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Chez Clarabel
bayard jeunesse
31 mai 2007

Du fantastique, du diabolique et de l'émotion pure

les_chatsCe sont les vacances d'été. Sebasto passe son temps chez Da, son grand-père d'adoption. Il est surpris d'y trouver un chat noir aux yeux d'argent. Bientôt, des phénomènes inexpliqués apparaissent et Sebasto est surpris d'apercevoir deux, puis trois, puis quatre chats absolument identiques ! Sebasto et son grand-père découvrent alors la malédiction qui menace le monde.
Roman fantastique pour les plus jeunes ? Oui. Ce livre est accessible pour les 10-11 ans et réveille tous les instincts contre l'horreur. On frissonne, on tremble, on se questionne. On n'hésite d'ailleurs pas à le qualifier de roman diabolique. De plus, l'utilisation des chats comme essence à cette histoire donne un poids extraordinaire : ce sont des animaux domestiques, mais auréolés de mille et une légendes qui sont entretenues grâce à ce genre de littérature !
Par contre, c'est un peu léger pour un adulte, mais les enfants vont adorer ! Le scénario est habile, bien écrit, son ambiance est mystérieuse, même angoissante !
Autant d'ingrédients efficaces pour cette recette.
Récompensé par le prix Chronos de littérature de jeunesse en 1999 par les élèves de 6e-5e.

Les Chats, par Marie Hélène Delval - Bayard - 154 pages . Mai 2005.  5.80 euros.

marmite_du_diableJ'ai trouvé ce livre décevant, j'ai même peiné pour en venir à bout alors qu'il n'est pas bien épais ! (180 pages) L'histoire était sommairement intéressante : un homme découvre un grotte préhistorique mais il est accusé d'avoir fabriqué de toutes pièces les preuves et les peintures de ce lieu inconnu. Pour preuve, l'homme a refusé de donner les indications pour visiter le site. Ce François Wilthbert s'était d'ailleurs honoré passablement d'un gros scandale en saccagant bêtement un site classé plusieurs années auparavant. Défait du milieu, il avait oeuvré en cachette. L'affaire s'est un peu enterrée car Wilthbert est mort d'un cancer foudroyant, et aujourd'hui son fils Nicolas se sent désoeuvré. Il aimerait rendre justice à son père, trouver la trace de cette grotte, faire taire les mauvaises langues. Mais en découvrant les carnets de son père, Nicolas décèle une face sombre et déplaisante qui plonge le garçon dans une colère latente.
Pour vraiment se plonger dans le bain, c'est-à-dire approcher la mystérieuse "Marmite du Diable", il faut au lecteur la patience de parvenir jusqu'à la page 130 ! Avant cela, on assiste surtout à l'agonie d'un adolescent mal dans sa peau, agacé et énervé, rancunier et presque haineux. Dans ce bouillon de sentiments amers, lui vient aussi une pulsion irrépressible pour les jeunes filles et le sexe. Faire l'amour devient une lubie, une envie obsédante, un désir "sauvage" !
Cela m'a surprise ! C'est bien la première fois que je découvre dans un roman "pour la jeunesse" qu'on aborde aussi franchement le sujet de la sexualité chez les adolescents ! Sans quoi, ce roman m'a également inspiré de l'ennui car l'intrigue est traînante. Les quelques bons passages parviennent tout juste à sauver les meubles, le sujet de la spéléologie est précis, les thèmes sont abordés avec finesse, l'atmosphère est sombre et pesante. Autant d'atouts pour attirer les lecteurs désireux d'une lecture où le personnage central leur ressemble comme deux gouttes d'eau ! (A partir de 12-13 ans).

La Marmite du Diable par Olivier Silloray - Bayard - 180 pages. Mars 2006. 10,90 euros.

larmes_de_l_assassinA découvrir dès 13 ans, préconise l'éditeur. Mais je me questionne sur le jeune lecteur en question, plongé dans cette histoire sombre. Comment relever la tête sans éprouver la chape qui s'y abat progressivement ? Moi, je me suis sentie clouée à mon siège. C'est noir, très noir. Dans une maison du bout de la terre, les parents de Paolo Poloverdo sont égorgés par un criminel, Angel Allegria. Il épargne le garçon et vit un an à ses côtés, quand arrive un autre inconnu, Luis Secunda. Tous trois vont "former une famille" de bric et de broc, seuls, loins, écorchés. C'est franchement glauque. S'ajoute toute l'âpreté du décor chilien, un pays de nulle part. J'avais franchement un nuage noir au-dessus de ma tête !

Mais finalement, j'ai été assez surprise puis touchée par le tournant des événements. Il y a un sursaut d'action et d'émotion dans l'histoire, très prenante donc. La relation entre l'enfant et l'assassin soulève plusieurs perplexités, mais certaines leçons psychologiques expliquent ce phénomène entre le bourreau et sa victime (= le syndrome de Stockholm). Paolo Poloverdo est un garçon très attachant, qui inspire de la pitié, hélas. Je n'aime pas ce sentiment. Pourtant ce n'est pas péjoratif ni réducteur, dans "Les larmes de l'assassin" le sentiment d'amour et d'affection est exploité différement. Ce roman tranche dans l'habituelle littérature jeunesse que j'explore, d'ailleurs ce livre se destine à tout public. Je ne suis pas la seule à le remarquer, et c'est vrai. Par contre, tout jeune lecteur risque de s'y perdre. Aussi je le conseille pour un lecteur averti, et pourquoi pas pour les adultes ? A noter : le choix du nom d'Angel Allegria n'est pas anodin, ange + joie ne mènent pas à "un assassin". Est-ce déjà signe de miséricorde ? Un bon livre, en tout cas.

Les larmes de l'Assassin, par Anne Laure Bondoux - Bayard - 340 pages. Mai 2003. 10,90 euros.

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18 décembre 2006

Nancy Drew, Tome 1 : Vol sans effraction - Carolyn Keene

nancy_drew_1J'ai l'impression d'avoir de nouveau 10 ans, me plongeant dans la collection de la Bibliothèque Rose, ah douce nostalgie, je retrouve ce sentiment en lisant ce 1er tome de la série Nancy Drew. C'est une jeune fille qui vit à River Heights, dans le Middle-West, et qui est détective amateur avec ses deux amies, les cousines Bess et George. Dans "Vol sans effraction", on assiste d'abord à un "massacre" de courgettes, l'emménagement d'une française d'origine russe à deux pas de chez Nancy, puis du vol d'un oeuf de Fabergé, un vol sans effraction.

L'histoire se lit très rapidement, elle convient aux jeunes lectrices dès 10 ans, oui plutôt lectrices car la forme baigne un tantinet dans le futile et le superflu (histoire de fringues, de badinages amoureux, etc.). L'enquête est gentille, j'ai trouvé que c'était un petit livre accessible et qui véhicule de bonnes idées, simples et bienfaisantes. Honnêtement une série "positive", déjà connue, reconnue et réexploitée de nos jours par un syndicat d'écrivains (etc, etc...). Offrez ces livres à vos enfants !

Ce qu'il se dit : Rédigée par un syndicat d'auteurs américains, cette série est née dans les années 30 aux Etats-Unis et a investi la France dans les années 60 sous le titre d'"Alice".

Bayard jeunesse

 

18 décembre 2006

Les Clefs du Temps, Tome 1 - Ulysse Moore

clefs_du_tempsA Kilmore Cove, en Cornouaille, la famille Covenant emménage dans une somptueuse demeure au bord de la falaise, une maison ancienne où l'ancien propriétaire, le vieil Ulysse Moore, vivait caché et dans le secret. Cette demeure porte un nom : la Villa Argo. Elle est captivante, elle est immense, ses couloirs zigzagants promettent mille et une découvertes aux jumeaux Jason et Julia, très vite rejoints par un nouveau camarade du village, Rick.

A trois, ils débusquent des grottes secrètes, des messages codés, une porte dissimulée derrière une armoire, fermée par quatre serrures. L'aventure commence, dans ce tome 1 "Les clefs du temps", les trois jeunes adolescents deviennent d'intrépides Sherlock Holmes, sous la surveillance grincheuse du jardinier Nestor, qui semble en savoir bien plus qu'il ne le suppose...

Ce roman est avant tout un objet astucieux qui s'ouvre sur un courriel aux éditions Bayard avec documents joints, photographies et avant-propos annonciateur de trouvailles "incroyables". Il se complète par des illustrations qui donnent véritablement l'impression d'avoir en main un vieux carnet maintes fois manipulé, griffonné, illustré, etc. Puis, l'idée de caractériser le personnage d'Ulysse Moore, également auteur (soit-disant) du roman, est la preuve d'un esprit ingénieux (l'expérience avait déjà été goûtée dans la série des Orphelins Baudelaire où le narrateur et auteur Lemony Snicket s'introduit en tant que personnage dans le récit !). C'est en fait l'italien Pierdomenico Baccalario qui a écrit cette aventure, qui se décompose en plusieurs tomes. Ce 1er livre convient aux plus jeunes lecteurs, dès 9-10 ans, et se lit très facilement. Les Clefs du Temps est une invitation à l'aventure passionnante servie par trois jeunes héros attachants et sympathiques. A suivre avec bonheur !

Couverture, illustrations et graphisme : Iacopo Bruno et Laura Zuccotti. Adapation des illustrations et des clefs : Alice Gilles.

Bayard jeunesse

3 décembre 2006

L'apprenti épouvanteur - Joseph Delaney

apprenti_epouvanteurThomas Ward a 13 ans, il est le septième fils d'un septième fils. Pour déjouer la vilaine loi de l'héritage qui forcerait le père à mettre en parcelles son exploitation agricole (qu'il destine au fils aîné), Thomas est proposé à M. Gregory, l'épouvanteur de la région, pour devenir son apprenti. Pendant cinq ans, le garçon va recevoir l'enseignement de cet ancien prêtre pour "protéger les villages de créatures qui surgissent à la faveur de la nuit, affronter goules, démons et autres monstruosités". La tâche s'annonce guère rassurante mais Thomas, avisé du soutien de sa mère, se lance dans cette nouvelle aventure.

Dans ce tome 1, le garçon, maladroit et naturellement inculte, va commettre une grosse erreur en libérant la plus terrible des sorcières du Comté - la Mère Malkin. L'affrontement, laissé à sa charge suite à de redoutables circonstances, ne manque pas de piquant ni de retournements de situations. En gros, le suspense va grossir au fur et à mesure de la deuxième moitié du roman. Quand on commence cette lecture, on se pose la question si le ton n'est pas un tantinet "mineur", malgré l'ambiance opaque et funèbre qui se libère. L'enseignement de l'épouvanteur prend une large place dans les premiers chapitres, toutefois l'intérêt demeure. C'est progressivement que le ton captivant surgit pour séduire le lecteur partagé entre l'enchantement et la terreur. Car oui, quelques extraits peuvent donner le frisson, dans la mesure du "politiquement correct", je précise. Conclusion en fin de lecture, ma foi, c'était très divertissant, pas mal pour un commencement (un tome 2 est paru, prochainement le 3ème...). L'angoisse est palpable, le jeune héros se pose les bonnes questions qui soulèveront d'autres rebondissements à l'avenir, du moins je le pressens. A suivre, donc, avec une très honnête impatience...

Bayard jeunesse

26 octobre 2006

Les Guerres du Miroir, Alice en exil (T.1) - Frank Beddor

 

alyssAu cours du 7ème anniversaire de la princesse Alyss, un soulèvement conduit par Redd, la soeur de la reine Geneviève, amène au massacre du couple royal et force la fillette à fuir en traversant le miroir. Elle débarque dans l'Angleterre du 19ème siècle dans un orphelinat misérable où la famille Liddell vient l'adopter et l'emmener à Oxford. Là l'enfant grandira en se détachant de son passé, persuadée d'avoir été abandonnée, trahie et incomprise, surtout depuis la récente parution d'un livre sordide inspiré de ses confidences au Révérend Dodgson.

A près de vingt ans, Alyss a décidé de se marier avec le Prince Leopold d'Angleterre... mais c'est sans savoir le profond gouffre dans lequel est plongé son royaume, où un groupe de résistants, les Alyssiens, tentent de combattre l'Imagination Noire de la reine Redd, espérant le retour de leur princesse, un jour prochain. C'est le Chapelier Madigan qui est chargé de retrouver Alyss pour la ramener chez elle et sauver le Pays des Merveilles.

Ce 1er tome de la trilogie des Guerres du Miroir est une brillante idée et une aventure passionnante, qui s'inspire de la fameuse Alice du livre de Carrol, mais qui l'exploite de manière plus sombre. C'est effectivement une histoire de guerre dans cette saga de Frank Beddor avec soif de vengeance, réglements de compte et armée de résistance. On est honnêtement très, très loin de Lewis Carrol, et ce n'est pas un manque de respect pour l'oeuvre originale.

A chacun d'ouvrir son esprit, de rencontrer cette autre Alyss, princesse perdue de son Pays des Merveilles, en compagnie de personnages récurrents, comme le Chapelier Madigan, le précepteur Bibwit Harte, le général Doppelgänger, la Tour Blanche et le farouche Dodge Anders. En décor, on croise la Chenille Bleue, les Figures, un Gouinouk, des Jabberwocky, le Chat assassin à la botte de Redd et des soldats-cartes. "Coupez-leur la tête" ! est le cri démoniaque de la redoutable Redd. C'est par ces détails qu'on croise le "spectre" de l'original, mais sans quoi, on oublie très vite et on est complètement captivé par cet épisode, "Alice en exil".

Destiné à un public adolescent, ce livre peut ravir un public plus large, sachant qu'il prendra entre les mains un récit plus obscur, plus sanguinolent, plus romanesque aussi. L'histoire entre Alyss et Dodge Anders ne manque pas d'étincelles... Ne vous fiez pas à l'illusion guerrière, cette trilogie est également une reconstruction de soi et un hymne à l'imagination, le personnage d'Alyss est fin, délicat, très sensible. Son aventure promet monts et merveilles ! 

Bayard Jeunesse - 352 pages - Traduit par Sidonie van den Dries * 15,90 €

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