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Chez Clarabel
pkj
4 février 2019

La déferlante, de Michael Buckley

La déferlanteTrois ans plus tôt, des créatures sorties de l'océan sont venues s'installer sur la plage de Coney Island. Les autorités ont aussitôt décrété une Zone militaire pour encadrer ces étrangers. Le temps passant, une nouvelle politique est mise en place : scolariser une poignée d'entre eux au lycée local. Pour réussir cette expérience, Lyric Walker, fille du shérif, est convoquée par le directeur pour approcher Fathom, le prince des Alphas.

La jeune fille est néanmoins horrifiée car elle aurait préféré rester dans l'ombre. Depuis qu'elle a découvert que sa mère est également une Sirène, infiltrée depuis vingt ans parmi les humains, elle n'a nulle envie d'attirer l'attention et mettre en péril son secret. Les gens sont suffisamment en rogne contre les nouveaux arrivants pour apporter du grain à moudre à leur moulin. L'atmosphère en ville, et maintenant au lycée, est devenue incendiaire. Les groupes protestataires ne se cachent plus et font entendre leur voix en multipliant les actions contre ces indésirables. Face à tant d'injustice et de bêtise, Lyric Walker bout intérieurement. Elle défoule sa frustration en veillant sur sa meilleure amie Bex, maltraitée par un beau-père hargneux, mais le danger gronde. Sa famille envisage fortement de quitter la Zone au plus vite. Et pour y parvenir, Lyric conclut un marché avec le directeur de son lycée.
Elle accepte donc de servir d'émissaire auprès du prince des Alphas, même si Fathom n'est pas facile à approcher. Son attitude est hautaine, son intérêt pour l'humaine totalement absent. Il refuse leurs entrevues quotidiennes, se montre fébrile entre quatre murs, puis comprend qu'ils ont tout à gagner s'ils se serrent les coudes. Mais s'entraider ne veut pas dire s'enticher de l'inaccessible, de l'interdit. À ce petit jeu, Lyric Walker récolte un carton rouge.

La lecture ne fait pas dans la dentelle et affiche un climat de haine, de terreur et de désespoir. La violence est très présente. On encaisse durement le rejet massif des uns contre les autres. On a vite l'impression de suffoquer, mais impossible d'en sortir. Les personnages ont réussi à nous attacher à leur univers et nous invitent à en découvrir davantage au fil des pages. Envie de découvrir qui sont les Alphas, d'où viennent-ils, que veulent-ils, quelles sont leurs coutumes et pourquoi s'acharnent-ils à se défier en affichant leurs plaies sanguinolentes. Envie de faire bloc contre la colère, tout en souhaitant se rouler en boule dans un coin tant c'est flippant. Envie de cajoler la famille Walker, si forte, si solidaire malgré les épreuves. Parfois j'avais l'impression d'en prendre plein la figure ou d'être tabassée par la concomitance des drames qui convergent vers Lyric. Toujours Lyric. Trop de Lyric. Sa relation avec Fathom reste un grand mystère... on voudrait nous faire croire que... et puis... bref c'est très confus. Je suis néanmoins très intriguée de connaître la suite (déjà lue).

PKJ (2016) - traduit par Guillaume Fournier

Titre VO : Undertow

 

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4 janvier 2019

La Cité du feu sacré (The Mortal Instruments 6), de Cassandra Clare

La cité du feu sacré PKJPresque dix ans après avoir découvert cette série, je plonge enfin dans le dernier tome consenti par l'auteur. Cassandra Clare m'a en effet donné l'impression d'étirer en longueur sa saga, en multipliant les volumes et les ramifications.

Il est à noter que de nombreux liens sont d'ailleurs recoupés dans ce livre, lesquels nous invitent à lire encore et toujours plus (Codex: Le guide du chasseur d'ombresLes chroniques de Magnus BaneLes origines ou Renaissance de La Cité des Ténèbres). Les pistes ne manquent pas et les aficionados n'ont pas fini de baigner dans cet univers foisonnant.

Pour ce final, l'auteur a su renouer avec l'étincelle du début : on retrouve de l'action, des rebondissements, des drames, des trahisons et de l'émotion. C'est réussi. J'avais sincèrement plaisir de reprendre ma lecture et de suivre les aventures de Jace, Clary et tous leurs compagnons.

Certes, la menace est plus grande que jamais. Sebastian a rassemblé une armée et attaque à tout bout de champ, prenant de court les Chasseurs d'Ombres. L'Enclave est aux abois, les instituts sont fermés à travers le monde, tous se replient à Alicante et convoquent leurs alliés pour consolider leurs accords. Forcément, les vestes se retournent, les sentences tombent et les sacrifices découlent.

J'ai applaudi des deux mains. Ce roman est dense, lourd de 800 pages et s'écoute sur plus de 20 heures, pourtant je n'ai nullement trouvé le temps long. C'est palpitant de bout en bout. L'auteur mêle la noirceur et la nostalgie, distille de la tendresse et de la passion dans ses chapitres. Quelques passages un peu plats interviennent à mi-parcours, mais je ne suis pas rancunière.

À vrai dire, en plus d'être comblée, je me sentais réconciliée avec la série qui nous offre un dénouement décisif. Je quitte un monde extraordinaire et fascinant avec la certitude d'y rentrer tôt ou tard (envie de recroiser Tessa, Will et Jem par exemple). Après deux volumes en demi-teinte, la série se boucle donc sur une note satisfaisante. C'était bon d'y croire encore !

©2015 PKJ. Traduit de l'anglais par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios

La cité du feu sacré

26 septembre 2018

La cité des âmes perdues (The Mortal Instruments 5), de Cassandra Clare

La cité des âmes perdues

Clary et Jace savourent à peine leurs retrouvailles que le sort s'acharne encore sur eux. Jace a finalement cédé à ses pulsions démoniaques pour suivre Sebastian dans sa folie vengeresse. Il est désormais considéré comme un traître aux yeux de l'Enclave mais Clary s'imagine qu'il est possédé et ne répond plus de ses actes. Résultat, elle fonce bille en tête et va remettre son destin entre les mains de son frère et de son amoureux. 

En fait, quand on élimine tous les passages sur les prises de tête, les confusions amoureuses, les interrogations, les doutes, les quêtes impossibles et interminables, bref que du creux, on se retrouve avec une intrigue bien pauvre ! C'est triste de penser que la série est en train de s'épuiser de la sorte. Peu d'action et absence de renouveau. On tourne autour des mêmes problématiques (amour impossible, âmes tourmentées et non perdues). Je suis un peu déçue du constat, même si je trouve l'univers des Shadowhunters formidable et la puissance narrative de Cassandra Clare toujours conséquente, cela ne suffit plus pour épater la galerie.

Il me reste un dernier épisode, que j'espère riche en intensité et plus surprenant, avant de regarder la saison 3 sur Netflix (là aussi, une production hyper décevante mais passons). Côté technique, la voix de Bénédicte Charton est agréable à écouter, mais je trouve qu'elle module trop certaines intonations pour incarner les personnages (un Jace viril ou un Magnus snob), du coup ça paraît ridicule car trop caricatural. C'est ennuyeux.

©2012 Cassandra Clare / Univers Poche. Traduit par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios

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23 juillet 2018

La Cité des anges déchus (The Mortal Instruments 4), de Cassandra Clare

La cité des anges déchusOn débute un nouveau cycle avec ce 4ème tome, avec l'assurance de replonger dans l'univers des Shadowhunters (qui se remet douloureusement de ses peines) et retrouver ses héros face à leurs nombreuses turpitudes (parfois à tort).

Ainsi, Jace et Clary sont de nouveau dans le creux de la vague : leur idylle prend du plomb dans l'aile car le garçon la fuit sans aucune explication et refuse toute discussion. Entre ses entraînements pour devenir une Chasseuse d'ombres et les préparatifs du mariage de sa mère, Clary refuse de s'apesantir mais sent la frustration mugir du fond de ses entrailles. De son côté, Jace n'ose pas évoquer ses cauchemars : chaque nuit il s'imagine poignarder son amoureuse et pense la protéger en se tenant à distance. En attendant, il ne quitte plus Simon ! Notre jeune vampire a pourtant d'autres chats à fouetter : entre Isabelle et Maia, son cœur balance. De plus, la reine Camille est de retour en ville et le convoque pour signer une alliance. Sa mère aussi devient insistante à poser des questions sur ses absences. L'esprit de Simon s'embrouille. L'appel du sang se fait tenace... Et une nouvelle série de meurtres se répand chez les Nephilim. Angoisse, suspense et révélations se bousculent. La crise n'est pas loin.

En gros, on a une lecture toujours excitante, drôle et pleine d'intensité, terriblement addictive et entraînante, comme d'habitude. L'histoire ne cesse de nous surprendre et rebondit vers de nouvelles pistes intriguantes... mais nous contraint, au passage, à endurer les atermoiements de tous ces jeunes gens, au hasard Jace, dont la nature tourmentée prend hélas trop de place. A contrario, Simon se révèle épatant. Son humour, son flegme, ses doutes, ses maladresses... tout passe. J'adore son évolution, son rôle prend de la profondeur, c'est encourageant.

L'écoute est également agréable et distrayante, même si je ne suis pas fan des voix masculines, dont Jace ou Magnus notamment, on ne s'en sort pas trop mal non plus. Il est vrai que Bénédicte Charton est une lectrice familière, déjà découverte dans La communauté du Sud, habile et charmeuse dans cet exercice. Bon point aussi pour Audible Studios qui proposent une parution rapprochée des tomes et permettent de rassasier l'appétit vorace des lecteurs. C'est devenu un rendez-vous fidèle & réjouissant ! À suivre... 

©2011 / 2012 Cassandra Clare / Pocket Jeunesse. Traduit de l'anglais par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios. Lu par Bénédicte Charton

30 juin 2018

La Cité de verre (The Mortal Instruments 3) de Cassandra Clare

La cité de verre The Mortal Instruments 3

Changement de décor dans ce troisième tome : direction Idris, le pays des Chasseurs d'Ombres, et sa capitale, Alicante, pour une réunion au sommet. Valentin est aux portes de la ville, avec ses démons. Il est déterminé à assiéger la cité et laminer l'Enclave s'il n'obtient pas gain de cause. Ambiance politique et tension électrique ! 

Jace et Clary sont toujours dans le creux de la vague. Entre le garçon qui n'en peut plus d'être épinglé “fils de” et la jeune new-yorkaise qui se débat pour être active au combat, les échanges sont particulièrement houleux. J'ai beaucoup apprécié qu'on mette de côté les atermoiements de nos adolescents, déchirés dans leurs amours impossibles. On renoue avec l'action, les duels et les trahisons. C'est parfait.

Clary fait également la connaissance d'un ami des Lightwood, Sebastian Verlac et sa cousine Aline Penhallow. Le garçon est charmant, galant et séduisant. Il fait oublier à notre héroïne ses récentes déconfitures, mais on sent également le petit détail chafouin qui nous oblige à rester sur nos gardes.

Comme c'est bon de relire tout ça ! Je suis toujours dans ma phase de relecture et je ne boude pas mon plaisir. L'univers des Shadowhunters est infiniment excitant et je me réjouis des perspectives à venir. Seul bémol avec ce volume, l'auteur a quelque peu survolé la lutte finale et n'offre qu'une mise en scène dramatique en demi-mesure.

Cela reste toutefois une bonne surprise, même si j'avais déjà lu le roman, j'avais oublié des détails et ai replongé dans un ascenseur émotionnel inattendu ! Je poursuis mon aventure chez les Nephilim avec La cité des anges déchus (The Mortal Instruments 4) - déjà disponible en téléchargement sur Audible FR.

©2009 Cassandra Clare / Univers Poche - Traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Lafon

(P)2018 Audible Studios - Lu par Bénédicte Charton (durée : 15h env.)

Série : The Mortal Instruments, livre audio 3

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30 mai 2018

La cité des cendres (The Mortal Instruments 2) de Cassandra Clare

La cité des cendres The Mortal Instruments 2

Je poursuis ma relecture de la série de Cassandra Clare en format audio - une exclusivité Audible Studios - renouant ainsi avec le souvenir d'une plongée en apnée dans cet univers foisonnant.

Confrontés à leur pire cauchemar, Jace et Clary se dépatouillent avec leurs sentiments et leurs hormones en ébullition à grands renforts de simagrées et autres geignements insupportables. J'avais oublié le fossé générationnel - j'inspire, j'expire - c'est usant mais l'auteur pose heureusement des bases solides dans la construction de son univers, et pour le coup on ne s'ennuie pas.

Le retour de Valentin agite le Monde Obscur - le type assassine à tour de bras, créant la pagaille parmi les vampires, lycanthropes, magiciens et fées, tous peu solidaires mais conscients d'obéir à l'Enclave pour cesser le massacre. Ainsi, Clary et Simon progressent dans leurs découvertes des forces démoniaques et deviennent des pantins moqués et désarticulés dans les cours royales.

Autre phénomène bondissant hors de sa boîte comme un diable enragé : l'Inquisitrice Imogene. Cette dernière a placé Jace dans sa ligne de mire. Elle veut sa peau, elle veut le briser et elle y parvient très bien. Notre blondinet préféré n'est plus qu'une loque de déprime et de tourments... Sa brutale révélation sur son histoire familiale a achevé toute promesse de bonheur et éteint ses maigres espoirs en un avenir radieux.

Sortez les violons, sonnez les trompettes, la sérénade plombe l'ambiance. De son côté, Clary n'est guère finaude et se console dans les bras de son meilleur ami. Ouh, la vilaine... À plusieurs reprises, la jeune fille ne brillera pas par ses initiatives et donnera le sentiment d'être une girouette flamboyante. Trop, c'est trop.

Qu'on cesse les atermoiements adolescents pour plonger dans l'action ! Bim bam boum, ça se bouscule dans les rangs, et ça cogne, et ça dégaine les stèles, et ça barbouille de runes... pour une sortie de piste électrisante et qui nous laisse à bout de souffle.

J'en profite pour saluer le travail de Audible Studios qui propose une parution rapprochée des tomes de la série (la Cité de Verre est disponible le 31/05), ce qui sustente la lectrice fébrile que je suis. J'ai beau avoir conscience des défauts - et être coupable d'avoir franchi l'âge légal - je reste envers et contre tout addict à l'univers fascinant de Cassandra Clare. Mordue un jour, mordue toujours. 

©2008 Cassandra Clare / Univers Poche. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Lafon

(P)2018 Audible Studios. Version intégrale lue par Bénédicte Charton. Durée d'écoute : 12h 28

La lecture faite par Bénédicte Charton est agréable et réussie - elle nous entraîne illico dans les 12 heures d'un marathon d'exploits et de péripéties en tous genres. Par contre, gare à la prononciation du titre anglais (pitié pas Ze mortal instruments) et à l'intonation un poil trop maniérée pour la voix de Valentin. Je chipote, ce sont des détails insignifiants car je reste séduite sur la conduite générale ! ☺

 

6 février 2018

Eleanor & Park, de Rainbow Rowell

eleanor parkBack to the 80s ! Cette histoire nous transporte dans une autre vie, du temps où l'on prend le bus pour se rendre au lycée, plaquant ses fesses sur le premier fauteuil venu, ignorant les quolibets et esquissant à peine un coup d'œil à votre voisin de banquette. Eleanor est trop ronde, trop rousse, trop bizarre et mal fringuée. Park adore les comics et les Smiths. Un jour, il fait découvrir à la nouvelle son univers et là, c'est bim bam boum. Malheureusement, tout n'est pas rose car Eleanor se débat avec un quotidien fait de violence, de harcèlement, de mal-être et de zone d'ombre. Et plus elle croit au bonheur sans nuage avec Park, plus son autre réalité se ternit et la serre dans un étau jusqu'à ne plus être capable de dire ouf.

Histoire culte pour certains, poignante et inoubliable pour d'autres, j'attendais énormément de ce roman. Résultat, c'est le flop. J'ai eu un goût de trop. Trop de mouise, trop de drames, trop de sanglots longs. Des violons. De l'automne. Blessent mon cœur. D'une langueur. Monotone. Vous voyez le genre ? C'est trop trop trop. Je n'ai pas accroché. L'auteur a alourdi le tableau autour d'Eleanor. C'est affreusement glauque et poisseux. Cela prend toute la place, si bien que je n'avais plus le cœur de m'attendrir pour l'idylle naissante. Ils sont mignons, Eleanor et Park... avec leurs rêves, leurs musiques et leurs lectures. Mais ce contexte familial, non vraiment, c'est beaucoup trop encombrant. Assommant. Et déprimant. En gros, l'histoire m'a semblé pesante et lassante. Oups!

PKJ, 2014 - Trad. Juliette Paquereau

 

2 février 2018

L'Épreuve #3: Le remède mortel, de James Dashner & lu par Adrien Larmande

Suite et fin de la série de James Dashner, après Le Labyrinthe & La terre brûlée.

le remede mortel l'epreuve

Ce dernier tome, mené tambour battant, nous montre un Thomas en perte de repères - il ne fait plus confiance à Wicked, se sent trahi par Teresa, a été séparé de ses camarades et sent la mémoire lui revenir... à son grand dam, car ses résurgences lui donnent des sueurs froides. En conséquence de quoi, Thomas refuse de participer davantage à la mascarade mise en scène depuis le tout début par l'Organisation (il a triomphé du labyrinthe, survécu à la terre brûlée), or son statut d'immunisé fait également de lui une proie aux yeux des habitants de la ville ravagée par la braise (ce mal qui vous ronge à vous rendre fou). Jusqu'au bout, Wicked s'est joué de ses cobayes en enchaînant les épreuves et les tests. Cette fois, c'en est trop. Thomas ne veut plus s'y soustraire et entre en rébellion contre des forces invisibles.

En quelques 8 heures de lecture, le roman de James Dashner a pour lui de communiquer une sensation de transe et de nous embarquer séance tenante dans un monde en sursis, où chacun se démène comme un beau diable. L'action prédomine, en une succession de péripéties limite abrutissantes et foutraques. Sûr que ça piétine, ça traîne, ça use et ça embrouille pas mal. Mais cela m'a bien plu ! Au-delà des détails confus, il y a surtout un vrai potentiel addictif et une volonté de porter une histoire qui tienne debout. C'est donc tout naturellement que j'ai suivi les tours et détours pris par Thomas pour sauver ses amis, quitte à emprunter des voies impénétrables, ahem. Bon point pour le sprint final - sans pester sur les non-réponses déguisées sous des propos sibyllins. Après tout, l'auteur a depuis fait paraître une série prequel qui se déroule “avant le labyrinthe” et qui semble avoir comblé quelques lacunes. 

Audiolib a de nouveau fait un choix stratégique en confiant la lecture à Adrien Larmande, qui double également l'acteur Dylan O'Brien au cinéma. Le jeune public se trouve ainsi en territoire familier et peut prolonger le plaisir du film de Wes Ball à travers une version audio qui procure les mêmes sensations fortes.  Une série tout à fait correcte & qui conforte sa position de divertissement simple et efficace ! 

©2011 / 2014 James Dashner / Éditions Pocket Jeunesse.  Traduction française de Guillaume Fournier.

(P)2017 Audiolib. Texte lu par Adrien Larmande. Durée : 8h 20

 

29 janvier 2018

Audrey retrouvée, de Sophie Kinsella

Audrey retrouvée

Victime de harcèlement au collège, Audrey vit maintenant cloîtrée chez elle et ne quitte plus ses lunettes noires. Elle tente de gérer au mieux ses émotions, suit une thérapie auprès du docteur Sarah et s'enferme à la maison où elle trouve une tranquillité d'esprit qui l'apaise et la rassure, même si le quotidien est loin d'être de tout repos chez les Turner !
En effet, sa mère a décrété l'état d'urgence pour son aîné, Frank, qu'elle juge dépendant des jeux en ligne. Le garçon a beau se défendre de s'entraîner pour le prochain tournoi international de Lord Of Conquerors, Mme Turner campe sur ses positions. Qu'il varie ses centres d'intérêt ou l'ordinateur vole à travers la fenêtre.
Caméra au poing, Audrey n'en loupe pas une miette. Sa psychiatre lui a en effet demandé de tourner un film sur sa famille pour l'obliger, à travers cet exercice, d'aller vers les autres et sortir de sa bulle. Résultat, elle rencontre Linus qui va accomplir l'exploit de percer la solide carapace de la jeune fille, rien qu'en communiquant par petits messages sur papier. 
Une révolution est en cours. Et c'est royal. Car il y a une formidable énergie qui se dégage de l'histoire et une ambiance fofolle qui fait grandement plaisir. La touche Sophie Kinsella se retrouve dans l'enchaînement des situations cocasses et dans le ton positif pour traiter des troubles paranoïaques de l'adolescente (Audrey souffre de phobie sociale, anxiété généralisée et épisodes dépressifs). Au fond, la maladie est présente, avec sa courbe tordue, ses hauts et ses bas, mais elle n'est pas envahissante, ni considérée avec commisération. L'équilibre est tout bon (au départ, je craignais que sa guérison dépende de sa relation amoureuse, mais au final on va dire que le garçon arrive juste au bon moment dans sa vie car elle est enfin prête à reprendre le train en marche).
J'ai apprécié qu'on distille de l'humour dans un sujet a priori sensible. On dévore la lecture et on sourit tout du long. Cela fait un bien fou ! C'est sensible, comique, touchant, attachant. Vraiment un très bon roman de l'auteur qui s'adresse pour la première fois à un public jeunesse ! Une réussite... une expérience à renouveler. ☺

PKJ (2016) - Trad. Juliette Lê

 

15 janvier 2018

Witch Hunter #2 : L'Assassin du roi, de Virginia Boecker

WITCH HUNTER L’ASSASSIN DU ROIFaisant suite aux événements de Witch Hunter, l'histoire revient sur le sort d'Elizabeth, qui attend son procès en tant qu'ancienne chasseuse de sorciers. La confusion est totale, aussi la jeune fille propose de sceller son destin en acceptant d'éliminer elle-même le grand inquisiteur, Blackwell. Ses amis protestent et trouvent la condamnation arbitraire, mais décident de l'accompagner jusqu'au bout. Le temps va hélas jouer contre eux, puisque l'ennemi devient plus pressant et les attaques sauvages se multiplient. Elizabeth, John, Fifer et Schuyler prennent les devants et font halte à Rochester Hall, la demeure du père de Chime, la belle et douce ensorceleuse, quand la tension au sein du groupe devient insoutenable. John n'est plus lui-même et sous l'emprise du stigmate récupéré inopportunément. Elizabeth se sent coupable, sauf que ses tentatives pour le raisonner tombent à plat. Leur relation à peine éclose est déjà en train de s'éteindre.

J'ai lu avec autant de passion et d'engouement ce deuxième tome qui clôt admirablement la série Witch Hunter. Oui, c'était génial ! J'ai adoré les personnages, l'action, les émotions et le monde incarné. L'intensité dramatique est très présente, même poignante. On sent que le climat est moins à la rigolade, chacun adopte une posture plus solennelle, et certains rôles sont même inversés. Elizabeth, d'habitude si forte et décidée, s'efface derrière un John métamorphosé. Si, si... Notre charmant guérisseur se la joue volontiers arrogant et hargneux. Absolument méconnaissable. Et pourtant, ça le fait. Les brèves incartades romantiques sont ainsi plus pimentées, sans toutefois négliger l'objectif final. L'action va crescendo et ne nous met pas à l'abri des rebondissements et des surprises. J'ai été plus d'une fois stupéfaite, imaginant que l'auteur braverait davantage d'interdits et s'aventurerait éventuellement plus loin... Là j'abuse, ou la fantasy YA aurait franchi une limite inespérée. En bref, la série se dévore. C'est très bon, du début à la fin. Aucun temps mort et des émotions à foison. Je dis bingo ! ☺

PKJ, 2017 - Traduit par Sidonie Mézaize

Titre VO : The King Slayer

 

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