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Chez Clarabel
albin michel jeunesse
22 septembre 2011

Les merveilles du monde

Lire, rêver, voyager, s'évader, découvrir, apprendre...

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Virginie Aladjidi et Emmanuelle Tchoukriel nous invitent à découvrir 86 trésors culturels, situés partout dans le monde. Cet inventaire permet d'admirer le travail d'hommes et de femmes à travers les siècles, c'est un outil riche et instructif sur le plan culturel, mais c'est aussi une manière agréable de visiter et revisiter les sites les plus beaux, les plus curieux, les plus mystérieux de notre planète. Ou comment s'offrir un tour du monde dans son canapé. De façon plus ludique, c'est un régal de lire à haute voix des noms aussi poétiques, et magiques, que les rizières en terrasses de Banaue, sur l'île de Luçon, la Cité sacrée d'Anuradhapura ou le minaret en spirale de la grande mosquée de Samarra... Chaque site offre un remarquable dépaysement et porte l'empreinte de civilisations vivantes ou disparues. Il va sans dire que les aquarelles d'Emmanuelle Tchoukriel font des merveilles et apportent une rare finesse et élégance au projet !  

Inventaire illustré des Merveilles du Monde, par Virginie Aladjidi et Emmanuelle Tchoukriel
Albin Michel, 2011. 

un petit coup d'oeil, par ici : http://tchouk-tchouk.blogspot.com/2011/09/le-petit-dernier.html et ici aussi : http://virginiealadjidi.blogspot.com/2011/09/planche-9-et-24.html

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26 juillet 2011

Sur le chemin des vacances #5

IMG_4732 Une famille d'homo sapiens quitte la plaine en quête d'un nouveau territoire plus hospitalier. Petit Sapiens, le cadet du clan, nous raconte son quotidien : la chasse avec papa, le chef du clan, la cueillette avec maman, les jeux avec sa soeur, les veillées avec pépé, et mémé qui n'arrête pas de se perdre... Petit Sapiens est le témoin de sa famille qui s'est sédentarisée. Avec son regard d'enfant et poussé par sa curiosité, il s'imprègne de son environnement.

J'ai enfin découvert la série Petit Sapiens de Ronan Badel. Et j'aime beaucoup ! C'est fin, très drôle, espiègle, tendre et farfelu. Il y a aussi des petits détails sur la Préhistoire qui pourront intéresser les plus jeunes lecteurs. C'est une lecture qui donne le sourire et qui ne cherche pas à se prendre au sérieux.

Petit Sapiens, tome 1 : La vie de famille - Ronan Badel (éditions Lito, 2005)

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Deux parents se disputent sous le nez de leur enfant et provoquent malgré eux une tempête. Aussitôt un vent terrible s'engouffre dans la cuisine, une pluie tropicale s'abat violemment sur le carrelage, sur les assiettes, partout... La maison tout entière est inondée, le ventre de la maison tremble, grogne et craque. La tempête se déchaîne, laissant les parents penauds et honteux, quand ils réalisent que l'enfant a disparu. Il s'est réfugié dans l'arbre d'où il espérait voir la mer...

L'histoire se veut une métaphore des chamailleries entre adultes, face auxquelles les enfants souvent assistent en les percevant de façon violente et incontrôlée. Laurent Moreau nous assaisonne tout ça de son trait de crayon parfaitement identifiable à des kilomètres à la ronde - j'aime beaucoup !
En voir plus,
 http://zeroendictee.free.fr/index.php?/ongoing/lenfant-dans-la-tempete/

L'enfant dans la tempête - Laurent Moreau (Rouergue, 2009)

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C'est l'histoire d'un petit garçon qui disait toujours non. Au début ses parents s'inquiètent et s'interrogent, puis finissent par ne plus s'étonner et composent avec le NON systématique de leur fiston. Non, c'est non. Ce n'est pas une volonté de contrarier ou d'embêter le monde, c'est tout simplement pour masquer une extrême sensibilité. C'est lorsque la nouvelle élève fait son apparition en classe que tout va se décanter... C'est un album charmant et tout mignon. Les illustrations de Soledad Bravi sont un régal, c'est drôle et très expressif.

Le petit garçon qui disait toujours non - David Foenkinos & Soledad Bravi (Albin Michel jeunesse, 2011)

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La petite beauté que voilà ! Lenka est une petite fille toute ronde et très solitaire. Sa maman la pousse à sortir de sa chambre pour se joindre aux autres enfants qui jouent dans la rue. Hélas, les filles et les garçons de son âge la fuient, se moquent d'elle et refusent de partager leurs activités. Seul Palko, un drôle de garçon qui fait de la trottinette, va s'approcher d'elle pour admirer ses dessins car Lenka est douée et met de la couleur dans sa vie grâce à ses petites craies. C'est une très jolie histoire sur l'amitié, une jolie découverte qui vient de Hongrie, tant les illustrations de Katalin Szegedi sont ravissantes ! 

Lenka - Katalin Szegedi (Océan Ti Lecteurs, 2011)

Petite pensée, aussi...

1 juillet 2011

Croquer Big Apple à pleines dents

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C'est l'été et Carrie débarque à New York pour suivre un séminaire d'écriture. Son rêve se réalise enfin ! Après quelques déboires pour se loger, elle s'incruste chez Samantha Jones, alors fiancée à un passionné de base-ball et bossant comme une dingue dans la publicité, puis fait la connaissance de Miranda Hobbes, en pleine manifestation contre la pornographie devant un grand magasin. Eh oui, tous ces noms ne vous sont pas inconnus, fans de la série que vous êtes ! 

Qu'est-ce que c'est drôle, d'ailleurs, d'imaginer nos nanas dans les années 80 ! Carrie est encore au stade de wannabe, elle est de toutes les soirées, rencontre du monde, tombe amoureuse d'un dramaturge célèbre, bosse sur sa pièce, décroche une lecture publique, assure sa promo, prend la grosse tête, renie ses racines, se fâche avec sa meilleure amie de Castlebury, ne reconnaît plus son père, se plaint des hommes, de l'amour et du sexe. Les fondamentaux prennent racine !!! 

Avouez que, franchement, tous les ingrédients sont là, rendant la lecture savoureuse, légère et divertissante ! C'est vintage dans l'âme, mais tellement frais aussi. On parcourt les 488 pages avec facilité, bonheur, grisé par la nostalgie et les retrouvailles avec Carrie Bradshaw et ses copines. Et puis New York, tout simplement...

Summer and the City - Candace Bushnell
Albin Michel, coll. Wiz, 2011 - 488 pages - 18€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Le Plouhinec 

13 juin 2011

"You don't have to do those things. You don't have to become a hero, Seth."

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C'est le troisième livre de la série, et je suis définitivement sous le charme. Quel univers. Melissa Marr peut s'enorgueillir d'avoir créé un monde fascinant, où les amours sont désespérées, les passions contrariées, la mélancolie omniprésente, les confiances bafouées, les secrets inavoués. Tout ceci rend l'atmosphère sombre, déchirante mais belle et touchante ! Je suis conquise.

Aislinn est partagée entre son amour pour Seth et son devoir de reine auprès de Keenan. Celui-ci cherche à la séduire, insidieusement. Il a accepté la relation qu'elle entretient avec son mortel, car il a conscience de sa fragilité. En échange, il renoue avec Donia, laquelle est une femme blessée, torturée par son attirance, son amour et ses devoirs. Ce qui est incroyable dans cette série, c'est que tout le monde se connaît de façon très intime mais se trouve désormais coincé dans des voies sans issue, l'imbroglio sentimental donne du fil à retordre et exacerbe désir, soif de vengeance et conquête de l'impossible. La paix entre les cours semble donc précaire, elle ne tient qu'à un fil.

Seth est jaloux, au fond de lui il ne supporte pas de partager sa dulcinée, il n'est pas aveugle des agissements sournois de Keenan, cette tension prend racine et le garçon veut agir et ne plus observer. Son ami Niall tente de le raisonner, en le plaçant sous sa protection, il titille le roi de l'été, mais Keenan s'en sert à bon escient. Le schéma qui s'établit entre chaque personnage est troublant, fascinant. Toute cette vicissitude donne lieu à une intrigue encore plus désespérante, les conséquences s'accumulent et repoussent toujours plus loin la frontière entre la tolérance et la provocation, et avivent la discorde. Au centre, l'impossible Bananach joue son rôle de folle avec superbe, elle a soif de sang, elle chatouille les faes et les mortels, ce qu'elle veut, nul doute qu'elle l'obtiendra !

Vous n'en pouvez plus des lectures trop romantiques parce que trop mielleuses ? Révisez votre jugement en découvrant cette série, même si le premier tome laisse perplexe, la suite n'aura de cesse de vous surprendre pour mieux vous plaire. J'aime beaucoup son charme langoureux, me délecte de son écheveau d'intrigues et suis subjuguée par la personnalité trouble et complexe des protagonistes. De plus, l'auteur ne cède jamais à la facilité, même la fin déjoue toutes les attentes, c'est fort et magnifique, comme j'aime ! Encore deux tomes avant la conclusion.

Ne jamais t'embrasser (Wicked Lovely #3) - Melissa Marr  smileyc002
Albin Michel, coll. Wiz, 2011 - 427 pages - 15€
traduit de l'anglais (USA) par Blandine Longre

18 mai 2011

Un jour, ce sera ton bon vieux temps.

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Ce roman est une véritable énigme ! Quel climat ! Que de tours et détours à chaque coin de page ! Je ne suis toutefois pas sûre d'avoir cerné à qui il se destinait, dans l'idéal, partant du principe que Peter, le héros, avait dix ans... J'imaginais naïvement qu'il s'agissait d'un roman pour junior, maintenant je suis moins convaincue de mon fait, car un jeune lecteur risque d'être dérouté par cette histoire tantôt fascinante, captivante et avec une foule de rebondissements, mais où règne aussi une atmosphère sombre, pesante, avec un soupçon de mélancolie dans l'air.

Peter vit avec sa mère, son grand-père et son chat dans un musée. La nuit, il aime se balader dans la bibliothèque où il va faire la rencontre d'une très vieille femme. Celle-ci lui confie un livre, qu'elle lui interdit formellement d'ouvrir et de lire. Au lieu de ça, il faut qu'il remette l'ouvrage à l'Enfant Eternel. Peter n'obtiendra pas davantage d'explication, lui qui s'inquiétait de la santé de son grand-père, le voilà propulsé dans un univers inconnu, dans les coulisses de la bibliothèque. Son arrivée impromptue affole son Gardien, la jeune Festival, qui doit le guider dans sa mission, souvent à l'aveuglette, car les deux enfants vont de découverte en découverte. Et le lecteur aussi.

C'est un univers foisonnant, où tout n'est jamais tout rose et gai. Les rencontres sont bouleversantes, parfois violentes et c'est avec étonnement qu'on suit le garçonnet de dix ans affronter ces périples avec un grand courage (et aussi quelques larmes, c'est normal et rassurant). Plus on avance dans la lecture, et plus on s'interroge sur ce que l'aventure nous réserve. Certes, l'enthousiasme ne répond pas tout le temps à l'appel et certains passages peuvent paraître fastidieux. L'atmosphère est cependant troublante et séduisante, à la fois un cocon pour ce qui concerne le musée, et un monde magique, enchanteur et terrifiant pour la bibliothèque. "Là, il faisait chaud, et l'air, chargé d'histoire, exhalait une odeur douce et enveloppante, une odeur de temps très anciens, un parfum intemporel de vestiges et de ruines."

Un roman avec des bons et des mauvais points, donc.

Les 100 Portes Secrètes - Colin Thompson
Coll. Wiz chez Albin Michel jeunesse (2011) - 234 pages - 12€
traduit de l'anglais par Alice Seelow

How_to_live_forever  La couverture originale est magnifique !

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12 mai 2011

La petite fille encore en elle...

Aujourd'hui est un grand jour dans la vie de ma grande fille qui fait sa première visite de collège (ça passe horriblement vite), heureusement qu'il existe des petits livres comme Le secret de Jeanne pour sourire et pleurnicher en même temps.

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Mais grandir et s'aimer, c'est compliqué.
Et la petite fille encore en elle pleure parfois.
Jeanne comprend que son enfant
n'est plus du tout un enfant.
Et la petite fille encore en elle s'étonne
que la temps ait passé si vite.

Le portrait de la grand-mère Jeanne sert à retracer une histoire qui  nous concerne toutes, qui nous touche forcément, qui rappelle l'enfance, l'adolescence et la vie d'adulte, le cycle de la vie qui se perpétue, mais ceci n'étouffe pas cette petite fille encore en nous, cette part de l'enfance qui préserve notre émerveillement et tout le reste. A garder précieusement.

par Arnaud Alméras & Robin pour les illustrations (Albin Michel jeunesse, 2011).

7 mai 2011

"Do you remember infinity?"

"There are moments in every girl’s life that are bigger than we know at the time. When you look back, you say, that was one of those life-changing, fork-in-the-road moments and I didn’t even see it coming. I had no idea."

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Fin de la trilogie ! We'll always have summer a été un roman bouleversant, mais terriblement frustrant aussi. Ne vous méprenez pas, je chéris d'amour cette série que j'ai découverte en toute innocence il y a un an. C'était à craindre que j'en attendrais un dénouement à la hauteur de mes espérances (et de mon affection). Résultat, j'ai eu et je n'ai pas eu ce que je voulais. Non, cette lecture n'a pas su me combler.

Petit tour d'horizon. Deux ans ont passé depuis la fin du deuxième tome, les bobos au coeur ont été pansés, Belly est amoureuse, vraiment amoureuse, et nous sommes contents pour elle... jusqu'à ce qu'on réalise que tout n'est pas si formidable et que les premières déconfitures apparaissent. Je ne voudrais pas spoiler, mais juste signifier que cette fois l'auteur a un peu chamboulé les cartes et traité ses personnages de façon incongrue, presque caricaturale. Le méchant est devenu le gentil, éternel incompris, le petit mignon de service passe au rang de salopard immature et irresponsable, et notre chérie a beau prétendre qu'elle est désormais femme puisqu'elle porte des talons, elle n'en demeure pas moins puérile et irréfléchie.

Un sujet essentiel occupe principalement l'intrigue du roman, ce qui rend la lecture lourde et lente, l'ambiance n'est plus aux rêves ou à la nostalgie, le souvenir de Suzanne est fugace, l'émotion est présente, surtout au début puis durant les 50 dernières pages, mais sans cela je suis restée dans l'attente, me demandant si ce que je voyais venir à des kilomètres à la ronde allait vraiment me tomber sur le bec !? Oui, ce roman est prévisible, trop prévisible, pourtant il ne cesse de me déconcerter et de me chambouler.

J'ai eu le coeur brisé, plus d'une fois, parce que je m'étais attachée aux personnages et il se passe que ce dernier tome opère un virage brutal dans ses prises de position, du coup c'est déstabilisant (et personnellement ça ne m'enchante pas). Franchement il y a beaucoup de gâchis, des attitudes odieuses et impardonnables, des comportements lâches, des déclarations trop tardives, et des oeillères, trop d'oeillères qui viennent à tomber trop soudainement. Pour l'instant, je me sens amère face à ce que Jenny Han nous propose pour boucler cette belle série, en gros c'est trop facile et perturbant aussi, pas franchement fidèle aux données de base dans certains cas (je n'aime pas être baladée à tort et à travers). Ceci dit, il faut absolument que vous visitiez Cousins, la maison de la plage, si vous ne connaissiez pas encore - les émotions sont systématiquement au rendez-vous !

We'll Always Have Summer (Summer #3) - Jenny Han
Published April 2011 by Simon & Schuster Children's Publishing

LUENVOLu en VO - 24

> les copines de plage : Bladelor et Francesca

LA SERIE EST DISPONIBLE EN VF AUX EDITIONS ALBIN MICHEL JEUNESSE - LE TOME 2 PARAÎTRA FIN MAI AVEC REEDITION DU TOME 1 DONT LA COUVERTURE SERA SEMBLABLE A L'EDITION ORIGINALE.

4 mai 2011

Gus vs. Greg

Ça sent les vacances d'été dans les librairies ! Voici deux romans pour les juniors qui mêlent l'humour et le divertissement et sonnent le rendez-vous avec leurs héros devenus des copains comme pour de vrai.

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Comment ça commence : C'est sérieux, les vacances. Faut qu'elles soient réussies assez pour qu'on ait bien les forces de repartir pour une année de merdouille. Faut faire un grand nettoyage du cerveau.

Le ton est donné, avec Gus. Les vacances sont et seront phénoménales, sinon ça ne vaudrait pas la peine d'en avoir. Toute la famille roule jusqu'en Bretagne chez le grand-père pour des vacances où la météo fait grise mine, où les algues vertes polluent les plages et interdisent qu'on y pose le petit orteil, mais c'est un rendez-vous imparable car Gus retrouve le cousin Elliot et ensemble ce sont les quatre cent coups assurés. Deux semaines pour s'éclater, rigoler, se moquer des grands ados qui glandouillent, se rincer l'oeil sur la plage et espérer un premier baiser. Puis, direction l'île de beauté. Cela ne ressemble pas à la Bretagne, c'est même très éloigné de ce que Gus a l'habitude de connaître et ça lui plaît aussi, même si son coeur reste à jamais breton...

Le petit Gus ne déçoit pas, il jure toujours comme un charretier, il a des avis sur tout mais confond pas mal les propos entendus dans la bouche des adultes, comme le cou long à la place du colon (!). Son impertinence de gamin intrépide permet aussi à l'auteur de pointer du doigt ce qui dérange (l'immobilier qui pousse comme des champignons et dénature le paysage, la pollution liée aux excréments des porcs dont l'élevage s'intensifie, l'utilisation des kalachnikovs contre les binious pour préserver son chez-soi, et le saucisson d'âne, les bonnes galettes, le vin blanc, le homard... bref c'est qu'on se régale pas mal aussi avec le petit Gus, même si les parties de pêche en Corse sont moins fructueuses.)

Le petit Gus en grandes vacances, par Claudine Desmarteau (Albin Michel, 2011)

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Comment ça commence : Pour moi, les vacances d'été, ce n'est rien de plus que trois mois d'entreprise de démoralisation.

Greg Heffley a une vision très différente des vacances, trois mois à ce régime, ça fait suer ! Cette année, la famille est un peu juste et doit annuler le départ à la mer, ce qui ne bouleverse point notre héros puisqu'il conçoit de rester chez lui, à dormir, jouer sur sa console et regarder la télévision. Or, sa mère ne l'entend pas de cette oreille et le force à sortir - virée à la piscine municipale, avec passage obligatoire devant la douche des hommes (eeerk), obligation de travailler pour rembourser le père de son meilleur copain (trop de smoothies avalés sur son compte !), petite fête d'anniversaire (en comité restreint, ça suffit les invitations loupées), grand projet d'envergure avec un club de lecture (à la durée de vie éphémère), etc. Ce qui est drôle avec Greg, c'est ce ton blasé qui l'accable dès qu'il est confronté à la moindre aventure dans sa petite vie. Ce garçon est paresseux, a un culot monstre et n'est pas très dégourdi. Malgré tout, on adhère à son humour et à sa philosophie de la vie - c'est impayable et on en redemande (le 5ème tome paraîtra en février 2012).

Journal d'un dégonflé : ça fait suer ! par Jeff Kinney (Seuil jeunesse, 2011)

La série a été adaptée au cinéma, voyez la bande-annonce du premier film :

30 avril 2011

Le samedi, c'est permis (d'avoir un coup de coeur) !

Bauchette avait vu juste en révélant Amélie Graux, une illustratrice qu'il fallait suivre de très près ! Je viens de lire Moi, j'aime pas comme je suis (texte d'Alma Brami) et je suis complètement SOUS LE CHARME !!!

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C'est l'histoire d'une petite fille qui a un peu de mal à s'accepter telle qu'elle est : ses joues sont trop rondes, elle a des poils sur les bras, son nez est en trompette, ça la gêne même si maman trouve ça ravissant, elle porte de longs cheveux noirs tressés et envie les beaux cheveux, blonds et raides, de sa copine Sonia. Tous les garçons n'ont d'yeux que pour elle, ou plutôt ils baissent les yeux dès qu'elle éclate de rire. Et puis, il y a Thomas. Il trouve que la petite fille a les plus beaux yeux de toute la Terre. De quoi rosir de plaisir, en baissant la tête et en esquissant un sourire. Qu'est-ce que c'est mignon !!! Et les illustrations d'Amélie Graux rendent l'album encore plus touchant et craquant - j'ai fondu de plaisir en voyant les bouilles des enfants. C'est irrésistible !

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(Albin Michel jeunesse, 2011)

Et j'en profite pour vous parler des Trois Grains de Riz par Aki parce que j'ai BEAUCOUP aimé aussi !

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Il y a quelques mois je découvrais la série d'Aki - Pan & Chat (déjà un régal d'humour), j'avais tout de suite adhéré à son style et à son humour (cela me rappelle Anouk Ricard) et j'étais drôlement contente d'apprendre la parution d'un autre livre. Les trois grains de riz sont donc trois soeurs, Eve, Del et Ninie, qui font beaucoup de bêtises en s'amusant chez elles. Elles passent leur temps à se taquiner, se faire peur et créer des nouveaux jeux dans le dos des parents (c'est simple, ils sont transparents !). Cela se présente comme une bande dessinée avec des saynètes (comme le grand album de Rita et Machin !), c'est très court à chaque fois (trop court aussi, frustration quand tu nous tiens !), mais qu'est-ce que c'est drôle ! Les fillettes sont toutes très expressives, j'étais pliée de rire à la moindre chute ou réplique tordante. (Et quand on a soi-même des soeurs, c'est sûr que ça réveille de bons vieux souvenirs et que ça fait ricaner encore plus doucement...) Enfin bref, Trois Grains de Riz est une lecture rigolote et rafraichissante, qui vous fait passer un bon moment et qui fait rugir la bête en vous car le ventre crie famine et en voudrait encore !!! (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011)

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la bonne adresse : http://www.delphinemach.com/wordpress/

12 avril 2011

Pêle-mêle Clarabel #28

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 Toute la nuit, la tempête a soufflé sur la petite ville. Le lendemain matin, les fillettes, en vacances chez leurs grands-parents, bravent l'interdiction de quitter la maison pour se rendre aux alentours et découvrir les dégâts. Elles arrivent au cimetière, complètement ravagé, et se chargent alors de tout remettre en ordre, de nettoyer les allées et de réorganiser les fleurs pour mieux embellir les tombes. Elles ignorent que leurs petites silhouettes filantes ont été aperçues par la femme du maire et que cela a déjà été colporté à la connaissance des grands-parents, lesquels font alors mine de se poser des questions. L'histoire est toute mignonne, simple et souligne l'innocence de l'enfance. J'ai aimé les illustrations de toute beauté de François Roca, ce qui n'est guère surprenant.

Après la tempête, de Charlotte Moundlic & François Roca (Albin Michel, 2011)

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J'ai parcouru un autre album illustré par François Roca - vraiment superbe ! Il y a un réel souci du détail et les ressemblances avec le vrai personnage d'Elinor sont bluffantes (cliquez ici par exemple). L'histoire met à l'honneur une femme d'exception - Elinor Smith, une américaine pionnière de l'aviation. Son aventure est éblouissante car tout est parti d'un rêve, à l'âge de six ans, qui n'a jamais été contrarié par ses parents ou par l'adversité. Elinor souffrait de petits handicaps comme son âge, son sexe (nous sommes dans les années 20) mais cela n'a jamais été un frein pour elle. Elle a atteint ses objectif, relevé le défi de voler sous les quatre ponts de la ville de New York, décroché des médailles de mérite, bref Elinor Smith est un beau symbole de féminité et de détermination. L'exemple parfait qu'il faut s'accrocher à ses rêves et ne jamais renoncer.

L'incroyable exploit d'Elinor, de Tami Lewis Brown & François Roca (Albin Michel, 2011)

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J'ai aimé l'originalité qui se cache dans cet album de Merlin - Le garage. Ce sont des pliages, des pages qui s'ouvrent en grand, des indices cachés et des clins d'oeil rigolos qu'on trouve à la pelle. Une belle partie de cache-cache chez un garagiste qui a bien du mal à gérer sa petite troupe facétieuse.

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Le Garage - Merlin (Albin Michel, 2011)

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CHALLENGE Je lis aussi des albums (édition 2011) - 18

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