Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
10 juin 2021

Rozenn, de Laëtitia Danae

Rozenn 1

Rozenn Kaplang est une princesse djinn ; une magie ancestrale coule dans ses veines. Pour cette raison et durant de longues années, ses ancêtres ont souffert de la domination des dagnirs. Depuis, la paix a été rétablie - une paix au goût amer et incertain.

Afin de tirer un trait définitif sur ce douloureux passé, le père de Rozenn accepte d'envoyer ses filles au palais du Sultan Maddy dans l'espoir de nouer une alliance entre héritiers. Toujours est-il que nul n'est dupe du piège tendu. C'est donc la méfiance chevillée au corps que les sœurs Kaplang se lancent dans un long périple.

Rozenn, Odeleen et Daire doivent cependant apprendre à résister aux charmes déployés : le sultanat de Pretamia recèle mille richesses et autres trésors cachés. Les princes sont séduisants. Chaque rendez-vous est une promesse de rêve et d'évasion. La tentation est grande, très grande.

Seule la cadette ne se laisse pas étourdir par ces faux-semblants. Rozenn refuse même farouchement de participer à cette mascarade, quitte à s'attirer l'animosité de la Sultane en personne. Sa rencontre avec Cameron ne la laisse peut-être guère indifférente, sauf que c'est auprès du prince Callum qu'elle se sent revancharde.

Ahlala, j'ai été totalement, irrémédiablement, fatalement ensorcelée. Et j'ai adoré ça ! Tout m'a (quasiment) plu : le cadre oriental, dont se dégage un parfum vénéneux de pouvoir et de tromperie. La beauté des personnages, qui ne masque pas leurs ambitions cachées. La nonchalance de la mission, qui filtre les horreurs en place.

Bref. On obtient un mélange subtil mais fascinant dans ce premier tome où les éléments s'organisent. Ce n'est pas débordant d'action, c'est juste bien dosé et énigmatique comme il faut pour donner envie de connaître la suite. Je soupçonne d'ailleurs la lecture de posséder des effets d'hypnose méconnus. 

Maintenant, je suis à deux doigts de craquer pour le deuxième tome (papier) alors que j'aimerais également patienter jusqu'à la parution du format audio. Ce terrible dilemme qui ronge mon existence... Je ne peux que vous le conseiller.

©2021 SAGA Egmont (P)2021 SAGA Egmont pour la version Audio

  • Lu par : Anne Durandy
  • Durée : 8 h 30
  • Repris en format poche chez J'ai Lu (2020)

 ⭐⭐⭐⭐

Publicité
Publicité
7 juin 2021

Anne de Green Gables, de L. M. Montgomery

Anne de Green GablesJ'ai beau connaître déjà l'histoire, je ne me lasse pas de la découvrir à nouveau - sous une nouvelle traduction ou par le format audio. La magie opère instantanément ! Qu'est-ce que c'est beau.

J'aime d'amour cette petite Anne Shirley, son romantisme exacerbé, son imagination flamboyante, son esprit vif et passionné. Elle offre à cette lecture son caractère entier : tout en douceur et en poésie.

Dès la première page, c'est simple, on se confond de bonheur et de nostalgie jusqu'à la dernière note (bouleversante). Anne est une petite orpheline qui débarque par erreur chez les Cuthbert - lesquels attendaient un garçon pour aider à la ferme. Que faire de cette petite rouquine, maigrichonne et tellement bavarde, qui les attend sur le quai de la gare ?

Il lui faudra, cependant, peu de temps pour conquérir ce couple (frère et sœur) abasourdi par sa langue bien pendue et son imagination débordante. Il faut dire que Anne Shirley est un petit miracle : elle est touchante, attachante et inoubliable. Elle fera donc son nid dans ce petit coin des Pignons verts, où tout l'enchantera : la nature, les arbres, les chemins, les étoiles... Elle trouve d'ailleurs une note romantique et romanesque à tout.

Quelle héroïne ! Je suis vraiment en adoration. 🥰

J'ai également profité de la sortie en format audio chez VOolume pour plonger (et replonger) dans cet univers. Quelle expérience... c'est exaltant et réussi. La voix de la comédienne est bien choisie, son ton est agréable et apaisant. Seul bémol : la prononciation à la française du nom de Gilbert Blythe.

Sans quoi, le texte est très doux à l'écoute et conforte cette sensation de vivre dans une bulle hors du temps. En tout cas, l'invitation à visiter la maison aux pignons verts et partager un bout de chemin avec Anne Shirley ne se refuse pas ! Quelle belle balade...

©2021 Il était un ebook (P)2021 VOolume

  • Lu par : Emilie Moget
  • Durée : 10 h 46
  •  
  • Petite précision : la version audio n'est pas celle dernièrement éditée et traduite (par Hélène Charrier) pour les éditions Toussaint Louverture. 
  • Lucie Maud Montgomery brosse le portrait singulier d'une petite fille au caractère bien trempé, qui affirme haut et fort son désir d'exister et d'être heureuse malgré les aléas de son existence. Anne, la maison aux pignons verts est un grand classique de la littérature canadienne. Il fut notamment adapté à la télévision sous le titre "Anne, le bonheur au bout du chemin" (1985) et plus récemment par Netflix sous le nom "Anne with an E". 

    La nouvelle traduction de Laure Valentin est l'occasion de découvrir ce grand roman sur le pouvoir de l'imagination, l'acceptation de sa différence et la liberté. Exempt de toute mièvrerie, souvent drôle, il plaira aux plus jeunes comme à leurs parents.

anne et la maison aux pignons verts

26 mai 2021

Mon midi, mon minuit ; par Anna McPartlin

Mon midi mon minuitSi vous vous reconnaissez dans l’une des 5 situations suivantes, ce roman est pour vous !

1. Il vous est déjà arrivé de danser dans des toilettes publiques, un test de grossesse négatif à la main.
2. Vous vous êtes déjà mise à pleurer après une aventure d’un soir.
3. Vous êtes déjà tombée amoureuse malgré vous.
4. Vous avez déjà eu l’impression d’être follement vivante, vous vous êtes aussi déjà sentie complètement idiote.
5. Vous n’avez encore jamais lu de livre capable de vous faire rire, pleurer et appeler votre meilleure amie.

Comment survivre à la perte et au chagrin ? Quel courage l’existence peut-elle parfois exiger de nous ? Après Les Derniers Jours de Rabbit Hayes, Anna McPartlin nous offre de nouveau un roman à la fois caustique et profondément émouvant. Servi par un style plein d’esprit et un humour irrévérencieux, Mon midi, mon minuit est une ode à la vie.

⭐⭐⭐⭐⭐

Waouh. J'ai tellement, tellement aimé cette histoire !
J'y allais pourtant avec une certaine appréhension en sachant qu'il serait question de perte et de deuil et du poids de la culpabilité pour l'héroïne. Mais finalement la lecture a su me surprendre en m'embarquant dans une aventure humaine, amicale et rayonnante.

C'est donc l'histoire d'une bande de potes à Dublin dont on partage les rires, les larmes et les coups de cœur suite à une terrible épreuve. Emma a perdu son amoureux dans un accident de voiture. Soutenue par sa brigade qui se mobilise jour et nuit pour lui changer les idées, elle va avancer tant bien que mal et emprunter le chemin de la réparation à son rythme (doux et parfois farfelu).
Je ne sais pas l'expliquer, mais il se dégage de cette lecture une euphorie bienfaisante (énergie positive et tutti quanti). J'ai ressenti pleinement leurs coups de blues ou leurs états de grâce. D'ailleurs, on ne pleure quasiment jamais (juste à un moment vers la fin, j'ai eu la boule au ventre). C'est plutôt tout le contraire : on rit, on sourit, on s'esclaffe, on rouspète. C'est dingue !
L'entourage d'Emma est formidable : tous, sans exception. Anne et Richard : le couple pilier, Clodagh : la copine de longue date, Sean : le meilleur pote, Nigel : le frangin prêtre. Même la voisine et les parents sont adorables. Sans oublier les décors irlandais, à couper le souffle.

En comparaison des Derniers jours de Rabbit Hayes (roman lu dans un brouillard opaque tant j'étais malheureuse comme les pierres de subir mon propre deuil), j'ai ressenti un vif élan de tendresse et d'amour pour ce roman de l'auteure - lequel semble impopulaire auprès des fans. Ah bon ? Personnellement je l'adore ! 🥰

Pocket, 2018 - le cherche midi pour la traduction française / par Valérie Le Plouhinec

⭐⭐⭐⭐⭐

6 mai 2021

De l'importance de savoir rebondir, de Laura Zimmermann

De l'importance de savoir rebondirGreer a la bosse des maths et une fabuleuse paire de lolos. Hélas, c'est aussi son pire cauchemar. Car l'adolescente de seize ans, complexée par son corps, se camoufle sous des vêtements trop grands. Elle ne supporte pas le regard des autres et imagine au pire leurs blagues salaces, au mieux leur embarras.

Sans compter que c'est un vrai handicap dans sa vie de tous les jours. Greer s'interdit un tas de trucs, comme faire du sport. Mais allez savoir pourquoi, cette année, elle décide de postuler pour jouer dans l'équipe de volley. Soudain, plouf, c'est comme si elle faisait la révolution dans sa vie.

Tout d'abord, elle trouve enfin un soutien-gorge digne de ce nom et retrouve une certaine liberté de mouvement en se concentrant sur ses objectifs. Elle est également de plus en plus troublée par le petit nouveau du lycée, Jackson Oates. Cheveux châtains, yeux noisette et sourire ravageur.

Reste à faire la paix avec Marthe et Maïté, non ? On l'espère. Car Greer est une nana extraordinaire. Elle est drôle, intelligente, spirituelle et sensible. Malgré cela, elle souffre en silence et manque de confiance en elle. Elle avait jusqu'à présent coutume de reculer, de se planquer ou de s'abstenir de prendre des risques. Maintenant, l'assistante de mutation qui sommeille en elle prend le contrôle. Et ça fait waouh.

J'ai adoré son sens de la dérision, sa force et son courage. Ce livre vous étonnera en bien - il parle des complexes avec justesse et humour. Il a un effet galvanisant et fédérateur aussi. On sent beaucoup de bienveillance dans le cercle de l'héroïne et un message positif dans son parcours. Assume ta différence. Va au bout de tes passions. Croque la vie à pleines dents. Ne te laisse pas abattre par les foudres de la société. Oui, les garçons sont parfois idiots et gouvernés par leurs hormones. Mais ton corps est ton totem. Et tu ne devrais jamais en avoir honte ! Go, girls. 💪

Gallimard Jeunesse, 2021 - Couverture illustrée par Camille de Cussac

Traduit par Marion Roman. Titre VO : My Eyes Are Up Here

En un mot ? Waouh. S’il y a un livre à mettre entre les mains de chaque adolescent en 2021, c’est bien celui-ci. 

De l’importance de savoir rebondir, c’est un roman décomplexé et juste, qui se lit d’une traite et porte des valeurs puissantes. Une bonne dose de féminisme, deux cuillères à soupe de solidarité, une louche d’acceptation de soi et quelques morceaux (bien croquants) d’auto-dérision, voilà la recette magique de ce concentré de good vibes

À dévorer sans retenue, évidemment.

⭐⭐⭐⭐

23 avril 2021

Grisha L'intégrale, de Leigh Bardugo

Grisha

Cette magnifique édition reprend les trois tomes de la série Grisha : Shadow and Bone ; Siege and Storm ; Ruin and Rising. Soit une belle brique de 1152 pages étonnamment malléable.

De plus, l'illustration est très évocatrice. Elle trouve tout son sens après avoir refermé l'ouvrage. C'est fascinant. Pour rappel : voici mes avis sur le tome 1 et sur le tome 2. Sans spoiler, mais c'est compliqué.

Car le troisième tome commence en plein chaos. Encore et toujours la même rengaine. Les troupes ont été ébranlées, les ennemis ou les alliés sont éparpillés. Tout fout le camp. Mais la ferveur populaire est plus vibrante que jamais.

L'Invocatrice de Lumière a été élevée au grade de Sainte. Morte ou survivante ? Son nom fait soulever les foules. Pourtant, Alina est brisée. Son pouvoir est en train de la détruire, son avenir lui échappe et une décision grave s'impose.

Concrètement, le Darkling reste une figure envoûtante. Ah, l'Homme en Noir. Celui qu'on doit détester sans s'y résoudre. C'est d'ailleurs tout le talent de Leigh Bardugo : sa propension à créer des personnages forts. Des personnages qui nous touchent et qui nous font rire. Des personnages qu'on aime sans exception.

Eh oui, j'ai également succombé au magnétisme de Nikolai. J'ai succombé à la tendresse de David. J'ai adoré détester Zoya. J'ai pleuré face à l'abnégation de Mal. J'ai douté. J'ai gloussé, j'ai soupiré, j'ai frissonné. Chapeau pour ça.

Question action, ça pêche un peu à force de se lancer dans de longues fuites en avant, des errances dans les bois, les plaines, les montagnes. Par contre, ça crée un vrai esprit de groupe. On s'attache ainsi beaucoup à l'univers et aux protagonistes.

Les tourments romantiques flottent au-dessus des têtes mais ne polluent pas non plus l'atmosphère générale. Les choix vont et viennent. Les goûts s'affirment. Les sacrifices se profilent. Argh. De toute façon, il m'est bien difficile d'accorder ma préférence. Parce que j'aime VRAIMENT tout le monde. Mais j'ai versé ma larme. 

Au fond, mon cœur a été broyé à deux reprises au cours du troisième tome. Deux moments clés qui m'ont fait hurler. Concernant le dénouement, je suis à moitié conquise, mais pas déçue, car j'aurais opté pour la première option. Mais je chipote. Puisque j'ai été comblée : cette lecture est vibrante, riche en émotions et captivante. Son monde n'a pas fini de m'éblouir ! 

Série Netflix en approche. Et lecture de Six of Crows pour parfaire l'aventure.

éditions France Loisirs, 2020 -  illustration : Didier Graffet

Traduit par Anath Riveline pour les éditions Milan

⭐⭐⭐⭐

Publicité
Publicité
20 avril 2021

Grisha, tome 2 : Siege and Storm ; de Leigh Bardugo

Grisha 2Ce deuxième tome est d'abord celui de la transition. Les incidences du passé sont à réparer avant de prévenir les nouveaux coups durs. L'Invocatrice de Lumière est au centre de toutes les attentions. Une sainte ? martyre ? une imposture ? traîtresse ?

Alina Starkov n'a plus sa place nulle part. Elle se sent trahie et sans repère. Seul son ami d'enfance l'empêche de perdre pied même si leur fuite est vouée à l'échec. Le royaume est désormais fragilisé. Les ennemis et les alliés ont inversé les rôles.

Il plane un climat de doute et de suspicion sur tout le livre, lequel traîne un peu en longueur en manquant parfois d'action. On nous explique cependant qu'il faut reconstruire, qu'il faut consolider les liens. Qu'il faut asseoir un souverain digne de ce nom sur le trône. 

C'est politique et stratégique. Mais la question d'acceptation se pose aussi pour l'héroïne. Avec ses nouveaux pouvoirs, les convoitises toquent à sa porte. Ça se bouscule, parfois les mauvais intentions sont aussi les meilleures. Elle sent néanmoins qu'une part d'elle-même se brise chaque fois qu'elle cède à l'appel de la lumière.

Et que dire de sa relation avec Mal qui est malmenée et qui n'est plus que le souvenir d'un rêve envolé ! Un gouffre se creuse entre eux, hélas en leur âme et conscience. On assiste au massacre avec beaucoup de chagrin et d'impuissance. Tsss. Vraiment, ils m'ont déchiré le cœur. 

Surtout qu'une présence dans l'ombre nuit grandement à leur bonheur. Une omniscience, mais également le poids de la destinée. Argh. C'est terrible. 

Tout ça nous donne un roman avec peu de Darkling - entendons-nous bien : je suis frustrée ! Mais un certain Sturmhond - rouquin, arrogant, et rebelle - corsaire de son état, fait son entrée. 

Et mon cœur fait boum ! ...

Cette série pose brique par brique son univers, ses personnages. Elle étend sa toile et enjôle le lecteur avec une rouerie que je trouve fabuleuse. Oui, je suis accro.

J'enchaîne avec la suite, le troisième tome. Ça craint, oh oui, ça craint ... 

Nouvelle couverture, 2021 pour Milan. Traduction de Anath Riveline.

 Adaptation en série / Avril 2021 sur Netflix. 🖤

 ⭐⭐⭐⭐

19 avril 2021

Grisha, tome 1 : Shadow and Bone ; de Leigh Bardugo

Grisha 1Maudit depuis des millénaires, le royaume de Ravka est plongé dans les ténèbres et encerclé par une épaisse nappe de brume maléfique. L'élite magique des Grishas est dépassée par la situation, jusqu'au jour où le régiment d'Alina Starkov, une jeune cartographe, subit une violente attaque des volcras, ces créatures qui hantent le Shadow Fold.

Voyant son ami Malyen Oretsev en mauvaise posture, la jeune fille sent une force invisible se libérer de son corps. Démasquée comme étant une invocatrice de lumière, un cas unique, Alina est expédiée aussitôt dans les beaux palais d'Os Alta pour suivre une formation et devenir le bien le plus précieux du Darkling, le conseiller du roi.

Encore sous le choc, Alina est également étourdie par la précipitation des événements. Elle, l'orpheline rejetée et miséreuse, est propulsée sur le devant de la scène, choyée, courtisée et convoitée. Ses premiers pas sont vacillants, son apprentissage est difficile et douloureux, Alina doute et n'est pas convaincue d'avoir sa place chez les Grishas.

Seul le Darkling lui voue une confiance aveugle et lui consacre une attention exclusive... qui n'est pas sans faire tourner la tête de la jeune fille.

Et j'avoue que c'est hyper prenant ! On se glisse avec une facilité déconcertante dans la peau d'Alina Starkov, ce qui permet de s'acclimater à l'ambiance, au décor, aux personnages, aux enjeux avec la même incrédulité, la même innocence et la même fascination.

Sans trop vouloir en dévoiler, j'ai nourri quasiment les mêmes sentiments que ceux de l'héroïne dans son appréhension et son besoin d'appartenance. C'est finement joué et on gobe tout sans sourciller. Pourtant, les indices sont glissés subrepticement pour tenir la garde en éveil... mais la tentation est trop belle.

Pour une entrée en matière, la lecture est excellente. Parfaite pour sustenter une envie de plonger dans de la fantasy épique et entraînante. J'ai adoré.

Nouvelle couverture, 2021 pour Milan. Traduction de Nenad Savic.

 Adaptation en série / Avril 2021 sur Netflix. 🖤

⭐⭐⭐⭐

14 avril 2021

Destiny #1, de Cecelia Ahern

Destiny 1Série dystopique en deux tomes. Le premier fait une entrée fracassante : c'était une lecture géniale !

La vie de Célestine North a toujours été parfaite : une famille aimante, un petit copain exemplaire, des amis fidèles et un avenir sans nuage. Et pourtant, son monde s'effondre le jour où elle autorise un vieil homme malade à s'asseoir dans un bus. Car cet homme est en réalité un Imparfait qui ne dispose pas du droit de s'asseoir dans un lieu public. Aux yeux de la Guilde, Célestine est coupable d'avoir prêté assistance à un indésirable. Elle est à son tour arrêtée sans autre forme de procès. Qu'importe si le père de son petit copain est le chef de la Guilde, l'homme se doit d'appliquer des règles strictes. Et son cas servira d'exemple.

Waouh ! Vraiment, quelle chouette lecture. L'histoire peut paraître à première vue banale mais elle ne cesse de gagner en intensité et en horreur. Et c'est fichtrement captivant. Au départ, j'étais simplement curieuse de lire Cecelia Ahern dans un nouveau registre. Mais plus j'avançais dans le roman, plus je retenais mon souffle en trouvant ça incroyable. Tout le mérite revient à Célestine, l'extraordinaire Célestine. Elle parvient à susciter de l'émotion sans avoir rien demandé : elle n'a pas un soupçon de désobéissance en elle, elle est juste abasourdie et choquée par le déchaînement de violence et de haine dont elle est victime. Au nom de quoi ? de qui ? de simples faux pas d'ordre moral ou éthique ? Gosh. Et Célestine n'en veut même pas de cette gloire, elle refuse d'être un symbole. C'est limite si elle ne souhaite pas rétablir la vérité pour retrouver sa petite vie tranquille. Par contre, un gros potentiel se cache dans le casting. On le voit très, très peu. Mais quel charisme ! Youhou.

Enfin voilà. J'ai beaucoup aimé ce roman. Et si l'ensemble n'est pas 100% renversant (ou innovant), ça reste tout de même redoutable en matière de lecture en apnée. Célestine est tellement vraie, avec ses forces et ses faiblesses. On s'identifie facilement. Elle vit une histoire terrible, riche en rebondissements. On sent aussi la colère gronder, partout ça bout et ça menace d'exploser. Ça promet pour la suite !

Hachette romans, 2017 - Traduit par Christophe Rosson

Titre VO : Flawed

 ⭐⭐⭐⭐

9 avril 2021

L'amour est dans le chai, de Tamara Balliana

L'amour est dans le chaiJ'ai trouvé mon bonheur dans cette lecture. C'était simple et sans détour. Je suis même tombée amoureuse de Léonie et Enzo ! Ils se livrent une bataille de mots alors que leur attirance est électrique, du moins ils vont mettre du temps pour s'en rendre compte et c'est ça qui est bon.

En vrai, leur histoire dure depuis toujours. Enzo et Léonie sont voisins et amis d'enfance. Enfin, ils ont grandi ensemble mais n'ont eu de cesse de se chamailler. Puis la vie a conduit l'un et l'autre vers des contrées lointaines. Léonie s'est installée à Paris pour devenir comédienne tandis que Enzo a poursuivi sa formation de maître de chai en partant dans le Bordelais.

Aujourd'hui ils se retrouvent pour l'été car Léonie doit seconder sa sœur (enceinte) au Domaine des Manons où travaille désormais Enzo. La jeune femme ne cache pas sa déconvenue en apprenant cette nouvelle et réserve à son tortionnaire des retrouvailles explosives ! Ah ah. On a beau dire, on a beau faire, ils se tournent autour et se défendent de ressentir autre chose que de l'agacement. Ils sont d'ailleurs les derniers à avoir saisi le truc !

Plus d'une fois, ils vont donc se pousser à bout et traiter l'autre comme une verrue indésirable. Paradoxalement cette tension entre eux est émoustillante car on sent qu'ils sont faits l'un pour l'autre mais ils ne se pressent pas pour poser les armes. Léonie est la plus méfiante, peu habituée à côtoyer un Enzo charmeur et équivoque. La belle va d'ailleurs chanceler plus d'une fois. Mouahaha. C'est drôle, c'est adorable, c'est excitant. Rien de sexy. La romance est douce et romantique en diable. Et j'ai adoré.

Autres atouts de choc et de charme : on retourne au village de Cadenel (véritable cocon coquet et douillet). On retrouve nos copines RomyOriane et Solène (le club des célibataires malgré elles). On savoure l'ambiance et le soleil tout en savourant un verre de rosé. Que demander de plus ?

Montlake Romance, 2019

La couverture est bof, bof. Seule fausse note pour moi.

⭐⭐⭐⭐.5

6 avril 2021

Rouge, de Julie Huleux

RougeEn voilà une histoire adorable et très fleur bleue que j'ai beaucoup, beaucoup aimée. ♥

Lui est pompier, elle est étudiante en cinéma. Ils se rencontrent après une soirée trop alcoolisée (elle vomit sur ses rangers). Mais leurs regards sont connectés. Alexandre et Ophélie se retrouvent au bal des pompiers quand lui vient alors une brillante idée. Après avoir fait des pieds et des mains pour décrocher une autorisation, elle débarque dans sa caserne pour son nouveau projet (filmer l'équipe sur le terrain). Et c'est Alex qui est chargé de sa sécurité.

Leur relation devra cependant rester strictement conventionnelle - pas d'écart de conduite. Non, non. Sauf que ces deux-là se dévorent des yeux et sont proches de la combustion sitôt qu'ils sont côte à côte. Oh oui, c'est chaud chaud chaud.

Place donc à une romance exquise, qui prend tout son temps pour s'épanouir. Ophélie est une nana espiègle et habituée à draguer les garçons sans complexe. Mais en présence d'Alexandre, elle sent qu'elle doit se retenir car c'est un homme droit, sûr et respectueux. Ouhlala. Dois-je vous présenter ce fameux lascar ? Toujours est-il que ce cher Alexandre a franchement l'étoffe du superhéros. Comment ne pas succomber ! ?

Sinon le roman met également en avant la camaraderie, le sens du devoir et de l'honneur chez les pompiers. On plonge au cœur de l'action, on vibre, on glousse, on soupire. Que c'était chouette, vraiment chouette, mazette !

JC Lattès, collection &moi, 2019

 ⭐⭐⭐⭐

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité