Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Chez Clarabel

11 décembre 2013

Les Enfants du Roi, de Sonya Hartnett

IMG_0146

Jeremy et Cecily Lockwood quittent Londres avec leur mère pour vivre à la campagne, chez leur oncle Peregrine. C'est le début de la guerre, la ville a décrété un blackout et les premiers raids aériens se font attendre. En route, les Lockwood recueillent une jeune évacuée, May Bright. Elle a dix ans, elle est toute mignonne et timide, Cecily décide d'en faire “sa chose”, mais la demoiselle est rebelle.

Finalement, sans prévenir, elle part se promener dans les jardins ou les bois, elle fait même une découverte étonnante dans les ruines du château et propose à Cecily, revêche, de la suivre. Deux garçons, deux frères, sont là. Méfiants, blessants, moqueurs. Cecily prend la mouche, tandis que May est intriguée. Peu de temps après, l'oncle Peregrine leur fait part d'une vieille légende (triste et effrayante) au sujet de Richard III et du mystère des Princes de la Tour.

Plus qu'un simple roman historique, c'est aussi une plongée dans un monde chimérique (avec des fantômes, des mystères, des secrets). On y trouve aussi une ambiance surannée, des personnages crispants (surtout Cecily), du charme, une écriture remarquable, tout en poésie et en subtilité. On se laisse séduire, en dépit de nos doutes ou de nos réticences, ce qui est assez inhabituel. Je pense d'ailleurs que c'est une lecture qui plaira davantage aux adultes, mais qui risque de laisser les enfants dans une certaine perplexité. 

éditions (Les Grandes Personnes), avril 2013, traduit par Fanny Ladd et Patricia Duez, illustration de couv. : Gérard Dubois

Publicité
Publicité
11 décembre 2013

L'Innocent de Palerme, de Silvana Gandolfi

IMG_0129

Santino a 6 ans et vit à Palerme avec ses parents et ses grand-parents. La vie à la maison serait plus facile si l'argent ne venait pas à manquer autant, surtout pour organiser le repas de la première communion du garçon. Alors le père, en homme d'affaires pas toujours avisé, va accorder sa confiance aux mauvaises personnes, et puis paf, ses associés le rappellent à l'ordre. Sauf qu'en Sicile, ça vire forcément en bain de sang...

Le garçon, témoin du massacre, finira cloué sur un lit d'hôpital. Traumatisé, il refuse de parler. Son oncle lui parle d'honneur et d'infamie, jusqu'au jour où Santino rencontre un type, Francesco, qui est aussi magistrat et qui va lui donner toutes les clefs pour se sortir de ce dilemme. Pour briser l'omerta.

En parallèle nous suivons l'histoire de Lucio, 11 ans. Il vit à Livourne, en Italie. Son père est parti trouver du travail au Venezuela, c'est donc lui le nouvel homme de la maison, lui qui doit s'occuper de sa petite sœur et secouer sa mère qui se prétend malade et refuse de sortir. Un jour, sur la plage, il rencontre la jolie Monica et se prête à rêver d'une vie insouciante et légère.

La connexion entre les deux histoires demeure longtemps invisible, elle est cachée mais prête à pointer son museau au moment où on ne l'attend pas. Et c'est ce qui est très appréciable, aussi, dans cette lecture, car on prend le temps d'avancer dans le roman en se posant des questions, mais en savourant ce qu'on découvre. C'est touchant, tendre et révoltant. Il y a aussi beaucoup de suspense et d'émotion, et même si la fin est facile et peu crédible, c'est tout de même un roman poignant sur l'innocence brisée, qui se reconstruit sur le fil du rasoir.

éditions (Les Grandes Personnes), septembre 2011, traduit par Faustina Fiore, illustration de couv. : Jean-François Martin

Prix Sorcières du Roman Ados 2012

10 décembre 2013

Destinée, de P.C. Cast & Kristin Cast

IMG_0122

Cette série devenue interminable, mine de rien, n'est pas avare pour nous servir des petites histoires sympathiques autour de Zoey Redbird et ses amis, tous unis contre un même ennemi : la très belle et puissante Neferet, qui dupe son monde et tisse sa toile dans l'ombre pour anéantir la Déesse Nyx. Sa nouvelle arme : un beau gosse du nom d'Aurox, qu'on sait être le Taureau Blanc (dangereux, très dangereux !).

Mais pas un seul soupçon de fourberie contre elle, alors qu'il est de notoriété publique que Neferet est la Peste incarnée et qu'elle ne “vit” que dans le but d'assouvir son ambition dévorante... Zoey a quelques doutes, la présence d'Aurox la perturbe, c'est seulement dans le dernier chapitre qu'elle comprendra pourquoi. (Par contre, je ne suis pas sûre d'adhérer à cette nouvelle perspective !)

Pour l'heure, Zoey est en plein deuil donc elle a la tête à l'ouest. Ses amis ont repris le chemin des cours, c'est lent, c'est plat, les jumelles se fâchent, Damien est déprimé, Aphrodite nous sort quelques réparties de sa cuvée, Lucie a gagné en puissance, Lenobia est tombée sous le charme d'un cowboy, Dragon le maître d'armes est aigri. Rephaïm et son père Kalona nous jouent un couplet tragico-comique cuisiné aux petits oignons (“tu es mon fils, tu m'as trahi”, “j'ai trouvé la lumière, trouvé l'amour, toi aussi tu peux montrer patte blanche”).

Whoop. De. Doo. Mais enfin, que se passe-t-il ?! Je n'ai pas eu l'impression qu'on avançait beaucoup dans la série, que l'action ici présente aurait pu se greffer à un autre tome. Et puis je reste persuadée que les 12 livres prévus par les auteurs relèvent d'un appétit gargantuesque, ou d'une certaine forme de mégalomanie, parce que c'est beaucoup trop ! On se lasse, la série traîne en longueur et l'action pêche un peu.

Tome 9 de La Maison de la Nuit - PKJ, juin 2013 - traduit par Julie Lopez

10 décembre 2013

La gardienne d'éternité, de Julie Kagawa

IMG_0047

Voici la suite tant attendue de Je suis une Immortelle, dans laquelle nous retrouvons Allie en route vers New Covington, là où tout avait commencé pour elle (sa transformation en vampire par Kanin). Aujourd'hui elle sait que son créateur est en danger et vient donc à son secours, en compagnie d'un personnage pour le moins discutable ... Ahem, s'il avait fallu parier sur un individu croisé lors du premier tome, non, vraiment, je n'aurais jamais misé sur lui.

L'histoire prouvera d'ailleurs que je n'avais pas totalement tort. Ou peut-être pas non plus.
Car c'est très difficile de résumer cette intrigue, qui est capable de nous mettre la tête à l'envers et de jouer avec nos nerfs en toute innocence. Une prouesse dont Julie Kagawa a coutume de nous servir ! (Cf. sa série des Royaumes invisibles)

Ce deuxième tome est tout aussi sombre que le premier, très âpre, très douloureux, avec des retrouvailles qui font chaud au coeur (Ezekiel Crosse ♥), même si elles compliquent aussi la situation. En effet, c'est extrêmement touchant et excitant de voir Allie et Zeke ensemble, ces deux-là nous réservent de jolis moments de tendresse et d'affection (et dans ce monde de brutes, c'est particulièrement agréable de se fondre dans du miel et se gaver de sucreries !), il n'en demeure pas moins que leurs sentiments l'un pour l'autre sont conflictuels.

Toutefois, l'action reprend vite ses droits, c'est tendu, tout le temps. C'est confondant de machiavélisme, on ne sait plus à qui accorder sa confiance, l'univers est chamboulé, les anciennes alliances sont trahies, les nouvelles cartes distribuées sont biaisées, enfin bref tout est sens dessus dessous.
Même la fin est impitoyable, cruelle et résonne en nous comme une terreur inimaginable. Quelle suite l'auteur donnera-t-elle à ce gros, immense et déchirant sacrifice ?

Cette série, dont le potentiel ne fait que se confirmer, s'inscrit parmi les valeurs sûres, grâce à ce deuxième tome aussi noir et implacable que le premier !

Harlequin, coll. Darkiss, novembre 2013 - traduit par Maryline Beury

9 décembre 2013

Plus qu'une vie, de Kate Kae Myers

IMG_0147

La mort brutale de son frère jumeau, Jack, a conduit Jocelyn à regagner la ville de Watertown où ils ont séjourné, durant leur enfance, au foyer Seale House qui est désormais une ruine calcinée. Tant de mauvais souvenirs s'y trouvent encore ! En fait, Jocelyn a reçu un message crypté de son frère et pense qu'il est toujours en vie. Elle a donc décidé de se lancer sur sa piste avec l'aide de leur vieil ami Noah.

L'enquête s'annonce compliquée, dès lors que Jocelyn comprend qu'elle est suivie par un homme dangereux, prêt à tout pour s'emparer du secret qu'elle traque elle aussi. Que cachait donc son frère qu'il tient encore à préserver aussi scrupuleusement ? De plus, Jocelyn est déboussolée de devoir fouiller dans un passé qu'elle avait enterré, mais qui revient la hanter. Son retour à Seale House, par exemple, est une épreuve douloureuse, au cours de laquelle surviennent des incidents surnaturels.

Heureusement, Jocelyn peut s'appuyer sur l'amitié indéfectible de Noah, qui connaît les jumeaux depuis toujours, qui comprend ses traumatismes et le réveil de ses vieilles peurs. C'est un garçon formidable, impressionnant aussi, très beau, charmant et séducteur en puissance. Oui, oui, des sentiments enfouis vont également remonter à la surface, pour notre plus grand plaisir ! ^-^

En somme, voilà un roman ébouriffant, mené tambour battant, dans une ambiance insolite et mystérieuse. C'est passionnant ! On suit la folle course de Jocelyn, une jeune fille attachante, qui affronte ses angoisses et ses démons avec courage et par amour pour son frère. La vérité au bout du chemin n'est peut-être pas celle à laquelle on s'attendait, mais c'est bluffant, absolument épatant. La lecture s'est parfois révélée déroutante, mais à aucun moment on ne manifeste de l'ennui ou de la réprobation, c'est une intrigue bien tournée, palpitante et à recommander pour tous les amateurs de thriller !

éditions Thierry Magnier, septembre 2013, traduit par Jean Esch

Publicité
Publicité
9 décembre 2013

#8PM, par Jeff Sampson

IMG_0115

J'ai été agréablement surprise par ce roman, même s'il m'a demandé un peu de temps pour m'habituer à son histoire fort mystérieuse, j'ai fini par lui trouver un certain potentiel. Car malgré les petits défauts ci et là, je suis sûre qu'ils seront corrigés par la suite pour offrir une intrigue plus dense, plus palpitante. Pour l'heure, c'est la mise en bouche, on goûte, on tâte, on s'interroge et on attend. Emily Webb est une jeune fille de 16 ans, réputée calme, discrète et timide. Pourtant, tous les soirs, après 8 heures (8pm), elle se transforme en une fille délurée, en quête de sensations fortes, de rencontres et d'interdits à braver. C'est plus fort qu'elle, comme si elle était soumise à une incontrôlable pulsion, sa personnalité se dédouble. Ce n'est pas seulement gênant, mais inquiétant pour elle, car depuis quelques jours un tueur en série rôde dans les rues de la ville et a déjà fait deux victimes.

Il faudra toutefois un peu de patience pour dépatouiller le croustillant derrière l'amoncellement d'informations et autres spéculations que nous sert l'auteur en début de roman. Cela peut paraître brouillon, alors que cela a le simple dessein de planter un décor et de cerner le contexte. On peut cependant se satisfaire de l'humour particulièrement corrosif de la jeune Emily et du suspense prégnant de bout en bout ! Pour un avant-goût prometteur, c'est plutôt pas mal. La série s'annonce étonnante et excitante, en trois tomes, la suite est déjà disponible #8PM : Effets Secondaires.

éditions Milan, coll. Macadam, octobre 2013, traduit par Mim (Deviant : 1.Vesper) ♦ Déception pour la couverture & le titre français, j'ai une préférence pour la maquette de l'édition américaine (en un clic). 

6 décembre 2013

Game de Barry Lyga

IMG_0114

Jazz Dent est le fils du criminel le plus dangereux du pays, mais il a choisi de s'émanciper en traquant les tueurs en série pour les livrer à la police. Sa première collaboration avec le shérif de Lobo's Nod a permis d'asseoir sa réputation déjà bien sulfureuse ! Cette fois, c'est la police de New York qui toque à sa porte pour solliciter son aide. Un certain Hat-Dog est en train de semer la panique au sein de la cellule de recherche, peut-être Jazz parviendra-t-il à décrypter les scènes de crime, toutes plus glauques les unes que les autres, pour pister l'individu.

Très franchement, j'ai été scotchée par cette lecture - un thriller, un vrai - qui ne fait pas dans la dentelle, qui nous balade dans les méandres du crime en série, avec petite incursion dans l'esprit du pervers, hmm, c'est absolument noir de chez noir, mais les sensations fortes sont garanties. Jazz trime toujours pour se débarrasser de son héritage, il se sent oppressé et craint de porter en lui les mêmes gènes criminels, alors il se blinde derrière une barricade de cynisme, il élève un mur entre sa petite copine et lui, qu'il adore mais qu'il refuse de toucher pour ne pas basculer dans l'horrible tentation du Mal.

Cette mécanique peut paraître cinglée, néanmoins elle ne nous apparaît plus si farfelue dès lors qu'on plonge dans les tréfonds de son âme. Jazz est un survivant, son père est un malade, le pire c'est que celui-ci a pu s'évader et se promène dans la nature, pouvant surgir à tout moment pour lui pourrir la vie. Car Jazz est convaincu que son père attend dans l'ombre, espérant voir vaciller son rejeton, pour qu'il embrasse à son tour une carrière de criminel !

Oh oui, c'est tordu et lugubre, mais c'est bluffant. L'enquête policière est palpitante, avec descriptions peu ragoûtantes, détails sordides et abjects, demandez le programme, vous serez vernis ! On retrouve aussi les proches de Jazz avec grand plaisir, Connie sa dulcinée et Howie son meilleur pote, tous deux associés malgré eux dans une intrigue menée en parallèle. En somme, le rythme est bon, stressant, avec une véritable implication dans l'enquête, qu'on suit pas à pas.

J'ai nettement préféré ce deuxième livre, que j'ai trouvé meilleur, plus sombre, plus haletant. Le dénouement est glacial, avec grosse sensation de frustration au moment de refermer le livre (car il faut attendre le prochain épisode, et là je ne vous raconte pas l'angoisse !) ... *** Game est la suite de I Hunt Killers. ***

éditions du Masque, coll. MsK, novembre 2013, traduit par Marie Cambolieu

5 décembre 2013

Le Faux Prince, par Jennifer A. Nielsen

IMG_0118

Au royaume de Carthya, le roi Eckbert, son épouse et leur fils aîné Darius, héritier légitime du trône, viennent d’être assassinés, mais la nouvelle est encore tenue secrète pour éviter de semer le chaos dans le pays. Un homme, Conner, membre de la cour, va tirer profit de la situation en écumant tous les orphelinats de la région pour retenir quatre garçons et les emmener chez lui. Il va leur offrir une meilleure éducation, apprendre l'art de la guerre, monter à cheval, briller en société, se montrer rusé et perspicace en toutes circonstances, car Conner compte faire croire que l'un d'eux est en fait le fils cadet, le prince Jaron, disparu en mer quatre ans plus tôt. C'est ainsi que Saige, Roden, Lattamer et Tobias entrent dans cette course folle. Sitôt que l'un d'eux montre qu'il n'est pas intéressé, il est aussitôt exécuté d'une flèche en plein coeur. Pas de cérémonie. La partie qui s'annonce promet d'être tout sauf une partie de rigolade !

C'est plus particulièrement Saige que nous suivons et encourageons : ce garçon intrépide, surgi de nulle part, est un voleur et un menteur patenté, il est aussi effronté et buté car il n'a nullement envie d'entrer dans les petites combines de Conner. Cette forte tête a toutefois trouvé son maître, et il devra se plier aux ordres et aux règles sans tergiverser. Les élèves ne disposent, en effet, que de quinze jours pour leur formation. Qu'adviendra-t-il des “candidats” non retenus ? Parmi leurs épreuves, les garçons vont également rencontrer la princesse Amarinda, la promise du prince, et la tester lors de son bref passage au domaine de Conner, en se faisant passer pour des serviteurs à son service. Ce n'est pas la seule demoiselle au tableau, puisqu'il faudra aussi espérer d'une certaine Imogen un rôle à jouer dans la suite de ces aventures !

Complots, conspirations et révélations sont attendus au terme de cette lecture épique. J'ai toutefois trouvé qu'elle s'adressait avant tout à de jeunes lecteurs (niveau collège) dans sa narration très marquée (simpliste et virevoltante), son héros audacieux et son twist final (eh oui !). C'est aussi le premier tome d'une série en trois volumes. Une lecture sympathique, comme une bouffée d'air frais. 

Bayard jeunesse, novembre 2013 - traduit par Vanessa Rubio-Barreau

5 décembre 2013

Gladiateur, tome 1 : Le combat pour la liberté, par Simon Scarrow

IMG_0101

Empire romain, 61 av. JC.
Marcus Cornelius Primus assiste, impuissant, à la mort de son père. Sa mère et lui sont enlevés et livrés à un homme assoiffé de vengeance et portant une haine ancestrale à l'ancien centurion Titus Cornelius Pollenius. Par chance, Marcus parvient à s'échapper et cherche à se rendre à Rome. Mais sa fuite va tourner court sur le bateau à bord duquel il avait réussi à se faufiler clandestinement. Démasqué, Marcus est finalement vendu comme esclave à un laniste, qui l'envoie dans la meilleure école de gladiateurs.

Commence alors pour lui une existence de dur labeur, à devoir suivre une formation difficile et dictée par des règles très strictes. Toutefois, Marcus acquiert les compétences d'un guerrier d'élite. Tenaillé par son passé qui le hante toujours, il veut recouvrir sa liberté au plus vite pour sauver sa mère et obtenir de Pompée le Grand de leur venir en aide (son père lui avait sauvé la vie, lors de la défaite de Spartacus). Mais d'autres révélations attendent le garçon au tournant, encore et toujours !

Les jeunes amateurs d'aventure et d'action vont apprécier cette découverte, plantée dans un contexte historique enrichissant (surtout quand on connaît le succès des séries comme Rome ou Spartacus, mais aussi des films comme 300 ou Gladiator, et même le jeu vidéo Ryse : Son of Rome, les références ne manquent pas !). La Rome antique a toujours enflammé l'imaginaire des lecteurs et autre cinéphiles. Comment, maintenant, adapter cet univers sans pitié à un public de 11-12 ans en moyenne ?

Simon Scarrow a visé juste : une intrigue hyper basique mais palpitante, grâce à une succession de rebondissements et un coup de théâtre final. En plus, le personnage central est un héros sympathique, qui incarne les notions de valeur et d'honneur de l'époque (époque pourtant très troublée et ultra violente, ne l'oublions pas !). Certes, la série décrit avec réalisme les scènes de combat, mais sans violence gratuite, comme elle s'adresse à des enfants, cela ne dépasse jamais les bornes. Une lecture passionnante, qu'on peut rapprocher avec la série Les trois légions de Rosemary Sutcliff, par exemple. 

Gallimard jeunesse, février 2013 - traduit par Julien Ramel
♣ Tome 2 à paraître en 2014 ♣

4 décembre 2013

Pêle Mêle : Catacomb City - Belladonna Johnson parle avec les morts - Le Cycle des destins : Aylin et Siam

IMG_0111

Juste sous nos pieds, enfouie dans les Catacombes, se trouve une mégapole moderne, où existe un royaume de rats remarquablement intelligents. Hélas, après un Coup d État sanguinaire, la démocratie a été remplacée par une dictature dirigée d'une main de fer par un rat, le commandant Killdeer et son conseiller, le cruel et pervers rat blanc,  Billycan, rescapé d'un laboratoire. Poursuivis par les soldats de Killdeer, les frères Vincent et Victor Nightshade fuient les Catacombes et trouvent refuge dans le dernier bastion de la Résistance organisée autour de Juniper, qu'on croyait mort. La ravissante Clover Belancort, dernière héritière de son clan, se joint bientôt à eux pour échapper à son triste sort (elle a été désignée nouvelle Élue de Killdeer).

C'est un roman entraînant, qui s'adresse essentiellement aux enfants qui aiment lire (398 pages au compteur) en proposant une histoire autour des thèmes éternels que sont l'honneur et la fidélité, les liens de parenté et l'amour perdu, les alliances et les trahisons. C'est assez basique, agréable à lire, par contre ça ne vaut pas des lectures - avec des animaux en tant que héros - comme la série du Royaume d'Outrebrume de M.I McAllister, Le Mont des Brumes de Susan Schade & Jon Buller ou aussi La Forteresse des lapins de Linda Zuckerman (mon tiercé gagnant, dans le désordre).

Catacomb City, de Hilary Wagner (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, novembre 2013, traduit par Jean Esch)

IMG_0112

Dans le monde de Belladonna Johnson, parler aux morts est une chose parfaitement normale. Elle vit même avec son père et sa mère qui sont décédés, mais toujours très impliqués dans la vie de leur fille (ce sont des fantômes qui cuisinent, font la vaisselle, ne mangent pas, font les devoirs, lisent le journal et sont coincés chez eux, aucune malice derrière tout ça). Un jour, sans avertissement, les esprits disparaissent. La porte entre le monde des vivants et celui des morts est en train de se refermer. Belladonna doit empêcher que cela se produise, ou elle pourra dire adieu à sa famille pour de bon.  

J'ai déterré ce livre de ma pile (eh oui !) et n'ai pas été mécontente de mon choix. La lecture s'est effectivement avérée divertissante et amusante. L'intrigue, une nouvelle fois, est basique : une jeune fille aidée d'un garçon intrépide (et d'une demoiselle, fantôme de son état, qui a connu la mort en tombant sur la tête après s'être pris les pieds dans le filet de tennis !) part à la recherche d'une mystérieuse Porte Rouge et va vivre de palpitantes aventures. L'ensemble est assez convenu, l'héroïne manque peut-être de charme ou de finesse, mais ça reste tout de même très sympa à lire, surtout pour les amateurs d'histoires fantastiques (comme L'Atlas d'émeraude de John Stephens). 

Belladonna Johnson parle avec les morts, par Helen Stringer (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, mars 2011, traduit par Hélène Collon)

IMG_0113

La chute d'un astéroïde a provoqué la montée des eaux et a fait disparaître du globe terrestre des milliers de kilomètres carré. Nous sommes en 2132, la ville de Paris a été presque entièrement engloutie par la mer. Seuls émergent çà et là les sommets de quelques monuments où se sont installées des communautés de rescapés. Aylin, treize ans, habite sur l'îlot du mont Valérien, dans un village construit au cœur d'une forteresse. Un jour, les Valériens reçoivent la visite d'un garçon aux doigts palmés, qui vit sur la tour Eiffel (rebaptisée tour des Elfes). Sans aucune explication, il laisse un Murex à la jeune fille. Après quoi, la vie de celle-ci va être complètement chamboulée.

J'ai beaucoup aimé l'entrée en matière du roman, tout de suite j'ai été interpellée par cet univers futuriste, si proche de notre monde actuel (également menacé par les effets du réchauffement climatique). J'ai été charmée par toutes les trouvailles : les monuments parisiens rebaptisés, les communautés distinctes, le mystère des enfants de Dyoun, les colonies de murex, leur rôle et leur pouvoir, les destinées exceptionnelles qui s'annoncent... C'est juste dommage que, parfois, le traitement me soit apparu trop simpliste.

A noter que chaque roman de la série pourra se lire indépendamment des autres.

Le Cycle des destins, livre 1 : Aylin et Siam, par Éric Simard (Syros, octobre 2013, ill. de couverture : Thomas Ehretsman)

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité