lectures de vacances #5
J'étais extrêmement curieuse de lire Instinct - imaginez un premier roman d'un auteur français qui s'immisce dans un créneau jusque-là réservé aux anglo-saxons, quel plaisir ! Pour la petite histoire, nous sommes dans un Institut de Lycanthropie où a été accueilli Tim, dix-sept ans, seul rescapé d'un accident de voiture qui a coûté la vie des siens. Il a perdu la mémoire, mais se rappelle juste qu'il a été un grizzly. Serait-il fou ? coupable de meurtre ? aurait-il été sous l'emprise d'une drogue, comme le suppose la police ? Un professeur français l'a donc pris sous sa responsabilité pour lui expliquer cet étrange phénomène qu'est la métamorphose animale, il n'est pas le seul dans ce cas-là et va ainsi faire la connaissance de Flora et Shariff sans avoir le droit de connaître leurs propres secrets. Chacun sa vie privée, après tout.
Il y a incontestablement de très bonnes choses dans ce roman, une histoire qui tient debout, aussi dingue que cela puisse paraître, de l'action bien dosée, du suspense, surtout au début, puis sur la fin (quelle fin !), des méchants vicieux et cruels, une bibliothèque qui laisse un sourire rêveur, de l'humour, même si je trouve bizarre d'avoir un homard au coeur de l'intrigue, mais pourquoi pas ?! Malgré tous ces points positifs, je ne suis pas totalement emballée non plus par ma lecture. J'ai bien aimé, mais il m'a manqué ce petit truc en plus pour faire la différence. Je crois que, sans le vouloir, j'avais trop attendu de ce livre. Il est bon, original sans être extraordinaire non plus, et comparé à ce qu'on trouve sur le marché actuellement, il peut tenir la distance. Toutefois, il n'y a pas eu la petite étincelle et je pense que j'oublierai (trop) rapidement ce rendez-vous... qui en comblera d'autres, je n'en doute pas.
Instinct - Vincent Villeminot
Nathan, coll. Blast, 2011. 372 pages.
Jennifer Strange, orpheline âgée désormais de quinze ans, a été élevée chez les Bienheureuses du Homard avant d'être confiée en stage à Kazam, une agence d'Arts Mystiques qui prête les services de ses sorciers pour subvenir aux petits soucis domestiques de la population. Depuis la disparition du Grand Zambini, Jennifer doit seule gérer les tracasseries administratives. Mais un grand bouleversement s'annonce, avec la nouvelle d'une certaine prédiction : la mort du dernier dragon, Maltcassion. Le roman nous explique alors pourquoi et comment cette annonce agite autant les foules et risque d'exercer une influence considérable sur l'énergie magique déjà bien lâche dans le royaume.
J'ai rencontré un petit souci avec ce livre : j'ai adoré l'humour du récit, le style décalé de l'auteur, le monde de la magie, l'excentricité des personnages, les digressions nombreuses et variées, bref tous les petits ingrédients qui, mis bout à bout, font le sel de l'intrigue. Hélas, je n'ai pas trop accroché à l'histoire et j'ignore pourquoi ! Nul doute que nous avons là un roman fantaisiste, doux et dingue, un roman à l'univers atypique et séduisant, et qui vaut, rien que pour ça, le petit coup d'oeil. Ceci dit, il n'y a pas eu la petite étincelle non plus et ça me chagrine.
Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de Dragons - Jasper Fforde
Fleuve Noir, coll. Territoires, 2011 - 294 pages.
Traduit de l'anglais par Michel Pagel