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Chez Clarabel
robert laffont
19 avril 2013

Retrouver quelque chose d'essentiel, mais quoi ?

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Anaïa et ses parents viennent d'emménager dans le mas provençal, qui appartenait à son grand-père, et s'installent avec bonheur dans une nouvelle vie au pays des oliviers et de la lavande. Dès son premier jour de fac, Anaïa retrouve une amie d'enfance, Garance. Elles font route ensemble tous les matins, suivent à peu près les mêmes cours. Les premiers chapitres défilent ainsi, sur un train de vie routinier et très ordinaire. Seule ombre au tableau : toutes les nuits, Anaïa rêve qu'elle rencontre quelqu'un dans une tour. De plus, les grains de beauté sur sa main gauche commencent à se multiplier et forment un dessin étrange.

La vie amoureuse de la jeune fille est également plate, même si deux beaux garçons gravitent autour d'elle : Eidan, le musicien taciturne et aux humeurs changeantes, et Enry, le viking sûr de son charme. Mais toujours pas de cœur qui palpite ! A bientôt 18 ans, Anaïa ignore tout des élans passionnés. Même elle commence à trouver ça pénible. C'est d'autant plus bizarre que ni Eidan ou Enry ne lui font du rentre-dedans, tous deux demeurent évasifs avec leurs propos sibyllins, selon lesquels Anaïa doit plonger dans ses souvenirs pour découvrir qui elle est vraiment.

J'ai passé un moment très sympathique à parcourir ce livre, en compagnie d'une héroïne tantôt cruche, tantôt soupe-au-lait, mais jamais agaçante. Son cadre de vie est tout aussi ordinaire, on s'y sent comme un poisson dans l'eau, et sincèrement j'ai énormément apprécié l'ambiance générale. L'intrigue est plutôt simple, mais ponctuée de petites scènes attachantes, ou drôles, ou mystérieuses. C'est globalement bien fichu, j'ai été moi-même surprise du plaisir ressenti chaque fois que je reprenais ma lecture, c'est plutôt bon signe ! De plus, l'auteur saupoudre son histoire de petits détails pertinents, avec beaucoup de références musicales et un bon gros clin d'œil à Autant en emporte le vent (film fétiche). Donc, je suis séduite, conquise, curieuse de connaître la suite ... qui justement vient de paraître ! Cf. Le brasier des souvenirs.

Phaenix, tome 1 : Les Cendres de l'oubli, par Carina Rozenfeld
Robert Laffont, coll. R (2012)

... il y a une scène dans ce livre qui est bouleversante (merci la musica !)

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15 avril 2013

"To love light, you have to love dark."

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Mon avis sera beaucoup plus modéré, concernant cette lecture qui m'aura laissé un goût amer. Certes, la couverture est très belle et l'univers que nous réserve l'auteur est très original, aux parfums exotiques et ensorcelants. De même, la traduction met en avant une écriture peaufinée, élégante et aux pouvoirs envoûtants. Pourtant, je n'ai pas été transportée par l'histoire en elle-même.

Que je vous introduise à cet univers étrange : nous sommes dans un pays qui ressemble au Brésil, dans les années futures, qui ont été frappées par la peste, les guerres, les ravages météorologiques, nous sommes à Palmares Três, où sévit un régime matriarcal. Comme tous les cinq ans, un Roi d'Eté est élu. Il s'agit du jeune et fougueux Enki, qui occupera sa fonction durant un an avant d'être sacrifié en public.

Dès sa première sortie officielle, Enki fascine et provoque la foule au cours d'une danse sensuelle avec Gil ... le meilleur ami de June, notre héroïne. Cette dernière appartient à un milieu privilégié, et protégé. Par contre, elle est en guerre perpétuelle avec sa mère, à qui elle reproche la mort de son père. June est aussi passionnée par l'art et l'évènementiel, elle aime attirer l'attention et susciter les oh et les ah du public.

Pour l'instant elle se cherche encore, et trouve un début de piste lors de sa rencontre avec Enki, qui va la brusquer et la booster pour le Prix de la Reine (une épreuve prestigieuse, qui pourrait lui conférer succès, estime et réputation au-delà des frontières, bref une aubaine !). June est troublée par le beau et sensuel Enki qui, comme chacun sait, "baise comme un éphémère", entretient une liaison avec Gil et d'autres.. Ce dieu vivant n'a que faire de la caste supérieure, lui vient du Verde, la souche populaire et pauvre, lui aussi est fasciné par l'expression artistique, via sa version la plus excentrique.

Le roman réunit les ingrédients les plus excitants et provocants qu'on pourrait imaginer : le sexe, la sensualité, la décadence, l'amour et la mort. A travers cette histoire troublante, on suit aussi le combat d'une jeune fille qui devient femme, en conflit avec l'autorité et l'image de sa propre mère, en quête d'une autre vérité, qui se vexe, se blesse et qui aime à perdre la raison. L'ensemble est plutôt dérangeant et suscite un certain malaise, et non je n'ai pas été sensible à cette histoire pleine de promesses, mais tellement confuse. A tenter seulement par curiosité, et la sensation unique de lire quelque chose à part.

Le prince d'été, par Alaya Dawn Johnson
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Paola Appelius

12 avril 2013

“Maybe your unspeakable defects give you power too?”

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Quel roman troublant, mais envoûtant ! Pendant quelques heures, j'ai perdu tout sens de la réalité et j'avais le nez plongé dans le livre, avec un léger étourdissement au moment de tourner la dernière page. Pfiou, c'est qu'il s'en passe des choses dans cette histoire !

Pour résumer sommairement, nous sommes sur une île paradisiaque, Demesne, créée spécialement pour les gens aisés, lesquels embauchent des clones pour leur tenir compagnie ou servir de domestiques. Elysia est un modèle unique, une Version BETA, jugée irréprochable et délicieuse, car généralement les adolescents sont des sujets sensibles, aux humeurs changeantes, à manipuler avec prudence. Elysia a seize ans, elle est splendide, a un corps d'athlète, tout porte à croire que son Originale était une nageuse accomplie et une excellente plongeuse. Elle réussit tout ce qu'elle entreprend et séduit la famille Bratton, qui vient d'en faire l'acquisition. Alors qu'elle est censée ne pas avoir d'âme, et donc ne rien ressentir, ni même avoir le moindre souvenir, Elysia découvre qu'elle est capable du contraire ! Mais mieux vaut ne pas l'ébruiter. En effet, sitôt qu'un modèle est perçu comme étant ingérable, il devient un Défaillant, déclaré dangereux pour leur société et aussitôt éliminé. De fil en aiguille, l'histoire s'installe et tisse sa toile, en douceur. Elysia est une héroïne programmée pour se limiter au petit monde des interactions adolescentes : elle fait des rencontres, elle teste de la drogue, elle découvre le chocolat, elle tombe amoureuse, etc. C'est basique, presque simpliste.

Et pourtant, l'histoire travaille en profondeur. Je vais d'ailleurs vous laisser sur cette expectative, afin de mieux apprécier les trésors et autres petits secrets de l'intrigue. Sincèrement, il y a un effet grisant à s'imaginer dans ce décor exotique, dans une ambiance langoureuse (et un peu crapuleuse), on tombe vite sous le charme avant le réveil en sursaut ... Ouhlala, quel final ! mais quel final ! La suite, Emergent, doit paraître en Octobre 2013. C'est aussi une série en 4 tomes. Damned.

Version BETA, par Rachel Cohn
Robert Laffont, coll. R, 2012 - traduit par Alice Delarbre

10 avril 2013

“Something about you just could not be controlled, just had to be free.”

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*** attention, spoilers ! *** Zoe a pris la fuite, avec l'aide d'Adrien, et a rejoint la Fondation, le réseau de la résistance. Elle a néanmoins un gros souci avec son pouvoir de télékinésie et doit suivre un entraînement pour mieux gérer ses crises. Mais le temps est compté, car la Chancelière Bright gagne du terrain et il faut précipiter l'attaque pour l'éliminer. ***

Alors, on se souvient, avec dépit, que le premier tome était un semblant de chaudron rempli d'hormones en ébullition, c'en était délicieusement risible, à vrai dire. Et pourtant, on sentait le potentiel frétiller sous la couche. Eh bien, je dois avouer que la suite a su faire preuve de renouveau en nous servant une intrigue palpitante, bien tenue et davantage centrée sur la stratégie militaire et l'implication technologique.

C'est bien simple, dès les premières pages, on plonge dans l'action. Une centaine de pages plus loin, on baigne toujours dans l'action. Et il en va ainsi jusqu'à la dernière ligne ! L'auteur a compris qu'il fallait se débarrasser des détails encombrants (le batifolage des adolescents) et se concentrer sur son sujet. On découvre alors l'envers du décor, celui des opposants à la Communauté, qui réunit des civils, mais aussi les Glitchers et les Regs rebelles. De nouveaux personnages entrent dans l'arène, sans mettre de côté les vedettes que sont Zoe, Adrien et Max. (Oui, le retour ! Mais en mieux !!!)

C'est tout de même incroyable le décalage qu'il existe entre ce livre et le précédent, franchement le résultat est top ! Même la fin nous réserve sa dose d'adrénaline, avec surcharge émotionnelle et jolie sérénade mélodramatique, naaan je vous jure, c'est bon ! c'est meilleur ! c'est dense et prenant ! on ne décroche pas avant la fin !

Glitch, tome 2 : Résurrection, par Heather Anastasiu
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Cécile Ardilly

9 avril 2013

Qu'êtes-vous prêt à perdre pour gagner ?

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On ne présente plus Addict, ce jeu qui lance des défis par téléphone portable et qui diffuse les vidéos sur internet, créant le buzz et l'engouement auprès du public, titillant aussi les candidats en les alléchant avec des récompenses toutes plus tentantes les unes que les autres. C'est bien simple, les organisateurs d'Addict savent tout sur vos envies, vos peurs et vont jouer ainsi de vos faiblesses pour sustenter l'audience.

Au centre, nous avons Vee, costumière à l'atelier théâtre, qui s'imagine que le garçon qu'elle aime ne la voit pas et décide ainsi de paraître dans la lumière en s'inscrivant à Addict. Son meilleur ami Tommy la prévient des conséquences de son acte, de la perversité du système, mais l'adolescente est trop obnubilée par sa soif de reconnaissance et l'appât du gain pour se soustraire. Alors, elle enchaîne les défis, tous plus débiles les uns que les autres, mais qui lui confèrent un soudain succès auquel elle prend vite goût.

La dernière partie du roman met en scène le défi ultime, consistant à regrouper tous les participants, en les isolant dans une pièce cloîtrée, avec de l'alcool, de la musique et d'autres cocktails explosifs. La tension est plus que palpable, car jusqu'alors la lecture était entraînante, sur un bon rythme, arrosée de quelques considérations adolescentes (sur l'estime de soi et la confiance accordée aux autres), et des bons gags pour souligner le ridicule du voyeurisme et des jeux pervers (de la télé-réalité). La fin, donc, est stressante, avec un suspense allant crescendo, et toujours des questions sur la motivation des joueurs et des spectateurs. La paranoïa nous colle à la peau, et le rideau tombe. Fin de partie. Questions ouvertes. Une suite serait-elle envisagée ?

Addict, par Jeanne Ryan
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Fabien Le Roy

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8 avril 2013

"Comme j'avais dévoré Harry Potter, je m'étais créé une image un peu fantaisiste des pensionnats."

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Je ne sais pas ce à quoi je m'attendais au moment d'ouvrir ce livre, mais d'abord j'ai été plutôt surprise de découvrir l'histoire d'Eva, basée en 2012. Oui, vous dis-je, j'avais supposé une histoire totalement différente, j'ignore pourquoi... Mais ceci ne m'a pas du tout refroidie, car cela démarrait assez fort, puisque la jeune fille, prodige en informatique, excite sa mère et son beau-père en enchaînant les provocations et en collectionnant les renvois scolaires. Dernière solution :  une école privée, pour petits génies qui, comme elle, se sentent trop à l'étroit au sein d'un cursus ordinaire.

Son arrivée à l'institut Sainte-Magadalen se solde sur une sensation grisante d'être enfin à sa place, bien accueillie et entourée d'une nouvelle amie, Ruby, avec laquelle elle passe un merveilleux weekend, chez la mère de celle-ci, dans une propriété splendide, avec aussi en décor le petit copain de Ruby. Après quoi, tout part en cacahuète. Soudainement, inexplicablement. J'ai même relu quelques lignes plus haut pour chasser cette impression d'avoir loupé quelque chose. Hmm, déjà ça sentait le moisi.

Et puis, l'autre versant de l'histoire nous plonge en l'an 152, chez les gladiateurs romains. Nous avons Sethos Leontis, jeune, intrépide et redoutable, qui est grièvement blessé lors d'un combat et qui tombe dans l'équivalent d'un coma. Il sera emmené et soigné chez les parents adoptifs d'une jeune fille qu'il a brièvement rencontrée, Livia, et dont il est tombé fou amoureux. Sauf que, son statut lui interdit d'envisager la moindre pensée romantique envers cette demoiselle, laquelle est déjà fiancée aussi, sans compter que la mère, Flavia, en pince pour lui. Ahem, ahem, ahem.

Très vite, j'ai compris que l'histoire allait partir dans tous les sens, qu'elle allait être tirée par les cheveux, criblée de clichés et de détails absurdes. Et encore, toute la première partie est sommairement acceptable et intéressante, c'est seulement la suite qui part en sucette. Cela devient n'importe quoi, c'est confus, compliqué à suivre, c'est un vrai fourbi ! J'ai eu beaucoup de mal pour en venir à bout, et franchement j'étais soulagée d'en finir avec ce roman. Terrible déception, donc.

Parallon, par Dee Shulman
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Frédérique Fraisse

4 février 2013

"Je suis fatiguée de me souvenir."

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Grace se réveille dans une pièce toute blanche, où elle pense être retenue en otage par un certain Ethan, un type très séduisant qu'elle a rencontré au parc, alors qu'elle était ivre morte, et qui vient effectivement lui apporter des plateaux-repas sans dire un mot. Pourquoi est-elle là ? Elle a un peu la mémoire en vrac, alors elle se force et commence à raconter son histoire.

Adolescente déjantée et perturbée par la mort de son père, Grace s'est mise à boire beaucoup, à sortir, à draguer et à coucher avec des garçons, de même elle se mutile la peau mais ne confie à personne son désarroi. Sa mère est tout le temps absente, Grace n'a pas d'amis dignes de confiance, jusqu'à ce qu'elle rencontre Sal, qui vient d'emménager et avec qui elle s'entend tout de suite très bien, au point de lui parler d'elle sans cacher ses secrets les plus honteux. Tout roule jusqu'au jour où les deux filles se disputent, Grace est au bout du rouleau mais rencontre Nat à l'arrêt de bus. C'est un garçon ordinaire, sur lequel elle ne flashe pas immédiatement, mais qu'elle va revoir des jours plus tard, et ainsi de suite. Elle va tomber folle amoureuse de lui, vouloir partager son bonheur, se réconcilier avec Sal et planer sur son petit nuage.

Assez rapidement, on prend conscience que l'histoire ne tourne pas rond et qu'elle va mal finir. On aimerait prévenir Grace, la maintenir à distance et la préserver de la casse, mais on fonce avec elle droit dans le mur et on prend les mêmes coups. Forcément on a mal. On souffre pour Grace aussi. C'est là le tour de force du roman, de réussir à nous capturer entre ses filets, de nous faire vivre la spirale infernale d'une adolescente en détresse affective et qui perd pied. C'est, tout simplement, bouleversant. Très à fleur de peau. C'est la deuxième fois que je lis ce roman (la première fois en français) et j'ai ressenti exactement les mêmes émotions. Même si je savais d'avance ce qui m'attendait, j'ai replongé aussi sec dans ce récit troublant, hypnotique et d'une sensibilité rare.

C'est une lecture que je conseille fortement. Pour toutes les âmes en dérive, "fatiguées de se souvenir". Il y a tout de même un message positif : ne jamais laisser tomber, ne jamais renoncer.

Confusion, par Cat Clarke
Robert Laffont, coll. R, 2012 -  traduit par Alexandra Maillard

J'ai rêvé que tu cognais
À ma porte sans relâche
Les bruits qui montaient en l'air
Me rendaient folle de rage
Tu cognais, cognais, cognais

23 novembre 2012

“My too stormy passions work me wrong, and for excess of Love my Love is dumb”

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D'emblée, j'avoue un intérêt coupable pour les histoires se passant dans un pensionnat, donc là j'ai été plutôt vernie. Cimmeria est une école d'aspect guindé et classique, autour de laquelle règne un mystère épais et pesant. Les parents d'Allie, excédés de ses nombreuses frasques, ont choisi de l'y envoyer en mesure de discipline stricte. Allie, qu'on nous présente avec ses cheveux rouges, ses yeux charbonneux et ses Doc Martens, prétend être une rebelle le temps d'un chapitre, la suite nous prouvera tout le contraire.

Car Allie ressemble à toutes ces jeunes héroïnes, naïves, curieuses et aveugles, en colère contre l'autorité parentale, se livrant corps et âme à leurs histoires sentimentales, souvent parce que son prétendant est tellement beau et irrésistible que ce serait dommage de ne pas saisir sa chance. Qu'importe si l'ambiance énigmatique pèse dans la balance, si des copains conspirent dans votre dos et élaborent un club élitiste à la barbe du monde, non, non, il ne faut pas s'en soucier, pas pour l'instant, d'abord il suffit de s'acclimater au monde impitoyable de l'adolescence. Vous savez, cette joyeuse époque constituée de mesquineries de bas étage, de guéguerres pathétiques, de crises de jalousie et de rumeurs qui vous empoisonnent vite l'existence...

Le quotidien d'Allie est ainsi ponctué de repas entre amis, de cours où l'on disserte autour de poèmes romantiques, de rendez-vous galants, de bal d'été qui vire à la catastrophe (ouf, un peu d'action), d'heures de colle, de balades interdites au clair de lune, de bain de minuit, de bruits bizarres dans la forêt ou sur les toits... Tout cela sur plus de 400 pages. En somme, l'auteur a cultivé à fond son mystère sur la Night School, j'ai longtemps attendu la révélation, supputé des tas de théories, aussi au moment d'en découvrir plus, euh... j'ai levé les sourcils d'étonnement. J'en attendais clairement plus !

Je ne suis pas déçue par ma lecture, j'ai bien aimé me balader dans les couloirs de Cimmeria et je me suis attachée aux petites histoires d'Allie (en soupirant aussi très fort devant sa bêtise et son inconstance !). Il y a un charme certain dans ce roman, mais il est aussi très long, inutilement long, au risque de faire traîner un suspense à trois francs six sous. La suite est déjà disponible, puisque l'éditeur français a obtenu sa parution en exclusivité mondiale pour remercier les fidèles lecteurs de leur accueil enthousiaste.

Night School, par C.J. Daugherty
Robert Laffont, coll. R. (2012)  -  traduit par Cécile Moran

15 novembre 2012

Oh, by the way, Prince, the coach isn’t mine, I’m really a filthy little barefoot servant on borrowed time !

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Callie vit dans la rue avec son petit frère, Tyler, et leur ami d'enfance, Michael. Pour gagner un peu d'argent, elle décide de louer son corps. (Une petite explication s'impose : nous sommes dans une société du futur, suite à une guerre des Spores, seuls les plus jeunes et les plus âgés ont survécu, ces derniers veulent s'offrir une nouvelle jeunesse en se payant quelques jours dans un corps frais, beau et tonique). Callie s'engage ainsi pour une mission d'un mois, mais les choses vont mal se présenter.

*** Il va y avoir un bug avec sa puce, l'adolescente va se réveiller dans la vie d'une autre mais doit continuer de faire semblant, en jouant un double rôle. Elle va aussi découvrir qu'elle est chargée d'une mission suicide, mais refuse de se mouiller, sauf qu'elle est déjà impliquée et ne peut plus faire marche arrière. ***

STARTERS est une lecture intense et prenante, une lecture riche en action et suspense, avec une héroïne qui se débat seule contre un système pourri. C'est sombre, assez poignant et tendu. Callie est une jeune fille charmante et sympathique, pas bête non plus, elle va tomber amoureuse, vivre un conte de fées, se sentir trahie puis basculer dans un véritable enfer. C'est franchement bien fichu, car j'ai tout gobé et je ne regrette rien ! C'est un super thriller, qui se lit à toute vitesse (et qui ne perd pas un temps fou dans des considérations romantiques inutiles !). De plus, ce 1er tome trouve une issue favorable, pas besoin d'aller plus loin pour ceux qui refusent le long-cours. Personnellement j'ai hâte de renouer avec cet univers étrange et captivant.

Starters, par Lissa Price
Robert Laffont, coll. R, 2012 - traduit par Aude Lemoine

7 septembre 2012

"You've felt it, haven't you? Those feelings that seem to get so big in your chest, like something is so beautiful it aches?"

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L'univers dystopique de Heather Anastasiu est un univers technologique, où les cartes à puce et les ports USB servent à réguler les sentiments des humains, condamnés à vivre selon une discipline stricte. Du coup, ils sont complètement amorphes et agissent comme des zombies. Seule Zoe se surprend à ressentir des sensations délicates qui la font sursauter. En gros, elle est capable de glitcher, ce qui est désormais une menace pour elle car elle risque d'être désactivée. Alors elle panique et choisit de s'enfuir, mais elle est rattrapée par un type, Adrien, qui la conduit à la Surface (là où flottent des gaz toxiques, des restes du cataclysme nucléaire qui a provoqué la fin du monde).

Brider les émotions humaines est un sujet déjà abordé dans un roman comme Delirium, toutefois le traitement dans GLITCH se révèle moins profond, limite juvénile et maladroit. Zoe est une héroïne cruche, qui s'adapte aux découvertes avec une naïveté pas du tout touchante (son comportement, dans la deuxième partie du roman, fait lever les yeux au ciel). Un troisième personnage va entrer dans l'arène et compliquer inutilement l'intrigue amoureuse (ce cher Max, pour ne pas le nommer, passe pour un obsédé de service, faut-il en rire ou pleurer, franchement j'hésite !).

D'un autre côté, l'auteur a beaucoup de choses à raconter, avec des tas d'éléments et des rebondissements à tous les étages, l'intrigue en devient habile et séduisante. C'est dommage qu'au coeur de ceci, les motivations des personnages nous inspirent aussi peu de compassion ou d'intérêt. J'avoue avoir été de plus en plus perplexe face à l'embrouillamini des troubles sentimentaux qui saisissent l'héroïne. Je sors donc de cette lecture avec une impression de manque ou d'imperfection qu'il faudrait corriger pour améliorer la suite, car la matière première n'est pas mal du tout, juste mal exploitée.

Glitch, par Heather Anastasiu
Robert Laffont, coll. R, 2012 - traduit par Madeleine Nasalik

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