Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Chez Clarabel

28 mai 2014

C'est pas moi, c'est la baleine ! de Pauline Pinson et Magali Le Huche

IMG_1366

Pendant que sa maman est au téléphone, Buc fait plein de bêtises. Il renverse du jus d’orange, fait une écharpe de papier toilette, dessine un pirate sur le mur... et quand sa maman veut le gronder, il a une bonne excuse : C’est pas moi, c’est la baleine.

Oh, mais c'est sans se douter de la redoutable intelligence (et intransigeance) d'une maman ! Les gros yeux noirs peuvent faire plier n'importe quel chenapan, forcément Buc craque à son tour. Il avoue. Tout. Du moins, il avoue : le coupable, ce n'est pas la baleine, non, mais un petit chameau ! (Doit-on y  lire un double sens ? J'ai envie de le prendre ainsi. C'est tellement plus rigolo.)

En bref, nous avons un texte frais, très court, dynamique et éclatant. Des illustrations de Magali Le Huche toujours au top ! Je suis fan. Et une petite collection sans prétention pour des lecteurs débutants.

IMG_1369

IMG_1371

Par contre, j'ai moins aimé l'autre titre de la collection, sans doute parce que l'humour pipi-caca me passe au-dessus ! ... :/

IMG_1367

Tourbillon, mai 2014

Publicité
Publicité
28 mai 2014

Mes dix petits chiens de Paloma Valdivia et Carles Ballesteros

IMG_1313

Une histoire à lire ou à chantonner avec l’enfant ! Sur dix petits chiens, un part à la neige, l’autre mange un gâteau, le suivant monte dans une navette spatiale ou se lance dans une carrière au théâtre... À la fin, il n’en restera plus qu’un. Une petite méthode simplissime et ludique pour se familiariser avec les nombres, en décomptant de 10 à 1. Avec des démonstrations originales et rigolotes, et des illustrations colorées qui donnent du peps à ce petit album tout cartonné.

Tourbillon, juin 2014

IMG_1314

IMG_1315

IMG_1316

28 mai 2014

J'ai pas volé Pétain (mais presque...), de Bruno Heitz

J'ai pas volé Pétain

Troisième rendez-vous avec notre cher Jean-Paul, grand amateur de combines foireuses et toujours au cœur de situations délicieusement louches. Comme on se marre bien, on ferme les yeux sur ses petites escroqueries aux méthodes peu orthodoxes. Cette fois, notre bougre hérite de sa vieille tante lorraine une série de garages, dont la location lui rapporte un beau petit pactole. Et puis, un box se libère, son pote Gérard, l'ancien flic, lui présente un riche client, un avocat, qui a juste besoin de stocker des meubles. De fil en aiguille, notre Jean-Paul fait la causette avec sa secrétaire, la très gironde Jacotte, et le voilà embarqué dans une véritable fumisterie : déterrer le cercueil de Pétain, où il repose dans un cimetière de l'île d'Yeu, pour le ramener à Verdun, au milieu des Poilus. Mais quelle embrouille ! Il s'agit pourtant d'un fait-divers véridique, peu connu, que Bruno Heitz a exhumé avec panache et qui fait sourire de consternation. L'histoire se laisse lire sans déplaisir et fait état d'une arnaque incroyable, racontée avec humour et ironie. Ce sont surtout les personnages qui valent leur pesant de cacahuètes, grotesques, bêtes, acharnés, malhonnêtes, animés par la rage, la folie, le désespoir... bref, c'est décidément une péripétie ébouriffante, qui s'inscrit comme un épisode attachant dans la biographie de notre Jean-Paul, l'anti-héros par excellence.

Gallimard ♦ coll. Bayou ♦ mai 2014

28 mai 2014

Le sourire de Rose, par Sacha Goerg

Le Sourire de Rose

Desmond Wilson traverse une mauvaise passe : son ex-femme l'empêche de voir leur fils et le traite de loser. Son petit Théo est pourtant la prunelle de ses yeux, Desmond a à cœur de ne jamais le décevoir. Un soir, il rencontre la jeune et délicieuse Rose, dont la propre histoire n'est pas dénuée de mystère et de passion.

Traquée par une camionnette avec deux types à son bord, Rose cherche à se cacher. Elle s'embrouille dans les explications, mais en fait elle est en possession d'un objet rare, d'une grande valeur, qu'elle aurait dérobé à ces individus. Ils sont déterminés à lui reprendre, quitte à faire pression sur son nouveau compagnon. Pauvre Desmond, dont l'héroïsme insoupçonné va le jeter dans l'arène et le placer dans une très mauvaise position.

Mais les dés sont jetés, et nous suivons cette histoire nébuleuse, mais empreinte de poésie, de charme et de suspense, avec un enthousiasme sincère. Les dessins se présentent sous forme d'aquarelles, baignant dans un paysage d'hiver, noyé sous la neige. C'est somptueux. Et l'histoire n'est pas en reste, puisqu'elle nous inspire un mélange de curiosité et d'inquiétude dont on se sent délivré seulement à la toute fin. Voilà une bien jolie rencontre, une lecture tout en finesse et subtilité... j'aime beaucoup.

Casterman - coll. Professeur Cyclope ♦ mai 2014

28 mai 2014

Iba, de Pierre Maurel

Iba de Pierre Maurel

Elise sort d'une rupture amoureuse assez douloureuse et tente de reprendre du poil de la bête avec l'aide de ses amies qui veulent lui changer les idées et lui faire rencontrer de nouvelles têtes. On la suit dans son quotidien, solitaire et routinier, sa petite vie de célibataire, de reine de la nuit, de fêtarde extravertie, etc. On a tout lieu de croire qu'on est en train de lire une chronique banale, mais pas sans intérêt.

Et puis, on découvre que depuis son enfance Elise traîne une amie imaginaire, Iba, désormais une jeune femme aux yeux vitreux, à la silhouette fantomatique, qui se faufile à travers les murs et prend possession de l'existence d'Elise, sans que celle-ci en ait réellement conscience. Oui, oui, soudain le ton change, ça fait flipper. Car Iba devient dangereuse, incontrôlable et venimeuse. Seule la grand-mère d'Elise est en mesure de lui apporter son aide, pour que cesse ce cauchemar.

Quel scénario invraisemblable, mais angoissant ! J'ai été littéralement scotchée. Pierre Maurel nous embarque dans un univers sombre, dérangeant et ahurissant avec un sens de la dramaturgie absolument parfait. Les amateurs de sensations fortes, ou d'histoires bizarroïdes, vont en redemander. Les dessins sont en noir et blanc, pour confiner le lecteur dans une posture soumise et craintive. Bref, rien à ajouter ! C'est glaçant à souhait.

Casterman - coll. Professeur Cyclope ♦ mai 2014

Plus d’un an après le lancement du mensuel numérique « Professeur Cyclope » en 2013, les éditions Casterman et ARTE Éditions publient les premiers albums papier tirés du vivier d’auteurs présents chaque mois au sein de la revue. Le site officiel de la revue : http://www.professeurcyclope.fr/ 

Publicité
Publicité
27 mai 2014

Souvenirs perdus, tome 1 : Étrangère, de Samantha Bailly

Souvenirs perdus

Les habitants d'Enfenia vivent en toute quiétude sur leur île, protégée par la créature mythique du Léviathan qui veille au large, empêchant toute intrusion, mais excluant aussi tout départ ou projet d'évasion. Nel est la fille du chef, promise à reprendre le flambeau, elle tente d'immuniser sa jeune sœur de l'influence néfaste de Syon Huinë, un garçon rebelle et trop sûr de lui, dont le père a mystérieusement disparu en mer, et qui tente aujourd'hui de partir à sa recherche ou d'obtenir des réponses en posant des questions dérangeantes. Un jour, Nel découvre le corps d'une adolescente qui vient de s'échouer sur la plage. C'est le grand chambardement. Qui est-elle ? d'où vient-elle ? que veut-elle ? Mais celle qu'on prénommera Isil a la mémoire en vrac et est dans l'incapacité de répondre à la pression environnante. N'en pouvant plus, Syon va prendre les devants et frapper un grand coup. La suite de l'histoire nous embarque dans une aventure flamboyante, totalement dépaysante, au cours de laquelle les personnages verront leurs acquis et leurs convictions sérieusement ébranlés. C'est aussi très excitant de les accompagner dans cet univers inconnu, riche d'un exotisme sauvage, promesse de détente et rêverie. L'intrigue n'est pas en reste, puisqu'elle est fouillée, maintient le suspense et relance sans cesse la donne. C'est vraiment très agréable. Par contre, les personnages sont assez creux et pêchent par leur absence flagrante de maturité. Au vu de leur expérience et leurs conditions de vie, j'aurais espéré des jeunes gens moins caricaturaux. Toutefois, c'est vraiment un léger détail car la lecture reste un vrai plaisir. La suite doit paraître en septembre 2014, je la lirai de bon cœur.

Syros ♦ mai 2014 ♦ illustration de couverture : Prince Gigi

27 mai 2014

Colorama, de Sophie Ledesma

1 cahier de coloriage haut en couleur + 1 boîte de peinture + beaucoup d'imagination et de talent = Colorama, pour apprendre les couleurs en s'amusant avec les animaux !

IMG_1522

Le livre s'ouvre sur quelques leçons pratiques, les bonnes bases pour mieux encourager le lecteur vers sa fibre artistique... Puis vient la découverte plus en avant, vers la palette des couleurs, les mélanges possibles et les idées de dessins à créer au fil des pages. Avec une galerie d'animaux, tous volontaires pour revêtir de nouvelles parures.

Conformez-vous aux suggestions, suivez les lignes et les traits... et après, n'hésitez pas à partir à l'aventure, à brasser les codes et faire éclater votre sens esthétique. Peignez, colorez, saupoudrez... laissez votre imagination prendre le pas sur l'originalité, la création et l'embrasement des couleurs.

COLORAMA est un fabuleux bouquin pour qui souhaite se familiariser avec le cercle chromatique et ses multiples possibilités créatrices. Un format original et très sympathique, qui enchante petits et grands.

De la Martinière Jeunesse, avril 2014

IMG_1523

IMG_1524

IMG_1525

IMG_1526

27 mai 2014

Un auteur, deux livres : Sandrine Beau

La robe à froufrous

Mademoiselle Chacha n'aime que les salopettes en jean, les cheveux attachés, grimper aux arbres et les bonbons aux fraises. Ne lui parlez surtout pas de trucs de filles (paillettes, princesse, vernis), ce n'est pas son rayon. Mais voilà que sa tante Véro lui envoie un paquet surprise, contenant une belle robe à froufrous pour son mariage. Le cauchemar pour notre demoiselle ! Mademoiselle Chacha active le plan d'urgence, convoque sa meilleure amie Lulu, échafaude des plans (donner sa robe, passer une annonce sur internet, la rouler en boule pour le chat...), tout pour amadouer maman et la convaincre que jamais de sa vie elle ne portera cette robe ! L'histoire fait la part belle à l'imagination en délire de la fillette de dix ans, à l'esprit intrépide et au caractère bien décidé. La lecture fait doucement sourire, chaque situation est encore plus cocasse que la précédente. Au final, c'est un petit roman frais, léger et adorable. À destiner aux jeunes lectrices (niveau primaire). Les illustrations aussi sont totalement dans le thème et pleines de charme. 

Les aventures mégachouettes de mademoiselle Chacha : La robe à froufrous de Sandrine Beau et Ariane Pinel (Alice éditions, février 2014)

Toute seule dans la nuit

Changement de registre avec ce petit roman qui fera frissonner de plaisir les enfants impressionnables. La petite Miette est seule dans la maison de son grand-père. Celui-ci est parti pour une course urgente (il a oublié la chantilly en bombe !). Il ne doit pas tarder pour rentrer, mais la fillette finit par s'endormir devant la télévision. C'est un bruit anormal qui la réveille : un intrus s'est glissé dans la cuisine et pense que la maison est inoccupée. Ni une ni deux, Miette court se planquer. La partie de cache-cache commence, mais elle n'est pas drôle du tout. La fillette est terrorisée, son grand-père est aux abonnés absents. L'angoisse monte d'un cran. Et là, l'auteur distille une double dose d'anxiété, quand on découvre que le papy a eu un accident de voiture, suite à un malaise cardiaque. Et figurez-vous aussi que l'individu dans la maison est un criminel recherché par la police, vous vous imaginez bien que le lecteur refusera de poser son roman avant de connaître le dénouement ! Franchement, chapeau pour ce suspense et l'intensité dramatique qui ne cesse d'enfler du début à la fin. Je me figure très bien l'impact sur un lecteur débutant : la peur, la solitude, la nuit, l'obscurité, l'intrusion, les doutes... C'est tout bon. À recommander pour les amateurs de sensations fortes.

Toute seule dans la nuit de Sandrine Beau et Eva Chatelain (Alice éditions, janvier 2014)

26 mai 2014

Les anonymes, par R.J. Ellory

Les Anonymes

Dans un quartier propret de Washington, Catherine Sheridan devient la quatrième victime d'un tueur en série. Pour les inspecteurs Miller et Roth, l'enquête se corse lorsqu'ils commencent à se pencher sur le profil trop lisse et parfait de la femme. Ils vont également croiser le chemin d'une mère célibataire, probablement le seul témoin en lice, qui désire obtenir des réponses sur la mort brutale du père de sa fille, survenue quelques années plus tôt, dans des circonstances nébuleuses. Ajoutez aussi la confession d'un type, “John Robey”, qui sait tout, qui voit tout et qui serait la pièce manquante du puzzle. Vous espériez un roman haletant, estampillé thriller comme il se doit ? Eh bien, non. L'intrigue, finalement, prendra un détour déconcertant, en voulant dénoncer le système politique américain, qui intervient dans des zones géographiques à risques pour placer ses pions à l'aide de moyens très convaincants (mais peu reluisants). La révélation n'a toutefois pas fait l'effet d'une bombe. C'était aussi le premier roman de R.J. Ellory que je découvrais, et j'en sors sur une impression mitigée. L'ensemble m'a paru trop long, ambitieux et un rien compassé. J'ai fini par m'ennuyer, frustrée d'avoir anticipé une lecture plus palpitante, avant de m'apercevoir que le résultat n'offre qu'un semblant de polémique. Ce titre aura été pour moi une lecture en demi-teinte, mais je tenterai encore Vendetta et Seul le silence, qui sont en ma possession.

Audiolib, janvier 2011 ♦ traduit par Clément Baude pour les éditions Sonatine ♦ texte intégral lu par Charles Borg ♦ existe en format Livre de Poche (fév. 2012)

26 mai 2014

Le cinquième témoin, par Michael Connelly

en poche !

Le cinquieme temoin

Mickey Haller accepte de défendre Lisa Trammel, accusée d'avoir tué un banquier qui menaçait de saisir sa maison. S'ouvre alors un procès retentissant et médiatisé à outrance, dans lequel on retrouve tous les travers du système (contrats signés pour des exclusivités et autres projets cinématographiques) et les ravages provoqués par la crise des subprimes. La masse populaire est en transe, vouée à se rallier à la cause de Lisa Trammel devenue un symbole d'oppression. Mickey Haller compte ainsi surfer sur cette notoriété pour prouver l'innocence de sa cliente. On vit le procès avec beaucoup d'intensité et on s'emballe pour les effets du style, les clash, les coups bas et les bastons sur les trottoirs. Haller en bave, mais reste toujours sûr de lui. Même sa vie sentimentale connaît un revers étonnant (pour qui suit cette série dans l'ordre !). La lecture a donc su pleinement me convaincre, j'ai aimé le ton et l'atmosphère qu'impose Connelly, c'est palpitant, noir et assommant, avec un fabuleux tour de passe-passe dans la dernière ligne droite. Du très bon boulot, bravo !   

Livre de Poche, avril 2014 - traduit par Robert Pépin pour les éditions Calmann-Lévy

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité