit apaisé.

Seulement, en pleine nuit, c'est la tempête. La toile de tente est arrachée. Le vent souffle, la pluie tombe. Bientôt c'est l'inondation. Affolés, ils courent tous se réfugier dans les arbres.

Au réveil, s'offre autour d'eux une vision apocalyptique... mais une rencontre non moins étonnante les attend !

C'est une très belle lecture qui s'annonce... une lecture pleine de poésie et de lumière. L'histoire aussi est charmante, proposant des copains qui s'entraident, des créatures aux parures bigarrées, des paysages sauvages et des idées de survie incroyables.

Un album délicat, qui invite à la détente, à l'évasion, à l'imagination... dans un écrin coloré et au titre alléchant.
Parfait pour les vacances.

Camping sauvage, par Julia Woignier

Seuil jeunesse, 2019

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Le grand voyage

C'est officiel & inscrit sur le calendrier : c'est enfin le jour des vacances !

Cambouy rêve de partir à l'aventure, le plus loin possible, franchir la haie de charmilles et avancer vers l'inconnu. Il parvient à convaincre Emmett d'empaqueter ses affaires et la tente. En route, fringants explorateurs ! Seulement, Cambouy a soudain un coup de blues et refuse de passer une nuit supplémentaire hors de sa maison.

Emmett se trouve désappointé mais soutient son ami. Après tout, la nuit porte conseil. Mais déjà Cambouy a une nouvelle lubie et propose le voyage imaginaire... sans grand succès. Car les jours passent et Emmett songe sérieusement à partir. Lui rêve du bleu de la mer, de vraies vacances, de souffle chaud et de sable doré, de crêpe solaire et d'horizon à perte de vue.

Comprenant que son pote file un mauvais coton, Cambouy affronte à son tour ses angoisses (ce fil invisible qui l'empêche de quitter le nid) et propose une grande aventure avec tous leurs camarades. Ils vont ainsi tous partir avec leur baluchon et se serrer les coudes pour avancer toujours plus loin vers leur but ultime : mer jaune, mer rouge, mer blanche, mer noire, mer de corail... mer verte, mer bleue, mer de nuages, mer de toits, mer de sable, mer de tortues, mer de canapés.

Quelle fantastique lecture, avec de l'amitié, de l'espoir, des rêves, des projets fous... mais aussi de la poésie, de la tendresse, de l'amour, de la mélancolie, du sacrifice et de l'abnégation. On savoure chaque page, chaque épopée, chaque soubresaut. C'est éblouissant, réjouissant. Une aventure colorée, estivale et enchanteresse. Je suis totalement fan. ♥

Le Grand Voyage, par Karen Hottois & Delphine Renon

seuil jeunesse, 2019

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Les Vacances, maman et moi

Voilà la parfaite lecture qui sent le vécu et qui raconte avec tendresse et humour cette chère complicité qui unit à jamais pour toujours Maman & moi ! Préparez-vous, cette lecture est hyper drôle. ☺

Clothilde Delacroix rapporte des petites séquences savoureuses sur les hauts et les bas de cette relation et décortique également les nombreux clichés autour des vacances - dormir jusqu'à pas d'heure, traîner en pyjama, manger ce qu'on veut et quand on veut, prendre la route, faire des arrêts pipi, profiter de la mer, prendre des photos, dévorer des glaces, des frites... éviter le sable qui colle aux goûters, découvrir le monde, admirer les paysages, cerner l'ironie derrière chaque scène.

Bref. Cet album est encore plus savoureux que le précédent (cf. L'école, Maman & Moi) mais il est toujours débordant de peps. J'ai beaucoup apprécié la double lecture à travers les épisodes racontés - il y a en effet la partie idéalisée et la réalité - c'est franchement drôle. Ça ne manque pas d'amour, de connivence, d'authenticité, de dérision. Un super cocktail à déguster entre parents et enfants... ou rien que pour soi. Le résultat est désopilant, dans tous les cas. TOP ! ♥

Les vacances, maman & moi, par Clothilde Delacroix

seuil jeunesse, 2019

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les pieds dans l'eau contes de la vallée

Voici venu le dernier épisode de cette fabuleuse série des Contes de la Vallée.

Bien évidemment, l'album est consacré à l'été. Nos amis de la vallée se préparent à célébrer la fête du dragon. Selon une vieille légende, la créature vivrait au fond du lac. Autre légende, une sirène leur rendrait également visite chaque année et dans la plus grande discrétion. Cette année, pourtant, Max le trompettiste tombe nez à nez avec Aqua. Tous deux vont faire plus ample connaissance autour d'une tasse de thé aux algues vertes. En attendant, le reste de la troupe s'inquiète d'une nouvelle série de vols et mène son enquête.

À l'instar des autres volumes, cet album est tout aussi merveilleux et captivant ! On y retrouve nos personnages fétiches, leurs coups de folie, leurs accès de passion, leurs délires et leurs missions de sauvetage assez improbable. L'histoire fourmille d'imagination, d'inventivité et de génie. Car elle est riche de couleurs, de jeux de mots, de clins d'œil. C'est inattendu et néanmoins fascinant.

L'auteur boucle son cycle sur une note de feu d'artifice qui nous en met plein les yeux.
Vraiment, une série incontournable et à découvrir sans attendre. ♥

Contes de la Vallée : Les Pieds dans l'Eau, par Carles Porta

seuil jeunesse, 2019

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Au marché

L'an dernier, l'héroïne de Susanna Mattiangeli s'égarait sur les plages au cours d'une exploration particulièrement cocasse...
car vécue à hauteur d'enfant. Cette fois, on la retrouve dans l'univers foisonnant et décalé du marché !

Accompagnant sa grand-mère qui cherche des gants, la fillette a les yeux brillants et des envies de partir à l'aventure... mais doit sans cesse se réfréner comme si un fil invisible la relier à sa mamie. Ses pas reviennent ainsi vers des stands formatés alors qu'elle est attirée par le bric à brac, les marchandises culottées et les parfums qui font tourner la tête.

On retrouve bien cette sensation de profusion et de brouhaha. On a tantôt le sentiment d'être noyée dans la masse ou de se fondre dans le décor avec excitation. Quoi qu'il en soit, l'effet est réussi et on plonge dans cet album avec délice. C'est grouillant de gourmandise et de créativité. Avec une vision très réaliste et quasi palpable des odeurs, des textures, des sons etc.

C'est aussi un coup de projecteur ludique sur ce monde du marché qui est capable à la fois de se renouveler et demeurer intemporel. Vraiment, la lecture est pleine de prouesse et d'enchantement.

Au marché, par Susanna Mattiangeli & Vessela Nikolova

seuil jeunesse, 2019

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Le Monde entier est nul

Petit Carléro est un sacré petit loup. Ce jour-là, il n'est pas content du tout et trouve que le monde entier est nul. En vérité, il a découvert LA trahison ultime inscrite sur le banc de l'école. Depuis, son moral est en chute libre.

Ses meilleurs amis peuvent chercher à lui montrer que l'union fait la force. Sa famille peut lui rappeler qu'après la pluie vient le beau temps. Rien de tout ça ne peut effacer ses idées sombres et bouillonnantes de colère...

Par contre, cet album est clairement une réussite dans sa démonstration pointilleuse et néanmoins poétique à raconter les rouages qui s'activent dans l'esprit des enfants pas contents. On suit ainsi le cheminement infernal et on applaudit des deux mains la grande sensibilité à dédramatiser le chagrin et le ras-le-bol des bambins.

On trouve aussi une solution - expliquée point par point - et on salue cette performance à partager cette traversée en pleine tempête qui se boucle sur une belle accalmie. Sensations fortes garanties !

Le monde entier est nul, par Julie Cazalas-Caie & Vincent Bourgeau

seuil jeunesse, 2019

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Au bord de la mer

Dans cet imagier photo, c'est aussi le travail photographique de Nathalie Seroux qu'on prend plaisir à retrouver.

En effet, on ne se lasse pas d'admirer les lumières, les couleurs, la mise en scène, les détails, les formes, les matières et l'harmonie entre chaque page... C'est un travail remarquable qui met en avant les joies du bord de mer mais qui fait aussi écho à son propre imaginaire, à ses souvenirs ou à ses voyages.

Rien que pour ça, cet album s'adresse à un très grand nombre - pas seulement pour les enfants. On s'imagine déjà les doigts de pied en éventail, le doux parfum iodé, les rayons du soleil, la pâte crémeuse de la protection qu'on se tartine sur la peau, le chant des mouettes, les plouf des nageurs... 

C'est comme mettre sur pause son quotidien ordinaire et rêver à l'extraordinaire ! Précieux.

Mon premier imagier photo, par Nathalie Seroux

de la Martinière Jeunesse, 2019

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29 juillet 2019

Koridwen (U4), de Yves Grevet

Koridwen U4Cet épisode sur Koridwen - jeune bretonne qui débarque à Paris au volant d'une bétaillère avec son cousin et les vestiges de la ferme familiale pour se rendre à un rendez-vous énigmatique le soir du 24 décembre - ouvrait le bal et se devait de m'introduire à un univers inventé par quatre auteurs.

U4 est en fait un virus ayant décimé 90% de la population mondiale, n'épargnant que les adolescents et de rares adultes. Suite à cette catastrophe, un climat de défiance s'est installé, où chacun lutte pour sa survie, soit sous forme de milice ou de bande terroriste. On suit ainsi Koridwen dans son long périple, sur les routes depuis la Bretagne jusqu'aux rues parisiennes, dans les tunnels des égouts ou les immeubles abandonnés, jaugeant ses rencontres hasardeuses et sa quête du savoir si Chronos a dit vrai ou pas. Elle est aussi guidée par la prophétie de sa mamm-gozh (sa grand-mère moitié sorcière, moitié guérisseuse) et finit par comprendre qu'elle devra retourner dans le temps pour éradiquer la contagion.

Comme j'aime beaucoup Yves Grevet - pour sa série culte Méto - j'avais donc pioché sciemment son titre en pensant que ce serait positif. Au final, j'ai trouvé la lecture hasardeuse et longuette (avec une fin ouverte particulièrement frustrante). Que dire... J'avais des attentes, j'étais curieuse, certes impatiente, mais je n'ai pas réussi à adopter ce monde inconnu, âpre et difficile, ces jeunes gens condamnés à prendre les armes et affronter le pire de l'humanité, eux qu'on trouvait encore à batailler sur des jeux en ligne il y a quelques mois. Quelle amertume. Tout est bousculé, chamboulé, précipité... la vie, l'amour, la mort. Tout ça, sans émotion. Nul affolement sur mon électrocardiogramme... dommage.

Le format audio est assez constructif et guère déplaisant à écouter, avec une narratrice claire et agréable par son intonation et son interprétation convaincante (mais le « je » lassant me poussait à réclamer un coup d'œil alentour ou tendre le micro pour en savoir davantage)... Bref. Mon avis mitigé ne met évidemment pas en doute la qualité du projet. J'hésite néanmoins à poursuivre la série, craignant des épisodes répétitifs autour des mêmes interrogations et autres enjeux, sans solution possible.

©2015 Éditions Nathan & éditions Syros (P)2019 Lizzie

 

25 juillet 2019

Le clan de l'ours des cavernes (Les enfants de la Terre 1), de Jean M. Auel

Le clan de l'ours des cavernes

Depuis le temps que j'envisageais de découvrir cette grosse saga littéraire - succès confirmé depuis près de quarante ans - bon sang de bonsoir je suis déçue mais déçue.

Premier souci, c'est long. Très très long. Le début est laborieux (il m'a fallu une bonne centaine de pages pour y croire). J'imaginais que c'était indispensable pour décrire les personnages, les coutumes du clan, leur mode de communication, la hiérarchie entre hommes et femmes, la chasse, les rites d'apprentissage, les cérémonies avec les totems etc. Comme on plonge dans la préhistoire, c'est assez nouveau et peu accessible pour un non-initié.

Par contre, l'aspect romanesque est totalement loupé. On enlève la mise en contexte, l'intrigue se résume à une peau de chagrin : Ayla a été recueillie dès le plus jeune âge par un nouveau clan en exil mais reste aux yeux de tous une intruse. Seuls la guérisseuse et le sorcier acceptent de la prendre sous leur protection. Bien évidemment le fils du chef nourrit une haine farouche envers l'enfant et ne manquera pas d'assouvir son pouvoir et son instinct dominant pour la briser (en clair, il va la violer !). *choc*

Ce qui est lassant dans ce roman de presque 19 heures (!!), ce sont finalement les redites. Encore et toujours on nous rabâche le caractère insoumis de la nouvelle, l'effroi qu'elle inspire à tous et le tempérament ombrageux de Broud qui ambitionne de prendre la tête du clan et d'en virer Ayla. En plus, l'écriture est assez plate, pas très captivante et trop répétitive. Non je n'ai pas été emballée. Et je ne suis pas sûre de lire la suite... les romans sont trop denses (pas moins de 600 pages) pour peu de substance à se mettre sous la dent au final. J'ai été franchement douchée par cette première expérience.

©2002 Presses de la Cité (P)2017 Audible Studios

 

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l'ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus évoluée. 

 

23 juillet 2019

Le joueur de billes, par Cecelia Ahern

Le joueur de billes

Voilà une petite lecture fort sympathique à lire en cette saison estivale. Détente, famille, secrets et non-dits... la recette classique.
Certes l'histoire patine en bout de course car les cavalcades de Sabrina sont interminables mais l'ensemble demeure croquignolet et attachant.
Fergus Boggs est hospitalisé en urgence, victime d'une attaque. Sa mémoire lui joue des tours quand sa fille Sabrina reçoit un coup de fil d'un vieil ami lui demandant de récupérer toutes les affaires de son père. Parmi le monticule de cartons, se trouve une impressionnante collection de billes. Et là, la vérité saute aux yeux : nul ne connaît le véritable Fergus Boggs.
Sabrina s'applique donc à mener son enquête en réalisant aussi qu'une partie des billes aurait disparu. On voyage alors dans le passé et l'enfance de Fergus. On découvre son histoire de famille turbulente, sa tribu de frangins bagarreurs, sa maman droite dans ses bottes, bref le parcours en dents de scie des uns et des autres dans un contexte pas toujours tendre.
Des années après, Sabrina tombe donc par hasard sur cet héritage et cherche à combler les cases vides de cet homme désormais malade. Des secrets, des mensonges, des tricheries... Peu à peu la personnalité en clair obscur de Fergus va s'éclairer et mettre à jour un drame personnel trop longtemps enfoui.
“Complices de billes. Frères pour toujours.”
Je dois admettre que la conclusion est très belle et poignante ! On ressort de cette lecture avec un sentiment de sérénité, comme si on sortait d'une promenade légère et insouciante sur l'île d'émeraude. Vraiment, très chouette. Une jolie balade, sans prétention.

Milady (2017) - Traduit par Fabienne Vidallet

Titre VO : The Marble Collector

 

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