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Chez Clarabel

4 décembre 2013

Un jour, par Morris Gleitzman

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Pologne, 1942.
Félix a dix ans et vit dans un orphelinat, en attendant le retour de ses parents (disparus depuis trois ans). Ces derniers, libraires, parcourent le pays pour sauver les livres et éviter qu'ils terminent au bûcher. Félix patiente en écrivant des histoires. Il a une imagination débordante, pas du tout conscience du danger et clame sa candeur à longueur de pages. Quelque part, c'est drôle et très attachant, même si cette naïveté fait un peu froid dans le dos. Car tout ce que nous raconte le garçon ne masque pas la terrible réalité : l'occupation allemande, l'horreur nazie, l'holocauste, etc.

Un jour, Félix décide de quitter l'orphelinat pour retrouver ses parents. En chemin, il sauve une fillette de six ans, Zelda, d'une maison en feu et entreprend de continuer l'aventure avec elle. Ils seront, hélas, arrêtés et conduits au ghetto juif où un vieux dentiste, Barney, va les prendre sous son aile. Nouvelles arrestations, autres tentatives de fuite, bref les péripéties ne manquent pas ! Et notre cœur bat à tout rompre.

Ce petit roman est extraordinaire. Il alterne les émotions fortes aux séquences légères et désopilantes, puisque l'histoire est racontée par Félix lui-même. Rappelez-vous, il est jeune, dix ans seulement, et d'une naïveté confondante. Mais son innocence fait aussi tout le charme du livre ! Confronté à la réalité du terrain (les fusillades sauvages, les convois vers la mort, la délation, le vol des biens d'autrui, etc.), l'enfant sera meurtri et déçu, mais conservera cette volonté de toujours se raconter des histoires, pour oublier la laideur qui l'entoure et se donner du courage.

Cette lecture, c'est vraiment une petite perle de douceur (et d'humour) dans un univers de brutes ! C'est un livre adorable et attachant, qui devrait d'ailleurs être indispensable dans toutes les bibliothèques des écoles.  

éditions (Les Grandes Personnes), janvier 2011, traduit par Valérie Le Plouhinec, illustration de couv. : Henri Galeron

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3 décembre 2013

Le Kididoc des qui, par Sylvie Baussier et Didier Balicevic

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Un livre animé très complet pour répondre aux questions des enfants : Qui était Robin des Bois ? Qui était Cléopâtre ?
Qui étaient les hommes de Cro-Magnon ?
Qui habitait dans les grottes ?
Qui a peint les grottes ?
Qui était Lucy ?
Qui a découvert le feu ?

Autour de 13 thèmes, dont Les hommes de la préhistoire, L’Egypte des pharaons, Les gladiateurs, Les chevaliers, Les explorateurs, Au château de Versailles, Les pirates, Les Indiens d’Amérique, Petits mystères rigolos, Quels inventeurs, etc., ce fabuleux Kididoc tente de mêler humour et instruction pour satisfaire les amateurs d'histoires et des anecdotes historiques. Il y a aussi une multitude de volets à soulever pour rendre la lecture dynamique. Un principe désormais courant dans la collection grand format chez Kididoc, qui a toujours publié des ouvrages de qualité, aussi bien au niveau du contenu que du contenant !

Nathan, coll. Kididoc, octobre 2013

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3 décembre 2013

Le grand livre-jeu du permis ! de Anne-Sophie Baumann et Pronto

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En avant pour 9 grands jeux permettant de découvrir le code de la route en s'amusant ! Parmi les suggestions : "Cherche et trouve les dangers", "Joue à conduire une voiture", "Devine la signification des panneaux", "Passe ton permis"... En somme, un contenu varié, accessible et ludique (avec des rabats à soulever, des languettes à tirer, des roues à tourner).

Les enfants apprécieront également de monter leurs petites voitures, avant de partir à la découverte de l'univers riche et instructif de la sécurité routière. Les informations sont adaptées selon l'âge recommandé (à partir de 5 ans), et la collection Kididoc est aussi un gage de grande qualité. De plus, les illustrations sont rigolotes et colorées, l'ensemble assez surprenant. Bref, tout pour séduire un jeune lectorat passionné d'automobiles. 

Nathan, coll. Kididoc, octobre 2013

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3 décembre 2013

Réveillés les premiers ! de Komako Sakaï

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Quel bonheur d’être réveillée avant tout le monde ! Ce matin-là, quand Anna ouvre un oeil, tout est noir alentour. Seul le chat Shiro s’étire déjà sur ses pattes. C’est le moment rêvé pour faire ce qu’on aime en toute liberté. 

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Descendre sans faire de bruit, chiper des cerises et du lait en cachette, regarder la lune, piquer la poupée de sa grande soeur, et puis sa boîte à musique, et encore ses crayons de couleur… sans reproche et sans peur.

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Admirez les couleurs de la nuit, le teint brouillé, l'impression de brouillard, l'état comateux... Cet album est une petite pépite !

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Comment expliquer l'insaisissable ? L'essentiel, à vrai dire, se passe dans les dessins et l'émotion qu'ils dégagent. C'est subtil, particulièrement délicat.

De toute façon, j'aime beaucoup le travail de Komako Sakaï (cf. aussi l'album Dans l'herbe). C'est une vraie poésie, une grande finesse, des petits détails a priori insignifiants, et pourtant incroyablement peaufinés, un coup de crayon sûr et facilement identifiable, une impression de familiarité et d'authenticité.

A chaque fois, l'auteur plante un décor dans lequel le lecteur peut aisément se reconnaître. C'est généralement un quotidien auquel on se sent proche. Et puis, l'atmosphère nocturne est apaisante. Choisir cet album en lecture du soir conduira agréablement les enfants à se coucher en toute quiétude.

Réveillés les premiers ! de Komako Sakaï (Ecole des Loisirs, septembre 2013)

3 décembre 2013

Sept messages pour mes 15 ans, par Stewart Lewis

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Luna porte le deuil de sa mère depuis un an, celle-ci a été renversée par un taxi et a laissé une famille choquée. En fouillant dans son studio, Luna trouve son portable et découvre qu'il contient sept messages. Elle écoute le premier et se réserve le droit d'écouter le reste au fil des jours. Sa mère, qui était un mannequin célèbre, aurait, semble-t-il, emporté ses secrets dans sa tombe. Car au fil de ses découvertes, Luna est de plus en plus perplexe, convaincue que son père lui ment, que sa mère menait une double vie, que d'autres personnes étaient dans la confidence et doivent aujourd'hui jouer cartes sur table avec elle.

Cette quête, finalement, permettra à la jeune adolescente de se remettre sur les rails. Depuis un an, elle se sentait déboussolée et complètement à l'ouest. Elle a même pris l'initiative de taper à la porte de son voisin, le bel Oliver, qui joue du violoncelle sous sa fenêtre, à longueur de journée, pour lui proposer de l'assister. Ainsi, de rencontres en surprises, de révélations en désillusions, d'interrogations en confidences, Luna dresse un portrait pas tout rose de sa jolie maman, mais apprend aussi d'autres vérités sur la vie, l'amour et l'engagement en général.

C'est un doux roman, plutôt doux-amer, très sensible, touché par la grâce et arrosé d'un voile de suspense, que j'ai eu plaisir de picorer. Peut-être le charme finit-il par s'étioler au fil des chapitres, la fin se révélant trop lisse, trop facile, mais du moins le reste du roman n'aura jamais manqué de m'émouvoir, de me troubler et de m'interpeller. Le parcours de Luna est celui d'une adolescente brisée, qui cherche de nouveaux repères et qui va brillamment se sortir de son long tunnel avec tact et beaucoup d'acuité. C'est un très beau et doux moment que nous propose cette lecture !

La Martinière J., octobre 2013, traduit par Sophie Passant

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2 décembre 2013

Cinq jours, par Douglas Kennedy

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Laura est mariée à Dan depuis de nombreuses années, et pourtant elle ne se sent ni heureuse ni épanouie. Elle mène sa vie professionnelle avec application, elle adore son travail et pourtant là aussi elle commence à flancher. A force de côtoyer tous les jours la détresse des autres (elle est technicienne en radiographie), Laura a le sentiment de devenir transparente.
Elle a aussi pris à bras le corps la dépression nerveuse de son fils, a supporté la neurasthénie de son époux, humilié d'être au chômage. Le temps passant, Laura a accumulé le stress et la morosité des autres et a fini par ne plus se soucier d'elle-même.
Lors d'un weekend à Boston, elle rencontre Richard, agent d'assurances, marié et père de famille lui aussi, un type au physique ordinaire, qui l'aborde, la touche, lui parle. Tous deux ont d'abord un déclic intellectuel. L'un et l'autre vouent une passion pour les mots et la littérature et blablatent des heures durant sur leurs connaissances, leurs frustrations aussi, car jamais auparavant ils n'avaient pu exprimer leur érudition avec autant de liberté.
De fil en aiguille, les sentiments vont apparaître. Et ainsi, ils vont vivre une liaison fusionnelle, passionnelle, intense.
Fin de l'histoire ? Pas vraiment.
Car l'histoire est terriblement banale, nous faisant comprendre que la raison reste plus forte que la passion, que nos vies sont vouées à demeurer dans leur petite case, bien cloisonnée. Inutile de rêver en sortir. Il y a le poids de la famille, des proches, de notre éducation aussi ... Tout ça fait qu'on demeure paralysé plus souvent qu'on ne le voudrait.
A vrai dire, je n'ai pas beaucoup accroché à cette histoire, que j'ai trouvée lente, longue et barbante.
L'ennui, dans ce livre, c'est l'accumulation de clichés, les dialogues plats, le besoin d'étaler une bonne couche de culture qui sonne faux, l'impression d'être en retrait de cette histoire, tristement banale de surcroît, avec des personnages ternes et ordinaires, qui se jettent dans une passion amoureuse laquelle ne nous fait pas rêver une seconde.
L'interprétation de Rafaèle Moutier est jolie et délicatement sensuelle, mais un peu moins convaincante dès qu'il s'agit du personnage de Richard (quel pédant, ce type ! et pourtant quel lâche ! ...). En clair, autant j'ai pu être touchée par la partie féminine, la sensibilité de Laura, autant j'ai été agacée par ce type médiocre, frileux, qui bombe le torse avant de se défiler au moment opportun (tout ce qui m'insupporte !).
C'est triste et tellement pathétique dans l'ensemble. Ce n'était franchement pas le livre qu'il me fallait lire en ce moment (la maladie, la morosité, le constat d'échec, et tout ça). Je n'en pouvais plus d'arriver à la fin ! Par contre, aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai tout de même voulu aller jusqu'au bout de l'histoire, même si j'ai survolé des passages de temps à autre. Comme quoi ! Ce livre renferme peut-être un pouvoir de fascination morbide... 

Audiolib, novembre 2013 - texte lu par Rafaèle Moutier (durée d'écoute : 10 h 31) - traduit par Bernard Cohen, pour les éditions Belfond.

2 décembre 2013

L'Affaire Saint-Fiacre, par Simenon

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Rarement un roman de Simenon ne m'aura autant fait penser à un Agatha Christie ! L'histoire commence quand une lettre anonyme arrive à la P.J. : « Je vous annonce qu'un crime sera commis à l'église de Saint-Fiacre pendant la première messe du Jour des Morts. » Maigret se rend aussitôt sur les lieux, lesquels sont aussi ceux de son enfance. Ce retour au bercail va clairement le chambouler, au fil de ses promenades et de ses errances au cœur d'un village qui ne le reconnaît plus, et que lui-même ne reconnaît pas non plus !

A commencer par la comtesse Saint-Fiacre, dont il avait gardé un souvenir ému et troublant d'une femme élégante et pleine d'assurance, lui était le fils de l'ancien régisseur du château. Aujourd'hui, c'est une petite dame toute vieille, fragile du cœur, qui a dilapidé sa fortune et qui s'est découvert, lors de son veuvage, une folle passion pour des hommes jeunes et intéressés. Peut-être cette passion lui aura été fatale, car elle est victime d'une crise cardiaque au cours de la messe, sous les yeux du commissaire, clairement dépassé par les événements.

La suite va confirmer qu'il restera longuement spectateur de cette comédie macabre, notamment lors du souper final, mis en scène de façon théâtrale, au cours duquel les principaux suspects sont rassemblés autour d'une table, attendant la sentence proférée par le maître d'œuvre qui n'est pas Maigret ! C'est non seulement un roman où flotte un parfum de nostalgie, assaisonné d'une pointe de mélancolie, mais c'est aussi un certain regard sur le temps qui passe, les rapports à la filiation, la hiérarchie sociale, l’argent et le sexe. Cela se laisse lire sans frémir, mais avec beaucoup de respect.

François Marthouret, encore une fois, est un excellent narrateur pour restituer ce ton solennel, cette ambiance pesante et désenchantée propre au roman de Simenon. L'effet est poignant et subjuguant. Durée d'écoute : 3 h 48 simplement.

Audiolib, novembre 2013, texte lu par François Marthouret. Existe aussi en format poche.

30 novembre 2013

Les 4 saisons de la famille Souris, de Kazuo Iwamura

Quatorze souris, les grands-parents, les parents et dix enfants, déménagent en automne pour s’installer au cœur de la forêt. Ils profitent de l’hiver pour jouer ensemble au chaud et faire de la luge. Pour fêter le printemps, ils organisent un grand pique-nique. Et en été, les enfants partent cueillir des framboises pour accompagner un délicieux petit déjeuner. 

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« La famille Souris est le rêve japonais de la famille idéale. On cuisine ensemble, on nettoie ensemble, on mange ensemble, on construit ensemble, on sort ensemble. Les grands aident les petits. On ne se chamaille pas, il y a des tâches à accomplir. La paix et l'harmonie règnent, et chacun y contribue de son mieux. La famille fait tout ensemble. Chacun a sa place.

Chaque double page est remplie à ras bord, sauf le centimètre en bas de page qui contient le texte. 

Ce sont de vrais livres d'observation : la construction d'une maison dans un arbre, la préparation d'un repas, une excursion au bord d'une mare avec les insectes, les grenouilles, les oiseaux, les plantes, les fleurs et les difficultés rencontrées sur le chemin. Rien n'est spectaculaire, mais les petits détails précis, justes et harmonieux sont si bien rendus qu'ils éveillent les sens du lecteur attentif, de telle manière qu'il finit par avoir l'impression qu'il fait partie de l'histoire. »

Arthur Hubschmid, directeur éditorial à l'École des Loisirs 

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Quatre titres, initialement édités dans les années 80 par l'école des loisirs, sont réunis en un seul volume, grand format, couverture cartonnée, beau papier, pour le plus grand bonheur des admirateurs de la série ! 

La famille Souris est adorable, c'est une lecture qui figure parmi les classiques absolus. Qui n'a jamais lu une histoire de cette famille nombreuse, au quotidien toujours bien fourni, et qui narre avec tendresse les petits riens de la vie ordinaire, doit absolument rattraper cet oubli. 

On rêve tous d'être adoptés par la famille Souris !!

Ce sont des histoires qui inspirent beaucoup de félicité, de douceur, de tendresse, de bien-être... Les illustrations sont un régal pour les yeux, tant les détails sont riches, les couleurs très belles, la combinaison est parfaite. Le texte, très simple, vient ponctuer ces tableaux magnifiques. En effet, pas de fanfaronnade, ni d'effet de style, c'est la sobriété qui est mise en avant. 

Cette famille vit de façon harmonieuse et exemplaire : tout n'est qu'amour et partage, et ce n'est même pas gnangnan  !

J'espère que les autres titres de cette série seront à leur tour réunis dans d'autres volumes !!! 

l'École des Loisirs, octobre 2013

30 novembre 2013

Petite Alice aux Merveilles de Lewis Carroll, ill. Emmanuel Polanco

Il s'agit d'une nouvelle traduction, réalisée comme le souhaitait Lewis Carroll : un texte plus accessible pour les jeunes enfants. Les illustrations sont tout aussi originales. 

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Il était une fois une Petite Alice, et elle fit un drôle de rêve. Vous voulez savoir de quoi elle a rêvé ? Eh bien tournez les pages, regardez les images, et vous verrez ce qui s'est passé...

Vingt ans après sa grande « Alice au pays des Merveilles », Lewis Carroll a réécrit la même histoire, mais pour les jeunes enfants ! Avec un lapin sur son trente et un, un chat au sourire étrange, et une petite fille qui change de taille à tout bout de champ : une histoire sens dessus dessous et sans queue ni tête... un peu comme dans les rêves, non ?

Galllimard jeunesse, coll. Giboulées, octobre 2013 ♦ traduction de Florence Delaporte

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Un ouvrage remarquable, dont on apprécie la nouvelle formule (traduction)... qui rend ce texte plus abordable !
Les enfants adhèrent. Les parents adorent les illustrations.

30 novembre 2013

Trotro et Zaza : C'est super d'être un grand frère ! de Bénédicte Guettier

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Cet album grand format est en fait publié en hors-série et réunit à son actif huit histoires : «Le petit-déjeuner de Trotro», «Zaza fait ses premiers pas», «Trotro et Zaza se déguisent», «Trotro et Zaza jouent à cache-cache», «Trotro fait un dessin pour Zaza», «Trotro et Zaza sur l'île aux géants», «Trotro et Zaza jouent aux indiens», «Trotro et Zaza arrosent les fleurs».

Ce sont des petites histoires charmantes, toute simples, toutes mignonnes, avec nos personnages fétiches, qui célèbrent la relation tendrement conflictuelle entre un frère et une soeur. C'est délicieusement naïf et parfaitement lisse (de quoi vous coller un sourire bêta sur les lèvres). J'aime beaucoup le dessin de Bénédicte Guettier, son ton d'humour et ses petites anecdotes qui sentent le vécu (et qui me font souvent penser à un petit Tom et à sa grande soeur Emmy qui sont les champions des bêtises !). 

Trotro et Zaza : C'est super d'être un grand frère ! de Bénédicte Guettier (Gallimard jeunesse, coll. Hors Série Giboulées, octobre 2013)

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