Le feu des forges, de Penny Watson-Webb
Suite à une invasion viking, le village de Jodelle tombe entre les mains des hommes de Rollon. Veuve et enceinte, Jodelle n'a pas d'autre choix que d'épouser un barbare qui réclame aussi sa forge et ses enfants. Elle a beau maudire cet inconnu, elle est prête à tout pour protéger son fils à naître.
De son côté, Rurik est un spécimen à part. Par son physique, viril et conquérant, il dicte sans sourciller sa façon de penser et prouve sa détermination à obtenir ce qu'il veut. Par contre, il ne cherche pas à brusquer la jeune femme et comprend qu'il doit lui donner du temps pour s'adapter à la situation.
Lui aussi est un homme marqué par la vie (son passé est hanté par des blessures), mais cette forgeronne au caractère volcanique a su le séduire dès le premier regard. Ceci dit, n'attendez aucune niaiserie de leur part. Le couple se lance dans une relation tumultueuse, même si elle est mûrement réfléchie. Disons qu'ils ont le sens du sacrifice mais qu'ils se chamaillent aussi pour l'honneur.
En tout cas, l'histoire est palpitante, écrite avec justesse et douceur. La romance est ancrée dans une vie de village qui se révèle très active. Les vikings prennent leurs quartiers, se mettent en couple (sans violence) et composent avec les deux cultures. On assiste ainsi à une cohabitation houleuse, car les opposants n'abdiquent jamais, mais elle s'avère également très instructive.
Du moins, c'est ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. Car j'ai été agréablement surprise par l'histoire, les personnages, le contexte et les détails. C'est en effet un roman attachant, riche en rebondissements et loin des clichés des romances historiques. L'ensemble peut parfois manquer de chair ou de folie, en comparaison des séries du genre Vikings ou The Last Kingdom par exemple, mais ça reste très distrayant à lire. Je suis même ravie de la découverte !
Harlequin coll. Victoria, 2021
⭐⭐⭐⭐