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Chez Clarabel
30 septembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #39

le nouvel album de Michel Van Zeveren, une lecture désopilante ! 

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Oui vraiment, qu'est-ce que c'est drôle ! Lucien est trop intimidé pour aborder celle qui lui fait battre le coeur, alors il décide de lui adresser un poème. L'inspiration n'étant pas son fort, Lucien se laisse facilement distraire (pour répondre à ses petits besoins notamment, "on a beau être poète, on doit aussi aller aux toilettes" !). Chose plus grave, la pluie ne cesse de tomber et elle commence à s'infiltrer dans sa petite cabane en bois, mais Lucien veut conclure sa prose coûte que coûte. Le résultat est irrésistible, les enfants vont adorer ! 

Poète poète, par Michel Van Zeveren (Pastel, 2011) 
Cette histoire fait écho à deux tableaux : Le pauvre poète de Carl Spitzweg et Saint Jérôme dans son étude d'Antonello da Messina.

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Oh, Pétard ! ou comment un chien a bien du mal à accepter de vivre dans un foyer déchiré. Mais heureusement les bons côtés rejoignent aussi les mauvais, l'album réussit très bien à adoucir l'amertume de la séparation des parents. L'expérience est vécue par le toutou de la famille, car oui il y a un coeur qui bat sous cette masse de poils ! Un gros coeur sensible.

Oh, Pétard ! par Christine Naumann-Villemin & illustrations de Christine Davenier (Kaléidoscope, 2011)

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Alors lui, au départ, ce n'était pas gagné. Couleurs sombres et hivernales, atmosphère déchaînée, un vrai mystère... Et puis, l'histoire m'est apparue. Atypique, précieuse, savoureuse et envoûtante. Un charme certain, qui se dégage petit à petit. Ama est une maman dévouée, qui ne compte pas rester les bras ballants devant ses enfants affamés, tandis que les hommes sont partis à la chasse et ne donnent plus de nouvelles. Histoire de patienter, elle se met à danser, à chanter, à raconter des contes... tant et si bien que son fils est transporté et manque de commettre une énorme bêtise. Mais Ama est une femme unique, une Mère Magie, capable de tout pour sauver les siens.

Mère Magie, par Carl Norac et Louis Joos (Pastel, 2011)

et pour finir, en beauté ! 

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Un merveilleux Abécédaire pour les petits et les grands qui aiment décliner l'amour, la vie de couple, les tics et tocs des uns et des autres... avec sourire et bonne humeur.

Amour, Brouille et Câlin par Soledad Bravi et Vincent Malone (Loulou & Cie, 2011)

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29 septembre 2011

« Tisse sa toile, fille de l'Araignée... »

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Quelle très, très bonne surprise ! Ce roman a su me prendre au dépourvu, moi qui pensais qu'il s'agissait d'une énième lecture tout simplement sympathique et divertissante, j'ai été étonnée de la rapidité avec laquelle j'enfilais les chapitres sans vouloir reposer le livre ! Tant mieux. 
Cela commence à notre époque, par la visite scolaire d'un vieux château en Allemagne, quand tout à coup Eva, l'intello de la classe, est bousculée par un camarade et fait une chute en se cognant la tête. En revenant à elle, c'est la stupéfaction : la voilà au coeur d'un conflit armé et se voit confier la garde d'un jeune prince dont le père vient d'être assassiné. 
Gloups. J'en connais d'autres qui auraient déjà recouru à leurs sels pour moins que ça. Eva, elle, se débat et sauve sa peau. Elle prend sous son aile le dénommé Emil, l'héritier, qui souffre de cécité mais qui n'est pas empoté pour autant. Tous les deux doivent fuir le plus vite possible le pays pour se réfugier outre-Rhin avant de reconquérir les terres volées par l'ennemi. Mais en attendant, le chemin est long, mouvementé et périlleux. 
Pour précision, nous sommes en 1490. Heureusement Eva s'adapte vite et bien au changement, elle n'a pas trop le choix non plus. Une mission plus importante l'attend, de même qu'elle doit rester saine et sauve et protéger le prince Emil. Ces deux-là forment une équipe épatante. Ils ont de la répartie, font preuve d'humour, se comprennent instinctivement et ne se jugent pas. On sent bien qu'une attirance est en train de se créer, mais c'est dosé juste ce qu'il faut pour que ça ne paraisse pas mielleux et gonflant, juste cocasse et ravissant. 
Avant tout, place à l'action ! L'intrigue repose sur un rythme qui ne s'essouffle jamais et qui transporte le lecteur. Des révélations sont encore à venir, d'autres mystères aussi seront à percer, comme cette prophétie sur la fille de l'Araignée, et de belles rencontres viennent compléter le décor. Et puis, c'est très drôle aussi ! Franchement, tous les ingrédients ont été réunis pour satisfaire le jeune amateur d'heroic fantasy. D'ailleurs ce livre figure désormais en bonne place sur les étagères de ma fille.
Au passage, je n'ai pas un avis très favorable sur la couverture, mais c'est une affaire de goût. 

Le Prince des Maudits, tome 1 : La fille de l'Araignée par Lenia Major smileyc002
Balivernes Editions, 2010 - 255 pages - 17€
illustration de couverture : Marc Simonetti 

En Octobre,  "Emil le Clairvoyant" de Lenia Major, le second et dernier tome du "Prince des Maudits".
 
babelio

 

28 septembre 2011

"Commence à te souvenir."

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Voilà un très bon roman sur la manipulation mentale, les faux-semblants, les limites à franchir et le premier véritable amour. Un roman passionnant, glaçant et stupéfiant.
Nous sommes à Candor, une ville créée de toutes pièces par Campbell Banks suite à un drame familial. Son but est de proposer un monde parfait, et illusoire, où les soucis et problèmes n'ont pas droit de cité. Pour y parvenir, l'homme bidouille des messages subliminaux diffusés dans une musique d'ambiance qui passe en boucle afin de modeler la jeunesse de ces familles richissimes, souvent poussés à bout et voulant le meilleur pour leur progéniture. 
Seul le fils de Banks, Oscar, n'est pas dupe de ce manège. En apparence, ce fiston est parfait et ne déçoit pas son père. En douce, Oscar gère un marché secondaire en proposant des messages à contre-emploi pour ceux qui veulent s'échapper de Candor, en échange de fortes sommes d'argent bien entendu. Il a aussi une petite amie parfaite, Mandi, mais cette existence lisse et insipide connaît soudain un grand bouleversement avec l'arrivée de Nia. 
Elle vient d'emménager à Candor avec sa famille, et c'est la jeune fille rebelle par excellence. Elle porte du noir, aime l'art et se promène en skate. Elle dit haut et fort ce qu'elle pense, se moque des autres et ne supporte pas l'atmosphère mielleuse de Candor. Lors de leur première rencontre, Oscar est dicté par un désir de désobéissance incontrôlable et bombe de peinture orange un poteau de la ville. Il ne sait pas encore qu'il vient de mettre le pied dans un engrenage infernal. Il a juste conscience que la personnalité de Nia le fascine et qu'il refuse qu'elle change, alors lui glisse-t-il ses propres musiques avec ses contre-messages, sa manière à lui de la garder telle quelle le plus longtemps possible. Car Nia ignore, comme tous les gamins de cette ville, qu'elle est manipulée par des messages. Oscar n'ose pas encore le lui révéler, mais une épine dans le pied va lui arracher les pires grimaces. Sherman Golub, un cas difficile, a payé Oscar pour échapper de cet enfer mais l'opération a été un échec. Il est devenu un électron libre imprévisible. Chaque geste, chaque parole peuvent condamner Oscar d'un instant à l'autre.
Le temps est compté.  
La deuxième partie du roman est plus riche et angoissante. La tension psychologique du roman est exacerbée, les évènements se précipitent et les issues sont incertaines. La fausse ambiance de calme et d'apaisement de Candor coule le long des pages et des chapitres, l'exercice d'intoxication est cruellement efficace et pendant un bon bout de temps on a l'impression de ne plus savoir ce qu'il faut penser ou accepter. La rébellion est insidieuse, Oscar Banks n'a plus aucun secret pour nous et ça devient difficile de s'attacher à lui ou de lui faire confiance. Et c'est parce qu'il tombe dans le piège de l'amour qu'il devient, véritablement et enfin, lui-même, qu'il ôte son masque et se rend vulnérable, là, oui je suis de tout coeur à ses côtés, désireuse de voir réussir ses projets de fils désabusé et d'amoureux désespéré. 
En somme, après 380 pages de tours et détours sournois, haletants et carrément flippants, je pense que cette lecture demande du temps pour qu'elle fasse son bout de chemin, mais elle vaut le coup d'oeil en tout cas !

Candor, par Pam Bachorz
Editions Thierry Magnier, 2011 - 380 pages - 17€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Dayre 

27 septembre 2011

"Porter du vintage, c'est une façon de porter l'histoire, un moyen par lequel on peut transformer le passé en présent."

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Quelle jolie couverture ! Et ça ne s'arrête pas là, puisque le livre contient des illustrations de toute beauté, soulignant l'élégance des tenues d'autrefois et apportant un charme fou à l'ensemble. C'est une lecture absolument exquise, peut-être davantage destinée à un lectorat niveau collège. 
L'héroïne a douze ans et est passionnée par la mode vintage. En effet, Louise a décrété que le passé était plus passionnant que le présent, elle aime aussi les vieux films classiques, les acteurs de l'époque, elle n'envisage pas de revêtir autre chose que des toilettes griffées, chargées d'histoires personnelles et porteuses d'un souffle de nostalgie. 
Un matin, elle reçoit une invitation à une vente privée "pour les fashionistas voyageuses". Etrange, mais excitant. Elle se rend à l'adresse indiquée, fait la rencontre de deux dames exubérantes, fouille dans leurs armoires et met la main sur une magnifique robe rose. Elle l'enfile et tombe dans les pommes. 
En se réveillant, elle découvre qu'elle est devenue une actrice célèbre de dix-sept ans, en voyage à bord d'un paquebot qui vient de quitter l'Europe pour New York. Nous sommes en 1912 ... sur le Titanic ! Mais Louise n'a pas encore fait le rapprochement. En premier lieu, elle est perturbée par ce bond dans le temps, une anomalie à laquelle elle refuse de croire, avant de se prêter au jeu, avec joie et insouciance. Car c'est avant tout l'occasion de prendre un bain de foule parmi des personnalités qui vont léguer leurs noms à des musées ou des chaines de magasins, de même qu'elle va s'extasier sur le glamour de l'époque, les belles toilettes qui seront les futures pièces de sa collection, et rencontrer la créatrice lady Duff Gordon, que Louise vénère au même rang que Coco Chanel, Karl Lagerfeld et Viviane Westwood. 
Après en avoir pris plein les yeux, Louise va douloureusement revenir à la réalité en comprenant qu'elle est à bord du Titanic ! Changement de cap, le rythme se veut plus trépidant. Louise ne pourra pas changer le cours de l'histoire, mais au moins sa propre histoire ne peut se conclure ainsi. 
C'est une fabuleuse réussite de proposer un voyage dans le temps à partir d'une robe qui avait une incroyable histoire à raconter. Et il ne s'agit pas de n'importe quelle épopée... J'ai d'ailleurs cru comprendre que l'auteur n'en resterait pas là, ce qui enchante la jeune lectrice de la maison ! La lecture est en effet adorable et légère, de plus l'esthétisme du roman est une promesse de balade gracieuse et non moins superficielle. A mettre entre les mains des minettes dès 11-12 ans.

Une robe couleur du temps, par Bianca Turetsky
Hachette jeunesse, 2011 - 275 pages - 13,90€
traduit de l'anglais (USA) par Florence Bellot 
le site (en anglais) : http://timetravelingfashionista.com/ 

IMG_5438 illustrations de Sandra Suy

27 septembre 2011

Teaser Tuesday #25

Ce sont les livres qui m'ont ouverte.
Je survivais. Dans les creux des murs. Dans les sillons du plâtre qui se délite. J'avais si peur. De tout.
Je survivais. J'ai pu vivre.
C'est dans les livres que j'ai pu vivre d'abord. Sans peur.
C'est dans les livres que j'ai pu oser éprouver enfin tout ce qui en moi s'était durci. Je lisais. Je reconnaissais ma violence, ma peine, ma joie si forte parfois qu'elle m'emportait dans l'indicible, toujours l'indicible. Enfin ce que j'éprouvais était là, vécu par d'autres, écrit. Je pouvais moi aussi prendre ma place. J'avais moi aussi le droit. Puisque je me reconnaissais. Enfin.
Je me suis apprivoisée dans les livres.
J'ai marché vers mon propre coeur.

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Comme on respire - Jeanne Benameur
Editions Thierry Magnier, 2011. 

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26 septembre 2011

"Je crois que parfois, les rencontres, ce sont des évidences."

Aurélien veut qu'on l'oublie. Au lycée, il se pose en figurant et n'a aucune envie de se lier aux autres. Un type de sa classe, Thibaud, va pourtant chercher à mieux le connaître. Même si ça le dérange et lui donne des bouffées d'angoisse, Aurélien va doucement être séduit par l'idée et renouer avec des sentiments volontairement remisés au placard (l'amitié, l'insouciance, la découverte de l'autre...). 
Car Aurélien a un passé lourd, traumatisant qui a fait de lui ce garçon qui ne veut plus s'impliquer auprès des jeunes de son âge. Il a déjà donné, il en a payé le prix. Aujourd'hui, avec Thibaud, il aurait presque envie de "briser la glace" et de libérer le flot de mots qui l'étouffent, lui qui parle si peu par souci de discrétion. 
Oui, ce texte est d'une grande sensibilité et écrit avec une simplicité juste et touchante. Le désarroi de l'adolescent nous serre le coeur, et tant pis si son secret n'en est plus vraiment un pour nous (c'est le gimmick de l'auteur, en quelque sorte). Reste un petit détail étonnant, qui fait penser qu'on a tous nos petits secrets. 
Le roman évoque aussi le pouvoir des mots et leur capacité à nous "reconstituer". Pour cela, le slam est mis à l'honneur, tel un exercice de vie ou de survie, au cours duquel chacun est libre de s'exprimer, de crier son impuissance, sa révolte ou uniquement pour faire briller les mots et les sons. 
En somme, un roman accessible, poignant et généreux. 

Brise Glace, par Jean-Philippe Blondel (Actes Sud junior, 2011)

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Ma nuit d'amour est une jolie lecture de 65 pages sur les rêves d'amour et les promesses, sur le désir, le fantasme, la passion d'une jeune fille de 15 ans qui ne souhaite pas se contenter de belles paroles et qui déclare : "Je ne veux pas d'un brouillon. Je suis née pour être une amoureuse, une aventurière, une conquérante de la chair. Je le sais, j'en suis sûre." C'est une lecture qui raconte la première nuit d'amour, belle et parfaite. Il y a peut-être un peu d'invention aussi, un peu d'ambition secrète et exaltée... Après tout, Frédérique Deghelt n'est pas avare de pirouette qui fait tourner la tête, et le coeur. (Actes Sud junior, 2011)

Et pour finir, voici le très beau roman de Tania Sollogoub : Au pays des pierres de lune. Je savais que j'allais aimer ce roman, de toute façon je voulais l'aimer parce que la couverture est très belle et l'histoire est un hommage tendre et remarquable d'une adolescente pour sa famille et leur culture russe, sauf que nous sommes à Boulogne-Billancourt, dans un immeuble "plein de gens venus de tous les pays du monde". Chaque appartement est une invitation au voyage, à la découverte, aux mets et aux senteurs d'ailleurs, aux promesses d'histoires et de légendes un peu fantaisistes, mais enchanteresses. On y trouve sa place sans souci, on admire inlassablement ce décor et on tombe amoureux de cette communauté exubérante. 
C'est tellement bon, chaleureux et stimulant. 
A l'écart, on suit l'histoire d'amour de la narratrice. Elle a treize ans, elle passe ses vacances chez sa grand-mère, qui aime la neige, les cigarettes, les bijoux et se souvenir des belles choses. Cette fois-là, l'héroïne rencontre Boris, il est séduisant, fougueux, rebelle et fascinant. Elle tombe folle amoureuse de lui et le vit comme une brûlure.
C'est un roman intense et exaltant, parce qu'"à treize ans, on est capable de tomber amoureux de la couleur d'un regard". C'est tout simplement beau, avec en fond sonore une petite musique nostalgique. 
(L'Ecole des Loisirs, coll. Médium, 2011) 
illustration de couverture : Hélène Millot 

26 septembre 2011

Swap au long cours 2011 (2ème acte)

Pour oublier septembre et ses petites misères, voici un colis qui prolonge le goût des vacances, de l'été, du soleil, de la mer, des heures insouciantes... Un colis généreusement concocté par Alya, merci tout plein !

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Au menu : gourmandises sucrées et fruitées, lectures au goût de guimauve, remèdes contre le blues, du sent-bon qui rappelle les mers du Sud, des soupirs, des sourires niais, des ricanements parce que le Mikado, y'a que ça de vrai... rendez-vous en décembre pour la dernière session ! 

Ce swap est bien évidemment organisé par Bladelor. Merci les filles ! 

24 septembre 2011

Histoires bizarres de Balthazar

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Balthazar Clairon reçoit avec stupeur un courrier lui annonçant qu'il vient d'hériter d'un grand-oncle, qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, et serait ainsi le propriétaire d'un Manoir situé sur l'île de la Roche Crampon. Son arrivée ne passe pas inaperçue, l'accueil est scrupuleux, le garçon doit fournir tous ses papiers pour montrer patte blanche et accéder dans sa vaste demeure. Il est aussitôt pris sous l'aile de Mme Bonpain, la gouvernante, qui fait preuve d'un zèle remarquable et attend qu'on lui obéisse au doigt et à l'oeil. Le garçon ne doit donc jamais sortir seul la nuit tombée, à cause d'une créature féroce qui rôde dans les landes et qui décime la population (et les chiens). Au village, Balthazar pousse plus loin l'information en rencontrant une bande de pirates qui le cajole tant et si bien que le garçon est désormais convaincu que lui seul peut éliminer ce qui semblerait être un loup-garou (eh oui, ce n'est pas comme si le titre n'avait pas donné un indice non plus !). 
Cocasse ou pathétique, chacun choisira son camp. Il s'agit avant tout d'une initiation au fantastique pour des jeunes lecteurs (à partir de 8 ans). A mon sens, l'histoire est saugrenue, le héros est un gentil benêt mais la tournure de l'intrigue est bien amenée. Bon point pour les illustrations en noir et blanc, parfaitement appropriées et se mariant pertinemment avec le texte.

Histoires bizarres de Balthazar -- Le terrible loup-garou 
par Chris Mould
Bayad jeunesse, 2011 - 188 pages - 5,20€
traduit de l'anglais par Vanessa Rubio-Barreau 

24 septembre 2011

"Popcorn isn't food, it's popcorn."

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J'ai beau tourné dans tous les sens ce que m'inspire cette lecture, hélas il n'en sort rien, absolument rien. C'est dire le vide qu'elle renferme, en dépit de ses 400 pages. Nous avons là une histoire tristement plate, et quelconque. Quel ennui. 
Imaginez un type, un psychologue renommé dans sa ville, kidnappé par une mère abusive dans l'espoir qu'il vienne en aide à sa fille. Cette dernière est hémophobe, pas de quoi fouetter un chat selon le docteur, très en colère d'avoir été le dindon de la farce. Il comprendra avec un temps de retard que sa patiente est en fait une vampire, ce qui explique mieux l'extrême gravité de son mal. 
Bref, notre psy s'appelle Greg, il est beau mec et trouve la douce Lissianna à son goût. Celle-ci apparaît pure, angélique et compatissante, elle n'est pas insensible au charme du docteur non plus, mais calmons-nous. Point d'ébats passionnés ni de jeux de séduction mignons et craquants au programme. A la place, c'est plus lisse, romantique et drôle aussi. (Oui, oui. Tout n'est pas foncièrement mauvais non plus. Et le côté bonbon apporte une certaine saveur, mine de rien.) 
Sauf que, non. Le résultat n'est pas très succulent. 
Non seulement l'histoire s'éternise dans des bavardages creux et inutiles, ce qui sert finalement à présenter cette étonnante famille Argeneau, est-ce pour autant concluant ? Non, même pas. Il se dégage un sentiment de niaiserie qui donne envie de bouder. En clair, tout le monde s'aime, se mêle des petites affaires des autres, tout le monde est beau, sexy, et aussi sympa, moderne, branché... houlala, ça rase les pâquerettes ! 
De plus, il ne faut pas espérer une intrigue consistante, pour compenser, car il ne se passe strictement rien. Disons que cela se résume à une romance -sans éclat- entre un humain et une vampire, le seul détail qui change des clichés habituels repose dans l'idée que les vampires sont des êtres nés d'un procédé biotechnologique qui date de l'Atlantide ! Un concept original, pas très décoiffant non plus. 
Reste le dernier atout : l'humour, bien sûr. Car oui, c'est drôle et cocasse. Je pense au type qui fourre un concombre dans son pantalon ou celui qui porte des pyjamas Spiderman sans peur du ridicule... des petites perles qui ne sauvent toutefois pas une série qui ne s'annonce pas particulièrement brillante et qui ne se détache pas de la masse.

En-cas d'Urgence (Les Vampires Argeneau #1) par Lynsay Sands
Milady, 2011. Traduit par Zeynep Diker. 

“I know that sounds weird, but it's hard to be scared or even angry at a guy in Spider-Man pajamas” 

23 septembre 2011

“My name is Gin, and I kill people.”

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Voilà une lecture qui ne m'a pas complètement séduite, sans me décevoir non plus. Quel casse-tête ! J'avais plus d'une fois envie de me dire, laisse tomber, mais j'étais trop curieuse de connaître la suite et, de fil en aiguille, je suis arrivée à la dernière page, la maudite, qui me lâche une info vile et mesquine, du genre à me donner (presque) envie de signer pour la suite. 
Argh ! Que de perversité dans ce monde de brutes. 
Jennifer Estep n'a rien inventé de nouveau, ce qui ne signifie pas que ça ne plaise pas aussi. L'héroïne est une dure, une vraie, elle est tueuse à gages, avec la conscience d'accomplir un nettoyage juste (elle ne zigouille que les pourris, les violeurs d'enfants, etc.). Elle a connu la rue, en est sortie à l'âge de 13 ans et doit son salut à Fletcher, son mentor, patron du Pork Pit, un second père. Et si la dame est aussi froide et intransigeante, c'est parce qu'elle aurait trop souffert de son passé et de sa faiblesse. 
Elle masque bien cette vulnérabilité derrière sa façade de bombe atomique et de redoutable machine à tuer. Elle fait du boulot vite fait, bien fait. C'est la meilleure sur le marché, aussi lorsque sa dernière mission vire à la catastrophe, ça chauffe à tous les étages car Gin, surnommée l'Araignée, ne tolère pas d'avoir été doublée. Assistée du fils de Fletcher, l'irrésistible Finnegan Lane, elle va donc jurer vengeance en levant son poing au ciel. 
En cours de route, elle s'associe également avec l'enquêteur de police, Donovan Caine, le type le plus intègre de la ville (Ashland serait un peu la soeur jumelle de Gotham City). Ces deux-là ont bien du mal à collaborer, ils sont ennemis par principe mais, bon, ils sont tous deux séduisants et le savent, ils se plaisent et s'attirent, ils jouent un jeu trouble et dangereux, pas de quoi arranger leurs petites affaires... 
A lire comme ça, c'est très excitant sauf que l'alchimie ne fonctionne pas du tout ! Déjà, Gin et Donovan ont l'un et l'autre des personnalités peu glamour, de ce fait leurs scènes de séduction sont risibles et ne produisent aucun effet. L'apparition d'un autre candidat, dans le tome 2, pourrait corriger l'erreur de casting de ce premier volume - ouf. 
C'est un peu juste pour se prononcer sur cette série, parce que l'histoire laisse entrevoir une intrigue sombre et retorse qui colle bien avec l'ambiance générale, mais je ne sais pas, il me manque le fameux petit truc en plus...

Le Baiser de l'Araignée (L'Exécutrice#1) - Jennifer Estep
J'ai Lu, coll. Crépuscule, 2011. Traduit par Agnès Girard. 

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