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Chez Clarabel
3⭐
3 février 2020

Un point d’interrogation est un demi-cœur, de Sofia Lundberg

Un point d’interrogation est un demi-cœurSentiment partagé envers cette lecture : ça aurait pu me toucher, ça avait tout lieu de me parler et puis ça a loupé de peu son but.

Une femme déboussolée et traumatisée par son passé n'a jamais permis à ses proches d'entrevoir cette part sombre de sa personnalité. Au lieu de ça, ils pensent qu'elle est froide et indifférente. Il faudra donc venir à bout des 370 pages du roman pour dissiper le malaise. En attendant, c'est long, flou et confus. Nul dans cette histoire n'est remarquable : Elin se comporte étrangement, elle refuse tout dialogue et devient fuyante. Sa fille la harcèle et se montre autoritaire. Et le mari a jeté l'éponge.

J'ai longtemps ressenti de la rancune envers tous pour finalement lâcher du lest en lisant les derniers chapitres. Tout s'éclaire. Tout devient beaucoup plus attendrissant, plus concret et plus authentique. Enfin on s'attache, enfin on éprouve de la sympathie (malgré un déclic tardif et trop rapide). Cette lecture me laisse donc un gros goût d'à peu près... léger flottement à combler.

Calmann-Levy (2019) - traduit par Caroline Berg

Célèbre photographe, Elin a tout pour mener une vie heureuse. Malheureusement son couple bat de l'aile, ses absences répétées ont fini par lasser ses proches (qui lui reprochent aussi de ne penser qu'à son travail). Alors que sa fille quitte l'appartement pour suivre ses cours de danse à la Julliard School, son mari aussi cherche à la brusquer. Face à ses réactions inappropriées, l'homme désabusé décide à son tour de partir.
Anéantie, Elin trouve également injuste d'être condamnée pour son ambition, sa carrière et sa passion. Elle a néanmoins conscience qu'elle aussi se sent insatisfaite et qu'elle ne bosse plus par plaisir. Forcée d'admettre qu'elle souffre d'un profond mal-être, elle réalise que son passé est un poids mort dans son cœur et sa tête.
Jamais elle n'a évoqué son enfance sur l'île de Gotland, son père en prison, le manque d'argent, sa mère revêche, la liaison avec un fermier irascible, son amitié avec Fredrik et son départ en catastrophe après un drame dont elle porte la responsabilité. Pourquoi ?

⭐⭐⭐

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3 février 2020

L'ange de Marchmont Hall, de Lucinda Riley

L'ange de Marchmont Hall

Cette lecture nous embarque pour un voyage dans le temps en trois étapes, car ce sont tour à tour les histoires de Greta, sa fille Cheska et enfin Ava qui seront relatées sur presque trente années de folles et passionnantes épopées.
Enceinte au lendemain de la guerre, Greta est plaquée par son bel officier américain mais trouve refuge chez l'oncle de son ami David en attendant des jours meilleurs. Puis c'est sa fille Cheska dont on retrace les débuts turbulents. Désormais une star du cinéma, celle-ci a connu la gloire dès son plus jeune âge. Sa mère a régenté sa carrière d'une poigne de fer avant de tomber dans le coma. Sous ses dehors glamour, Cheska souffre aussi d'une grande instabilité émotionnelle. Vient enfin Ava, plus calme, plus placide. En grandissant dans un écrin préservé, elle ignore encore le poids de son héritage.
En marge de ces trois héroïnes flamboyantes, c'est aussi le destin de Marchmont Hall qui se dessine.Ce domaine romantique, situé au pays des Galles, est fatalement le théâtre de grands bonheurs et de drames indélébiles ! Le scénario classique.
Quand on se lance dans un roman de Lucinda Riley, on sait à quoi s'attendre : des femmes ravissantes et naïves, des passions contrariées et des destins bouleversés, ambiance fleur bleue et écriture mielleuse... Tout ça, en plein. L'overdose est même proche. La partie sur Cheska m'a d'ailleurs fait bisquer - personnage caractériel et enchaînement mélodramatique atteignant des sommets ridicules... au secours. C'est le pompon. La suite avec Ava apparaît presque trop lisse. Heureusement, Cheska opère un retour fracassant et met ainsi du piment à cette soupe trop fade ! Ah ah. Jamais contente !

Les romans de Lucinda Riley me laissent toujours perplexe : c'est super gnangnan, bourré de clichés, d'une providence convenue et abusée... pourtant, on gobe tout. Tellement c'est roublard et d'une efficacité redoutable. Bravo madame. Vous nous retournez le cerveau avec vos sourires enjôleurs, ce n'est pas bien. Comme cette déclaration de trop, à la dernière minute, pff. C'est presque écœurant et ça colle aux doigts, gare à vous. Sans quoi, foncez si ça ne vous fait pas peur !

©2017 Leduc.s (P)2017 Audible Studios

Rien à regretter de la performance audio : ce format offre une plongée distrayante et agréable, malgré les longues heures promises. La voix de la lectrice est également entraînante et conforme aux attentes. Vraiment rien à dire là dessus !

⭐⭐⭐

31 janvier 2020

Tout ce qui nous répare, de Lori Nelson Spielman

Tout ce qui nous répareCe matin-là, Kristen n'est pas dans son assiette : elle traîne des pieds pour retourner à l'université et est déçue de prendre le train, vu que sa mère a un rendez-vous professionnel de dernière minute et ne peut plus la conduire comme promis. Agacée, Annie ne comprend pas l'attitude de sa sœur et lui remonte les bretelles en l'incitant à déguerpir au plus vite.

Quelques heures après, Erika apprend qu'un accident de train a causé la mort de sa fille. Tout s'effondre. La mère consternée ne voit pas la détresse de sa cadette et se méprend sur son besoin de discuter. Toutes deux sont débordées par leur culpabilité et supposent qu'elles vont s'accuser mutuellement.

Ce gros malentendu crée donc un malaise et rend leur relation compliquée. Erika s'abrutit de travail pour ne pas faire face à Annie qui finit par quitter la maison. En fait, elle est désormais convaincue que sa sœur n'est pas morte mais qu'elle doit se cacher pour x,y raisons. Dès lors, elle se lance dans une enquête (tendance obsessionnelle) qui va la guider jusqu'en Europe. Ou comment gérer son chagrin et sa propre responsabilité en totale dénégation.

Il faudra du temps pour que mère et fille parviennent à se comprendre et à chasser tout malentendu. C'est d'ailleurs un message anonyme - chasse ce qui te pèse et cherche ce qui t'apaise - qui fera réagir Erika : et si Annie avait raison ? et si c'était à son tour d'entrer en action ? Et d'affronter ses démons (nombreux).

Finalement, ce roman met à plat des années de silence, de souffrance et de traumatisme enfoui. Pour contrer la tornade émotionnelle, Erika et Annie vont puiser au fond de leur colère, couper le cordon, parcourir le globe, retourner à leurs racines, fouiller, bousculer, accepter de lâcher prise. La vérité n'est pas toujours celle que l'on attend mais il suffit d'un drame pour jouer cartes sur table.

Si le début m'a un peu rebutée, la suite de l'histoire a fini par m'emporter. Ce n'est ni par empathie pour les personnages (bof, bof) ni pour l'incongruité de l'histoire qui débloque de vieux conflits ou offre des solutions providentielles (abondance de clichés), c'est seulement pour la petite musique que j'ai succombé. Ça coule tranquille, sans prétention, et ça fait du bien. Parfois je rouspétais ou je levais les yeux au ciel (Annie, par exemple, est immature). Mais j'ai tout englouti comme une crève-la-faim. Hop, même pas honte !

Bon point pour ce roman doucereux et néanmoins apaisant qui permet de chasser les nuages et qui redore un moral en demi-teintes. Tant mieux pour moi.

2018 le cherche midi, pour la traduction française. Titre original : Quote me (P)2018 Lizzie

Belle performance de la lectrice : ce livre s'écoute tout seul ! Vraiment très agréable.

Disponible en format poche chez POCKET !

⭐⭐⭐

29 janvier 2020

Ceux qui voulaient voir la mer, de Clarisse Sabard

Ceux qui voulaient voir la merLassée de sa vie parisienne, Lilou plaque tout et s'installe à Nice avec son fils Marius. En l'accompagnant chaque jour au parc, elle remarque une mamie, perdue dans sa bulle, en train de ressasser le passé. La rencontre finit par se produire : bonjour, je m'appelle Aurore et j'ai le cœur brisé par un grand amour qui s'est envolé à New York pour ne jamais revenir... Si elle se confie à Lilou, c'est dans le but de transmettre son histoire à sa petite-fille qu'elle ne voit plus.
Le défi est de taille mais très excitant. Lilou dévore la correspondance des amants et devient une Miss Marple qui s'enflamme en rêvant secrètement à des retrouvailles émouvantes. Obsédée par son récit, Lilou s'attache et ne veut surtout pas décevoir Aurore.
À côté de ça, sa nouvelle vie prend aussi des couleurs chatoyantes : séances folkloriques de zumba, amitiés éclatantes, querelles de voisinage, petits meurtres en famille et j'en oublie. La partie contemporaine du roman laisse apparaître une formidable osmose et procure un bien-être très appréciable.
En revanche, les flashbacks sont plus inégaux car on se passionne plus ou moins à ces vieux souvenirs. Ils nous révèlent pourtant des moments forts avec des personnages qu'on apprend à découvrir et apprécier... mais le tourbillon dans lequel ils nous entraînent est trop disproportionné pour y adhérer pleinement. Les révélations sont banales ou attendues, si bien que je n'ai pas été transportée jusqu'au bout.
Toutefois j'ai globalement passé un bon moment : lecture distrayante et agréable à suivre ! Come and go with me ♪♫ https://youtu.be/-nt4rlmpqtc

©2019 Éditions Charleston (P)2019 Audible Studios

Cette jolie histoire est mise en avant par la narration intuitive de Marie Bouvier, simplicité, émotion, tendresse... tout est bon - sauf les intonations exagérées pour caractériser les personnages, comme la voisine méfiante ou le grand tatoué mystérieux. Brisons les codes, cessons les clichés, laissons la lecture vagabonder sans entrave et permettons à l'imagination de faire son œuvre... amen.

⭐⭐⭐

27 janvier 2020

Une femme entre nous, de Greer Hendricks & Sarah Pekkanen

Une femme entre nousCe roman est un amalgame de plusieurs intrigues : une femme délaissée et rancunière harcèle son ex et surtout sa maîtresse qui commence à flipper sérieusement. Ou ne serait-ce pas une femme brisée car manipulée par un compagnon autoritaire ? Ou alors, une narratrice pas du tout fiable et qui nous raconte des craques depuis le commencement ?
Bref. Vous n'avez pas fini de revoir votre copie. Vous avez néanmoins saisi la tendance et vous savez désormais que la lecture est semée de fausses pistes. Prenez garde !
Sauf qu'on a déjà lu tout ça aussi. Hier soir encore, je revoyais le film tiré de La Fille du train (le roman de Paula Hawkins) et je me surprenais à tout mélanger tant les ficelles se ressemblaient... l'épouse bafouée, qui se console dans l'alcool ou les médicaments, qui confond la réalité, qui traque la fiancée, plus jeune et malléable, tandis que l'homme multiplie les facettes... jusqu'au dénouement final, au tout dernier moment, paf.
Tout ça nous donne une lecture sacrément tordue, assez longue aussi (surtout que ça se répète) et particulièrement complexe à suivre. Mais on comprend que chaque détail a finalement son importance et vient monter de toutes pièces cet imbroglio. Ça sent aussi le pétard mouillé, disons-le, car on s'ennuie un peu à force de tourner en rond.
J'ai bien aimé la première partie - pas vu venir le premier twist - la suite est plus redondante et moins remarquable. Grosse surprise finale... sinon ça s'arrête là. Je m'attendais à un bon gros suspense psychologique, j'y ai cru et puis j'ai fini par désespérer en guettant un peu de raison ou de logique à toute cette histoire.
Ça se lit, oui... sans souci, mais ça ne tient pas la distance.

©2018 THE WIFE BETWEEN US / Sonatine pour la traduction française (P)2018 Lizzie

J'aime beaucoup Camille Lamache, pour l'avoir déjà écoutée dans d'autres titres (La plage de la mariée, Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, Repartis pour un tour...) : performance agréable, lecture distrayante. C'est tout bon. Par contre, les voix masculines sont trop stéréotypées... le ton rauque pour montrer que c'est un méchant monsieur... euh ? C'est davantage risible que rédhibitoire... heureusement ! ☺ 

 

ÉGALEMENT DISPONIBLE EN FORMAT POCHE CHEZ POCKET

 ⭐⭐⭐ 

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26 janvier 2020

L'expérience de la pluie, par Clélie Avit

L'expérience de la pluiePour les amateurs de jolie histoire, pleine de délicatesse et de pudeur, la lecture sera du petit lait à boire ! Pour les autres, passez votre chemin, c'est le calme plat, assez mou et longuet.

On pénètre en douceur dans le monde de Camille et Arthur, la mère et le fils vivent dans leur bulle et suivent tout un tas de rituels pensés avec intelligence et appliqués avec beaucoup de méticulosité. Découvrir leur quotidien est un réel bonheur, c'est sûr.

Aurélien croise le tandem dans un parc et enclenche sans le savoir tout un processus de grand bouleversement ! Par contre, ce jeune homme est une énigme. Autant on épluche avec précaution toutes les couches sur les émotions de Camille, sur son handicap et sur l'éducation de son fils, autant l'histoire d'Aurélien reste un mystère hanté de fantômes insaisissables. Bof.

J'ai finalement survolé ma lecture en me détachant progressivement des uns et des autres car je ne doutais plus de l'issue heureuse et réconfortante et j'étais bien contente ainsi ! Le roman est court et léger mais c'est aussi une petite déception, après son premier roman, très touchant, Je suis là, qui m'avait tellement plu.

Petit aparté : il faut ABSOLUMENT découvrir la très, très belle série de Robia Rashid, ATYPICAL ! ♥

description


Concernant le format audio, la performance des deux comédiens est sans faute. Et puis, un homme, une femme... l'initiative est toujours appréciable de distinguer les voix pour raconter cette histoire !

©2019 Plon (P)2019 Audible Studios

 

25 janvier 2020

Un happy end pour moi aussi, par Mélanie Lacroix

Un happy end pour moi aussiLa vie d'Alice ne ressemblait à rien, banale et routinière, mais elle s'en satisfaisait ainsi. La débandade est alors passée par là et a tout ravagé sur son passage.
Il y a d'abord eu le petit copain qui la plaque sans ménagement, puis l'appart biscornu qu'elle doit quitter à contre-cœur et enfin la mutation à Lille qu'elle n'a pas vu venir.

La série noire continue avec le décès de sa tante Nanou (qu'elle ne fréquentait plus depuis une vieille brouille familiale). Et pourtant, Alice apprend qu'elle est son unique héritière.
Désormais en possession d'une maison rue de l'Espoir, Alice commence à croire en sa bonne étoile. Face à l'ampleur de la tâche (et des gros travaux), elle confie son destin entre les mains de Gabriel... un chef de chantier dont le charme sauvage ne la laisse guère indifférente.


Cette lecture raconte finalement le parcours d'une jeune femme de trente ans, célibataire et sans enfant, à un tournant de sa vie. Retour aux sources, secrets de famille, nouvelles rencontres, désirs confus et en pagaille... quel bazar ! Car prenez garde, rien se déroule comme prévu. On relègue tout doucement l'histoire d'amour - elle existe mais reste en second plan (attention aussi à la tournure des événements, ah ah ! c'est même perturbant).
L'essentiel est ancré dans le personnage d'Alice, qui se construit sa petite vie auprès d'une adorable mamie (accro aux jeux vidéo) et qui fait table rase du passé après des années de flou et de procrastination. C'était sympa (fierté nordiste chevillée au corps)... mais j'ai aussi trouvé ça un peu brouillon et bordélique. Mea culpa. Je n'ai pas accroché aux personnages non plus (trop stéréotypés).
En tout cas, bonne chance à Mélanie L. pour ce roman !

Harlequin / HQN / 2020

PRIX MINI pour le lancement du livre : 4.99€ hyper attactifs ! 

#Unhappyendpourmoiaussi #NetGalleyFrance

23 janvier 2020

Surface, d'Olivier Norek

SurfaceDans ce nouveau roman d'Olivier Norek, nous découvrons aussi une nouvelle héroïne : Noémie Chastain, une brillante capitaine de police, dont la carrière prend un coup dans l'aile suite à une intervention loupée (complètement défigurée et traumatisée après avoir reçu du plomb en pleine poire ouch). Elle est alors envoyée en rase campagne aveyronnaise pour étudier la probabilité de fermer un commissariat - un mois au purgatoire - Noémie a vite compris que sa gueule cassée frigorifiait ses collègues. Même son compagnon lui a tourné le dos ! L'ordure.

Or, sa punition, Noémie s'en saisit à bras le corps et se comporte en bon petit soldat, mais dégoulinante de rancune. Avec son caractère bien affirmé, elle affiche la couleur : elle mord avant d'avoir mal. Elle recadre fissa ceux qui la regardent de travers ou avec pitié ou comme une bête curieuse. Noémie souffre en son for intérieur, pas besoin de charger la mule. Son psy cherche néanmoins à calmer ses ardeurs et l'incite à profiter de cette mise au vert pour se requinquer.
Certes les affaires criminelles ne se bousculent pas à Avalone et la routine s'installe naturellement. Noémie apprend à mieux connaître ses nouveaux collègues et fait le tour de la région - calme, sauvage - en mesurant l'audace du maire qui a choisi d'inonder la zone pour construire un barrage. Et puis ça se corse : le corps d'un enfant est retrouvé dans un fût qui flotte à la SURFACE du lac. Pour les locaux, le douloureux souvenir des trois enfants disparus vingt- cinq ans plus tôt est ravivé. Noémie, elle, découvre tout ça avec son regard neuf et son regard de flic.

Tadam ! Encore une lecture rondement menée et totalement planante pour le décor (cinq étoiles). Norek tricote sa petite intrigue de ses longs doigts agiles et nous réserve de belles heures de pur divertissement. On ne se triture pas trop les méninges (et ce n'est pas grave). C'est plutôt addictif car nerveux et intense à lire. Comptez aussi sur des personnages stéréotypés (la Chastain... pfff !) et d'autres lieux communs plus ou moins horripilants (romance à deux balles... superficielle !). Mais franchement je ne regrette pas du tout d'avoir fait ce détour car j'attends déjà le prochain avec impatience ! 

©2019 Éditions Michel Lafon (P)2019 Lizzie

Avec Surface, Olivier Norek nous entraîne dans une enquête aussi déroutante que dangereuse.
Un retour aux sources du polar, brutal, terriblement humain, et un suspense à couper le souffle.

Une bonne performance, correcte et passe-partout : la comédienne fait le job, sans pleinement imposer sa marque de fabrique. Le temps passant, j'ai peur d'oublié son nom, pourtant joli et original (Léovanie Raud), les livres audio aussi se succédant...

 

21 janvier 2020

Prédestinée, par Teri Terry

PrédestinéeEncore une lecture qui m'a replongée dans des souvenirs ! ... Flashback 2013 avec la série « Effacée » : Kyra vient d'acquérir une mémoire toute neuve, suite à son opération ayant éradiqué les émotions superficielles. La pratique est courante et désormais il n'est pas rare de croiser des jeunes gens apaisés et au sourire niais. Dans le cas de Kyra, pourtant, l'effacement n'a pas été concret car l'adolescente conserve des réminiscences qui deviennent inquiétantes. Kyra prend en effet conscience d'être manipulée et se force à raviver des souvenirs enfouis pour reprendre le contrôle.

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent, mais le cœur n'oublie jamais. Bref.

Le roman « Prédestinée » est donc le préquel de ladite série et nous explique les événements ayant entraîné cette politique autoritaire pour maîtriser la jeunesse britannique. Nous faisons ainsi connaissance avec Samantha, qui est la fille du Vice-Premier Ministre. Elle connaît depuis toujours la surprotection, le danger extérieur et les coups de force pour déstabiliser le gouvernement. Sa vision va évoluer au fil de ses discussions avec sa nouvelle tutrice, Ava. Et aussi parce qu'elle tombe amoureuse d'un garçon, Lucas, rencontré dans une galerie d'art.

L'atmosphère du roman est électrique... et surprenante : le Brexit est acté, le Royaume-Uni est en plein chaos, frontières fermées, manifestations interdites, crise sociale et grogne populaire. Les Angliches sont sur les nerfs ! En réponse, les mesures annoncées sont radicales et visent essentiellement la jeunesse en opérant une mainmise sur leurs outils de communication.

Au milieu, Sam se prend pour une Pasionaria : elle a seize ans, elle est exaltée, elle refuse les inégalités et rêve d'une société plus juste. Mais le roman est sans concession (et fait froid dans le dos). Sinistrement visionnaire ? Brrr. On n'ose y croire. En tout cas, il débarque en pleine actualité brûlante et fait beaucoup réfléchir. D'ailleurs, si ce roman met le feu aux poudres, la suite vaut vraiment le coup d'œil. Et je vous invite à plonger sans attendre dans Effacée !

La Martinière J. (2019) - Traduit par Maica Sanconie

⭐⭐⭐

20 janvier 2020

Faites attention à moi, par Alyssa Sheinmel

Faites attention à moiHannah est internée « pour son bien et celui d'autrui ».
Seule dans sa chambre, elle ressasse les dernières semaines au cours desquelles elle a suivi un stage de renforcement pour sa rentrée universitaire. Hannah s'était liée d'amitié avec sa colocataire Agnès et était tombée amoureuse d'un certain Jonah. La suite est assez floue, ou disons qu'elle est rapportée de manière décousue.
On apprend partiellement que son amie est hospitalisée, mais ne tendez pas l'oreille pour obtenir une explication, c'est encore trop tôt.
On pourrait penser qu'elle n'est pas étrangère au drame sauf qu'on ne peut pas la bousculer car la jeune fille est en plein déni. Son cerveau est en bouillie - un magma de délires et de sursauts lucides. On y plonge les deux mains jointes et on patauge sans savoir où on va. C'est très perturbant. Hannah ne comprend pas non plus ce qu'on attend d'elle ni pourquoi son entourage ne lui permet pas de sortir. Elle n'a pas l'air de raconter des mensonges, simplement elle ne mesure pas la gravité de son cas.
Du moins... espérons, car Hannah est une fille très intelligente, avec une vivacité d'esprit et parfois une cruauté qui rendent sa personnalité encore plus impénétrable !
Après lecture, on réalise qu'il ne suffit pas de diagnostiquer les troubles psychologiques chez une personne, il faut surtout accompagner le patient pour qu'il accepte sa maladie et demeurer attentif à chaque petit pas accompli. Seulement, voilà : Hannah étant une narratrice à double tranchant, elle inspire beaucoup de distance et de détachement... pas facile de s'émouvoir. En comparaison de Flora Banks, ça manque de poésie par exemple.
Autre frustration, ce n'est pas du tout un thriller (promesse vendue à tort) ! Machiavélisme, tension et suspense... que nenni. Je me suis sentie flouée !

Casterman, 2019 - Traduit par Corinne Daniellot

⭐⭐⭐

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