Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
17 juin 2011

"People talk about nature as a mother, but to me she's always been Medea, ready and willing to slaughter her children."

IMG_4387

Premier tome d'une série qui s'annonce originale, riche, instructive et ... addictive !
Joanne est au volant de sa voiture et fuit la Floride pour retrouver Lewis. Qui est Lewis ? (Un ancien copain de formation.) Pourquoi se sauve-t-elle ? (Elle serait suspectée de meurtre.) Cela démarre sur les chapeaux de roue ! Toutefois, ne vous emballez pas, car l'histoire se dessine progressivement, par flashbacks essentiellement. Et c'est donc petit à petit que l'intrigue prend forme, de quoi chatouiller ma curiosité, mais c'est un procédé efficace car je ne suis pas mécontente de ce qui se dévoile.
L'univers de Rachel Caine est nouveau - il est question de gardiens des éléments (eau, ciel, terre, feu), d'hommes et de femmes chargés de contrôler les caprices de Mère Nature, qui chercherait à anéantir l'humanité. Joanne fait donc partie de cette organisation, elle possède de sacrés pouvoirs, ce qui finalement ne lui attire que des ennuis !
Je ne vous résume pas son histoire, après tout c'est encore mieux de la découvrir par soi-même. Quoi qu'il en soit, c'est prenant et perpétuellement alimenté en nouvelles indications qui donnent l'impression que le rythme est trépidant. Joanne est une héroïne avec laquelle il est impossible de s'ennuyer - elle jure, elle peste, elle rage, elle s'emporte, elle est facilement incontrôlable, elle n'est pas idiote, elle panique à juste titre, elle se pâme aussi pour les beaux garçons et elle aime les voitures de course...
En chemin, elle rencontre un auto-stoppeur aussi. Soupirs.
C'est juste un peu sexy sans être vulgaire, et c'est très bien. La fin aussi est pertinente, elle annonce un deuxième tome qui s'engage sur un sujet déjà aperçu entre ces pages, et qui promet d'être captivant. Globalement, c'est vraiment différent des autres lectures "fantastiques" du moment (et, à mon goût, meilleur que la série des Morganville Vampires de la même Rachel Caine).

La Maîtresse du Vent (Les gardiens des éléments #1) - Rachel Caine
Editions Eclipse, 2010 - 347 pages.
traduit de l'américain par Marianne Audouard

Note concernant l'édition française : les pages du livre se décollent ! C'est décevant.

MERCI ANNE !

Publicité
Publicité
16 juin 2011

Il n'était pas impossible que ...

IMG_4391

Etrange, intelligente et raisonnable. C'est ce qui résume Emma-Jane, treize ans. Etrange, dans le sens hors du commun, remarquable, singulière. C'est le dictionnaire qui l'écrit, et sa maman qui le certifie. Et c'est vrai que c'est une petite héroïne attachante, souvent elle se tient à l'écart des autres et passe son temps à observer les jeunes de son âge, dans un but strictement scientifique, jusqu'à ce qu'elle rencontre Coleen Pomerantz en pleurs dans les toilettes. Sans comprendre pourquoi, Emma-Jane va chercher à lui venir en aide. Toutefois, en bousculant la logique des évènements, Emma-Jane bouleverse aussi sa tranquillité et provoque des réactions inattendues. Il faut lire le raisonnement de la demoiselle, c'est sans équivoque et c'est brillant. (Certes, rédiger des faux est une méthode discutable mais la motivation première tellement honorable.) L'histoire d'Emma-Jane figure parmi ces petites découvertes précieuses, parce qu'elle vous intrigue dès les premières lignes, et parce qu'elle va vous embarquer bien au-delà de l'aspect léger et du plaisir éphémère. Car, au final, la miss va pouvoir briser sa coquille, réaliser qu'elle n'a pas totalement absorbé le deuil de son père et envisager de sourire davantage en se mêlant à ces autres qu'elle tenait à distance. C'est adorable, vraiment bien écrit, avec un humour tout en retenue et une très grande finesse !

Pourquoi Emma-Jane est tombée de l'arbre, et ce qui s'ensuivit - Lauren Tarshis
Bayard jeunesse (2010) - 217 pages - 10,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jean-Baptiste Dupin
illustration de couverture : Anouk Ricard

15 juin 2011

"For me, reading is remembering."

IMG_4359

Lili souffre d'un mal étrange - elle n'a aucun souvenir du passé, tout s'efface à 4h33 tous les matins, par contre elle connaît le futur (cela se manifeste par des flashs soudains et inopportuns). La situation est terriblement embarrassante. Aussi, Lili construit sa vie autour de ses notes, qu'elle rédige scrupuleusement avant de s'endormir, afin de démarrer chaque journée de bon pied. Car Lili tente de mener une vie normale, elle se rend au lycée, n'a pas beaucoup d'amis, et pour cause, soit elle se replie sur elle-même, soit elle manque de diplomatie, du fait de ses visions du futur. (Elle tentera, par exemple, d'éviter à sa meilleure amie une désillusion sentimentale, hélas cela entraînera une brouille entre elles.)

Côté coeur, Lili n'a jamais songé à se donner du temps non plus jusqu'à ce qu'elle rencontre Luke. C'est le petit nouveau de l'école, il est craquant et il en pince sérieusement pour la jeune fille (qui s'effarouche, avant de tomber dans ses bras, mais veut préserver son secret donc elle fait semblant de n'avoir aucun problème et blablabla). La relation est très mignonne, et puis le garçon a un charme fou, cela contribue grandement à afficher un sourire de bécasse, croyez-moi ! Bref, tout ceci sent bon la bluette mijotée aux petits oignons mais le problème demeure - le cas de Lili est bizarre. A quoi est lié son mal ? à quoi correspondent ses cauchemars récurrents ? pourquoi son père a disparu de la circulation ? qu'a cherché à découvrir Lili en voulant rencontrer sa grand-mère ? parviendra-t-elle, un jour, à corriger sa mémoire défaillante ? devra-t-elle vivre longtemps avec ce handicap ?

Toutes ces questions ont été, pour moi, essentielles pour terminer ma lecture. Parce qu'à force, l'histoire se pelotonne sur elle-même pour ronronner de plaisir, mais l'intrigue stagne aussi. Et il faut admettre que ça devient un peu long et ennuyeux tout ça... Le dernier tiers du roman, par contre, nous bombarde d'anecdoctes toutes plus incroyables les unes que les autres, à tel point que ça n'a plus ni queue ni tête ! Il se passe trop de choses, trop d'explications hâtives, bref le dénouement est expéditif et incongru.

Dans l'ensemble j'ai trouvé ce roman intéressant mais bancal. Peut-être m'attendais-je à une lecture plus proche du film 50 First Dates (Amour et amnésie, en français. Avec Adam Sandler et Drew Barrymore), en plus de la guimauve romantique assumée, j'aurais souhaité un ton plus comique (ce qui est loin d'être le cas, car c'est plutôt triste et solennel). Les éditions de la Martinière ont misé gros sur ce roman, puisqu'il sort en même temps qu'aux USA, chacun jugera donc selon ses attentes, en ce qui me concerne je suis un peu déçue.

Forgotten - Cat Patrick
La Martinière J. (2011) - 297 pages - 13,90€
traduit de l'anglais (USA) par Céline Laurent

Francesca est plus indulgente.

14 juin 2011

Vite un seau d'eau, filles en folie !

IMG_4378

Tallulah Casey a quatorze ans, des jambes interminables et des genoux qu'elle trouve protubérants - c'est d'ailleurs sa fixation, ça et ses pépites (= ses seins) qu'elle juge inexistants. Oui, cette charmante demoiselle ne fait pas dans la dentelle. Elle a de qui tenir, puisqu'il s'agit de la cousine de Georgia Nicolson. Le ton est donné ! Toutefois, ici il n'y a pas d'invention linguistique saugrenue, place davantage à la dérision et à l'exubérance, Tallulah est complètement déjantée, de quoi vous coller un sourire banane au visage.

C'est l'été, Tallulah débarque dans le Yorkshire pour suivre un stage de cours d'art dramatique. Cette mise au vert promet à notre adolescente des moments savoureux, et particulièrement atypiques. D'ailleurs, elle n'aura aucun mal à s'adapter - elle va trouver un groupe de copines toutes très attachantes, se lier d'amitié avec la petite Ruby et son chien Matilda, se pâmer devant son grand frère, être accueillie bras ouverts par Dibdobs et son époux (et leurs bambins insolents), se ridiculiser en public, rencontrer des garçons, tomber des nues en recevant son premier baiser, se remettre en question sur ses capacités artistiques, ne pas s'épancher, toujours voir la vie du bon côté...

Le résultat est délicieusement excentrique et farfelu. Je me suis souvent esclaffée à deux ou trois reprises (la danse du balai irlandais, le premier baiser comparé à une attaque de méduse avec sensation d'une chauve-souris dans la bouche), et même si je reconnais que l'histoire est légère et traitée avec une certaine rondeur, je ne vous cache pas que je me suis bien amusée et c'est tout ce qui m'importe ! Ce roman sert aussi à dépoussiérer les clichés attachés à la région du Yorkshire, patrie des soeurs Brontë, où les allusions au roman Wuthering Heights, notamment, sont nombreuses, parfois inattendues et discutables, mais tellement appréciables que j'ai souvent gloussé de bonheur ! (Rien que le titre en vo : Withering tights ! Tout s'explique dans le texte, bien entendu.) Enfin bref, cette lecture a pour vocation de divertir et réussit très bien sa mission. Voilà une bonne tranche de rigolade pour les vacances !

Les Mésaventures de Tallulah Casey - Louise Rennison smileyc002
Gallimard jeunesse, 2011 - 347 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Catherine Gibert

> le trailer du livre, fantasque et bariolé - j'aime !

13 juin 2011

"You don't have to do those things. You don't have to become a hero, Seth."

IMG_4353

C'est le troisième livre de la série, et je suis définitivement sous le charme. Quel univers. Melissa Marr peut s'enorgueillir d'avoir créé un monde fascinant, où les amours sont désespérées, les passions contrariées, la mélancolie omniprésente, les confiances bafouées, les secrets inavoués. Tout ceci rend l'atmosphère sombre, déchirante mais belle et touchante ! Je suis conquise.

Aislinn est partagée entre son amour pour Seth et son devoir de reine auprès de Keenan. Celui-ci cherche à la séduire, insidieusement. Il a accepté la relation qu'elle entretient avec son mortel, car il a conscience de sa fragilité. En échange, il renoue avec Donia, laquelle est une femme blessée, torturée par son attirance, son amour et ses devoirs. Ce qui est incroyable dans cette série, c'est que tout le monde se connaît de façon très intime mais se trouve désormais coincé dans des voies sans issue, l'imbroglio sentimental donne du fil à retordre et exacerbe désir, soif de vengeance et conquête de l'impossible. La paix entre les cours semble donc précaire, elle ne tient qu'à un fil.

Seth est jaloux, au fond de lui il ne supporte pas de partager sa dulcinée, il n'est pas aveugle des agissements sournois de Keenan, cette tension prend racine et le garçon veut agir et ne plus observer. Son ami Niall tente de le raisonner, en le plaçant sous sa protection, il titille le roi de l'été, mais Keenan s'en sert à bon escient. Le schéma qui s'établit entre chaque personnage est troublant, fascinant. Toute cette vicissitude donne lieu à une intrigue encore plus désespérante, les conséquences s'accumulent et repoussent toujours plus loin la frontière entre la tolérance et la provocation, et avivent la discorde. Au centre, l'impossible Bananach joue son rôle de folle avec superbe, elle a soif de sang, elle chatouille les faes et les mortels, ce qu'elle veut, nul doute qu'elle l'obtiendra !

Vous n'en pouvez plus des lectures trop romantiques parce que trop mielleuses ? Révisez votre jugement en découvrant cette série, même si le premier tome laisse perplexe, la suite n'aura de cesse de vous surprendre pour mieux vous plaire. J'aime beaucoup son charme langoureux, me délecte de son écheveau d'intrigues et suis subjuguée par la personnalité trouble et complexe des protagonistes. De plus, l'auteur ne cède jamais à la facilité, même la fin déjoue toutes les attentes, c'est fort et magnifique, comme j'aime ! Encore deux tomes avant la conclusion.

Ne jamais t'embrasser (Wicked Lovely #3) - Melissa Marr  smileyc002
Albin Michel, coll. Wiz, 2011 - 427 pages - 15€
traduit de l'anglais (USA) par Blandine Longre

Publicité
Publicité
10 juin 2011

Leur histoire d'amour à distance avait la saveur du chocolat.

IMG_4342

Cherry et son père Paddy quittent Glasgow pour le Somerset où une nouvelle vie les attend. Charlotte et ses quatre filles vont, en effet, devenir leur famille d'adoption. Si Cherry est chaleureusement accueillie par les cadettes, elle se prend une douche froide avec Honey, l'aînée de quatorze ans, qui n'accepte pas leur intrusion. Elle va leur en faire baver, en plus d'enchaîner les crises d'hystérie parce que son père est trop occupé pour passer du temps avec elle, et ne pas supporter que son petit copain, Shay, craque pour la petite nouvelle.

L'ambiance est particulièrement bon enfant. Tout est sirupeux, mielleux, un peu écoeurant. Et très caricatural, aussi. Toutefois c'est de bon aloi. Place aux bons sentiments, avec en prime la peste de service qu'on aimerait claquer contre le mur (il en faut toujours une, bien sûr). Au centre, Cherry n'est pas la Miss Parfaite qu'on aimerait nous présenter. La demoiselle se défend d'être une menteuse, au contraire elle a une imagination débordante et vit dans son petit monde imaginaire, quitte à lui faire raconter tout et n'importe quoi, pour attirer l'attention ou pour se faire accepter, bref c'est quelque peu discutable mais Charlotte, sa belle-mère, est beaucoup plus clémente et pardonne cette attitude. De toute façon, les parents dans l'histoire sont trop laxistes et planent constamment (ils sont amoureux, heureux, ils excusent trop facilement les caprices de Honey, j'avais envie qu'ils se bougent davantage), ceci allant dans le sens que cette histoire reste fortement surréaliste (le lancement de la fabrique de chocolats, par exemple) et cousue de clichés. J'étais, limite, au bord de l'indigestion, même si je reconnais que c'est charmant et mignon comme tout. Ma fille, elle, boit du petit lait et se régale !
A conseiller dès 11,12 ans. Quatre autres livres vont suivre.

Coeur Cerise - Cathy Cassidy
Nathan, 2011 - 295 pages - 13,90€
traduit de l'anglais par Anne Guitton

9 juin 2011

La Maison des Secrets

IMG_4345

Olive Dunwoody a onze ans et des parents totalement absorbés par leur boulot. Ils viennent d'emménager dans une grande maison de Lindon Street où la fillette va explorer tous les coins et recoins avec une pointe d'appréhension. Les tableaux, surtout, lui font peur. Mais impossible de les déplacer - ils sont collés aux murs ! Ce n'est pas tout, Olive rencontre un chat qui se met à lui parler et se présente sous le nom d'Horatio. Il la met en garde contre la maison, il semblerait que les nouveaux habitants ne soient pas les bienvenus. Ce n'est pas tout ça : en mettant la main sur une paire de lunettes, Olive réalise alors qu'elle peut traverser les tableaux ! Vous hésiteriez longtemps avant de franchir le cadre ? Pas Olive. Sa spécialité, se mêler des affaires des autres. A ses risques et périls.

Oui, je sais, ça fait beaucoup penser à Coraline de Neil Gaiman mais ça s'arrête là car j'ai trouvé ce roman beaucoup moins sombre et flippant (même si la perversion est de mise et la roublardise aussi). J'ai bien apprécié le cadre et l'ambiance, la maison et son charme vieillot, la petite fille solitaire, le garçon au sale caractère, la délicieuse Annabelle qui sèche vos larmes autour d'une tasse de thé, et même les trois chats qui cachent bien leurs jeux... Dans ce livre, tout est trouble et inquiétant. On ne sait plus trop qui sont les gentils et qui sont les méchants. Les événements s'enchaînent selon un certain mécanisme, et si certains faits sont éclairés à la fin du livre, d'autres sont appelés à être réchauffés puisqu'il s'agit d'une série fantastique en cinq tomes.
Pour jeunes lecteurs, encore une fois.

La maison des secrets, livre 1 : Les lunettes magiques - Jacqueline West
illustré par Poly Bernatene
Seuil jeunesse, 2011 - 235 pages - 12,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jakuta Alikavazovic

9 juin 2011

Le Clan de la louve

IMG_4341

Un roman espagnol, me suis-je dit, pour changer... Même pas. Si au départ l'écriture surprend par ses effets de lyrisme, l'histoire finit par tourner en rond et s'appesantir en détails, redites et autres longueurs. C'est tant pis pour moi.

Nous avons donc une adolescente de quatorze ans qui en paraît onze, Anaïd, laquelle se réveille un matin en découvrant l'absence de sa mère. Cette disparition n'est pas normale, et très vite toutes les amies proches de Séléné, la maman à la chevelure rousse, réputée pour ses frasques et son exubérance, accourent et font une tête de six pieds de long. Anaïd reste seule dans son coin, livrée à son désespoir, sa colère et son incompréhension. Elle en veut à Séléné de l'avoir abandonnée, juste au moment où elle a le plus besoin d'elle. En effet, son corps change. Les traces de l'enfance s'estompent, la jeune fille grandit et s'épanouit, de même commence-t-elle à percevoir d'étranges "sons" et à se douter que le départ de sa mère n'est pas anodin. Anaïd décide alors de la retrouver.

Car Séléné est l'élue de la lignée des Omar, des sorcières qui s'opposent depuis des temps anciens aux Odish, celles qui ont opté pour l'immortalité et le mal. Une prophétie a annoncé le retour du sceptre du pouvoir dès lors que l'élue apparaîtrait. Hélas, les filles d'Omar doutent de leur élue et pensent secrètement que Séléné a trahi leur clan pour rejoindre l'ennemi.

Voilà, en gros le résumé de ce premier tome. Oui, sans être follement originale, l'histoire de base est franchement sympa (sorcellerie, clans ennemis, guerre imminente, trahison, mensonge, passion & aventures, wow !). J'ai cependant trouvé que le parcours de la jeune héroïne, qui cherche à comprendre pourquoi sa mère a disparu et pourquoi on lui cache des choses sur sa lignée, était maladroit, confus et long, trop long, bref que ça finissait par occulter le reste de l'intrigue. Ou du moins, c'est ce que j'ai personnellement ressenti. Je ne suis pas sûre de lire la suite, qui paraîtra en décembre, d'autant plus que l'histoire trouve ici une fin tout à fait satisfaisante.

Le Clan de la Louve - Maite Carranza
Pocket jeunesse, 2011 - 362 pages - 16,90€
traduit de l'espagnol par Nathalie Nédélec Courtès

Le livre II, Le désert de glace, paraîtra en décembre 2011.

Concours Le clan de la louve : 5 livres à gagner jusqu'au 18 juin chez Francesca !

8 juin 2011

C'est tellement facile de tout oublier. Quand on écrit quelque chose, ça reste.

IMG_4333

Depuis la mystérieuse disparition de leurs parents survenue dix ans plus tôt, trois enfants, Kate, Michael et Emma, étrennent tous les orphelinats avec tristesse et amertume. Ils ignorent tout de leurs origines, ne portent que la lettre P en guise de nom de famille, n'ont aucun souvenir des leurs, à part l'aînée, Kate, qui s'est jurée de toujours prendre soin de son frère et sa soeur.

L'histoire commence alors qu'ils arrivent à Cambridge Falls, dans un orphelinat désert, tenu par un vieux majordome, une gouvernante revêche et celui qui se présente comme étant le docteur Pym. Au hasard de leur exploration des murs, les enfants découvrent un livre avec des pages blanches, lequel les envoie aussitôt dans le passé, grâce à une photographie. Et là, la machine se met en marche, l'aventure peut démarrer, vous n'êtes qu'au début de vos surprises. Car des voyages, Kate va en faire, pour sauver son frère, pour retrouver un livre, pour échapper à une sorcière folle, pour sauver les enfants d'un village, pour comprendre le pouvoir qui prend forme en elle, pour saisir chaque instant d'une prophétie qui se construit, et qui aurait été écrite bien des années plus tôt.

J'ai beaucoup, BEAUCOUP aimé cette lecture ! L'immersion a été quasi immédiate, c'est un univers riche et foisonnant, teinté de magie et de voyages dans le temps, avec des rebondissements, de l'action, des événements tellement liés entre eux que le moindre souffle peut tout faire basculer, c'est passionnant. Les héros sont jeunes (14, 12 et 11 ans), ils ont des caractères bien différents, mais ils sont très attachants (et même parfois agaçants avec leur science, leur excentricité, leurs caprices, leurs doutes et leurs mensonges), paradoxalement c'est ce qui fait qu'on les apprécie autant. Il y a aussi beaucoup d'humour, involontairement de la part du roi Hamish, et essentiellement grâce à Michael qui réalise son rêve en rencontrant des nains ! Quel choc. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire.

Je n'aime pas trop comparer ou poser des étiquettes, mais malgré moi, je ne peux m'empêcher de conseiller ce livre à tous ceux qui se sentent orphelins du monde de Harry Potter & co. Vous y trouverez ce même plaisir de baigner dans un espace hors du temps, de votre bulle et vous ne compterez plus les heures passées le nez dans votre bouquin. C'est dire l'immense plaisir qu'il procure, en plus de cet instinct d'avoir décroché de la réalité pour basculer dans un autre monde. Les éditions Milan ont eu le flair en traduisant ce premier tome alors même qu'il vient de paraître aux USA (par contre, la suite ne sera pas imminente...).

L'Atlas d'Emeraude - John Stephens  smileyc002
Milan, 2011 - 440 pages - 14,90€
traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Zimmermann

Ce roman a été gracieusement distribué aux blogueurs, je ne compte plus les liens, aussi voici celui de Bladelor qui ouvre sur d'autres...

7 juin 2011

Elle est de retour !

IMG_4338 IMG_4339

Akissi, la petite héroïne de Marguerite Abouet et Mathieu Sapin, est toujours aussi espiègle et craquante, je suis définitivement fan ! Nous la retrouvons dans 7 histoires toutes simples et rigolotes, au milieu de ses copains ou dans sa famille, c'est à chaque fois une vraie partie de plaisir.

Son ami Edmond se prend pour Spectreman et n'hésite pas à dégringoler des toits pour lui ressembler, Akissi le prévient : seuls les asiatiques sont en plastique, il n'a aucune chance, mais lorsqu'il se découvre un pouvoir pétrifiant sur leur maître d'école, les deux camarades n'en croient pas leurs yeux ! Akissi est usée de coiffer ses couettes tous les matins, elle pense alors qu'en attrapant les poux de sa copine Sido, sa mère acceptera de lui raser la tête. Elle rêve ! C'est comme pour l'histoire du doudou vivant, quand Akissi invite une petite souris à se nicher contre elle pour la nuit, y'a de la rumba dans l'air et pas seulement (très berk et amusant, faut le faire !). Le must de la cocasserie a lieu lors du festin dominical, Akissi est traînée par sa mère à la messe mais elle n'en peut plus, elle veut faire pipi et se perd dans les couloirs alors qu'elle tombe sur un petit buffet appétissant... je ne vous raconte pas la chute, même si elle se devine. Vraiment très drôle ! Comme la fois où Akissi doit retourner chez le dentiste, à force de manger des bonbons en cachette, ça se paie, or la fillette a une sainte horreur du dentiste et ne veut pas qu'on lui arrache sa dent. C'est vu, déjà vu, sauf que ça le fait quand même. On rigole, et on rigole encore rien qu'en voyant la salle d'attente paniquée.

Akissi est une série destinée avant tout pour les jeunes lecteurs (dès 6 ans), mais il n'y a pas de raison de s'en priver, c'est un condensé de bonne humeur, c'est pétillant, c'est frais, c'est simple et facile, cela raconte les petites aventures facétieuses d'une héroïne un peu peste, un peu canaille, mais très attachante. Bref, du plaisir sur toute la ligne ! J'ai toutefois trouvé le lexique moins coloré, c'est dommage, j'avais craqué pour toutes les expressions découvertes dans le premier tome, mais ceci n'empêche pas mon appréciation générale : l'humour, la gaité, le dépaysement, j'aime tout, tout, tout !

Akissi, tome 2 : Super-héros en plâtre - Marguerite Abouet & Mathieu Sapin
Gallimard, 2011.

Et je veux la suite de Bienvenue ! Pour bientôt ?

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité