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Chez Clarabel

20 septembre 2016

Le jour où Anita envoya tout balader, de Katarina Bivald

Le jour où Anita envoya tout balader

En pleine déprime depuis le départ de sa fille pour l'université, Anita Grankvist fait le bilan de sa vie. À trente-huit ans, mère célibataire, employée au supermarché de la petite ville de Skogahammar qu'elle n'a jamais quittée, son horizon lui semble soudain brumeux et désolant. Aussi, décide-t-elle de se ressaisir en remplissant ses journées de façon pêle-mêle : elle prend des leçons de moto, rejoint le comité d'organisation de la Journée de la Ville et passe du temps avec sa mère sénile. Ses copines la poussent également à renouer avec les hommes et l'encouragent à draguer son jeune moniteur ! La vie pour Anita prend rapidement des couleurs chatoyantes, des allures cocasses, des séquences émouvantes et vraies. Bien évidemment, j'ai tout de suite accroché à ce petit bout de femme, à ses choix de vie, à son rôle de maman entière et complice, à son statut de fille sous la coupe d'une mère sévère et réservée (et qu'elle tente aujourd'hui de comprendre). Je me sentais en phase avec ses émotions, ses questions et ses doutes. C'est simple, sûr. Mais cette lecture est aussi un bon début pour mettre le pied à l’étrier et accompagner au petit trot le cheminement d'Anita dans sa reconquête d'elle-même. D'abord, dépoussièrer ses rêves d'ado, puis envisager de changer de vie. Un parcours clairvoyant et une héroïne remarquablement attachante pour une histoire pleine de sensibilité et d'humour.

Roman lu avec beaucoup de délicatesse, de tendresse et de badinerie par Marie Bouvier. Très agréable à écouter.

Texte lu par Marie Bouvier pour Audiolib (durée : 12h 56) - Juillet 2016

Traduit par Marianne Ségol-Samoy pour les éditions Denoël

 

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19 septembre 2016

Je suis Adèle Wolfe, de Ryan Graudin

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1956. Le IIIe Reich et l'Empire du Japon gouvernent le monde. Hitler ne s'est pas suicidé, ses troupes ont écrasé Staline, envahi l'Angleterre, étendu leur suprématie, tandis que les Etats-Unis ont signé un pacte de non-agression et le Japon un accord de coprospérité. Les camps de la mort ne désemplissent pas - travail forcé, épuration ethnique, expériences médicales... Bref. La marée rouge s'écoule sur le globe et la Résistance piétine.
Dans l'ombre, pourtant, un nouveau plan se met en place : infiltrer le Tour de l'Axe, la célèbre course de moto reliant Germania à Tokyo, remporter la victoire pour rencontrer le Führer lors du bal et saisir l'occasion pour l'assassiner devant les caméras ! Leur arme secrète : Yael, 
une jeune juive rescapée des camps et ancienne cobaye du Dr Geyer qui a “modifié” son patrimoine génétique. Depuis, Yael est capable de se métamorphoser pour prendre n'importe quelle apparence de sexe féminin. Dont celle de l'ancienne championne Adele Wolfe.

Les courses de moto ont le vent en poupe, après Stone Rider de David Hofmeyr, voici un roman absolument époustouflant, dont l'univers uchronique est aussi sa très grande force ! Imaginez un monde où Hitler en serait devenu le maître... Terrifiant, mais pas seulement. Car Ryan Graudin a su élaborer un contexte remarquable, bien construit et bien documenté, qui rend compte des horreurs, de l'injustice, de l'embrigadement, etc. mais qui incite aussi à la réflexion. C'est dans ce cadre qu'a lieu une compétition acharnée, réunissant vingt pilotes aguerris, sur plus de 20.000 km de poussière, de crasse et de danger. Les enjeux sont énormes, tous ont des motivations personnelles, qu'on découvre au gré des péripéties. Les concurrents incarnent tous le subtil mélange de volonté et de sensibilité, d'intelligence et de calcul, mais la frontière est mince entre la loyauté et la trahison, d'ailleurs chaque chapitre nous en réserve la démonstration. Ainsi, Yael se compose un personnage et réussit parfaitement à incarner l'icône de la propagande nazie, par contre tout se complique lorsqu'elle doit donner le change à un frère jumeau ou un supposé petit copain. Même l'entraînement le plus accompli ne peut préparer notre walkyrie à gérer ses sentiments sans compromettre sa mission, et ça met du piquant dans l'histoire ! Je ne vous dis que ça.

Sensation grisante et sentiment d'urgence à chaque coin de page, cette lecture est tout simplement renversante ! Impossible de lâcher le bouquin, rythme infernal, suspense implacable, adrénaline de la compétition, souffle nerveux... et cri du cœur avant de tourner la dernière page. Ce roman va vous dévorer. ♥♥♥


Traduit par Marie Cambolieu pour les éditions du Masque / Coll. MsK, septembre 2016

Titre original : Wolf by Wolf

 

19 septembre 2016

The Graces, par Laure Eve

IMG_7015Nouvelle élève, River découvre dans son lycée la fratrie des Grace, un frère et deux sœurs d'une grande beauté, Fenrin, Thalia et Summer, qu'on prétend également être des sorciers. Leur famille vit à l'écart, riche et excentrique, elle alimente les plus folles rumeurs. Et aucun des trois ne cherche à les contredire. Ils planent au-dessus du lot, fascinants et intouchables. River est, au contraire, discrète, effacée et solitaire. Pourtant, elle tombe sous leur charme et cherche à tout prix à devenir leur amie. Summer, la cadette, la prend sous son aile et l'introduit dans leur “sanctuaire”. River vit enfin son rêve et nage dans le bonheur à côtoyer de si près Fenrin, lequel lui accorde également de l'attention, des sourires et le sentiment d'être différente. Mais tout n'est pas parfait chez les Grace. Thalia est harcelée par son ex, leurs parents exercent une pression sourde et pesante sur leur vie, impossible de s'en libérer. Quid de leur réputation de sorciers ? Un mythe ou une réalité ? 

Grande déception que ce roman ! Attirée par la jolie couverture de Spencer Charles, j'ai tout de suite plongé mon nez dans cette histoire de sorcellerie, du moins selon les apparences, car le déroulement de l'intrigue est à mille lieues des promesses vendues. L'histoire est franchement creuse, tout tourne autour de lycéens qui passent leur temps à traîner, faire la fête, boire et chipoter, cela devient vite lassant et il faut attendre le dernier 1/3 du livre pour trouver un peu d'action. Zéro suspense donc, ou juste quelques révélations finales qui peuvent faire hausser les sourcils. Autre mauvais point, l'écriture ou la traduction... Ou comment se farcir des dialogues plats, un style trop familier, accompagné de grossièretés. J'étais dubitative. Les personnages non plus ne sont pas convaincants, avec leurs faux airs des Cullen dans Twilight (on y pense, forcément), ce sont des pantins figés et maniérés, des stéréotypes sur toute la ligne. Non, non, non. Par contre, l'ambiance tire son épingle du jeu en créant une atmosphère opaque et inquiétante. Une certaine tension dramatique finit par éclater et renvoie les atermoiements adolescents dans leurs filets. Et ce n'est pas plus mal. Quant à la thématique de la sorcellerie, là je vous laisse découvrir le topo. Vous allez vous régaler. ^-^ 

Traduit par Laure Porché pour les éditions Hachette -

Coll. Black Moon, septembre 2016

 

19 septembre 2016

Comment éduquer ses parents... 3. Plan catastrophe, de Pete Johnson

Plan catastrophe

Troisième tome de la série, Louis La Blague est de retour ! Et ça ne rigole pas. Papa étant désormais père au foyer, la vie à la maison réserve pour Louis et son frère Eliott quelques mauvaises surprises (donner un coup de main pour nettoyer les chambres, avaler les tentatives de repas cuisinés, encourager les efforts paternels, ne pas lui miner davantage le moral). Par contre, papa est toujours prompt à l'aider dans ses devoirs et se donne à fond pour décrocher un A ! Louis, pendant ce temps-là, doit préparer son prochain numéro pour la finale de l'émission des jeunes talents. Il est encouragé par “son agent” Maddy, également sa meilleure amie, avec laquelle Louis s'entend si bien qu'il réalise être aussi un peu amoureux d'elle. Et zou, il l'invite pour un dîner romantique, reçoit mille conseils de ses parents attendris, perd tous ses moyens face à sa copine qui se planque sous sa capuche pour camoufler sa tête de caniche. Un rendez-vous mémorable et franchement drôle ! La passion de Louis pour le show et l'improvisation peut sembler épuisante, excessive et irresponsable. Parfois cela l'entraîne dans des situations affolantes (raconter des sornettes à son professeur, subtiliser le courrier adressé à ses parents). Mais globalement l'histoire montre un visage fort sympathique du garçon, qui veut défendre son papa contre leurs voisins minables ou qui n'ose pas avouer son trac sur scène. Les situations s'enchaînent sans s'appesantir et donne une chouette dynamique au récit. La forme du journal intime promet aussi de l'humour, des fables et de la fantaisie. C'est distrayant et déjanté juste comme il faut. Une série qui plaît définitivement aux plus jeunes. 

Traduit par Vanessa Rubio-Barreau pour les éditions Gallimard Jeunesse 

Date de parution 15-09-2016

17 septembre 2016

Comment éduquer ses parents...: 2. Le grand sketch, de Pete Johnson

comment eduquer

Catastrophe pour Louis ! Ses parents ont vraisemblablement avalé un élixir de jouvence et se comportent comme s'ils étaient de nouveau des adolescents. Cette régression est difficilement supportable pour le garçon, notamment quand son père fait irruption au collège en se la jouant cool et en mitraillant ses camarades d'expressions ridicules dans sa bouche ! Et puis il s'affiche avec des chemises affreuses, porte des baskets et une casquette à l'envers sur la tête. Même topo pour sa mère. Ses parents sont devenus cinglés. Incontrôlables. Louis regrette déjà d'avoir été complice, malgré lui, de ce revirement de situation. C'est lui qui a commencé à partager le lexique du parler djeun's. Quelle erreur monumentale. Maintenant ses parents veulent du swag et des soirées de malade à tout bout de champ. Il est urgent d'agir. Sa cote de popularité n'étant déjà pas fameuse au collège, elle ne cesse de dégringoler dans les profondeurs abyssales avec tout ce cirque. Plus compromettant, le garçon vient de décrocher sa place pour participer à une émission tv qui révèle les jeunes talents. Louis, qui veut devenir comique, voit enfin son rêve devenir réalité. Mais il n'a pas trouvé mieux de tourner ses parents en ridicule en les incluant dans son numéro et ses blagues, puis craint d'avoir dépassé les bornes en découvrant pourquoi son père agit aussi bizarrement depuis quelques semaines. Écrite sous forme de journal intime, cette histoire se veut non seulement drôle et ingénieuse, mais épingle les travers des parents qui ne respectent plus l'écart générationnel ! ^-^ On compatit largement avec le jeune garçon atterré par l'attitude de “ses vieux” qui se défendent de l'être et qui se tapent la honte sans même en avoir conscience. Au secours ! Une lecture à prescrire en famille pour éviter les dérapages et les crises majeures (cf. Marlon et Jessica qui signent des messages FB au sujet des Simpsons). Vos ados vous diront merci. 

Traduit par Vanessa Rubio-Barreau pour les éditions Gallimard Jeunesse

Folio Junior N°1771 - septembre 2016

 

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17 septembre 2016

Terre-Dragon: Le souffle des pierres, de Erik L'Homme

Terre Dragon Folio

Premier tome d'une série palpitante, disponible en poche chez Folio Junior, avec une très belle couverture illustrée par Olivier Balez ! 

Pourchassée par des villageois en colère, Sheylis, petite-fille d'une sorcière, se réfugie dans les montagnes où elle rencontre AEgir, un garçon couvert d'une peau d'ours, qui vient lui aussi de s'échapper d'une cage où il croupissait depuis des années. À bout de force, le garçon ne tient pas la distance et voit la jeune fille poursuivre seule sa course, après lui avoir lancé un sort de protection. Mais c'était sans savoir qu'elle allait déclencler une stupéfiante métamorphose chez ce garçon, qui ignorait alors sa nature de Dakan ! 

Qui, que, quoi ? À peine le temps de dire ouf, et les informations défilent sous nos yeux à un train d'enfer. Rythme intense, action sans temps mort et une belle brochette de personnages tous plus intriguants les uns que les autres : sorcier aveugle, scalde maladroit, guerriers, chefs de tribus ennemies, et même un tigre ! Les enjeux de l'histoire tendent encore à s'affirmer mais tissent leurs toiles dans un embrouillamini calculé.

C'est donc par le truchement de grands gestes, de paroles truculentes et d'actions trépidantes qu'on plonge dans cette série (cible visée : dès 10-12 ans). Le ton humoristique, le déroulement simple et accessible, les héros juvéniles et leur douloureux apprentissage de la vie font de cette lecture un rendez-vous excitant, rempli de fougue et de fureur, qui ne manquera pas de confirmer son potentiel par la suite.

Gallimard Jeunesse / Coll. : Folio Junior N°1768 - Août 2016

À suivre en GF : Le chant du fleuve & Les sortilèges du vent

 

17 septembre 2016

Écoutez lire : Matilda, de Roald Dahl

Matilda

À cinq ans, Matilda Verdebois est une petite fille très éveillée, véritable dévoreuse de livres, douée en mathématiques et en orthographe. Elle se fait pourtant toute discrète à la maison, car ses parents ne conçoivent pas la vie sans une série télévisée et la rabrouent souvent de ne pas être à leur image. 
Mlle Candy, son institutrice, détecte tout de suite son potentiel hors du commun et décide de la prendre sous son aile. Mais il faut d'abord composer avec le caractère coriace de Mlle Legourdin, la directrice de l'école, qui déteste les enfants, les nattes, les jupes plissées et les grandes oreilles. Elle prend aussi un plaisir sadique à persécuter les élèves en les humiliant publiquement.
Personne ne pipe mot. Cette femme est tellement immonde qu'elle est redoutée de tous, même les parents n'ont pas conscience de l'énormité de sa cruauté. Matilda est sidérée, tant et si bien qu'elle développe un don de télékinésie qui pourrait bien servir ses petites affaires... ^-^

L'histoire étale joyeusement l'esprit perfide et méchant des adultes, avec moult détails sur les tortures infligées aux enfants (tirer les oreilles, punir au coin sur un pied, réciter sa table de multiplication à l'envers, jouer du javelot avec les tresses, avaler un gâteau au chocolat en entier...). C'est féroce, mais cocasse. Les jeunes lecteurs l'ont d'ailleurs compris, en plébiscitant l'héroïne de ce roman délectable. 
Car Matilda est une fillette extraordinaire, qui compense sa malchance d'avoir deux parents crétins par un tempérament doux et avenant (même si la demoiselle sait faire preuve de rouerie pour les tourner en bourrique). Ça et la lecture de Dickens qu'elle affectionne par-dessus tout. Témoin de tant de malice, elle va s'improviser justicière de l'ombre et déployer ses super-pouvoirs ! 

La lecture faite par Christian Gonon, accompagné de 7 autres comédiens (Isabelle de Botton, Anne Canovas, Laetitia Godes, Amélie Gonin, Sarah Haxaire, Sandrine Le Berre, Thierry Pietra) est pleine de vie, guillerette et entraînante (superbe orchestration musicale). On retrouve dans ce livre l'humour mordant de Roald Dahl, sa fantaisie, sa moralité, ses fanfaronnades et une vision affligeante du monde des adultes. Hop, hop, hop... Le comique se substitue au terrible. On chasse les grimaces, on range les grincements de dents et on se réjouit du tournant des événements.
Public conquis. Applaudissements dans la salle.

Gallimard Jeunesse, coll. Ecoutez Lire - Juin 2016 pour la présente édition

Titre disponible en Folio junior n° 744

 

 

 

16 septembre 2016

Entre ciel et Lou, de Lorraine Fouchet

Entre ciel et lou

La mort de Lou a mis sa famille k-o. Sa santé vacillante, ses pertes de mémoire ont finalement conduit son époux Jo à la placer dans une maison spécialisée, à seulement cinquante-huit ans. Trop jeune pour être écartée, trop jeune pour s'éclipser. Leurs enfants, Cyrian et Sarah, n'ont jamais compris le choix de leur père et lui en tiennent rigueur.
La lecture du testament va conforter leur acrimonie, lorsque le notaire énonce à voix haute que Jo aurait “trahi” Lou, selon les dires de celle-ci. La suite du document est cependant confidentielle, les enfants sont priés de quitter l'office, non sans une certaine amertume. Très déçus par leur père, ils imaginent une tromperie impardonnable et repartent le cœur lourd.
Seulement, Lou a confié à son mari la délicate tâche de rendre leurs enfants heureux. Elle le sait, elle a été une épouse comblée, une mère épanouie, mais hélas Cyrian et Sarah n'ont pas hérité leur droit au bonheur. C'est au tour de Jo de rectifier le tir, en toute discrétion.
Cette mission n'enchante pas notre veuf éploré, depuis longtemps ses enfants et lui ont vécu des vies parallèles. Cyrian mène une existence bourgeoise, complètement éteinte, et se tient à distance de Groix, où il prétend ne pas y trouver sa place. Le jour où son corps a lâché l'affaire (handicap, corps bancal, risques génétiques etc.), Sarah a vu son fiancé lui tourner le dos et a depuis renoncé à l'amour en ne s'attachant à personne.
Comment consoler cette famille cabossée par les aléas de la vie, la réconcilier avec la notion de famille, synonyme de valeur sûre et d'entraide, quand il n'y en a jamais été question, ou seulement pour sauver les apparences, et pour soutenir la mater familias ? Vas-y Jo ! Vas-y fonce. ^-^  

J'avais hésité avant de me lancer dans cette lecture, craignant un roman trop sirupeux ou larmoyant - sans vouloir dénoncer A. Ledig ou A. Martin-Lugand dans le genre - mais là pas du tout. J'ai été agréablement surprise par cette belle histoire d'une famille qui va droit dans le mur, complètement paralysée par ses émotions, et qui a trop l'habitude de conserver pour elle ses vérités, en contenant aussi ses élans affectifs. Ooooh, comme ça me parle, dis donc ! 
Et puis il y a aussi le cadre de l'île de Groix, véritable pivot de l'intrigue, et surtout un appel du pied pour y déposer ses bagages. C'est un cocon hors du temps, un refuge bienveillant, avec des personnages attachants (Maëlle, sa petite Pomme, les copains de banquet, où l'on se rappelle entre rires et larmes que Lou était une piètre cuisinière...). Soudain les chagrins et les peines vous semblent moins lourds, moins insurmontables. On guérit de tout, à Groix ! Il faut croire.
Bref. Cette bulle a su m'envelopper tout naturellement, et je m'y suis sentie très bien. Parfaitement à mon aise. J'étais prête pour écouter l'histoire de Jo, face au nouveau challenge de sa vie, un défi pour le forcer à ne pas couler à pic non plus, car notre homme est vraiment très, très triste d'avoir perdu son alter ego.
Pour s'accrocher à la vie, il se tourne vers ses enfants qu'il ne comprend plus. Au départ, il est un peu pataud dans ses tentatives de “colmatage”, et puis au fil du temps ses stratagèmes vont prendre forme et approcher le rêve inaccessible. Youhou.
C'est vraiment une chouette lecture, qui envoie de bonnes ondes et qui fait se sentir #heureux. Le choix des quatre comédiens (Audiolib) apporte une touche affective et donne une perspective réjouissante à l'épanouissement de cette intrigue simple, charmante et riche d'émotions. Chaque voix tient son rôle, idéal pour une immersion totale. À renouveler ! 

Texte lu par Maia Baran, Patrick Descamps, Frédéric Meaux & Colette Sodoyez pour Audiolib

Durée : 9h 09 - Août 2016

 

15 septembre 2016

Dear You - saison 1, par Emily Blaine & Jessica Monceau

Dear you

Après l'écoute de l'épisode 1, mis à disposition gratuitement sur toutes les plateformes de téléchargement légal, j'avais disposé d'un peu plus d'1 heure 30 pour me familiariser avec cette romance à succès. C'était bien trop court pour juger du potentiel addictif de l'intrigue, aussi j'ai patienté jusqu'au mois d'août pour me lancer dans cette première saison, préalablement publiée sous trois épisodes. En livre audio, forcément. 

Kathleen est concierge dans un palace, où elle s'applique à satisfaire les desiderata d'une riche clientèle exigeante. La jeune femme est célibataire, vit loin de sa famille, a très peu d'amis pour lui tenir compagnie, aussi consacre-t-elle facilement tout son temps au boulot. Son seul pêché mignon consiste à dévorer les petites annonces du New Yorker en rêvant du jour où l'une de ses bouteilles à la mer lui serait destinée. Sa routine bascule lorsque débarque Andrew Blake au Peninsula. Ce magnat de la presse impose très vite sa puissance et son assurance, Kathleen n'est pas totalement insensible à son charme mais se planque derrière son professionnalisme. Attention danger. Frontière à ne pas franchir. Et puis, elle vient d'accepter l'invitation de son nouveau collègue Dan. Un peu de lâcher prise dans son existence bien sage et trop calme. Mais Andrew Blake accentue également ses efforts pour lui plaire et use sans vergogne de son pouvoir pour obtenir ce qu'il veut.

La ligne générale est certes assez classique, l'histoire est simple, sans surprise, mais non moins charmante. On retrouve tous les codes du genre sentimental, ses clichés, son scénario bien rodé, ses personnages convenus et autres stéréotypes familiers. Cependant, la touche est fraîche, moderne, assez pétillante. Les dialogues sont naturels et spontanés. Je n'avais pas trop envie de rouler des yeux à tout bout de champ. Et puis, c'est une création française... cocorico ! Cerise sur le gâteau, pour la présente édition : la douce voix de Jessica Monceau, qui nous fait passer un très agréable moment. La deuxième saison est, par ailleurs, déjà disponible sous le même format. Il n'y a plus qu'à...

Texte lu par Jessica Monceau (durée : 8h 12) - Audiolib, août 2016

 

14 septembre 2016

Les Royales Baby-sitters Tome 1 : Les bébés, ça pue ! de Clémentine Beauvais

Les Royales Baby-sitters

Anna et Holly rêvent de se payer des vacances intergalactiques, mais doivent se trouver un job d'été pour remplir leur tirelire. Et quelle aubaine justement ! Le roi et la reine de Brittonie ont un besoin urgent d'embaucher une baby-sitter pour leur journée annuelle de vacances. Six bébés turbulents à nourrir, promener, changer et surveiller... car ils ont vite fait de gambader à toute allure.
Anna et Holly n'ont pas le temps de dire ouf qu'elles débarquent au palais et prennent connaissance de leurs tâches à accomplir. Les jeunes filles n'ont guère d'expérience en la matière, mais comptent bien ne pas démériter (et empocher leur salaire mirobolant).
Elles font également la rencontre du Prince Pépino, l'héritier du trône, qui est complètement obsédé par les glaces et qui refuse de lever le petit doigt pour s'occuper de ses petits frères. Et déjà les nourrissons s'époumonnent dans leurs berceaux pour réclamer leur pitance... Les filles vont bien s'amuser ! ^-^
Et pour ajouter du piment à cette joyeuse cacophonie, arrive sur mer l'armada du roi de Danelandie, Oroméoroméo, avec Monstre marin, zeppelin et oiseaux-mouches de haute précision en artillerie lourde. Tous aux abris !
Quelle farce ! quelle aventure ! L'humour s'éclate à chaque coin de page, c'est complètement barré, complètement loufoque, avec des jeux de mots aux petits oignons, des tranches de vie improbables, des situations ubuesques, et des solutions tout aussi miraculeuses, qui prêtent grandement à sourire. Oui, cette lecture donne la banane.
Il y a une inventivité dans l'histoire, qui ne laissera pas insensible le jeune lecteur. Tout est osé, exagéré, le trait forcé. Et c'est ça qui plaît. La démesure, le grand-guignolesque, le farfelu, le comique, le cocasse. L'auteur a tout compris.
Clémentine Beauvais est française mais vit en Angleterre depuis plusieurs années, où elle s'est vraisemblablement nourrie d'un humour pince-sans-rire et d'une fantaisie à la sauce dahlienne. ;-) Cela décoiffe, ça gesticule, cela se bouscule, et toute cette belle énergie est concentrée dans ce petit roman original et drôle, où les illustrations facétieuses et la folie douce ont trouvé leur terrain d'entente.  

Traduit par Amélie Sarn pour Hachette (2015) ♦ Repris au Livre de Poche / Juillet 2016

Illustrations de Becka Moor

 

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