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Chez Clarabel
15 mars 2014

♥ Méto, L'intégrale ♥

C'est le weekend, le soleil brille, c'est l'occasion idéale de lire ou relire la trilogie d'Yves Grevet, Méto... depuis le temps que je vous serine avec !

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Certes, c'est un impressionnant pavé de 885 pages mais vous ne verrez pas le temps passer. C'est une saga magistrale, qui vous happe et ne vous lâche plus avant la dernière ligne. L'univers est foisonnant, mystérieux, envoûtant. Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison. Chacun d’eux sait qu’il devra en partir lorsqu’il aura trop grandi. Mais qu’y a-t-il après la Maison ?

Et mon coeur de battre toujours plus fort... ♥  N'attendez plus ! 

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⋆⋆ édition agrémentée du storyboard par Thomas Ehretsmann ⋆⋆

Méto, l'intégrale par Yves Grevet (Syros, septembre 2012)

Plus récemment, l'auteur a également publié une série en 2 tomes - NOX (en cours de lecture). Je sais, mon deuxième prénom c'est Désirée. ;o)

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14 mars 2014

Une vie entre deux océans, de M.L. Stedman

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Quelle histoire bouleversante ! Tom et Isabel vivent heureux sur l'île de Janus Rock, au large de Point Partageuse, au sud de Perth, en Australie. Tom est gardien de phare. Leur couple vit un bonheur parfait, teinté toutefois par le besoin pressant d'Isabel d'avoir des enfants. Mais hélas, elle multiplie les fausses couches et plonge dans un profond désarroi. Aussi, le jour où une barque échoue sur leurs côtes, avec à son bord un homme - mort - et un bébé, Isabel supplie son mari de le garder et de n'en parler à personne.

Tom va agir par amour pour sa femme, il va masquer la vérité et truquer les faits. Il le fait, parce qu'il sent Isabel au bord du gouffre. Pour elle, l'arrivée de ce bébé est un cadeau du ciel, elle refuse d'envisager une autre solution. C'est son bébé, ou rien. La suite ne cessera de se révéler poignante et débordante d'émotions. Cela expliquera, aussi, pourquoi on passe tant de temps à ressasser le passé, à introduire d'autres personnages, à raconter leur histoire... on comprend mieux leur importance dans la dernière ligne droite.

C'est un livre d'une sensibilité rare, qui évoque l'amour, l'isolement, le bonheur et la plénitude, mais surtout la maternité et tout ce qu'elle implique en folie et sacrifice. C'est énorme. Terrible. Un véritable déchirement. Au départ je trouvais le roman surestimé, c'était très bien mais les lecteurs s'étaient peut-être un peu trop emballés à son sujet. Et puis soudainement, je me suis sentie aspirée par le récit, en pleine communion avec les personnages et leurs émotions. J'étais, moi aussi, partagée, sous le choc, me posant cette question : mais qu'aurais-je fait ?

Cette lecture n'aura donc pas usurpé son concert de louanges et de critiques dithyrambiques, à commencer par celle d'Olivia de Lamberterie. C'est un roman bouleversant, très beau, qui nous interroge et nous met la tête à l'envers. Martin Spinhayer livre une interprétation poignante du récit, mais une fois encore j'ai eu du mal avec les voix féminines, sinon la réalisation sonore est impeccable, c'est une version envoûtante et carrément dépaysante.

Audiolib, Février 2014 ♦ Texte intégral lu par Martin Spinhayer (durée d'écoute : 12h 27) ♦ Traduit par Anne Wicke pour les éditions Stock

11 mars 2014

Vertige, par A. Kaufman & M. Spooner

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Tout indiquait que j'allais a-do-rer ce roman : un couple, que tout sépare, se retrouve seul au monde, coincé dans une situation désespérée. Le temps, l'adversité, la solitude, le désarroi... bref tout concorde pour briser les tabous, faire sauter les barrières et rapprocher nos deux opposés. Bingo, l'étincelle surgit et les paupières ne cessent de cligner frénétiquement.

Mais revenons à la toute première rencontre, entre Lilac LaRoux et Tarver Merendsen. Soit la riche héritière, habituée aux égards de son rang, et le commandant tout juste auréolé de gloire, en tant que héros de guerre, mais qui ne cadre pas avec le tralala qui règne à bord du majestueux vaisseau où ils se trouvent, bref le contact est fatal et se solde sur une humiliation publique.

Elle est froide, snob et détestable, il se tient à distance et nourrit une rancune tenace, et pourtant les voilà tous deux à bord d'une navette de secours, avant un atterrissage catastrophique sur une planète inconnue ! Ils vont devoir se serrer les coudes, mais surtout se supporter, pour trouver une solution rapide et se sortir de ce mauvais pas. Jamais un tel manque d'affinités entre deux personnages n'aura suscité autant d'enthousiasme et de gloussements !

Il faut les suivre dans leur épopée, à grincer des dents et se méprendre sur les intentions de l'autre, les accompagner dans leur déroute, marcher, marcher encore, des heures et des jours durant, explorer un terrain désertique, et peut-être hostile. L'alchimie émergeant entre Lilac et Tarver est finalement LE POINT FORT du roman !!! Leur relation va s'écrire avec beaucoup de finesse et de pudeur, un peu d'humour aussi, dans un contexte mystérieux et un brin angoissant.

Car tout n'est pas clair sur cette planète, et on finit par douter de la tranquillité environnante et suspecter un drame prochain. Jusque là, franchement, c'est impeccable. On savoure, on ricane, on tourne les pages avec fébrilité et enthousiasme, puis ... à quelques pages de la fin, survient un TWIST invraisemblable, qui soulève perplexité et embarras, ni plus ni moins. La partie SF prend son envol, alors qu'elle avait été purement anecdotique jusqu'à présent. Je suis moyennement convaincue par cette issue, toutefois cela n'a pas nui à mon appréciation générale qui reste TRES positive !

Encore une fois, je regrette le choix de l'éditeur français pour cette couverture, qui est nettement moins jolie que la version originale, These Broken Stars. D'autres livres vont paraître, mais en introduisant de nouveaux personnages plantés dans un décor similaire. Il ne sera plus question de Lilac et Tarver, ce qui rend cette série intéressante à découvrir, sans être contraignante sur la durée.

La Martinière J. , octobre 2013 - traduit par Maïca Sanconie et Daniel Lemoine

6 mars 2014

Mystic City, de Theo Lawrence

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Pour une entrée en matière, c'est plutôt réussi ! L'histoire se passe dans un New York futuriste, gouverné par deux puissantes familles, les Rose et les Foster, qui se livraient une guerre des clans jusqu'à l'annonce de leur réconciliation, scellée par les fiançailles de leur progéniture. Ils font ainsi front commun pour remporter les prochaines élections et terrasser la menace grimpante de la candidate Mystique, qui représente les Bas-Fonds, les exclus, les opprimés.

Le problème, c'est que la délicieuse Aria Rose n'a aucun souvenir de ses six derniers mois. On lui répète qu'elle a été victime d'une overdose (le stic, une drogue magique), qu'elle est folle amoureuse de Thomas Foster, avec lequel elle entretenait une liaison secrète que ses parents ont finalement découverte, avant de consentir à leur union. C'est beaucoup pour une seule personne ! Aria est complètement désemparée.

Elle a certes quelques flashes, aperçoit un individu sans visage dans ses rêves, reçoit des messages codés, elle veut se convaincre de vivre une sublime histoire d'amour, mais ne ressent que de la frustration. Elle considère son fiancé comme un étranger, cherche à le connaître, puis rencontre dans la rue un autre jeune homme. Hunter Brooks, du charme, de l'impertinence, de l'interdit, bref la demoiselle est immédiatement troublée !

J'ai trouvé cette lecture poignante et palpitante, dans le sens où l'héroïne croise de nombreux obstacles sur son parcours (mensonges, trahisons, famille oppressante, enjeux politiques...). Comme elle, on a envie de savoir, de comprendre et de se battre. Très vite, se dégage d'elle un caractère de rebelle, qui refuse qu'on l'enferme dans des carcans. Elle a besoin de retrouver ses repères, au lieu de se couler dans une existence facile, superficielle et puérile.

Il y a aussi beaucoup d'action, surtout dans les derniers chapitres. Avant cela, l'histoire prend son temps pour nous plonger dans son univers - aucun effet de somnolence à craindre, c'est tout de suite prenant ! On se familiarise avec les lieux et les personnages, on se passionne pour les arcanes de l'histoire, même la romance est jolie, avec ses maladresses et ses sursauts trop spontanés. Mais franchement, c'est un très bon début de série, dans la grande tradition des romans YA comme The Mortal Instruments.

PKJ, janvier 2014 - traduit par Guillaume Fournier

22 février 2014

Gipsy Song, Le choix de Kenzie par Beth Kephart

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J'ai adoré ce roman qui m'a littéralement transportée en Espagne, un pays qui ne me fait pas plus rêver que ça en temps ordinaire, mais là, j'étais fascinée, envoûtée par le décor, la chaleur, les personnages, la tendresse, et que de lyrisme dans tout ça ! C'est merveilleux, très beau, doux et apaisant, on comprend pourquoi l'héroïne, Kenzie, s'y sent à son aise et considère son exil comme un refuge, un nouveau départ.

Pourtant, c'était plutôt mal parti pour elle. Elle a été envoyée dans le ranch de Miguel, dans la campagne de Séville, sous ordre de sa mère, qui n'a pas supporté l'annonce de sa grossesse. La jeune fille n'a que 18 ans, tout un avenir à construire, elles ne sont plus que deux à la maison, depuis le décès brutal du père, qui reste un chagrin insurmontable pour elle. Complètement paumée, elle se repose à l'ombre des arbres, discute avec l'enfant à naître (et qu'elle va faire adopter), passe des heures en cuisine avec Estela ou à parler oiseaux et chevaux avec Esteban, le jeune palefrenier (gentil, séduisant, secret, etc.).

Il ressort de cette lecture une atmosphère qui nous imprègne, par l'odeur des épices, des oranges ou de la paella, par le soleil lourd et la chaleur accablante, par le rythme des guitares et des chants, par le flamenco, par les grigris des gitans de passage... C'est chatoyant, entêtant, magique, ensorcelant. La prose de Beth Kephart, joliment traduite par Corinne Julve, résonne comme une berceuse à nos oreilles. Un vrai festival pour l'âme et le coeur.

Je n'avais plus le goût de quitter cette histoire, qui est celle d'un apprentissage et de choix de vie, car je me sentais parfaitement à mon aise dans le ranch de Miguel. Comme un cocon douillet, tellement apaisant. Je trouve juste dommage le choix de la couverture française, alors que l'édition originale, Small Damages, est beaucoup plus attrayante, plus conforme au contenu du livre. Pas sûre que cet indigo tape dans l'oeil du futur lecteur... et ce serait tellement dommage de passer à côté !

La Martinière J., février 2014 - traduit par Corinne Julve

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21 février 2014

Flamingo de Molly Idle

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Cette lecture est un régal pour les yeux ! L'histoire fait rencontrer une petite fille et un flamant rose. L'enfant s'amuse à imiter l'oiseau en se contorsionnant dans toutes les positions, mais le flamant n'apprécie pas d'être singé. Alors il roule la demoiselle, qui tombe à l'eau.

Grrr, la fillette n'est pas contente. Elle boude. L'oiseau se repentit et lui propose un ballet à deux. Et les voilà en train de danser, de voltiger, de redoubler de grâce et de complicité. C'est magnifique !

L'album aussi est tellement beau à lire, le design est épuré, quelques touches de rose, très peu de texte, deux silhouettes pimpantes et des petits rabats à soulever pour enrichir chaque scène, en bref c'est une lecture admirable, toute en délicatesse, qui traite d'amitié naissante, capable d'affronter toutes les épreuves. J'ai adoré.

Seuil jeunesse, septembre 2013 - adapté par Martine Laffon

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Et en vidéo ! 

14 février 2014

La déclaration, de Philippe Jalbert

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Oh, oh, oh ! Cette histoire est franchement adorable ! Les illustrations et les couleurs sont déjà une invitation au bonheur. Prenez donc un petit lapin, impatient de rejoindre sa douce pour lui déclarer sa flamme. Pas facile de trouver les mots, et le courage ! Mais il se lance, avec une pleine brassée de fleurs, il court à perdre haleine, il rêve éveillé, lui le prince et elle la princesse, tous deux dans leur beau château, à l'aube d'une vie éblouissante et merveilleuse...

Aaaaah, on soupire, on touche au but, on y croit, oui, on y croit... et puis paf ! Cruel retour à la réalité. Je n'en dis pas davantage, mais monsieur Philippe Jalbert est un grand expert dans l'art et la manière de boucler ses histoires sur une jolie pirouette ! Cela tombe bien, j'adore ça !

Ce nouvel album ne fait pas exception à la règle : non seulement il est surprenant et drôle, mais aussi adorable et poilant. C'est une lecture tendre et malicieuse, qui explique aussi qu'être amoureux, ça donne des ailes, ça rend muet, mais c'est aussi accessoire et passablement ennuyeux quand on est des tout petits ! C'est très rigolo, en forme de joli pied de nez, avec courbettes mouchées et sans tralala. 
J'adore ! ♥

Seuil jeunesse, février 2014

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13 février 2014

Attachiante, de Sarra Manning

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Quelle bonne tranche de rigolade a su offrir cette lecture ! C'est sur la base commune que tout les oppose, ils se détestent et pourtant ils ne font que se croiser, que débute notre petite histoire. Jeane Smith est une originale, une excentrique, par son look, ses idées, sa façon de vivre. Michael Lee est beau gosse, populaire, sexy, attachant, serviable. Pour elle, il est hyper arrogant et prétentieux. Pour lui, elle n'est rien qu'une folle mal fagotée.

Ces deux-là se parlent la première fois car Michael suspecte sa petite copine de flirter avec le petit copain de Jeane, ou inversement. Perplexe, notre demoiselle met les pieds dans le plat et sème malgré elle une zizanie à petite échelle (cela reste tout de même cantonné dans la sphère du lycée). Jeane est également une sommité dans l'univers 2.0, elle tient un blog, tweete à longueur de journée, a développé sa marque, donne des conférences, etc. Elle vit carrément sur une autre planète que celle de ses congénères.

À ses yeux, Michael Lee incarne tout ce qui la hérisse, il le lui rend bien, et pourtant toute cette tension électrique entre eux va finir par leur exploser en pleine figure. Devinez quoi ? Ils vont se jeter dans les bras l'un de l'autre, en cachette bien évidemment. Cela pourrait nuire à leur réputation. C'est très, très drôle de suivre leur “idylle” impossible, ponctuée de joutes verbales, de taquineries, de chamailleries. C'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils rejettent toute idée romantique de leur folle liaison, qu'ils mettent sur le compte d'une pulsion physique et hormonale.

Qu'est-ce que j'ai pu rire, sourire, ricaner, glousser, en demander encore ! C'est bon aussi d'avoir une héroïne à forte personnalité, qui rappelle ainsi la vieille notion du Girl Power chère aux Spice Girls, même si toute cette fanfaronnade masque bien évidemment des blessures profondes et un sentiment amer de solitude. J'ai juste trouvé que ça manquait de punch vers la fin, surtout après le passage à New York, mais les 3/4 du roman sont à déguster, sans faire la fine bouche. C'est la bidonnade assurée !

Hachette jeunesse, septembre 2013 - traduit par Cécile Leclère

13 février 2014

Les Nouvelles Aventures de Tallulah Casey, de Louise Rennison

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Cette série est un vrai bonheur ! Tout de suite, l'auteur vous plonge dans l'ambiance déjantée et exubérante où batifolent son héroïne et toutes ses copines, pour un nouveau stage à Dother Hall, l'école censée réveiller et épanouir la fibre artistique qui sommeille en vous. Rappelez-vous, Tallulah Casey, petite cousine de Georgia Nicolson, s'était livrée à un solo de danse irlandaise, qui lui avait valu tous les honneurs de ses pairs. Si, si. C'est indiscutable.

Notre foldingue préférée est donc de retour, prête à réviser ses classiques (en matière de bécots), suite à un conciliabule avec sa cousine, mais surtout suite à ses nombreuses et palpitantes séquences émotionnelles avec les garçons (Alex, Charlie, Ben, mais aussi Caïn Hinchcliff, alias le prince des ténèbres). On en frissonne d'excitation par avance ! Le résultat sera, bien évidemment, à la hauteur de toutes vos attentes : on se bidonne du début à la fin.

Au programme, donc, des drames : l'école croule sous les dettes et est menacée de fermeture, d'où la tentative désespérée de l'administration et des élèves de sauver les murs avec un nouveau spectacle de folie - une adaptation haute en couleur de Songe d'une Nuit d'été, avec des costumes farces et des interprétations insensées !

Mais ce n'est pas tout, on a droit aussi à une mise en scène ubuesque des Dents de la Mer, des crises existentielles, des petits copains qui vont et viennent, des copines qui partent à Los Angeles, des chouettons mignons, des groupes de rock qui font rugir de plaisir, des pépites qui frétillent, des cours de bécots sur le mollet, des missives nocturnes, et tant de bonnes choses encore !

Qu'est-ce qu'on rigole ! C'est la parfaite petite lecture exaltante, qui vous met de bonne humeur et qu'on quitte trop tôt, à regret. On devrait prescrire Louise Rennison en barre vitaminée, à avaler matin, midi et soir. Vivement le 3ème épisode maintenant, intitulé en VO : 
The Taming of the Tights !

Gallimard jeunesse, octobre 2013 - traduit par Catherine Gibert

12 février 2014

“... et voilà pourquoi nous deux, c'est fini.”

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En cette période où l'on nous rappelle que l'amour est une valeur marchande, il est de bon goût de faire un “inventaire après rupture” pour bien enfoncer le clou ! Min et Ed viennent de rompre, après une relation brève mais intense. Ils n'avaient absolument rien en commun, elle est plutôt quelconque et adore les vieux films, lui est basketteur, fêtard et coureur de jupons. C'était écrit d'avance, mais pourtant ces deux-là ont vécu une jolie histoire, sincère et touchante.

L'auteur a réussi un véritable tour de force, en nous embarquant dans cette histoire dont on connaît déjà la fin, sauf la raison de la rupture. Et on revit ainsi toute la romance via l'inventaire de babioles qu'avait conservées la jeune fille, dans une grosse boîte qu'elle compte désormais déposer sur le pas de la porte de son ex. Tous ces objets ont symbolisé leur histoire : la rencontre, leur première sortie, les petits délires à deux, autant de promesses d'instants précieux.

Et on s'attache, bon sang, on s'attache à cette histoire vouée à l'échec, on a envie d'y croire, malgré les petits détails qui n'échappent pas au regard de lynx. L'identification est d'autant plus forte, plus troublante. On se glisse dans la peau de Min et on se sent tout comme elle : en vrac, le coeur brisé et amer. On a eu aussi le goût d'y croire, de rêver - la chute n'en est que plus rude. J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai été très sensible au discours de la jeune fille, à sa détresse et à ses désillusions. C'est poignant, mais pas du tout déprimant.

J'ai également savouré l'écriture et la traduction, tout de suite j'ai accroché au style vif, poétique et exaltant de la lettre de Min pour Ed. La jeune fille est meurtrie, ça se sent, elle livre aussi tous les beaux souvenirs de leur histoire à deux, son sentiment de trahison etc. Jamais elle ne décharge sa bile haineuse contre lui, elle se montre simplement sincère et c'est mille fois plus convaincant. Le livre lui-même est un appel à la tentation : une belle petite brique rose, truffée  d'illustrations au charme vintage, et une jolie couverture. J'ai totalement succombé !

Inventaire après rupture, de Daniel Handler (Nathan, août 2012 - traduit par Rose-Marie Vassallo)
L'auteur est également connu pour la série jeunesse, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, qu'il a signée de son pseudonyme Lemony Snicket.

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