Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
28 avril 2014

Solo (Une nouvelle aventure de James Bond), par William Boyd

IMG_0902

Intriguée par l'opération de lancement du livre lors d'une cérémonie fastueuse en Angleterre, j'ai aussitôt voulu lire cette nouvelle aventure de James Bond, par William Boyd. J'avoue connaître pour l'essentiel le héros de Fleming à travers ses prestations cinématographiques. Aussi, cette lecture m'aura davantage prise au dépourvu car j'attendais de ma rencontre peut-être plus de glamour et de séduction.

James Bond fête ses 45 ans et ressasse, avec une pointe d'amertume, son passé de soldat qui aurait encore laissé des traces (nous sommes en 1969). Perpétuellement en quête de sensations, il s'invite chez une belle inconnue avant de s'éclipser pour une mission en Afrique afin de mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim. Sur place, de nouvelles rencontres, des enjeux politiques inavoués, des mascarades et autres faux-semblants rendent l'infiltration plus pernicieuse et équivoque.

Tant et si bien que notre espion au service de Sa Majesté va opérer en “solo” pour solder un vieux compte personnel. Rebondissements à prévoir, coups bas et action à répétition in extenso. On pourrait se frotter les mains d'avance en espérant un bon divertissement, et pourtant l'ensemble m'a semblé froid, distant, avec un James Bond aguerri, sans humour, sans charme... plutôt peu convaincant et pas franchement prêt à nous vendre du rêve. L'intrigue aussi est dépourvue de gadgets et se conforme aux faits. Le résultat n'en est que terriblement impersonnel.

Thibault de Montalembert livre une interprétation lisse, mais irritante dans l'accentuation prononcée de “Bond”, qui apparaît 1 million de fois dans le livre, ce n'est pas possible... j'ai fait une fixation dessus, c'était fichu ! Au final, nous avons là un bon roman d'espionnage, qui offre une escapade dépaysante et très réussie vers l'Afrique des années 60. Pour le reste, j'ai surtout eu le sentiment que ma lecture froissait le mythe de l'agent 007 qui n'inspire aucune sympathie (mieux vaut se contenter de rêvasser sagement sur la plastique de Daniel Craig à l'avenir).

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Thibault de Montalembert (durée : 9h 13) ♦ traduit par Christiane Besse pour les éditions Seuil

Publicité
Publicité
28 avril 2014

Le Duel, par Arnaldur Indridason

IMG_0862

Pendant l'été 1972, le monde a les yeux braqués sur la minuscule Islande qui accueille les championnats d'échec qui opposent l'américain Fischer au russe Spassky. Dans le même temps, le corps d'un adolescent est retrouvé poignardé dans un petit cinéma de quartier. Marion Briem et son collègue Albert se rendent sur place et procèdent à une enquête.

Pas d'Erlendur au programme, ce livre nous plonge dans le passé de son mentor, alias Marion Briem, se dépatouillant avec une affaire sur fond d'espionnage et de guerre froide, mais surtout on plonge dans son passé d'enfant malade de la tuberculose, envoyé dans un sanatorium au Danemark pour y suivre des soins, se faire à une vie isolée, ponctuée de rencontres éphémères, marquée par les pertes et les amitiés fugaces. Le type ne déborde pas d'un charisme dévastateur, l'intérêt du livre apparaît minime et seule la toute fin fait vaguement sourire. 

Malgré cet a priori peu reluisant, on se laisse prendre par l'histoire au rythme lancinant. Rouages parfaitement huilés, lecteur mené par le bout du nez, contexte politique haletant vécu à travers un duel d'échecs sur lequel on cherche à faire peser des enjeux, et puis... bon... C'est plutôt bluffant ! Même si elle est classique et très conventionnelle, l'intrigue reste agréable à écouter (grâce à un Jean-Marc Delhausse au taquet, bien à l'aise dans son rôle, et qui distille une interprétation toute en nuances).

La série s'offre ainsi un nouveau crochet, intéressant mais peut-être pas indispensable, en attendant le retour des nouvelles enquêtes de notre commissaire fétiche !  (NB : eh bien, changement de perspective ... avec un prochain tome qui sera la suite de celui-ci. Scrogneugneu !)

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Jean-Marc Delhausse (durée : 9h 28) ♦ traduit par Éric Boury pour les éditions Métailié

15 avril 2014

La maison d'à côté, de Lisa Gardner

IMG_0819

Une nuit dans sa grande maison, Sandra Jones attend le retour de son mari, retenu par son boulot, leur petite fille endormie dans la chambre d'à côté. Mais la jeune femme va disparaître, sans laisser le moindre indice. Au lieu d'alerter immédiatement la police, d'interroger l'entourage, de manifester une sincère compassion, l'homme se comporte d'une façon qui va interpeller le commandant D.D. Warren chargée de l'enquête.

La suite, toutefois, ne sera qu'un condensé de promesses voilées : action fouillée, mais lente, suspense d'ordre psychologique, tension perceptible, sans être renversante, des personnages au passé trouble et inquiétant, sauf qu'ils ne suscitent aucune empathie. Pourtant, l'auteur ne ménage pas sa peine à vouloir brouiller les pistes pour tenir en éveil l'intérêt du lecteur... malgré tout, la sauce ne prend pas. J'avais misé gros sur la découverte de Lisa Gardner, en choisissant ce titre récompensé par le Grand Prix des Lectrices Elle, mais au final j'ai trouvé l'intrigue convenue, engourdie et sans effet de surprise. Une déception, pour ma part.

Le Livre de Poche, septembre 2012 ♦ traduit par Cécile Déniard pour les éditions Albin Michel ♦ éditions Thélème, février 2011 - texte intégral lu par Élodie Huber (durée : 12h 15)

Lecture papier en parallèle avec l'écoute du cd des éditions Thélème, que je découvre pour l'occasion. Très belle voix d'Élodie Huber, interprétation agréable et distrayante, mais réalisation sonore inexistante, aucune indication du changement de chapitre, un assemblage curieux, qui me laisse très franchement perplexe.

15 avril 2014

Du son sur les murs, de Frantz Delplanque

IMG_0832

Ancien tueur à gages, Jon Ayaramandi a pris sa retraite dans un petit coin isolé du Sud-Ouest avec sa musique, ses livres et ses potes. C'est sa jeune et adorable voisine, Perle, qui va le tirer de son train-train quotidien en lui signalant l'étrange disparition d'Al le pêcheur, qui a abandonné son matériel à sa place habituelle et n'est pas rentré à la maison.

C'est accessoirement son petit copain, aussi redoute-t-elle le pire et tanne Jon de se bouger les fesses. Lui n'est pas très chaud pour se mouiller, mais il ne peut rien refuser à Perle. Il mène donc sa petite enquête, recontacte son ancien patron, éprouve un mauvais pressentiment en tombant sur un vieux collègue, puis tente de cerner le disparu et réalise que celui-ci aurait aussi des petits secrets bien enfouis. Pour lui, Al a été zigouillé. Et puis, bon ...  

ATTENTION, roman absolument génial ! Rock-n-roll dans l'âme, dans l'écriture, dans les références, avec son étiquette “roman noir”, il est peu conventionnel, très original dans son histoire, ses personnages, son parcours. On n'y entre pas avec l'espoir de dégoter une intrigue révolutionnaire, menée à fond de train, c'est tout le contraire, et c'est tout un monde qui s'ouvre à nous, l'auteur fait sa popote, avec force humour, punch et décontraction, le résultat n'en est que savoureux. Une découverte, une vraie, qui pousse à suivre ce Frantz Delplanque à l'avenir ! J'ai adoré. 

Points ♦ coll. Roman noir ♦ Mars 2014

14 avril 2014

Enfant 44, de Tom Rob Smith

IMG_0845

L'histoire se passe dans la Russie de Staline, en 1953, les agents du MGB traquent les dissidents et les font disparaître sans rencontrer la moindre riposte. Le peuple se tait, se camoufle, range sa rancœur au fond de la poche. Leo Stepanovitch Demidov est un agent haut placé, ancien héros de guerre, officier zélé et convaincu d'œuvrer pour le bien du parti. Lorsqu'il se rend chez un vieil ami en plein deuil, il rassure la famille en expliquant que leur fils n'a pas été assassiné, mais tué accidentellement.

Il rentre à Moscou sur les traces d'un vétérinaire, aux idées réactionnaires, qui s'est fait la malle, Leo lui sauve la vie en le repêchant dans un lac gelé, tombe malade. Au sortir de sa convalescence, il est convoqué pour une nouvelle arrestation : celle de son épouse, Raïssa dont la grande beauté fait décidément bien des jaloux... Terrible cas de conscience pour notre agent, qui risque de perdre ses privilèges en subissant un exil forcé dans un coin perdu de l'Oural.

De nouveau, des crimes inexpliqués, des corps éviscérés de jeunes garçons ou jeunes filles retrouvés dans la forêt, des interrogations en pagaille, mais aussi un acharnement manifeste à ne pas générer d'enquête plus aboutie, plus fouillée. On suit les grandes lignes du parti, ou on subit son courroux. Leo fait face aux failles du système, avec une connaissance accrue des drames qui se jouent en coulisses.

L'histoire est rondement menée pendant les 3/4 du roman, ambiance terriblement glaciale du régime stalinien, qui fait découvrir le revers de la médaille, avec les corruptions, ambitions personnelles, bourrages de crâne, drames conjugaux, petits et grands mensonges... Le roman tient ses promesses et est franchement prenant. Par contre, l'intrigue policière fait doucement glousser dès lors qu'on bascule vers la perspective d'un dénouement grossier et aberrant. Autant dire que j'ai trouvé ça frustrant, niais, passablement décevant.

Toutefois je lirai sans hésiter la suite, avec dans l'ordre : Kolyma et Agent 6, car j'ai été agréablement surprise par la vitesse avec laquelle j'ai parcouru cette lecture ! 

Audiolib, avril 2009 ♦ texte intégral lu par Frédéric Meaux (durée : 12h 20) ♦ traduit par France Camus-Pichon pour les éditions Belfond ♦ disponible en format poche chez Pocket, janvier 2010

Publicité
Publicité
14 avril 2014

Monster, de Patrick Bauwen

IMG_0827

Médecin urgentiste dans une petite ville de Floride, Paul Becker accueille un drôle de type que vient d'arrêter son ami policier, Cameron Cole, mais l'individu tente de s'échapper, retourne le cabinet puis est embarqué sans ménagement, laissant derrière lui un téléphone portable. Lorsque celui-ci sonne, Paul répond bêtement et bascule alors dans le terrier du lapin d'Alice !

Un inconnu le menace, son épouse et son fils disparaissent, son père surgit du passé, un enfant est kidnappé, un réseau pédophile est mis à jour, la police est sur les dents, Paul est soupçonné, il doit fuir, se cacher et affronter une force invisible, mais déterminée à lui rendre la vie infernale. Pourquoi, comment ? Bah, c'est ce qu'on se demande aussi.

Cela paraît gros, aberrant, trop facile et attendu, mais c'est paramétré exprès pour agripper le lecteur et rendre le récit happant, inquiétant et accrocheur. Cela se lit vite et bien, dans un registre divertissant, avec sueurs froides et pis tout ça. Par contre, ce n'est pas non plus aussi stupéfiant ni saisissant qu'on aurait pu le croire (trop de critiques dithyrambiques !), j'en avais certainement trop espéré, et au final j'ai trouvé ça limite présomptueux.

À la technique, c'est Antoine Tomé qui lit cette histoire aux allures cauchemardesques et aux ambitions vertigineuses. Il joue subtilement le jeu lorsqu'il se contente d'être le narrateur externe, car dès lors qu'il interprète les voix et les dialogues, au secours, c'est une horreur ! On se croirait dans un dessin animé au doublage ridicule, c'est franchement risible, insupportable et très décevant. 

Audiolib, janvier 2009 ♦ texte intégral lu par Antoine Tomé (durée : 14h 22) ♦ éditions Albin Michel, 2009 ♦ Prix Maison de la Presse

3 avril 2014

Docteur Sleep, de Stephen King

Depuis Shining, le petit Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi…

IMG_0810

Plutôt désarçonnée par le début de l'histoire, j'ai cru que c'était lié au fait que je n'avais pas lu Shining, mais au bout de quelques pistes j'ai fini par m'habituer et trouver un réel intérêt à l'ensemble. Certes, la personnalité de Dan Torrance, alors alcoolique notoire et type désabusé, n'avait pas lieu de me plaire. Sans compter la vulgarité ambiante, l'apparition des camping-caristes aux agissements douteux, puis débarquant de nulle part, la petite Abra... voyons, voyons, quel micmac !

Mais c'est là toute l'ingéniosité de l'auteur, qui brode et tisse sa toile avec un soin appliqué, glisse une multitude de données, fait mine de gamberger, l'air de rien il réussit à alpaguer notre curiosité et à nous enfermer dans son récit. C'est carrément flippant ! Sitôt qu'on se débarrasse de cette sensation désagréable du départ, on est entraîné par le rythme de l'histoire, endiablée et palpitante, même si je lui trouve aussi des longueurs inutiles et un final d'une banalité décevante. Mais sinon, quel pied ! ;o)

L'interprétation de Julien Chatelet est une franche réussite, j'avais déjà apprécié son travail avec Les Apparences et aussi la trilogie berlinoise de Ph. Kerr, alors que je déteste le narrateur de l'histoire - Bernie Gunther ! C'est vous dire la subtilité du comédien à savoir déjouer les pièges d'un roman et détourner l'attention du lecteur vers un ailleurs possible ou inimaginable. Ici, il rend les affreux encore plus méchants et fait surgir l'horreur absolue dans un compte-à-rebours saisissant et angoissant. Grandiose, bravo !

Audiolib ♦ janvier 2014 ♦ texte intégral lu par Julien Chatelet (durée : 18h 44) ♦ traduit par Nadine Gassie pour les éditions Albin Michel

29 mars 2014

Fétiches, de Mo Hayder

IMG_0798

Je n'avais lu qu'un seul livre de Mo Hayder à ce jour (Tokyo), aussi je ne connaissais pas l'inspecteur Jack Caffery, mais ce que j'ai pu en soupçonner me donne grandement envie de fouiller et de lire ses autres enquêtes ! Dans Fétiches, le monsieur est soucieux, accaparé par une autre affaire, une belle jeune fille a disparu, on n'a jamais retrouvé son corps, la mère éplorée s'accroche et mobilise la presse. Son supérieur souhaite pourtant reléguer le dossier, devenu trop coûteux, mais Caffery demande un sursis. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il aurait une piste et doit faire preuve de diplomatie pour mettre l'agent Flea Marley dans sa poche...

Aaaah, c'était un peu frustrant de ne pas en savoir plus sur leur relation. Je me suis promis de lire toute la série, en commençant par Birdman. Fétiches est un roman qui a su me convaincre. Je l'ai aimé d'un bout à l'autre, complètement embarquée dans l'histoire, j'ai même souri aux petites notes d'humour et aux références de pop culture. L'ambiance n'est pas aussi glauque que j'aurais pu le craindre, bien que l'histoire se passe dans un asile psychiatrique. Les patients sont perturbés et parlent d'un fantôme, celui d'une ancienne infirmière naine, la Maude, qui se livrait à des tortures sadiques. AJ LeGrande, le coordinateur en chef, résiste à l'envie de basculer dans cette psychose... mais certains événements deviennent plus que troublants et il veut en avoir le coeur net en menant une enquête interne.

L'histoire s'écoule sur un rythme limpide, avec chapitres alternés et une galerie de personnages très charismatiques. N'imaginez pas une lecture à cent à l'heure, avec moult descriptions terrifiantes et un suspense à couper le souffle. C'est tout le contraire, car l'ambiance se repose sur une tension psychologique latente, mais très prenante. Le dénouement ne surprendra peut-être pas les foules, mais il ne décevra pas non plus. C'est un rendez-vous à l'opposé de ce qu'on aurait pu s'attendre, c'est tout aussi bien et cela m'a, de plus, donné envie d'en lire davantage !

Audiolib, février 2014 ♦ texte intégral lu par François Hatt ♦ traduit par Jacques Martinache pour les éditions Presses de la Cité

Encore un Audiolib qui a su me conquérir, grâce à François Hatt dont la lecture est parfaite à tout point de vue. Aucune crispation concernant les voix féminines, le comédien a juste saisi l'atmosphère étouffante du livre, s'en est imprégné et s'est mis à lire en modulant le ton pour capturer l'intérêt du lecteur. C'est une réussite, car jamais on ne détourne notre attention vers autre chose que ce qu'il nous raconte !

28 mars 2014

L'écorchée, par Donato Carrisi

IMG_0781

Ce livre N'EST PAS la suite du Chuchoteur, simplement on retrouve le personnage de Mila Vasquez sept ans après cette terrible histoire. Les conséquences sur la jeune femme ont été tout aussi dévastatrices, marquée à vif, solitaire, secrète, acharnée à retrouver des personnes disparues, coincée dans son bureau des Limbes, ne parlant à personne, vivant cloîtrée dans son petit appartement, où elle ne fait que passer pour dormir et déposer un repas chaud au SDF du coin... Bref, le portrait n'est guère réjouissant ! C'est tout le mal de ce livre, les personnages filent le bourdon et ne donnent pas envie de s'attacher à eux. Pour les besoins d'une nouvelle enquête, Mila va rencontrer Simon Berish, un flic paria, pourtant considéré comme étant le meilleur agent capable de faire parler le moindre suspect. Ensemble, ils se lancent aux trousses de Kairus, un individu du passé, de nouveau sur la brèche. Ambiance sombre, poisseuse, où l'on se surprend à louvoyer entre les couloirs labyrinthiques d'une intrigue perverse et alléchante... On passe un bon moment de lecture, poussé par une fascination morbide et dérangeante, mais en reconnaissant en notre for intérieur que le résultat n'est pas aussi surprenant que la 1ère fois (le schéma aurait tendance à se répéter) ! Impossible, toutefois, de ne pas envisager de lire le prochain roman, au vu de la fin ouverte et intrigante... Sueurs froides garanties ? oh oui.

Audiolib, février 2014 ♦ texte intégral lu par Antoine Tomé (durée d'écoute : 11h 35) ♦ traduit par Anaïs Bokobza pour les éditions Calmann Levy

Audiolib lu par Antoine Tomé, qui double de nombreux acteurs américains comme John Travolta ou Dennis Quaid, il impose une gravité et un rythme lancinant assez convaincants (par contre, les voix d'Alice et Inès sont parfaitement risibles). Encore un qui échoue au test des voix féminines, bien que celle de Mila n'est pas du tout irritante, et assez passe-partout !

19 mars 2014

Six ans déjà, par Harlan Coben

IMG_0767

Six ans ont passé depuis que Jake a vu Natalie, la femme de sa vie, en épouser un autre. Six ans à lutter contre lui-même pour tenir sa promesse de ne pas chercher à la revoir. Et puis un jour, il découvre sur la page web du site de l'université la nécrologie du mari de son ex. Aussitôt il décide de se rendre aux funérailles, dans le secret espoir de revoir Natalie.

Mais là, point de Natalie. Une autre veuve éplorée, des enfants effondrés, un mystère qui s'épaissit sitôt qu'il cherche à en savoir plus. Dans quel traquenard est-il tombé ? Le voilà kidnappé, menacé par des individus violents, suspendu dans ses fonctions, recherché par la police... et j'en passe. Malgré tout, plus le piège se referme sur lui, plus Jake est déterminé à déterrer la sinistre vérité. Où est Natalie ?

Voilà une lecture parfaitement efficace, qui ne nous propose peut-être pas une intrigue révolutionnaire, mais elle connaît tous les codes du genre et sait jouer avec nos nerfs. Suspense, tension psychologique, imbroglio sentimental, traque, fausses pistes et rebondissements constants constituent les ingrédients du cocktail. Certes, je n'ai pas lu énormément de livres de l'auteur pour m'estimer rincée par son style non plus. Pour l'heure, j'ai mordu à l'hameçon, je n'ai pas vu le temps passer et j'ai bien aimé.

Mais je reconnais que le final n'est pas sensationnel : dénouement expéditif, solution facile, petites incohérences (et la toute dernière phrase d'une niaiserie affligeante !). Sans quoi, les 8 h 49 ont filé comme l'éclair. Arnaud Romain a su tirer son épingle du jeu, menant le lecteur par le bout du nez dans ce dédale infernal. De plus, il a su admirablement déjouer le piège des voix féminines ! Je ne peux que lui en être très reconnaissante. ;o)

Audiolib, Mars 2014 ♦ Texte intégral lu par Arnaud Romain (durée d'écoute : 8h 49) ♦ Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité