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Chez Clarabel

30 mai 2018

Ça peut pas faire de mal #4: La littérature jeunesse , de Guillaume Gallienne

guillaume gallienne La littérature jeunesseEn découvrant le programme de cette nouvelle édition, je m'étais fait une joie de l'audace et des choix à venir... La littérature jeunesse, pensez donc ! Et puis j'ai pris connaissance du menu en question - Joseph Kessel, Mark Twain, Lewis Carroll, Michel Tournier - de bons bougres, des incontournables, sauf que j'avais imaginé une excursion plus contemporaine. Ha, ha ! Ça peut pas faire de mal, en effet.
J'ai cependant passé 2 h 30 délicieuses à écouter l'animateur lire et commenter les grands classiques que sont Le Lion, Tom Sawyer, Alice au pays des merveilles, Vendredi ou la vie sauvage. « Quatre livres hantés par des espaces inexplorés, des mondes vierges que les héros tentent d'apprivoiser. » écrit Timothée de Fombelle en préface. Lui aussi en connaît un rayon... J'ai donc passé toute une soirée en leur compagnie, à écouter dans mon lit cette promesse d'évasion et de retour en enfance. Que de souvenirs sont remontés à la surface ! J'ai adoré...
J'ai savouré l'exotisme de l'Afrique, l'humour absurde d'une partie de croquets dans les jardins de la reine, l'aventure américaine le long du Mississippi et le retour aux sources sur une île déserte. Auprès de Patricia, d'Alice, de Tom et de Vendredi, j'ai passé de merveilleux moments et ressenti un immense bonheur. On dit que la lecture ouvre les horizons et donne des ailes, avec Guillaume Gallienne j'ai vécu cette sensation fabuleuse de m'échapper dans des aventures pleines de vie et de rythme. Le comédien réussit à insuffler une vraie joie de vivre, un amour incommensurable des livres, avec l'envie de lire, toujours plus et plus loin.
L'accompagnement au piano par Philippe Dubosson diffuse aussi un fond musical envoûtant et crée une ambiance de cocon douillet très, très appréciable !

©2017 Éditions Gallimard / France Inter (P)2014 / 2017 France Inter.

Collection Écoutez lire, Gallimard (2018)

Écoutez lire : "Les Aventures de Tom Sawyer" de Mark Twain : suivons le célèbre garçon dans ses facéties, sur le chemin de la maturité 

 

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30 mai 2018

La cité des cendres (The Mortal Instruments 2) de Cassandra Clare

La cité des cendres The Mortal Instruments 2

Je poursuis ma relecture de la série de Cassandra Clare en format audio - une exclusivité Audible Studios - renouant ainsi avec le souvenir d'une plongée en apnée dans cet univers foisonnant.

Confrontés à leur pire cauchemar, Jace et Clary se dépatouillent avec leurs sentiments et leurs hormones en ébullition à grands renforts de simagrées et autres geignements insupportables. J'avais oublié le fossé générationnel - j'inspire, j'expire - c'est usant mais l'auteur pose heureusement des bases solides dans la construction de son univers, et pour le coup on ne s'ennuie pas.

Le retour de Valentin agite le Monde Obscur - le type assassine à tour de bras, créant la pagaille parmi les vampires, lycanthropes, magiciens et fées, tous peu solidaires mais conscients d'obéir à l'Enclave pour cesser le massacre. Ainsi, Clary et Simon progressent dans leurs découvertes des forces démoniaques et deviennent des pantins moqués et désarticulés dans les cours royales.

Autre phénomène bondissant hors de sa boîte comme un diable enragé : l'Inquisitrice Imogene. Cette dernière a placé Jace dans sa ligne de mire. Elle veut sa peau, elle veut le briser et elle y parvient très bien. Notre blondinet préféré n'est plus qu'une loque de déprime et de tourments... Sa brutale révélation sur son histoire familiale a achevé toute promesse de bonheur et éteint ses maigres espoirs en un avenir radieux.

Sortez les violons, sonnez les trompettes, la sérénade plombe l'ambiance. De son côté, Clary n'est guère finaude et se console dans les bras de son meilleur ami. Ouh, la vilaine... À plusieurs reprises, la jeune fille ne brillera pas par ses initiatives et donnera le sentiment d'être une girouette flamboyante. Trop, c'est trop.

Qu'on cesse les atermoiements adolescents pour plonger dans l'action ! Bim bam boum, ça se bouscule dans les rangs, et ça cogne, et ça dégaine les stèles, et ça barbouille de runes... pour une sortie de piste électrisante et qui nous laisse à bout de souffle.

J'en profite pour saluer le travail de Audible Studios qui propose une parution rapprochée des tomes de la série (la Cité de Verre est disponible le 31/05), ce qui sustente la lectrice fébrile que je suis. J'ai beau avoir conscience des défauts - et être coupable d'avoir franchi l'âge légal - je reste envers et contre tout addict à l'univers fascinant de Cassandra Clare. Mordue un jour, mordue toujours. 

©2008 Cassandra Clare / Univers Poche. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Lafon

(P)2018 Audible Studios. Version intégrale lue par Bénédicte Charton. Durée d'écoute : 12h 28

La lecture faite par Bénédicte Charton est agréable et réussie - elle nous entraîne illico dans les 12 heures d'un marathon d'exploits et de péripéties en tous genres. Par contre, gare à la prononciation du titre anglais (pitié pas Ze mortal instruments) et à l'intonation un poil trop maniérée pour la voix de Valentin. Je chipote, ce sont des détails insignifiants car je reste séduite sur la conduite générale ! ☺

 

29 mai 2018

Hector et les plantes espionivores, de Danny Wallace

Hector et les plantes espionivoresRien ne va plus à Starkley - pourtant connue pour être la quatrième ville la plus ennuyeuse au monde ! La commission royale de l'Orgueil des Territoires vient de rendre son rapport et a décidé de rayer des cartes cette ville jugée trop imprévisible. Starkley est en effet devenu le théâtre d'étranges phénomènes inexplicables, dont tout dernièrement le hoquet gravitationnel. En un battement de cils, la population et les objets se mettent à léviter avant de retrouver contenance dans un bazar indescriptible. S'ensuit une pluie de graines noires impossibles à déloger... Et c'en est assez pour faire tourner en bourrique Débilda Stylé, l'agent du COT. Hector et ses camarades ont rapidement compris qu'ils devaient reprendre du service, car d'horribles plantes espionivores sont en train de faire leur nid à Starkley. Le monde est devenu fou - sauf pour les membres du FSP. Cette avalanche d'acronymes vous rend sans doute chèvre ? Sauf si vous êtes un lecteur assidu de cette série de Danny Wallace, introduite avec Les pétrifieurs de temps. C'est une découverte absolument géniale, dans le sens où le ton est humoristique sans négliger l'action et les rebondissements qui font parfois dresser les poils sur les bras. Même les illustrations de Jamie Littler viennent mettre leur grain de sel pour créer une atmosphère décalée. On prend ainsi vite conscience que le ton est peut-être à la rigolade mais que les événements secouant la ville de Starkley sont assez graves et effrayants. On trouve, tout naturellement, des créatures monstrueuses et du danger à chaque coin de rue (et de pages). Ne vous méprenez pas, ils n'ont pas été convoqués pour faire de la simple figuration. La tension est donc perceptible, les jeunes héros sont mouillés jusqu'au cou face à des ennemis impitoyables... heureusement c'est raconté sous forme de boutades, donc le mélange rend la lecture légère et distrayante. En gros, on vit de fortes émotions mais c'est franchement délirant ! À tenter, dès 9-10 ans.

Gallimard jeunesse, 2018 - traduit par Marie Leymarie

illustrations par Jamie Littler

 

29 mai 2018

La Team Sherlock : L'énigme du Mâra Khol Ma, de Stéphane Tamaillon

Après s'être illustrée dans Le mystère Moriarty, la Team Sherlock est de retour !

la team sherlock mara khol ma

L'année scolaire touche à sa fin pour les élèves du collège Comte-de-Phénix. Tous s'apprêtent à retourner chez eux ou à profiter des vacances pour se remettre de leurs émotions. Pour Célandine, Haruko et Alejandro, leurs projets vont soudainement prendre une tournure inattendue après avoir reçu un mystérieux e-mail de Watson, le vieux bibliothécaire de l'école. Ce dernier n'avait plus donné de nouvelles depuis plusieurs mois, mais vient de leur adresser un message sibyllin que les enfants vont s'empresser de décoder. Après quoi, tous trois s'envolent pour le Japon - patrie de la jeune Haruko - et vont s'allier à la divine Mlle Adler pour retrouver Watson.

Ce deuxième tome a été une réjouissance sur toute la ligne - les personnages mènent une enquête mouvementée sans jamais perdre leurs moyens, même s'ils sont parfois victimes de leur naïveté ou leur confiance aveugle. Qu'importe, on admire leur intelligence et leur courage, car les péripéties ne vont pas manquer à Tokyo - ni les ennemis à leurs trousses. L'enchaînement des aventures est d'ailleurs palpitant - j'ai été immédiatement embarquée dans l'histoire, beaucoup plus percutante et entraînante. Les petits défauts du début ont été gommés (sensation de longueurs et lecture trop juvénile). Et naturellement, les références à l'univers de Conan Doyle sont toujours excitantes ! À noter le souci de l'auteur de mettre en avant la culture nippone et d'introduire le jeune lecteur dans cet art de vivre raffiné. Le précieux côtoie l'effervescence. De plus, l'action, le suspense et les rebondissements se bousculent et laissent entrevoir une palette riche en couleurs et en émotions à cette série épanouissante ! Une bonne pioche dès 9-10 ans.

seuil jeunesse (2018 - illustration de couverture : Alban Marilleau

 

28 mai 2018

Le bracelet, d'Andrea Maria Schenkel

le braceletPrintemps 1938, à Rastibonne, près de Munich. La famille Schwarz sent grossir la haine antisémite et décide de quitter le pays pour se rendre à Shanghai. Mais au dernier moment, le père renonce à fuir et abandonne les siens sur les quais de Gênes, en Italie. Le jeune Carl a une dizaine d'années et souffre en silence de la défection paternelle. Pourtant, une nouvelle vie l'attend, auprès de sa sœur et sa mère, et avec leurs compagnons de voyage, qui vont former une petite communauté solidaire face à leur destin de réfugiés dans l'océan Pacifique. En 2010, Carl est un vieil homme qui coule une retraite paisible dans la banlieue de New York avec sa femme Emmi. C'est après avoir reçu un coup de fil par des agents travaillant pour le futur musée de l'Holocauste qu'il va replonger douloureusement dans son passé et réveiller des souvenirs enfouis.

En presque 400 pages, l'auteur Andrea Maria Schenkel nous plonge dans une saga passionnante, convoquant des personnages aux destinées bouleversantes, entre la Bavière, le bassin méditerranéen, la ville de Shanghai et les États-Unis, durant les années sombres de la guerre. La construction est habile, brassant les visages et les rebondissements, s'imprégnant au mieux des ambiances et des changements de décor, pour un rendu efficace car on tourne les pages avec curiosité et impatience. La révélation finale tombe un peu comme un cheveu sur la soupe - inattendue et stupéfiante, elle nous laisse un peu sur notre faim mais nous plonge aussi dans une profonde réflexion teintée de tristesse et d'amertume. Ceci n'enlève, toutefois, en rien l'excellente appréciation qu'a su m'inspirer ce roman ! La lecture est en effet prenante et instructive, éclairant parfois des chapitres méconnus (Shanghai devenu un centre pour les réfugiés et les juifs d'Europe, mais aussi les enlèvements d'enfants en Allemagne pour gagner les précieuses croix des Mères). 

Très bon roman, assez marquant et poignant. Je conseille.

Actes Sud (2018) - traduit de l'allemand par Stéphanie Lux

 

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28 mai 2018

Un cri sous la glace, de Camilla Grebe

UN CRI SOUS LA GLACEEmma Bohman est une jeune femme à la petite vie tranquille et monotone. Employée dans une grande chaîne de vêtements, elle tombe un jour sous le charme de son patron, le séduisant Jesper Orre. Leur liaison clandestine va néanmoins connaître une fin brutale car l'homme disparaît sans crier gare, malgré leurs récentes fiançailles. Ébranlée par ce soudain désistement, Emma commence à douter. Seule avec ses secrets, elle perd de plus en plus pied.

Peu de temps après, la police découvre, dans la maison de Jesper Orre, le cadavre d'une femme avec la tête tranchée. L'enquête est conduite par Peter Lindgren, un policier désabusé, bientôt rejoint par un profileuse de renom, Hanne Lagerlind-Schön. Or, ces deux-là se connaissent car ils ont vécu une liaison passionnelle dix ans plus tôt, laquelle s'est achevée abruptement, laissant les anciens amants meurtris et amers.

À tour de rôle, les trois protagonistes nous font avancer dans le dédale de cette histoire tarabiscotée et au suspense tendu. Les secrets des uns et des autres viennent peu à peu approfondir l'enquête et agrémenter la lecture d'une note d'angoisse pesante et latente. C'est bien ficelé, assez glaçant et dramatique dans son genre. Le cadre suédois reste - à mes yeux - un supplément d'âme et d'attrait non négligeable. Même si je n'ai pas accroché aux personnages, je reste curieuse de connaître la suite de leur histoire (cf. Le journal de ma disparition). En attendant, ce premier contact offre une évasion appréciable, riche en frissons et autres émotions, car le dénouement est assez inattendu !

Calmann-Lévy, 2017. Traduit du suédois par Anna Postel

25 mai 2018

Les anges mordent aussi (Felicity Atcock 1) de Sophie Jomain & lu par Lila Tamazit

Relecture audio d'un roman découvert en 2011.

Les anges mordent aussi Felicity Atcock 1

Felicity Atcock est affolante de maladresse et de naïveté ! On la découvre, dans ce tome 1, s'embarquer dans des aventures pas croyables (des virées en boîte de nuit, des nuits d'amour et des beuveries insensées) pour finalement être au milieu d'une enquête criminelle et le témoin encombrant de serviteurs célestes envoyés sur Terre (et le sandwich plus ou moins consommé de ces mêmes créatures surnaturelles).

Bon. Plus d'une fois, ma fibre féministe a fait des bonds d'horreur et d'incompréhension... écœurée surtout par le machisme ambiant. Au secours ! Certains clichés récurrents en bit-lit demandent à être dégraissés, dans un contexte où l'on cherche justement à sensibiliser le public face aux abus sexistes (paroles, gestes impardonnables). M'enfin... Cela reste de la lecture de détente - 9 heures d'une histoire farfelue, avec une héroïne 100% cruche, qui brandit l'humour sarcastique à hautes doses. 

Certes, c'est lourd, cela manque de subtilité... on peut s'y habituer à la longue, mais les détails crus et vulgaires de certaines scènes m'ont fait souvent lever les yeux au ciel. Mamma mia, c'est à prendre comme un gros délire survolté. Rien de neuf sous le soleil. Mais Lila Tamazit livre une performance décente et amusante.

©2011 Rebelle Éditions (P)2018 Audible Studios

 

25 mai 2018

La plus belle de toutes, de Rachel Corenblit

La plus belle de toutesLPBDT revient pour sa deuxième saison avec six nouvelles candidates en quête de gloire, de fortune et de célébrité ! Elles ont seize ans et signé un contrat en béton, dans lequel elles s'engagent à partager six jours et cinq nuits dans un Palace, sous les yeux des caméras, jouant le jeu de la production avide de séquences fortes. Pas de place pour les états d'âme. Le public réclame des larmes, du buzz et du glamour. Que le show commence !

Sous le vernis artificiel, au-delà des portraits figés sur papier glacé, se dévoilent finalement des personnalités beaucoup moins anecdotiques et superficielles. Ainsi, nos six prétendantes - Eloane, Juliette, Barbara, Sacha, Kamélia et Shannon - vont prouver qu'elles ne sont pas de simples étiquettes, et encore moins des marionnettes entre les mains d'un système perfide et malsain.

Le procès n'est pas nouveau et Rachel Corenblit livre une analyse caustique de la téléréalité dans ce roman cruel et amer (cf. le dénouement). La mise en scène est assez expéditive - on assiste à peu de coups bas entre ados aux dents longues. Celles-ci vont au contraire s'entraider et faire capoter les plans du programme. On s'attend alors à une dénonciation dans les règles de l'art, et bim ! l'orchestration finale est verrouillée par les mains habiles d'une animatrice mégalo et rancunière.

La couverture est géniale, l'idée prometteuse et insolite. Cette lecture rappelle qu'au-delà du strass et des paillettes - « La télé est plus forte que tout. L'amitié, l'amour. Même la possibilité de se révolter n'existe plus. Tout est faux. »  - amen. ☺

doAdo aux éditions du rouergue (2018)

24 mai 2018

Brouzouf Tour ou la folle virée avec ma grand-mère complètement barrée, de Cécile Chartre

Brouzouf tourVictorien, quatorze ans, a des rêves en grand et une grand-mère toujours partante pour le soutenir dans ses projets. Lassés de regarder les candidats lambda décrocher le pactole à un jeu télévisé, ils décident de tenter leur chance pour remporter, à leur tour, “un maximum de brouzoufs” !

Contre eux, les obstacles s'accumulent - ils vivent à 800 kilomètres de Paris, n'ont pas un sou en poche et misent sur le covoiturage pour se rendre aux présélections. Mais l'aventure ne refroidit pas leur enthousiasme. Colette s'offre même le luxe d'un détour à Saint-Étienne pour revoir son premier grand amour.

Et que c'est drôle ! J'ai franchement souri sur toute la ligne - péripéties déjantées, rencontres improbables, échappées belles et humour à tous les étages. Le ton est pétillant, savoureux et cocasse. On ne s'ennuie pas un instant. L'histoire est farfelue et néanmoins pleine de tendresse. En gros, un petit bouquin franchement extra pour se détendre les neurones.

doAdo chez rouergue (2018)

96 pages

Thèmes : FamilleHumourRelation enfant/personne âgéeTravail / Argent / Chômage

 

24 mai 2018

En poche ! Nous les menteurs, de E. Lockhart

Nous les menteursL'été de ses 15 ans, Cady passe ses vacances sur l'île de la famille Sinclair quand elle manque de se noyer et finit aux urgences avec un traumatisme crânien. Depuis, la jeune fille a la mémoire en vrac et souffre de migraines foudroyantes.

Éloignée du giron familial pendant deux ans, Cady y retourne dans l'espoir de raviver ses souvenirs. L'adolescente n'en peut plus de retrouver ses cousins, Mirren et Johnny, ainsi que Gab, son grand amour. Or, l'ambiance à Beechwood n'est plus la même - les silences sont lourds et les secrets pesants, faisant poindre une vérité cruelle et amère.

Prenez garde, en effet, à cette fausse lecture estivale ! On s'imagine partager un moment de calme et de douceur dans un cadre enchanteur avant de réaliser les fissures et les fêlures. En attendant, on gobe tout, sans réfléchir. On se laisse bercer par le ronron des vagues, on hume les bonnes odeurs de cuisine, on s'étourdit des parfums du jardin, on se prélasse au soleil, on bouquine paresseusement, on rit et on joue en toute innocence...

Prenez garde (bis) - les apparences sont trompeuses. On le devine au ton grave et cérémonieux de Cady, dépossédée d'une histoire dont elle redessine les contours avec parcimonie. On la suit méthodiquement, tout en guettant les signes du faux-semblant et en échafaudant toutes sortes de théories. Au final, on ne voit rien venir. Et la réalité pulvérise les limites de votre imagination ! 

Le roman réussit à combiner une ambiance hors du temps, des personnages attachants, une intrigue envoûtante, des secrets à la pelle et des rebondissements inattendus. Le cocktail est goûteux et explosif. Très bon !

Pôle Fiction (2018) - traduit par Nathalie Peronny pour Gallimard Jeunesse

 

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