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Chez Clarabel
31 mai 2007

La messe anniversaire ~ Olivier Adam

Ils étaient six amis. Un samedi soir, ils organisent une petite fête dans l'appartement de Caroline. Musique, boissons, chips, jeux et rigolades. Quand tout à coup, le drame : Caroline, assise sur la rambarde du balcon, bascule en arrière et s'effondre sur le bitume. Sous les yeux de ses amis à jamais traumatisés par cette soirée.
Un an après, la famille organise une messe anniversaire pour le souvenir de Caroline. Ils ne sont plus que cinq désormais et depuis un an le groupe a éclaté. Plus jamais l'un ou l'autre n'a reparlé de Caroline et de ce samedi soir tragique. Car au fond d'eux, chacun s'en veut et porte une douleur irréparable. Aussi, l'un après l'autre, ils vont se confesser et confier ce qu'ils éprouvent au fond d'eux. En de brefs chapitres percutants, Titou, Sophie, Nico, Marilou et Alex vont évoquer leur amitié et leurs remords, la fameuse soirée, son avant et son après, ces sentiments indélébiles, l'impression de trahison, la tromperie, la volonté de culte absolu pour entretenir le souvenir, et cette sempiternelle culpabilité. Non personne n'y peut rien, Caroline est morte, elle avait quinze ans et cela fait un an déjà.
"La messe anniversaire" est un bouleversant petit roman, servi de la plume pertinente d'Olivier Adam. Une fois encore, l'auteur dépeint sans vergogne, sans pathos, les coeurs meurtris, les élans amoureux fauchés trop tôt et cette universelle lassitude des corps et des âmes. "La messe anniversaire" rend ce bouleversant hommage aux amitiés adolescentes et à leurs sentiments exacerbés. Empreint de pudeur, "La messe anniversaire" se lit vite et laisse une trace émouvante en mémoire.

mai 2004

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31 mai 2007

Pépites - Anne Laure Bondoux

pepitesBella Rossa a vingt ans, elle est sublime avec sa chevelure rousse, ses formes généreuses et sa poitrine opulente mais qui lui attire bien des ennuis. Elle s'occupe seule de la ferme familiale à Maussad-Vallée avec son père rendu paralytique suite à une chute de toit, et qui passe désormais son temps à ergoter et boire. La mère est partie quinze ans auparavant, en suivant une troupe de pélerins pour l'Ouest.
La vie de Bella Rossa va basculer avec l'arrivée de la guerre. En croisant des soldats en déroute, elle décide de charger son barda à bord d'une vieille carriole et s'en va chercher sa bonne fortune. Le chemin sera long, douloureux, criblé de plombs avec une pépite fichée dans le ventre... bref Bella Rossa doit se départir de la misère, des hommes, de la pauvreté et s'enfonce toujours plus vers l'Ouest, sur les traces des chercheurs d'or.
En route, le coeur de Bella Rossa a cogné pour un séduisant sergent, Jaroslaw Modrzejewski, pour qui ses sentiments sont si forts qu'ils vont se briser en découvrant la nature complexe du suborneur.

Mais c'est en lisant cette passionnante histoire qu'on en découvre plus sur cette palette très étendue où les émotions sont vives, bouleversantes et très fortes. Il y a une histoire d'amour au coeur de "Pépites", mais aussi un remarquable portrait de femme, sa conquête de la liberté, de la fortune et ses peines. Anne-Laure Bondoux offre un aperçu du Far-West dans sa splendide réalité : un univers cru, violent, réservé aux plus forts.
Le long périple de Bella Rossa est une visite de petites villes et de communautés inquiétantes, passablement rassurantes, derrière lesquelles des drames couvent. Mais la fascination n'en est que plus profonde. Dès les premières lignes lues, le lecteur est captivé par cette atmosphère. C'est rude, on ne fait pas dans la dentelle, aussi bien dans les dialogues ou dans la sexualité sous-jacente (mais jamais de scènes grivoises !). Pourtant c'est totalement dépaysant et justement envoûtant !

Je préconise un lectorat averti pour se plonger dans cette délicieuse littérature, et j'invite volontiers n'importe qui à balayer l'étiquette "jeunesse" pour pousser la curiosité. C'est foncièrement captivant, personnellement j'ai adoré et j'ai été complètement chamboulée par ce roman. On s'attache aux personnages, on savoure le style recherché d'Anne Laure Bondoux, bref on ne lève pas son nez de son livre de sitôt !
Et si les thèmes peuvent paraître choquants, troublants pour les confier aux adolescents, il faut savoir aussi que ce livre a le même ascendant qu'un Western à la télé ! ...

Bayard jeunesse, 350 pages. Septembre 2005. 350 pages - 11,90 euros. Illustration : Philippe Marcelé.

Prix Ado des Bibliothèques pour Tous 2005     -     Prix du Roman Historique de la ville de Poitiers 2005

31 mai 2007

Du fantastique, du diabolique et de l'émotion pure

les_chatsCe sont les vacances d'été. Sebasto passe son temps chez Da, son grand-père d'adoption. Il est surpris d'y trouver un chat noir aux yeux d'argent. Bientôt, des phénomènes inexpliqués apparaissent et Sebasto est surpris d'apercevoir deux, puis trois, puis quatre chats absolument identiques ! Sebasto et son grand-père découvrent alors la malédiction qui menace le monde.
Roman fantastique pour les plus jeunes ? Oui. Ce livre est accessible pour les 10-11 ans et réveille tous les instincts contre l'horreur. On frissonne, on tremble, on se questionne. On n'hésite d'ailleurs pas à le qualifier de roman diabolique. De plus, l'utilisation des chats comme essence à cette histoire donne un poids extraordinaire : ce sont des animaux domestiques, mais auréolés de mille et une légendes qui sont entretenues grâce à ce genre de littérature !
Par contre, c'est un peu léger pour un adulte, mais les enfants vont adorer ! Le scénario est habile, bien écrit, son ambiance est mystérieuse, même angoissante !
Autant d'ingrédients efficaces pour cette recette.
Récompensé par le prix Chronos de littérature de jeunesse en 1999 par les élèves de 6e-5e.

Les Chats, par Marie Hélène Delval - Bayard - 154 pages . Mai 2005.  5.80 euros.

marmite_du_diableJ'ai trouvé ce livre décevant, j'ai même peiné pour en venir à bout alors qu'il n'est pas bien épais ! (180 pages) L'histoire était sommairement intéressante : un homme découvre un grotte préhistorique mais il est accusé d'avoir fabriqué de toutes pièces les preuves et les peintures de ce lieu inconnu. Pour preuve, l'homme a refusé de donner les indications pour visiter le site. Ce François Wilthbert s'était d'ailleurs honoré passablement d'un gros scandale en saccagant bêtement un site classé plusieurs années auparavant. Défait du milieu, il avait oeuvré en cachette. L'affaire s'est un peu enterrée car Wilthbert est mort d'un cancer foudroyant, et aujourd'hui son fils Nicolas se sent désoeuvré. Il aimerait rendre justice à son père, trouver la trace de cette grotte, faire taire les mauvaises langues. Mais en découvrant les carnets de son père, Nicolas décèle une face sombre et déplaisante qui plonge le garçon dans une colère latente.
Pour vraiment se plonger dans le bain, c'est-à-dire approcher la mystérieuse "Marmite du Diable", il faut au lecteur la patience de parvenir jusqu'à la page 130 ! Avant cela, on assiste surtout à l'agonie d'un adolescent mal dans sa peau, agacé et énervé, rancunier et presque haineux. Dans ce bouillon de sentiments amers, lui vient aussi une pulsion irrépressible pour les jeunes filles et le sexe. Faire l'amour devient une lubie, une envie obsédante, un désir "sauvage" !
Cela m'a surprise ! C'est bien la première fois que je découvre dans un roman "pour la jeunesse" qu'on aborde aussi franchement le sujet de la sexualité chez les adolescents ! Sans quoi, ce roman m'a également inspiré de l'ennui car l'intrigue est traînante. Les quelques bons passages parviennent tout juste à sauver les meubles, le sujet de la spéléologie est précis, les thèmes sont abordés avec finesse, l'atmosphère est sombre et pesante. Autant d'atouts pour attirer les lecteurs désireux d'une lecture où le personnage central leur ressemble comme deux gouttes d'eau ! (A partir de 12-13 ans).

La Marmite du Diable par Olivier Silloray - Bayard - 180 pages. Mars 2006. 10,90 euros.

larmes_de_l_assassinA découvrir dès 13 ans, préconise l'éditeur. Mais je me questionne sur le jeune lecteur en question, plongé dans cette histoire sombre. Comment relever la tête sans éprouver la chape qui s'y abat progressivement ? Moi, je me suis sentie clouée à mon siège. C'est noir, très noir. Dans une maison du bout de la terre, les parents de Paolo Poloverdo sont égorgés par un criminel, Angel Allegria. Il épargne le garçon et vit un an à ses côtés, quand arrive un autre inconnu, Luis Secunda. Tous trois vont "former une famille" de bric et de broc, seuls, loins, écorchés. C'est franchement glauque. S'ajoute toute l'âpreté du décor chilien, un pays de nulle part. J'avais franchement un nuage noir au-dessus de ma tête !

Mais finalement, j'ai été assez surprise puis touchée par le tournant des événements. Il y a un sursaut d'action et d'émotion dans l'histoire, très prenante donc. La relation entre l'enfant et l'assassin soulève plusieurs perplexités, mais certaines leçons psychologiques expliquent ce phénomène entre le bourreau et sa victime (= le syndrome de Stockholm). Paolo Poloverdo est un garçon très attachant, qui inspire de la pitié, hélas. Je n'aime pas ce sentiment. Pourtant ce n'est pas péjoratif ni réducteur, dans "Les larmes de l'assassin" le sentiment d'amour et d'affection est exploité différement. Ce roman tranche dans l'habituelle littérature jeunesse que j'explore, d'ailleurs ce livre se destine à tout public. Je ne suis pas la seule à le remarquer, et c'est vrai. Par contre, tout jeune lecteur risque de s'y perdre. Aussi je le conseille pour un lecteur averti, et pourquoi pas pour les adultes ? A noter : le choix du nom d'Angel Allegria n'est pas anodin, ange + joie ne mènent pas à "un assassin". Est-ce déjà signe de miséricorde ? Un bon livre, en tout cas.

Les larmes de l'Assassin, par Anne Laure Bondoux - Bayard - 340 pages. Mai 2003. 10,90 euros.

30 mai 2007

35 kilos d'espoir ~ Anna Gavalda

« Je suis nul à l'école, je n'aime pas ça, j'adore bricoler et inventer, c'est tout ça, réunis en "35 kilos d'espoir". »
De l'espoir il va en falloir pour Grégoire renvoyé du collège, refusé partout, inadapté au système scolaire classique, fils unique de parents qui ne cessent de se disputer à son sujet. Heureusement pour lui, il y a son grand-père, Grand-Léon, un papie qui l'entraîne dans son cabanon de bricolage, qui l'écoute, le conseille, le ratiboise et lui remonte les bretelles quand plus rien ne va. Facile de se dire malheureux, plus facile que d'assumer le bonheur !..
Alors Grégoire va tenter de prouver à tous qu'il peut réussir aussi, que c'est réellement un chic type au potentiel énorme. Malgré les coups durs, les tressaillements de la vie et du destin, Grégoire veut tenir le bon bout.

Très bien écrit, facétieux et léger, ce roman est tout bonnement gentillet mais pas inoubliable.

mai 2004

30 mai 2007

Petite ~ Geneviève Brisac

"Je vis avec la faim, je la mate, je la dompte, je l'apprivoise, je l'endors. Après avoir été cruelle, elle se calme toute seule, il suffit d'attendre. Je sais qu'un bonbon la trompe. J'aime la sentir toute la journée, juste en dessous du plexus, un courant d'air qui me réunit à l'air du ciel. Je considère que la faim me donne une énergie immense, une légèreté de sarcasme. Mes pieds ont moins à porter, et même si la surveillante générale m'a dit que j'étais longue comme un jour sans pain, et qu'on me trouvait désormais agressive et méchante - alors qu'il me semble ne dire quasi rien à personne et passer comme une danseuse - je suis fière de mon entreprise. J'allège le monde."

Nouk a un problème : elle a treize ans et décide de ne plus manger, de ne plus avoir faim, de ne plus grandir. Pourtant Nouk est une fille brillante et très intelligente. Mais son mal pousse en elle, d'abord sans éveiller de soupçon ni de crainte, pour finalement aboutir à des crises de larmes, des affrontements avec ses parents, les médecins, jusqu'à tenter de guérir de cette terrible maladie. L'anorexie. Difficile d'y mettre un nom pour ces adultes qui n'y comprennent pas grand-chose, qui se trompent sur ce qui se trame dans la tête de Nouk, pour eux elle est bien trop jeune pour penser aux modes et à la beauté (le mannequin Twiggy est très en vogue durant ces années 60). Pour Nouk ce contrôle de la faim et de son corps va bien au-delà de ces futilités. C'est son petit cheval de bataille contre des démons qui l'animent et l'habitent. Mais personne ne peut comprendre. Alors très vite le drame va commencer. Elle va perdre la confiance des siens, être enfermée dans un centre hospitalier et réapprendre les gestes essentiels à sa survie. Car Nouk est en danger de mort mais elle ne le sait pas ...

"Petite" c'est toute cette histoire d'une adolescente intelligente et douée qui cesse de s'alimenter du jour au lendemain. "Petite" c'est toute l'histoire d'une anorexie qui empoisonne une existence et une vie de famille. Geneviève Brisac parle à travers la petite Nouk qui confie ses états d'âme, ses victoires, ses résolutions et ses angoisses. "Petite" est une histoire poignante, détaillée et finement construite. L'auteur prend un soin particulier à décrire la maladie et sa perversité, à souligner que Nouk n'est pas folle ni méchante, qu'elle ne fait pas exprès, qu'elle ne veut pas torturer sa famille, ni se rendre intéressante. C'est un mal qui ronge le corps et l'ossature de la jeune fille, mais pas seulement. "Petite" en révèle toute l'étendue ...
C'est joliment écrit, finement exprimé, surtout à travers la voix de la jeune Nouk de treize ans. Il est juste (un peu) dommage de hâter la fin, notamment avec le passage des années, ce qui rend la fin du roman un peu hoquetante. Mais Geneviève Brisac possède un véritable talent d'écrivain qui se confirme de lecture en lecture.

"Quelquefois les livres vous aident plus que n'importe quoi."

mai 2004

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30 mai 2007

Tous les garçons et les filles ~ Jérôme Lambert

Julien a quinze ans. C'est le premier jour de la rentrée au lycée. Un nouveau pas dans la vie du garçon assez circonspect. "J'ai tout de suite vu que quelque chose clochait dans ce lycée." sont ses premiers mots. En effet, sa classe est banale, des cow-boys, des premiers de la classe, des filles qui gloussent.. à l'exception du nouveau, Clément. Aussitôt, Julien souhaite devenir son meilleur ami car il se sent mystérieusement attiré par lui, il ne comprend pas. D'autres vont mettre les mots sur ce sentiment troublant, "homosexuel". Jeté salement, tel un reproche, Julien refuse de se contenter à cette classification. Progressivement il va se rendre compte qu'il est amoureux, que son histoire n'est pas ordinaire, mais il ne veut pas en entendre parler, ni en parler clairement.
Et c'est toute cette complexité que tente d'approcher Jérôme Lambert, jeune écrivain talentueux. Pour ceux qui suivent, il a publié un premier roman "La mémoire neuve" chez l'Olivier.
Dans "Tous les garçons et les filles", Jérôme Lambert emploie le mode narratif de la première personne. C'est la personne de Julien qui se dévoile, se confesse, avoue sa perplexité et sa troublante attirance pour le même sexe. Ce roman dévoile aussi les tourments d'un jeune adolescent d'ordre plus général : son entrée au lycée, comment se faire accepter par un groupe, adhérer aux codes et comment être en harmonie avec soi-même. Pas facile pour Julien qui n'aime pas les blagues vaseuses, les baignades en mer ou les voyages scolaires. Pleinement conscient de sa différence, il va tenter de démêler les liens embrouillés de son esprit : trop de ménage dans sa chambre, des insomnies et un zèle audacieux en allemand.. bref, Julien tente d'être bien dans ses baskets. A presque seize ans, ce n'est pas gagné.
"Tous les garçons et les filles" est un très bon roman, hélas trop court. Jérôme Lambert confirme son talent d'écrivain : plume en finesse et en légèreté. Un très bon moment de lecture !

mai 2004

30 mai 2007

Un arbre lecteur, une fée Baguette et un couple impossible

Autre pépite qui sommeille dans les Girafon poche des éditions Sarbacane : L'arbre lecteur ...

arbre_lecteurOu comment raconter à votre enfant l'histoire d'un livre.

C'est un petit garçon qui regarde par la fenêtre l'arbre qui pousse en prenant une forme biscornue. Pour cet enfant, c'est une niche pour se caler et lire ses albums préférés. D'ailleurs l'arbre lui-même semble très intéressé par ce qu'il feuillette, ses branches se courbent, son feuillage frémit et parfois on y retrouve ses histoires favorites !

Pour le garçon, c'est un arbre lecteur. Nul doute.

Or un soir de tempête, la foudre s'abat sur l'arbre. Son ami n'est plus. Mais maman lui apprend une nouvelle étonnante : avec les branches coupées et un peu d'eau de la rivière, le garçon va réaliser de la poudre d'arbre ... L'habileté venant, le petit garçon va découvrir que de belles feuilles de papier vont naître de son arbre défunt et qu'elles serviront à leur tour de livre !

La petite phrase finale : C'est ce livre que vous avez maintenant entre les mains. Lisez-le souvent, ça lui fera plaisir. Surtout si vous allez le lire à l'ombre d'un arbre, l'été. Qui sait, ce sera peut-être un arbre lecteur, lui aussi.

Simplement subtil et magique !

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Didier Lévy / Tiziana Romanin (Ed. Sarbacane, Girafon Poche)  4,70 euros

fee_baguette_1La Fée Baguette a une couverture irrésistible pour toutes les petites filles qui s'en tiennent à la magie de cette première approche d'un livre !

Imaginez une bouille craquante, des joues roses, une robe de fée, des paillettes et vous obtiendrez ce premier tome d'une série qui s'annonce plaisante.

Félicité est une adorable fillette qui grandit dans une boulangerie. Elle a un pêché mignon : croquer les croûtons des baguettes. Et un matin elle découvre une baguette ... magique ! Voici Félicité devenue Fée ! Il suffit d'une formule simplissime : Cric Crac Croc, je craque et je croque ... pour obtenir ce dont elle rêve et a envie.

Cette fantaisie de rose et de paillettes va émerveiller les jeunes lectrices. Dès 4-5 ans ! Ce tome 1 est l'ouverture, la présentation de Félicité qui devient une Fée Baguette un peu par gourmandise et curiosité. Très joli à lire, surtout pour les mamzelles hautes comme trois pommes !

Egalement disponibles : La fée Baguette et la sorcière Traknar / La fée Baguette est amoureuse / La fée Baguette et le loup qui parle.

IMGP4588

Fanny Joly / Marianne Barcilon (Ed. Lito)  7 euros

Et pour les "vilaines" petites lectrices ...

constance_et_miniatureFaites connaissance avec Constance et Miniature. Cette petite fille est horrible, terrible, insupportable et malfaisante ! Elle ne supporte plus la maison où elle vit, ni ses parents qui se plient en quatre pour satisfaire ses désirs. Elle a des jeux répréhensibles, elle est mauvaise avec tous ... sauf avec son chat Miniature.

Miniature est en fait un chat énorme, encombrant, qui casse, brise et fait des trous partout. Pourtant c'est son meilleur ami. Constance pense que ses parents ne l'aiment pas, elle décide alors de prendre la fuite et gagner leur liberté !

Mais une bande de brigands les rattrape et les reconduit chez sa famille...

En fait, il faut lire et regarder ce livre. C'est une constante contradiction entre le texte et constance_miniature_extraitles illustrations. Beaucoup d'ironie, d'humour décalé et des personnages ... imbuvables ? Non ! Miniature est un gros chat qui impose son charisme sans tergiverser, et Constance est impossible, affreuse, infernale. Pourtant on ne la déteste pas du tout !

Avec Laure, j'avais pensé à une réplique des Rita et Machin mais je reconnais que c'est tout de même fort différent. On retrouve la paire inséparable d'une petite fille et son animal, le tout servi par des illustrations épurées et un texte comique. Mais cette Constance cultive une ironie cruelle mais irrésistible !

Comme nous, il est temps de craquer !

Pierre Le Gall / Eric Héliot (Hachette jeunesse)  8,50 euros.

 

Et n'oubliez pas les petites idées pour la Fête des Mères ! ...

30 mai 2007

Le livre des damnés 1. Les jours sombres - Marcus Sedgwick

Livre_des_damnes_1Cinq jours entre Noël et le Jour de l'An. C'est la période durant laquelle se passe l'histoire de Gamin, un garçon des rues recueilli par Valérian le Magicien, devenu son assistant, et qui aujourd'hui parcourt les ruelles sombres de la Vieille Ville pour mettre la main sur un Livre. Valérian a besoin de ce Livre des Damnés, pourquoi ?
Ses jours sont comptés, et le rythme des mystères s'accélère. Des disparitions, des meurtres, de la magie noire, des secrets sur les origines du garçon... Gamin aura heureusement le soutien inopiné de Willow, une autre pauvre fille livrée à elle-même.
D'une cadence soutenue et haletante, la lecture de ce tome 1 est effectivement prenante. Attention, l'atmosphère est sombre, poisseuse et laisse à penser à un mélange de Dickens, Hector Malot et Victor Hugo. Les adolescents sont seuls, malchanceux et victimes de la loi du plus fort.
Mais point de misérabilisme. C'est par contre en exerçant un pouvoir étrange et fascinant que ce roman nous transporte, à travers cette noirceur, ces personnages troubles et une intrigue à volte-face. Ce tome se détermine sans trop de suspense, mais invite à lire la suite avec bon coeur !
A partir de 12 ans.

Editions Milan, 317 pages. Septembre 2004. Traduit par Emmanuelle Pingault.

29 mai 2007

A la vie, à la mort ~ Pascale du Bouchet

Remarquablement justes, les sept histoires qui composent "A la vie à la mort" sont saisissantes et touchent le lecteur en plein coeur. L'auteur use d'une économie de mots pour parler de l'essentiel de la souffrance, des blessures, des pertes et du chagrin qui ont marqué les divers personnages de toutes ces histoires: ce grand-père bougon qui refuse qu'on lui coupe son noyer vieux de quatre cents ans, ces deux garçons qui construisent une cabane pour plaire à une jeune fille et qui vont se conduire en héros, Rose qui avait étudié pour être institutrice et qui ne l'est pas mais accomplit des actes d'une bravoure exemplaire, Juliette qui rencontre un beau soldat américain prêt à combattre au front mais qui souhaite faire un cadeau à une demoiselle avant de partir, et Joseph l'enfant juif qui a vu sa mère partir un matin et ne jamais revenir ... Sept portraits d'une beauté épurée, d'une justesse millimétrée et d'une sensibilité sur le fil du rasoir. Ces sept histoires ont toutes en commun de se passer durant les années de guerre, celle de 14 et celle de 39. L'auteur traite d'une souffrance quotidienne et presque anodine. Elle met en lumière des enfants héroïques, des enfants martyrisés, des enfants traumatisés. Tous ses personnages sont bouleversants. La guerre les fouette tous en plein coeur mais l'auteur ne s'épanche pas. Elle livre des faits et des moments sur le vif, elle montre des gens qui ont pris le parti de résister et rend hommage à tous ces héros de l'ombre. Résister, "ce n'était pas seulement l'instant du "non". Ce n'était pas seulement l'action d'éclat, celle qui se montrait et qui se voyait. Résister, c'était d'abord tenir. Tenir, c'était durer. Et pour durer, il fallait se cacher."
Beaucoup d'humilité, de simplicité, de grâce et de justesse dans "A la vie à la mort". Un petit livre à recommander pour tous les âges. La prise de conscience ne se limite pas à un chiffre car il ne faut pas oublier tous ces soldats qui ont combattu pour la liberté. Et l'auteur leur fait cet hommage sous forme de la vie qui continue, de la conscience qui parle trop clair, de l'amour plus fort que la guerre, de la mémoire qui ne s'éteint jamais.

mai 2004

29 mai 2007

Du nouveau qui fait peur !

scenes_de_crimeIl s'agit d'une nouvelle collection chez Thierry Magnier, dirigée par l'auteur Mikaël Ollivier. Quatre titres viennent de paraître, et des auteurs comme Brigitte Aubert se donnent le coeur à l'ouvrage en proposant des histoires particulièrement flippantes, réussies et efficaces pour les nerfs du lecteur !
"Scènes de crime" rassemble 11 textes qui combinent les thèmes de la séquestration, du règlement de comptes, du trafic, de la vengeance, de la folie et des instincts meurtriers... On y retrouve du suspense, de l'intrigue policière, du fantastique, de l'humour (noir) et il est sincèrement impossible de rester de marbre !
L'auteur nous attache et nous arrache des cris de stupeur. Pour les "adultes" ayant déjà lu les romans de Brigitte Aubert, il ne sera donc guère surprenant d'apprendre que la dame brille à décrire des scènes qui glacent le sang. Personnellement je trouve que c'est une lecture parfaitement indiquée pour les lecteurs dès 12-13 ans, et également prescrite pour leurs parents !

revanche_ombre_rouge"La revanche de l'ombre rouge" rassemble 8 textes, tous plus percutants les uns que les autres. Impossible de mettre de côté une histoire, elles sont dans l'ensemble marquantes et étonnantes !
Jean Molla a opté pour une esthétique plus fantastique, avec des esprits étranges qui prennent possession des parents pour enlever des enfants au centre aéré, ou une armoire inquiétante, un portable redoutable et un livre qui dévore votre vie !
Encore une fois, chapeau à l'auteur pour avoir su briller à créer cette atmosphère, dans un souci toujours précieux du style littéraire. Parents et enfants pourront aimer de concert !

180 pages / mars 2007. 9,50 e

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