All Our Hidden GiftsEh bien, ce roman est très, très différent de ce que j'avais imaginé ! Attirée par la couverture colorée, j'avais idée de plonger dans un monde imaginaire axé sur la magie (les cartes, la divination etc.) avant de réaliser que l'histoire est simplement ancrée dans le monde ordinaire (un petit village irlandais) avec seulement quelques incursions de magie. C'était très frustrant, oui !

Dans ce roman, on suit donc une jeune demoiselle en pleine crise existentielle. Maeve fréquente une école de filles, privée et catholique. Elle ne s'y sent pas particulièrement à sa place, même si elle fait tout pour être intégrée dans les sphères populaires.
Un jour, elle trouve un jeu de tarot ancien dans le cagibi de l'établissement et décide de s'en amuser pour épater la galerie. Sauf que le jeu finit par prendre un tour dramatique avec la disparition d'une camarade de classe. Et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agit de Lily O'Callaghan, son amie d'enfance.
Précision utile : les filles ne se calculent plus depuis deux ans. C'est Maeve elle-même qui s'est éloignée sans explication mais elle n'en est pas fière. Elle regrette aussi sa dernière entrevue avec Lily qui a craché son amertume en public après avoir flippé en découvrant l'étrange carte de La Gouvernante.
C'est une carte maléfique que Maeve avait rangée au fond d'un tiroir. Elle ne s'explique pas son apparition ni sa signification. Par contre, elle est convaincue que Lily a disparu par sa faute et veut se lancer à sa recherche.
Son amie Fiona (l'amoureuse de théâtre) et Roe O'Callaghan (le grand frère réservé de Lily) vont également lui prêter assistance et explorer ensemble des ressources insoupçonnées de leur propre sensibilité. Tout un programme.

Malheureusement, j'ai eu au fil de ma lecture la sensation étrange d'un roman décousu. Il y a trop de tout. C'est confus.
On a un soupçon de fantastique, des personnages en plein apprentissage, des expériences courageuses, un folklore gourmand, des familles généreuses, une société hermétique, une secte douteuse et homophobe...
C'est un désordre sans nom ! Et ça m'a finalement semblé trop brouillon et artificiel. Hélas, non, je n'ai pas été convaincue.

La Martinière J. (2021) - Traduit par Christophe Rosson

⭐⭐.5

- Mon nom dit-il. c'est Roe.
Je rouvre les yeux.
- Quoi ?
- Je tenais à ce que tu le saches.
La magie et l'intimité que nous venons de vivre se sont envolées. Ou pire : je les ai imaginées.
- Pour que tu puissent m'appeler par mon nom, ajoute-t-il.
- Roe, Roe, je répète. Tu veux qu'on t'appelle Roe ?
Il acquiesce.
- C'est mon nom. Je l'ai choisi.
- Waouh. OK, Roe. J'aime bien. C'est mystérieux.
Roe va pour s'en aller mais m'adresse un dernier sourire espiègle.
- Dans les histoires, les sorcières connaissent toujours le vrai nom des choses, pas vrai ?
Sur ce, il me laisse bouche bée devant la rivière.