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Chez Clarabel
pkj
1 avril 2015

Au-delà des étoiles, de Beth Revis

Au-delà des étoiles

Amy, 17 ans, accepte d'être cryogénisée pour accompagner ses parents dans leur mission spatiale : un long voyage de 300 ans pour explorer une nouvelle planète. Mais la jeune fille va être réveillée plus tôt que prévu et découvrir, avec frayeur et amertume, le sort qui l'attend à bord du Godspeed. Le jeune Elder, futur leader du vaisseau, la prend aussitôt sous son aile, fasciné par cette beauté atypique et son originalité, mais doit aussi verrouiller sa confiance en comprenant qu'un meurtrier se cache parmi leur communauté, visant à éliminer tous les voyageurs congelés (dont les parents d'Amy).

Un roman de SF mâtinée de suspense, qui se lit vite, sans déplaisir, demandez le programme ! Il m'a peut-être fallu un petit temps d'adaptation pour me familiariser avec l'univers et les personnages, avant d'être entraînée par le rythme et la curiosité, et de n'en faire qu'une bouchée. Car, quel monde incongru ! La vie à bord du vaisseau spatial est certes compartimentée selon des règles strictes, où tout doit rentrer dans des cases, jamais sortir du rang, mais n'est pas exempte de mensonges, de secrets et autres scandales (la manipulation génétique, le contrôle des naissances, le lavage de cerveaux etc.).

Grâce au principe du récit alterné, on perçoit, comme Amy, cette existence étouffante et aberrante, mais on cherche aussi à en comprendre les rouages en suivant Elder dans sa soif d'apprendre, auprès du Doyen (pas toujours très clair) ou de l'Archiviste (un érudit mystérieux et nostalgique). J'ai halluciné en découvrant la fameuse Saison, ou la période des amours, qui incite les uns et les autres à se reproduire comme des bêtes pour procréer la nouvelle génération. Aucune émotion, pas de sentiments. Des pulsions assouvies pour répondre à un instinct primaire. 

De toute manière, cette lecture ne réserve aucune importance à la romance : la relation entre Elder et Amy est pour l'instant très chaste et nébuleuse. La jeune fille a encore de nombreuses questions en tête, elle passe beaucoup de temps à se morfondre et peine à s'acclimater à sa nouvelle existence (on la comprend !). La lecture se consacre donc essentiellement à décrire la vie en autarcie, sa façon de survivre en vase-clos, en plus de tenter de démasquer le traître à bord du vaisseau. Une bonne trouvaille, intéressante et agréable à lire.

PKJ ♦ Septembre 2014 ♦ Traduit par Cécile Chartres (Accross The Universe)

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20 novembre 2014

Fracture, de Megan Miranda

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Amis de longue date, Delaney et Peter sont inséparables et fréquentent la même bande de copains. Dès les premiers coups de froid, ils ont coutume de se rejoindre près du lac gelé. Cette fois, coupant court le chemin classique pour gagner du temps, Delaney glisse sur la glace qui se fracture sous son poids. Son corps est aussitôt englouti par les eaux froides. Onze longues minutes passent. Delaney se réveille sur un lit d'hôpital, provoquant la stupéfaction générale.

Elle était morte (son cœur avait cessé de battre). Et pourtant, elle a repris connaissance, en bonne santé, bouleversant les pronostics médicaux. Mais au fond d'elle, Delaney est complètement chamboulée. Morte, puis revenue à la vie. De quoi vous mettre la tête à l'envers. Elle n'ose se confier à personne, car la moindre faiblesse alerte ses parents et Peter se sent responsable de son accident. Seule sa rencontre avec Troy, également rescapé d'un coma, va pouvoir l'aider à passer le cap. 

Malgré les comparaisons (Le dernier jour de ma vie et Si je reste), ce roman n'aura pas su tenir la distance. L'histoire, dont l'aspect sombre et poignant avait tout pour me séduire, m'a semblé trop brouillonne et peu convaincanteJ'ai néanmoins beaucoup aimé la personnalité de Delaney, qui est une fille ordinaire, avec ses qualités de ses défauts (intelligente, bûcheuse, déterminée, godiche et impulsive). Banale, oui mais sincèrement attachante.

Fragilisée par son état de miraculée, Delaney se sent aussi de plus en plus déchirée, mérite-elle de vivre, de saisir cette seconde chance, ou a-t-elle triché en échappant à une macabre destinée ? La réflexion, très pertinente, est conduite avec sensibilité, en tentant une approche méthodique et délicate (et en contournant le piège du fantastique). Malgré tout, le rendu paraît trop flottant et nébuleux. Dommage, la lecture reste distrayante, mais sans grande profondeur. 

PKJ, avril 2014 ♦ traduit par Juliette Paquereau (Fracture)

4 novembre 2014

Hunger Games III - La Révolte, de Suzanne Collins

Un dernier tome époustouflant !

Hunger Games III - La Révolte

** SpOiLeRs ! **

Après avoir été sauvée in extremis de l'arène, à l'issue des Jeux d'Expiation, Katniss se réveille dans un District 13 ressuscité de ses cendres : les rebelles s'acharnent en effet depuis des années à bâtir une résistance dans des galeries souterraines et envisagent désormais d'instrumentaliser l'héroïne des Jeux pour combattre le régime du Président Snow. Or, Katniss n'a pas choisi cette nouvelle position et se préoccupe davantage du sort de Peeta, disparu entre les griffes du Capitole.

Notre rescapée n'aura pourtant pas le temps de tergiverser, tout de suite elle est mise en scène : c'est le Geai Moqueur, l'incarnation du soulèvement. Elle seule peut mobiliser les foules, toucher le peuple, inciter à prendre les armes, se rebeller contre le pouvoir en place. Katniss agit comme une marionnette, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et saisisse toute l'ampleur du kidnapping de Peeta.

Et là, notre héroïne est à ramasser à la petite cuillère. (Oui, elle est lente à la détente. Ce n'est pas nouveau, je l'avais déjà remarqué auparavant. Katniss est centrée sur sa petite personne et sur des considérations, parfois, puériles et assommantes. Gale ou Peeta ? Peeta ou Gale ?) Et pourtant, non cette série n'est pas fleur bleue. Replaçons le contexte : oppression, contestation, révolte. Et qu'obtient-on au bout ? Perte et fracas, car on ne gagne jamais rien sans douleur.

Suzanne Collins ne verse pas dans la facilité et livre un dénouement bouleversant, sans demi-mesure. Toutes nos illusions s'effondrent les unes après les autres, on sort de là le moral dans les chaussettes, mais c'est absolument sans regret. Et c'est sur un ton dur et âpre que la sentence tombe : Hunger Games se range parmi les lectures / séries qui cognent dur et fort, qui s'inscrivent dans la durée, qui font réfléchir et s'analysent dans les moindres détails. Chaque nouvelle lecture apporte sa petite lumière, son éclairage supplémentaire. Et ça me plaît, terriblement... 

Très bonne interprétation de Kelly Marot, la voix française qui double Jennifer Lawrence dans les films au cinéma.

Audiolib, octobre 2014 ♦ texte intégral lu par Kelly Marot (durée d'écoute : 12h 16) ♦ traduit par Guillaume Fournier pour les éditions Pocket jeunesse

« J'ai eu cette idée de livre en regardant notre livre familial sur les plantes. Un ouvrage dans lequel consigner tout ce qu'on ne peut pas confier aveuglément à la mémoire. (...) Lady en train de lécher la joue de Prim. Le rire de mon père. Le père de Peeta avec ses cookies. La couleur des yeux de Finnick. Ce que Cinna parvenait à sortir d'un simple rouleau de soie. Boggs reprogrammant l'holo pour moi. Rue dressée sur ses orteils, les bras légèrement écartés, comme un oiseau sur le point de s'envoler. Et ainsi de suite. On colle les pages à l'eau salée et on se promet de mener une belle vie afin que leurs morts ne soient pas inutiles. »

heart red

25 septembre 2014

Hunger Games II - L'Embrasement, de Suzanne Collins

La suite, toujours aussi choquante et bouleversante ! 

Hunger Games II

Katniss a survécu aux Jeux mais doit affronter la colère du Capitole. La riposte, forcément, sera brutale, violente et sans pitié. En cause, la rescapée du District 12 a allumé la flamme de l'espoir. Celui d'un monde nouveau, libéré de ses chaînes. Katniss a cependant mis le feu aux poudres, sans intention de nuire au pouvoir en place. C'est trop tard pour s'en défendre. Désormais non seulement sa vie ne tient plus qu'à un fil, mais ses proches aussi sont menacés - le président Snow lui en a fait la promesse.

J'avais oublié à quel point ce livre était prenant et capable de vous mettre la tête à l'envers. Il est en effet très difficile de résister à la tension dramatique et l'impact émotionnel qui règnent tout du long. La mise en place est assez lente, alourdie par les interrogations de l'héroïne (Katniss ne brille pas par son discernement, hélas !!), ses atermoiements amoureux tellement puérils et secondaires, au vu de la colère en marche. Les peuples se rebiffent, le mécontentement gronde mais elle ne capte rien. C'est sa façon d'être, se barricader derrière une façade d'indifférence, afin de se préserver pour ne pas souffrir etc. Katniss ignore encore qu'elle est devenue un Symbole pour toute une nation... Bref, les enjeux politiques prennent ici une forme plus conséquente, même s'ils sont élaborés de manière plus pernicieuse et intestine.

C'est terriblement excitant, un peu rageant, mais palpitant. Dès l'annonce des prochains Jeux d'expiation (aux règles tordues), l'histoire s'emballe et les émotions sont fortes, ça vous noue l'estomac, vous colle une boule dans la gorge, vous prend aux tripes... dès lors, on retient son souffle jusqu'au point final. Re-dou-ta-ble. Carrément. L'immersion est totale, encore une fois j'étais à fond dans l'histoire. J'ai tout vécu, sans retenue. J'en suis sortie k-o. C'est fort, puissant et bouleversant. Mais tellement bon.

Bravo à Kelly Marot, la voix française de Jennifer Lawrence dans les films, de savoir entretenir le mythe et de participer à sa façon au phénomène de cette saga. L'une des meilleures sur le marché, n'hésitez pas !!

Audiolib, septembre 2014 ♦ texte intégral lu par Kelly Marot (durée d'écoute : 12h 02) ♦ traduit par Guillaume Fournier pour les éditions Pocket jeunesse

Le 3ème volet sort en Audiolib à la mi-Octobre !  

24 juillet 2014

Hunger Games, de Suzanne Collins

Hunger Games

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette mise en scène sinistre. Pour gagner : survivre dans l'arène en éliminant sans scrupule ses adversaires. Katniss Everdeen, qui vit dans le District 12 (le plus pauvre), a conscience du danger lorsqu'elle se porte volontaire. Mais elle n'a plus le choix, puisque c'est le nom de sa sœur, Primrose, qui a été désigné. 
Commence alors une lente et très glaçante dégringolade dans l'horreur, que l'on ressent via le ton de la voix de Kelly Marot (également l'actrice qui double Jennifer Lawrence dans le film). C'est sobre, assez morne, limite déprimant. Au départ, j'avoue, cela a failli me déplaire. Car Katniss est une héroïne animée par la rage, la colère et la frustration. Je m'étais donc préparée à une lecture plus pêchue. Une conduite dynamique et passionnée.
Finalement, c'est assez différent... sans toutefois être décevant. Car le rythme a suivi, l'ensemble a fait corps, entre l'intrigue haletante et les personnages dévastés, le ton apparaît alors assuré, farouche et inflexible. J'ai très vite été dans mon élément ! Certes, ce n'était plus une découverte (lu le roman à sa sortie, vu le film, etc.). Le plaisir de la découverte est ravalé, mais la sensation de satisfaction demeure intacte. Cela reste une plongée époustouflante pour une relecture toujours aussi palpitante !
Cette fois, place aux émotions et aux introspections (Katniss qui se défend d'être une héroïne, au sens de rébellion encore en gestation, le poids de la culpabilité d'avoir à éliminer ses concurrents, sa nature froide et sans cœur enfin fragilisée par sa rencontre avec Peeta...). Ce n'était plus la fringale insatiable et vorace, mais c'était autrement, un beau et doux sentiment qui rend cette lecture vraiment à part !

Audiolib, juin 2014 ♦ texte intégral lu par Kelly Marot (durée d'écoute : 11h 40) ♦ traduit par Guillaume Fournier pour les éditions Pocket jeunesse

Les deux prochains volets sortiront à l'automne !   

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18 juin 2014

Décroche-moi la lune, de Sarah Dessen

DÉCROCHE-MOI LA LUNE

Emaline, 17 ans, a toujours connu la même petite vie parfaite à Colby : elle travaille en famille dans l'agence de location saisonnière, sort avec son amoureux du lycée, est entourée par une multitude d'amis et choyée par sa famille. Pourtant, ça ne lui suffit plus. Son prochain départ à l'université, mais aussi sa rencontre avec des vacanciers new-yorkais, lui offriront peut-être ce souffle nouveau qui lui fait défaut. Ivy, réalisatrice stressée, maniaque et épuisante, et son assistant Théo, qui se plie en quatre pour satisfaire ses caprices, sont arrivés à Colby pour tourner un documentaire sur Abe, le propriétaire du Washroom (la laverie qui sert des pâtisseries maison et n'ouvre que la nuit, cf. En route pour l'avenir). Ils viennent extirper de l'oubli son passé d'artiste peintre et bousculer ainsi sa retraite tranquille. Sollicitée pour leur venir en aide, Emaline se sent tiraillée entre son appartenance à une communauté qui se protège jalousement de l'extérieur et son envie de chambouler ses habitudes et son confort pour une autre aventure. L'histoire est certes sans surprise, mais elle réussit son objectif en donnant l'impression au lecteur d'en être partie intégrante et de le bercer de douces illusions. C'est toujours un plaisir de revoir des visages familiers et de se sentir dans un cocon douillet. Par contre, je n'ai pas été touchée par les personnages principaux. Pour moi, Emaline manque de fantaisie, Luke est très décevant et Théo est insupportable (seul Morris tire son épingle du jeu !). Aussi, suit-on leur histoire sans tomber en pâmoison. C'est tout sage, tout propre. Mais un peu ennuyeux. Ce n'est donc pas mon titre préféré, mais ça ne veut pas dire que je regrette de l'avoir lu, car jamais on ne se sent totalement floué avec un roman de Sarah Dessen !

PKJ. ♦ mai 2014 ♦ traduit par Véronique Minder

13 mai 2014

Les Penderwick : L'été de quatre sœurs, de deux lapins et d'un garçon très intéressant, par Jeanne Birdsall

Les Penderwick

Envie de vacances inoubliables ? Dépaysement garanti avec les sœurs Penderwick ! Les quatre filles et leur père se rendent sur la magnifique propriété de Mme Tifton où ils ont loué pour trois semaines le pavillon d'Arundel. L'endroit est enchanteur, les filles ne tardent pas pour partir à la découverte du moindre recoin, font ainsi la connaissance du fils de la propriétaire, de l'adorable gouvernante et du jardinier. Mme Tifton mène son petit monde à la baguette et est obsédée par la compétition de son club de jardinage. Ceci n'empêchera nullement les filles Penderwick de vivre de folles et passionnantes aventures que l'on va suivre avec délice ! Cette lecture affiche clairement ses bons et doux sentiments, mais ne verse jamais dans la guimauve bêtifiante. Cette histoire des quatre sœurs nous rappelle le roman de Louisa May Alcott et nous inspire autant d'enthousiasme, de chaleur et de confort. C'est un pur moment de tendresse et d'émotion, avec de l'humour, des personnages attachants, des anecdotes ravissantes, débordantes d'insouciance et de fraîcheur. On savoure jalousement cette lecture au charme fou, et qui met du baume au cœur.

Pocket Jeunesse, décembre 2008 - traduit par Julie Lopez ♦ illustrations de David Frankland ♦ existe aussi un 2ème tome  : Les Penderwick et compagnie : La rentrée de quatre filles, d'un papa célibataire adoré et de nombreuses amoureuses 

27 mars 2014

Body Finder, de Kimberly Derting

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Roman pour ados par excellence, Body Finder mêle romance et intrigue policière avec dextérité et parvient à captiver le lecteur d'un bout à l'autre ! Sa force ? Des personnages authentiques, vrais, attachants, maladroits et encombrés des problèmes de leur âge. Violet et Jay se connaissent depuis l'enfance, ils sont inséparables, et pourtant, pour la première fois, Violet ressent pour lui une attraction indescriptible, mais puissante. Elle en est toute chamboulée, balbutiante, rougissante, bref elle n'est plus qu'une pâle copie d'elle-même.

Jay, lui, est désespérément craquant. La coqueluche des filles de l'école. Ce qui a le don d'exacerber la jalousie de Violet. Il faut les voir, ces deux-là, s'embarrasser de malentendus et de non-dits, prendre la mouche pour des broutilles... Puéril, dites-vous ? Que nenni, c'est charmant, et puis les ados s'y retrouvent et adorent cette situation confuse où l'amitié et l'amour s'embrouillent avec allégresse. À côté de ça, nous avons une intrigue policière qui picote sur l'épiderme, des jeunes filles sont enlevées à une fréquence de plus en plus stressante, Violet a la capacité de retrouver les corps (fumées multicolores, airs mélodieux, odeurs persistantes...), sûr que cet héritage familial n'est pas le cadeau le plus excitant, considérant aussi qu'il place la jeune fille au coeur d'une enquête à risques !

Petit coup de stress lorsqu'on découvre le tueur, qui scrute et cible sa proie, et agit en toute impunité en sein de la communauté, sous la complicité du lecteur impuissant... une mise en abîme particulièrement habile et redoutable ! En somme, voilà un premier roman qui réussit son objectif de divertir et embringuer un lectorat jeune, avide d'émotions et de sensations fortes. Une jolie révélation.

PKJ ♦ Août 2013 ♦ Traduit par Marion Tissot 

25 mars 2014

La Maison de la Nuit, tome 10 : Cachée par P.C. Cast et Kristin Cast

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Dix tomes plus tard, Neferet a enfin été déboutée de son poste ! Zoey et son cercle d'amis ont réussi à dévoiler son vrai visage et ses intentions peu honorables. Mais la belle a déjà un plan B, puisqu'elle s'est acoquinée auprès des humains en accusant les vampires de filer un mauvais coton et d'engendrer violence et insécurité dans la ville. Toutes les caméras sont braquées sur elle, un vrai moment de gloire ! Zoey doit aussi rétablir l'ordre au sein de la Maison de la Nuit, récemment assaillie par un incendie criminel (qui a seulement blessé le cowboy Travis). C'est le chaos dans les rangs, plus personne ne sait qui commande et tous nos jeunes gens perdent un temps fou à se chamailler pour des broutilles. Futilité, quand tu nous tiens... Je ne comprends pas qu'on en soit toujours là, à ce stade de la série, c'est d'une immaturité flagrante et agaçante !!! Le mystère Aurox taraude également notre héroïne, serait-il son amant perdu, son premier amour ? La demoiselle nous réserve-t-elle une autre partie de plaisir avec ses histoires de fesses qui font lever les yeux au ciel ?! Pitié, non. Cela suffit de brouiller les pistes, il faut aller à l'essentiel, la série s'éternise et perd en crédibilité. Plus que 2 livres avant la délivrance, ouf, car elle est en train de se couvrir de ridicule et tombe dans une sinistre caricature (personnages aux propos désespérément puérils et aux attitudes souvent grotesques).  Quelques révélations viennent encore soulager l'ensemble, mais c'est bien maigre pour une série de cette envergure ! 

Pkj ♦ mars 2014 ♦ traduit par Julie Lopez

6 mars 2014

Mystic City, de Theo Lawrence

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Pour une entrée en matière, c'est plutôt réussi ! L'histoire se passe dans un New York futuriste, gouverné par deux puissantes familles, les Rose et les Foster, qui se livraient une guerre des clans jusqu'à l'annonce de leur réconciliation, scellée par les fiançailles de leur progéniture. Ils font ainsi front commun pour remporter les prochaines élections et terrasser la menace grimpante de la candidate Mystique, qui représente les Bas-Fonds, les exclus, les opprimés.

Le problème, c'est que la délicieuse Aria Rose n'a aucun souvenir de ses six derniers mois. On lui répète qu'elle a été victime d'une overdose (le stic, une drogue magique), qu'elle est folle amoureuse de Thomas Foster, avec lequel elle entretenait une liaison secrète que ses parents ont finalement découverte, avant de consentir à leur union. C'est beaucoup pour une seule personne ! Aria est complètement désemparée.

Elle a certes quelques flashes, aperçoit un individu sans visage dans ses rêves, reçoit des messages codés, elle veut se convaincre de vivre une sublime histoire d'amour, mais ne ressent que de la frustration. Elle considère son fiancé comme un étranger, cherche à le connaître, puis rencontre dans la rue un autre jeune homme. Hunter Brooks, du charme, de l'impertinence, de l'interdit, bref la demoiselle est immédiatement troublée !

J'ai trouvé cette lecture poignante et palpitante, dans le sens où l'héroïne croise de nombreux obstacles sur son parcours (mensonges, trahisons, famille oppressante, enjeux politiques...). Comme elle, on a envie de savoir, de comprendre et de se battre. Très vite, se dégage d'elle un caractère de rebelle, qui refuse qu'on l'enferme dans des carcans. Elle a besoin de retrouver ses repères, au lieu de se couler dans une existence facile, superficielle et puérile.

Il y a aussi beaucoup d'action, surtout dans les derniers chapitres. Avant cela, l'histoire prend son temps pour nous plonger dans son univers - aucun effet de somnolence à craindre, c'est tout de suite prenant ! On se familiarise avec les lieux et les personnages, on se passionne pour les arcanes de l'histoire, même la romance est jolie, avec ses maladresses et ses sursauts trop spontanés. Mais franchement, c'est un très bon début de série, dans la grande tradition des romans YA comme The Mortal Instruments.

PKJ, janvier 2014 - traduit par Guillaume Fournier

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