Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
bayard jeunesse
22 juin 2011

"Love never dies."

IMG_4467

Nouvelle ambiance avec ce tome 2 : nous partons en Californie dans une école baptisée Shoreline, et quittons avec regret la ténébreuse et très gothique Sword & Cross. La vie de Luce est encore une fois menacée, Daniel a donc choisi de l'isoler et de la placer sous la protection des nephilim. Or, cette séparation n'est pas du goût de la jeune fille. Elle a de plus en plus besoin de réponses et cherche à comprendre son passé. Elle découvre alors l'existence et le pouvoir des ombres (alias, les Annonciateurs) et fonce droit devant, sans réfléchir aux conséquences. 

Il faut tout de suite soulever le problème de cette saga - l'héroïne, Lucinda Price, est insupportable. (Elle me fait étrangement penser à Nora dans Hush, Hush de Becca Fitzpatrick.) C'est une demoiselle bien gentille, charmante mais qui n'existe qu'à travers sa relation amoureuse, laquelle est à mes yeux tellement sirupeuse que je trouve ça exaspérant. Résultat, c'est cousu de clichés et tellement immature, j'avoue avoir pris sur moi à plusieurs reprises. C'est donc la béquille de la saga - des personnages peu attachants et mous du genou, engoncés dans une histoire de passion interdite car maudite. Pff.

Au-delà cet aspect, l'univers est intéressant, l'ambiance à Shoreline est (pour moi) moins séduisante mais cela permet d'ouvrir les perspectives, d'élargir le tableau des protagonistes (Daniel et Cam sont moins présents, mais Shelby et Miles font leur entrée en fanfare), en plus de révéler un autre aspect des anges et des autres "créatures" environnantes. Même si je lui trouve des défauts, j'aime cette série pour son développement et ses idées, je pense d'ailleurs que le prochain tome - Passion - proposera un beau voyage dans le temps. C'est vrai que je me sens partagée quant à mes sentiments, souvent liés à des détails, mais subsiste un vrai plaisir de lecture qui ne se dément pas. Il faut juste maintenir ce fragile équilibre, en souhaitant in petto que les personnages gagnent tout de même en charisme.

Vertige (Fallen#2) - Lauren Kate
Bayard jeunesse, 2011 - 437 pages - 16,90€
traduit de l'anglais (USA) par Elisabeth Luc 

EN LIBRAIRIE LE 23 JUIN ! (Le tome 3 paraîtra en novembre.)

Concours jusqu'au 23 juin : remportez Vertige! chez Francesca 

Publicité
Publicité
16 juin 2011

Il n'était pas impossible que ...

IMG_4391

Etrange, intelligente et raisonnable. C'est ce qui résume Emma-Jane, treize ans. Etrange, dans le sens hors du commun, remarquable, singulière. C'est le dictionnaire qui l'écrit, et sa maman qui le certifie. Et c'est vrai que c'est une petite héroïne attachante, souvent elle se tient à l'écart des autres et passe son temps à observer les jeunes de son âge, dans un but strictement scientifique, jusqu'à ce qu'elle rencontre Coleen Pomerantz en pleurs dans les toilettes. Sans comprendre pourquoi, Emma-Jane va chercher à lui venir en aide. Toutefois, en bousculant la logique des évènements, Emma-Jane bouleverse aussi sa tranquillité et provoque des réactions inattendues. Il faut lire le raisonnement de la demoiselle, c'est sans équivoque et c'est brillant. (Certes, rédiger des faux est une méthode discutable mais la motivation première tellement honorable.) L'histoire d'Emma-Jane figure parmi ces petites découvertes précieuses, parce qu'elle vous intrigue dès les premières lignes, et parce qu'elle va vous embarquer bien au-delà de l'aspect léger et du plaisir éphémère. Car, au final, la miss va pouvoir briser sa coquille, réaliser qu'elle n'a pas totalement absorbé le deuil de son père et envisager de sourire davantage en se mêlant à ces autres qu'elle tenait à distance. C'est adorable, vraiment bien écrit, avec un humour tout en retenue et une très grande finesse !

Pourquoi Emma-Jane est tombée de l'arbre, et ce qui s'ensuivit - Lauren Tarshis
Bayard jeunesse (2010) - 217 pages - 10,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jean-Baptiste Dupin
illustration de couverture : Anouk Ricard

16 mai 2011

Je ne comprends pas comment les autres ont le temps de tout faire. Je suis suffisamment occupée à être moi-même.

Maman s'était trompée. L'amour, ce n'était pas seulement comme un soda qui pétille. L'amour vous transformait en la personne la plus belle et la plus merveilleuse du monde. Mais ça ne se voyait pas de l'extérieur.
Extérieurement, j'étais la bonne vieille Semla, tout comme avant. Hormis ce sourire ridicule. Par contre à l'intérieur, il y avait une nouvelle personne, secrète, que nul autre que moi ne connaissait encore.

IMG_3974

Semla a douze ans, elle est une enfant de divorcés heureuse (comme elle dit), son meilleur ami s'appelle Gordon, c'est un original qui n'a pas peur du ridicule, de plus il est très intelligent et il sait danser le rock. Semla adore aussi son petit frère, même si celui-ci confond le placard à chaussures avec les cabinets de toilette depuis que ses parents vivent séparés dans des maisons qui se ressemblent, sauf que tout est inversé et cela chamboule le garçon. Chez son père, les baby-sitters défilent, ainsi que les petites copines qui travaillent au cirque, parce que "papa a du succès". C'est le plus petit de la classe mais c'est lui qui porte les plus grandes chaussures - Semla est plutôt fière - mais un grave problème semble le toucher car ses pieds rapetissent. Pour quelle raison ? 

Qu'est-ce que ça fait du bien de lire un roman aussi drôle, simple, assez franc et culotté (on pratique le jeu de l'amour, on s'embrasse avec la langue, on montre aussi sa poitrine, on porte son premier soutif et on gère les premières règles). Pourquoi s'en offusquer ? On y parle de la puberté et de la vie quotidienne avec humour et légèreté, en s'attachant beaucoup aux personnages (Semla est une adolescente saine et équilibrée, heureuse et satisfaite d'être elle-même). Toutes les minettes de 12 ans (environ) devraient le déguster car un optimisme fou s'en dégage ! D'autres livres devraient suivre, ce qui est une excellente nouvelle.

Pourquoi mon père porte de grandes chaussures (et autres grands mystères de ma vie) par Moni Nilsson
Bayard jeunesse (2011) - 126 pages - 9,90€
traduit du suédois par Annelie Jarl Ireman et Jean Renaud

10 mars 2011

Skeleton Creek, tome 1 : Psychose

IMG_2897

Il faut replacer le contexte : j'ai lu ce livre après avoir regardé The Mist en DVD, puis deux vieux épisodes de X-Files, et en songeant fortement au Projet Blair Witch. Imaginez le topo !
Le premier tome porte bien son nom : Psychose. Il s'agit du journal de Ryan, l'un des deux adolescents vivant à Skeleton Creek et pensant que leur ville cache un secret lié à la drague, ce lieu abandonné qui a servi à exploiter l'or et où un ouvrier a trouvé la mort. Depuis, on chuchote que son fantôme hante l'endroit.
Ryan et Sarah se sont rendus en pleine nuit sur place, mais le garçon a chuté et s'en est sorti avec une jambe dans le plâtre. Depuis, ses parents lui interdisent de revoir son amie et ont coupé toute communication entre eux. Par des moyens détournés, Sarah et Ryan réussisent à s'échanger les quelques tuyaux qu'ils dénichent concernant leur affaire.
Sarah, en fait, ne se sépare jamais de sa caméra et les vidéos qu'elle envoie sont parfaitement flippantes ! Au début, je pensais les zapper mais je suis allée par curiosité sur le site, j'en suis sortie les nerfs à vif.
C'est glaçant.
Si l'auteur a cherché à créer l'ambiance, à tendre l'atmosphère pour la rendre insupportable et angoissante, à rendre suspects la ville et ses propres habitants, bref c'est réussi. L'action est lente, et c'est essentiellement sur sa tension psychologique que ce tome 1 tient son pari.
En ce qui me concerne, je suis la cliente idéale pour mordre à l'hameçon et me laisse facilement embarquer dans ce genre d'histoires tordues ! Trois tomes restent à venir, frissons garantis.

Skeleton Creek #1 : Psychose - Patrick Carman
Bayard jeunesse (2011) - 190 pages - 13,90€
traduit de l'anglais (USA) par Marie-Hélène Delval

IMG_2898

16 décembre 2010

Le Mont des Brumes - Livre 2 : L'Île de Faravole ~ Susan Schade & Jon Buller

lilefaravol1

 

Il s'agit de la suite des Voyages de Théodore. L'aventure continue, après avoir percé le mystère du Mont des Brumes, nos amis ont décidé de reprendre du service et de naviguer vers de nouvelles péripéties. A bord, donc, on retrouve Théodore l'écureuil, Ferdinand le porc-épic, Olive l'ourse, Brun le lézard et même Oscar, l'humain microscopique.
Si tout ceci peut vous paraître bien abscons, les lecteurs enchantés du premier tome se frottent les mains en se réjouissant d'avance du plaisir qui les attend. Car oui c'est toujours aussi bien, ce deuxième tome ne déçoit pas,  il n'est pas programmé pour plaire à un lectorat particulier, à partir du moment où on a un soupçon de curiosité et une passion pour les histoires à rebondissements, c'est banco.
Un chapitre sur l'autre, le roman laisse la place à des pages de bande dessinée qui complètent harmonieusement cet univers. Cela permet ainsi aux plus jeunes lecteurs de s'y intéresser, car la lecture n'est pas pénible, les 200 pages et des brouettes sont avalées sans aucune difficulté.
Quant à l'histoire, je n'ai pas le sentiment qu'elle s'enlise ou se répète. Soit, nos héros intrépides repartent pour un périple - cette fois, sur les flots - qui les fait revenir à leur point de départ - la sinistre Cité des ruines, avant un détour par la Forêt Sauvage, là où a vécu Théodore.
C'est donc un deuxième tome sous le signe des retrouvailles. C'est divertissant, avec des animaux comme acteurs principaux de cette aventure qui ne manque ni d'intérêt ni d'intelligence. L'histoire rappelle, sans paraître donneuse de leçon, qu'il faut prendre soin de la planète et éviter de répéter les mêmes erreurs. L'intrigue tient la route : que sont devenus les humains ? percera-t-on le mystère de Faravole ? et qu'advientra-t-il de nos amis après cette série de rebondissements, source de sensations fortes et de belles émotions qui font battre le coeur ? Bref, c'est une série qui ne cesse de marquer des points !
Si tout va bien, le troisième et dernier tome paraîtra l'an prochain.

IMG_1262L'Île de Faravole - Susan Schade & Jon Buller
Bayard jeunesse (2010) - 240 pages - 14,50€
traduit de l'anglais (USA) par Sidonie Van Den Dries

Avec des extraits tirés du Secret de la Licorne d'Hergé et de la chanson La Mer de Charles Trenet !
Si ce n'est pas rock-n-roll ! ...

Publicité
Publicité
6 novembre 2010

Cathy's Ring ~ Sean Stewart & Jordan Weisman

IMG_0697

C'est le dernier livre de la série, après Cathy's Book et Cathy's Key. Cathy possède l'arme fatale : le sérum qui rendrait la mortalité aux immortels, et devient ainsi la tête à abattre. L'Ancêtre Lu envoie des tueurs à ses trousses, la jeune fille flippe lorsqu'elle découvre des cadavres sous sa fenêtre, et ne se doute pas de l'identité de son mystérieux garde du corps. (La découverte ne cessera de l'étonner !) Après plusieurs pages de flottement, Cathy, complètement paumée, choisit de quitter la ville pour protéger ses proches, mais sa bande de potes intervient à temps pour lui taper sur la main. Ensemble, ils montent un plan d'attaque pour affronter des criminels suréquipés et surentraînés. Et surtout, tenir en échec l'Ancêtre Lu, un vieux dingue qui tue tout ce qui bouge.

Côté coeur, Cathy n'est pas mieux lotie, elle est partagée entre Denny et Victor. Mais s'agit-il d'une simple attirance pour le frère de sa jumelle diabolique (Jewel) ou d'une échappatoire, puisque toute relation avec Victor est passablement impossible !? Heureusement l'histoire ne s'appesantit pas en atermoiements amoureux. Il y a plus sérieux à résoudre, même si l'action est plutôt lente, l'histoire piétine et se boucle en un dénouement facile et un poil complaisant. (Mais heureux aussi, donc je suis contente.)

Globalement, j'ai trouvé que le livre manquait de peps, mais je n'ai pas été déçue non plus. Cette série a su révéler une héroïne avec beaucoup d'humour et un vilain caractère de fonceuse irréfléchie, j'aime beaucoup Cathy, son histoire a été attachante et parfois inattendue, dans l'ensemble elle a bien su mener sa barque, même quand ça partait dans tous les sens. Quant à l'emballage cadeau, en fait un accessoire de marketing sans grande utilité, je trouve ça joli (la couverture noire cartonnée) mais j'ai passé l'âge de jouer avec les documents en bonus.

Cathy's Ring ~ Sean Stewart & Jordan Weisman
illustrations de Cathy Brigg
Bayard jeunesse, 2010 - 196 pages - 15,90€
traduit de l'anglais (USA) par Pascale Jusforgues

IMG_0698

8 octobre 2010

Damnés ~ Lauren Kate

damnes_banniere_600x450

Oui, la couverture est superbe ! Je ne vous cache pas qu'elle a contribué grandement à mon envie de lire ce roman, même si plusieurs avis déjà publiés laissaient entendre qu'il laissait à désirer, tant pis, je voulais juger par moi-même et j'ai bien fait !
Mode midinette en position on, s'il vous plaît !!!

J'ai plongé, j'ai été totalement captivée par cette histoire, au charme troublant et assez sombre. Sword & Cross est une école qui fiche les jetons, mais c'est le cadre parfait pour se mettre dans l'ambiance. Luce, dix-sept ans, y fait son entrée à la demande des médecins. On la juge folle et plus ou moins responsable du décès d'un camarade de classe. La jeune fille est complètement minée, depuis des années elle voit des ombres, elle étouffe, n'y comprend rien et se sent responsable des drames qui frappent sa petite vie.
En arrivant à Sword & Cross, c'est le choc. L'endroit est lugubre, délabré et blindé comme une prison. Les élèves sont vêtus de noirs, ils se fuient tous du regard, ils ne sont pas là par hasard, puisque l'école est un centre de réinsertion pour jeunes à problèmes.

A peine mis les pieds dans ce lieu, Luce a un autre choc : Daniel Grigori. Ce garçon est très beau, c'est indéniable, mais quelque chose d'autre se dégage de sa personne, indescriptible mais puissant, il exerce une attirance foudroyante sur Luce, c'est plus fort qu'elle. De son côté le garçon fait tout pour la repousser et se comporte avec elle de façon abjecte.
Et pourtant, il y a un truc. Une force irrésistible. Elle est poussée vers lui, elle a le sentiment de le connaître, ou de rêver de lui, mais pas de façon romantique et adolescente. Cela cache autre chose.
Comme Daniel ne cesse de la rejeter, Luce se sent de plus en plus mal dans sa peau, et en même temps elle est obsédée par lui. Profitant de son instabilité, Cam se faufile dans la brèche et commence à lui faire les yeux doux. Lui aussi est élève à Sword & Cross, il a un charme fou, il est plaisant, agréable, ouvert, compréhensif. Il est tout l'opposé de Daniel, et Luce n'y est pas insensible.

Amourettes adolescentes sur fond fantastique et limite gothique, me direz-vous ? Oui, et non.
J'ai senti un voile de séduction se poser sur cette histoire, du début à la fin, ça ne s'explique pas. C'est mystérieux, envoûtant, avec aussi le sentiment de connaître par avance les réponses, de deviner l'issue et de soupirer qu'on a déjà vu tout ça, non merci.
Pour ma part, j'ai complètement mordu à l'hameçon. J'ai cru être la plus forte, comprendre et anticiper les ressorts de l'histoire, mais je me suis carrément vautrée ! J'ai été agréablement surprise par l'intrigue, et par le dénouement, par les rebondissements et les ouvertures que la série nous offre.
Je n'exclus pas l'aspect mielleux et collant de la romance, la personnalité un tantinet crispante de l'héroïne, la face trop lisse de nos bellâtres, je le conçois, je compatis, je plaide coupable, car j'ai sincèrement beaucoup aimé en faisant abstraction du reste. Le cadre m'a totalement séduite, l'histoire est peut-être légère, je pense néanmoins que la suite va nous développer tout cela. J'ai bon espoir, oui !

La série débarque en France, sous le titre Damnés (Bayard jeunesse, 18 novembre 2010) !

Damnés - Lauren Kate
Bayard jeunesse (2010) - 440 pages - 16,90€
traduit de l'anglais (USA) par Elisabeth Luc
illustration de couverture : Fernanda Brussi Gonçalves

Retrouvez tout l'univers de "Damnés" sur le site : http://www.damnes-lelivre.com/

2 juillet 2010

L'Affaire Amanda

affaire_amanda

L'affaire Amanda, c'est l'histoire d'une disparition. Une lycéenne n'a plus donné signe de vie, depuis le matin où la voiture du proviseur a été retrouvée couverte par les dessins de la jeune fille. En fait, c'est le début d'une longue suite d'indices mis en scène sciemment par celle-ci, dans quel but, c'est trop tôt pour le dire. Du moins, Callie, la narratrice, est troublée par cette autre facette qu'elle découvre chez son amie, même s'il lui faut admettre qu'elle n'a elle-même pas toujours été très honnête non plus. Callie fait partie des iGirls, un groupe de filles superficielles, prétentieuses et hautaines, pourtant la crème du bahut. Ce qui lui semblait un honneur au début lui paraît plus lourd et contraignant au fur et à mesure que l'affaire Amanda accapare son temps libre. Car Callie réalise que ses copines sont fausses, qu'elle ne peut compter sur elles pour confier ce qui lui pèse (sa mère est partie sans donner de nouvelles, son père a sombré dans l'alcool) et d'ailleurs elle aussi ment ou leur cache qu'elle était amie avec Amanda.

Cette dernière a donc orchestré une autre alliance, entre Callie, Nia et Hal. Deux parias de l'école, du moins aux yeux des iGirls. Tous trois connaissaient Amanda, mais aucun des trois n'a en fait la même version sur l'histoire de la jeune fille. Vexés d'avoir été dupés, ils vont jeter l'éponge et en vouloir à la disparue. De plus, ils subissent un harcèlement du proviseur qui est convaincu que les trois élèves savent où se cache leur camarade. Finalement, trop d'indices troublants font douter Callie, Nia et Hal. Ils décident de reprendre l'affaire, Amanda est probablement en danger. Elle n'est aussi peut-être pas loin, car elle semble toujours au courant de leurs faits et gestes, n'hésitant pas à les relancer pour continuer leurs recherches. Alors, pourquoi ? Pourquoi un tel cinéma ?

Ces derniers temps, je regarde souvent Veronica Mars et cette série m'a fait penser à L'Affaire Amanda, ou inversement. On retrouve dans cette lecture la même construction qu'une série tv : une héroïne prise entre deux eaux, avec ses secrets, des personnages secondaires attachants, qui se révèlent au fil des pages, la bande de pestes incontournable, comme un poussoir pour l'héroïne, le petit copain transparent, un proviseur qui semble en savoir plus qu'il ne prétend, un père déchu, une mère étrangement absente, tous jetés au coeur d'un mystère, une disparition mijotée aux petits oignons, et des indices qui tombent comme l'eau de pluie, un zest d'espionnage, un soupçon de chantage, pas mal de suspense, des messages codés ou des appels à l'aide...

Ce livre a été souvent comparé à Cathy's Book pour son ambition interactive (le lecteur est en effet convié à surfer sur le net afin de participer à l'enquête). J'avais beaucoup aimé ce bouquin, par contre ce ne sera pas la même chose avec celui-ci. Qu'on ne se trompe pas, j'ai aimé et j'ai été totalement captivée. C'est un bon roman à suspense, inquiétant et habile à tisser encore plus de liens étroits dans l'intrigue. Néanmoins, j'ai aussi trouvé qu'on piétinait beaucoup pour un début et que cette lecture ressemblait trop à une série tv (huit tomes sont d'ailleurs prévus).

Sous le pseudonyme de Stella Lennon, se cache un comité d'auteurs dont Melissa Kantor pour le tome 1.

L'Affaire Amanda (Livre 1) ~ Stella Lennon
Bayard (2010) - 320 pages - 16,90€
traduit de l'anglais (USA) par Sidonie Van den Dries
le site : http://www.laffaireamanda.fr/

30 mars 2010

La femme-cuivre avait les yeux verts et les cheveux rouges, comme toi. Et elle était malheureuse, parce qu'elle était très seule

Chant_des_orques__Antje_BabendererdeSix mois ont passé depuis le décès de sa maman, Sofie traîne toujours un spleen lourd comme les pierres. Elle s'isole pour peindre, avec son père elle se sent pataude et n'arrive pas à nouer avec lui une relation de confiance. Cherchant à faire des efforts, celui-ci lui propose de l'accompagner en Amérique du nord où il part photographier la péninsule Olympic avec ses glaciers, sa forêt pluviale, la côte pacifique et ses Indiens pêcheurs. Oui, la péninsule Olympic... Jacob Black, where are you ? Les lecteurs de S. Meyer ont vite tilté.

Et j'avoue que le décor participe au charme de la lecture, c'est absolument merveilleux, nous sommes à Neah Bay, le centre de la réserve des Makah, où Sofie et son père séjournent au motel. L'adolescente de quinze ans rencontre Javid, le fils de la propriétaire, et tombe sous son charme. C'est tout nouveau pour elle, ne nous emballons pas, Sofie souffre de solitude et manque de confiance en elle. En Allemagne, chez elle, son physique osseux n'attire pas les regards, la jeune fille est transparente et n'a pas d'amis. Qu'un garçon aussi beau que Javid, plus mature aussi que ceux de son école, puisse s'intéresser à elle la fait d'abord douter. Petit à petit, elle va mettre de côté ses peurs et sortir de sa coquille tant elle va se sentir à l'aise avec lui.

Et c'est un premier amour touchant, balbutiant mais pas mielleux qui voit jour au fil des pages, le lecteur suit les prémices de la relation et les émotions de la narratrice avec grand plaisir, l'histoire est simple et très belle pour cela. De plus, je le répète, le décor est absolument envoûtant. Imaginez des orques qui viennent tourbillonner près des embarcations, de quoi faire pâlir de peur... Le lecteur plonge aussi au coeur de la vie des Makah, la chasse aux baleines qui revient dans les discussions entre Javid et Sofie, où il est question de culture, de compréhension et de partage. Les paysages, également, sont fascinants, même si la météo est capricieuse et moribonde, cela n'enlève rien à la beauté alentour. Du moins, j'avais l'impression d'y être.

Je savais que j'allais aimer ce roman, et je voulais l'aimer aussi, car je trouvais la couverture très jolie. Le reste, bien sûr, a su me ravir : le portrait d'une adolescente toute recroquevillée sur elle-même et qui, sous nos yeux, apprend à déployer ses ailes est d'une grande justesse. Je suis sûre que les plus jeunes lecteurs y seront sensibles.
A conseiller dès 12 - 13 ans.

Le chant des Orques ~ Antje Babendererde
Bayard jeunesse, coll. Millezime, 2010 - 390 pages - 11,90€
traduit de l'allemand par Marie-José Lamorlette
illustration de couverture : Pietari Posti

Antje Babendererde est également l'auteur de Lune indienne.

Coup de coeur pour Denali.

24 mars 2010

What is the use of a book, without pictures or conversations ?

alice_burton

c'est L'EVENEMENT cinéma :

Alice au Pays des Merveilles, façonTim Burton

*

J'en profite pour vous (re)présenter la série de Frank Beddor : Les Guerres du Miroir, Alice en exil (T.1)

(en fait, j'ai lu ce premier tome en 2006 et j'avais beaucoup aimé ! hélas, la suite s'était faite longuement attendre pour finalement paraître en 2008 ... le livre m'attend, maintenant je me demande si je dois d'abord relire le tome 1 ou si je tente la lecture du t. 2 sans crainte d'être déboussolée par l'ambiance, laquelle est absolument surprenante !)

alyssAu cours du 7ème anniversaire de la princesse Alyss, un soulèvement conduit par Redd, la soeur de la reine Geneviève, voit le massacre du couple royal et force la fillette à fuir en traversant le miroir. Elle débarque dans l'Angleterre du 19ème siècle dans un orphelinat misérable où la famille Liddell l'adopte et l'emmène à Oxford. L'enfant grandira dans son nouveau foyer en se détachant de son passé, persuadée d'avoir été abandonnée, trahie et incomprise, surtout depuis la récente parution d'un livre sordide inspiré de ses confidences au Révérend Dodgson.

A près de vingt ans, Alyss a décidé de se marier avec le Prince Leopold d'Angleterre... mais c'est sans savoir le profond gouffre dans lequel est plongé son royaume, où un groupe de résistants, les Alyssiens, tentent de combattre l'Imagination Noire de la reine Redd, espérant toujours le retour de leur princesse. C'est le Chapelier Madigan qui est chargé de retrouver Alyss pour la ramener chez elle afin de sauver le Pays des Merveilles.

Nous sommes très, très loin de l'oeuvre de Lewis Carrol, qui sert néanmoins de source d'inspiration et aussi de référence en matière d'hommage. La trilogie de Beddor est sombre, elle nous raconte une histoire de guerre et de vengeance. Les allusions à l'oeuvre originale ne sont pas pour autant négligées, notamment dans le portrait des personnages, le Chapelier Madigan, le précepteur Bibwit Harte, le général Doppelgänger, la Tour Blanche et le farouche Dodge Anders. En décor, on croise la Chenille Bleue, les Figures, un Gouinouk, des Jabberwocks, le Chat assassin à la botte de Redd et des soldats-cartes. Même la démoniaque Redd y va de son redoutable "Coupez-leur la tête".   

Ce premier tome vous plonge dans un récit obscur, assez sanguinolent et malgré tout romanesque (Alyss sera quelque peu *émue* par ses retrouvailles avec Dodge Anders). J'ai aimé cette lecture, j'ai aimé ce qui ressemble à un hymne à l'imagination, j'ai aimé le personnage d'Alyss, fin, délicat, très sensible, bref j'ai aimé en entier. La suite promet monts et merveilles ! 

Les guerres du miroir, Tome 1 : Alice en exil de Frank Beddor
Bayard, 2006 - 352 pages - 15,90€
traduit de l'anglais par
Sidonie Van den Dries

déjà disponible : Les guerres du miroir, Tome 2 : Le spectre de la reine

à paraître : Les guerres du miroir, Tome 3 : Conspiration des oracles

le forum Whoopsy daisy en parle ici

le site original : http://www.lookingglasswars.com/home.html

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité