Le Réseau Corneille, de Ken Follett
France, 1944. Le Débarquement est imminent. Tous les réseaux clandestins et les services d'espionnage sont aux cent coups. Depuis Londres, Betty met en place son Réseau Corneille, lequel rassemble six femmes avec pour mission de s'infiltrer dans un château occupé par des allemands pour y saboter le système de communication. Betty n'a que quelques jours pour mettre au parfum des novices, parfois dotées d'un tempérament volage ou trop caractériel. C'est peu, assez frustrant, mais Betty n'a plus le choix. Sur le terrain depuis des mois, figurant parmi les meilleurs agents, elle craint désormais pour sa couverture récemment menacée.
Petit rembobinage sur la scène d'ouverture du roman. Gran-diose ! Près de Reims, un groupe de résistants tente une action de force contre l'occupant mais l'opération tourne court. Betty parvient à s'échapper avec son mari, Michel, salement blessé. Tous leurs camarades ont été arrêtés, probablement torturés et donc passibles de livrer des secrets. Betty sait que son temps est compté. Mais elle veut tenter le tout pour le tout.
Face à elle, un officier allemand, Dieter Frank, pourrait bien lui mettre des bâtons dans les roues. C'est un homme redoutable, comme elle, il est rusé et parvient à anticiper les faits et gestes de l'ennemi. Je ne compte plus le nombre de fois où mon cœur a fait des bonds de cabri tant j'étais affolée à suivre Betty et Dieter dans ce jeu du chat et de la souris particulièrement féroce.
Vous l'avez compris : j'ai dévoré ce roman, écouté en une dizaine d'heures au cours de séquences que j'entrecoupais avec frustration. J'étais totalement captivée par l'histoire - merveilleusement lue par Caroline Klaus - j'étais comme devant un film de guerre, au scénario plein de suspense, entre frissons, angoisse, terreur et émotion. J'étais 100% au cœur de l'intrigue.
J'ai aimé sa mise en scène, ses personnages, même ses envolées sentimentales ont fini par m'attendrir (je roulais des yeux quand Betty et Paul roucoulaient tendrement...). Bref. Ken Follett possède un vrai talent de conteur. Et ça passe très, très bien en format audio : on ne voit pas le temps passer. On trépigne après chaque piste, on enchaîne les chapitres... C'est terriblement addictif. Et l'hommage rendu aux héroïnes de l'ombre est, par sa simplicité, d'une grande noblesse.
©2002 Éditions Robert Laffont. Traduit par Jean Rosenthal. (P)2018 Audiolib
- Lu par : Caroline Klaus
- Durée : 14 h 20 env.