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Chez Clarabel
ecole des loisirs
27 avril 2012

A ceux qui vont Libres comme l'air

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UN ALBUM DONT LE POUVOIR DES IMAGES VAUT TOUS LES DISCOURS ! Akim menait une petite vie tranquille dans son village avec sa famille lorsque la guerre a éclaté et décimé la population. Sa maison détruite, ses proches disparus, Akim se retrouve seul et doit fuir le plus loin possible. Commence une longue errance, hantée par des images choquantes de corps déchiquetés et de flaques de sang. Des gens de passage lui viennent en aide, le guident et le consolent comme ils peuvent. Puis Akim est prisonnier et doit servir des soldats sans broncher sous peine de représailles. La guerre les rattrape, et il doit fuir à nouveau. Il finit par débarquer dans un camp de réfugiés, où une bonne nouvelle va l'accueillir... 

LECTURE PERCUTANTE ET QUI NOUS INTERPELLE. Car elle dit beaucoup de choses à travers la force des illustrations de Claude K. Dubois qui expriment là une grande pudeur et une véritable émotion grâce à son trait épuré mais ô combien rageur. C'est un exercice remarquable, une lecture indispensable qui cherche à sensibiliser le lecteur.

Le message d'Amnesty International qui soutient cet album : L'histoire d'Akim est singulière et intime. Mais elle est aussi celle de milliers d'autres enfants, hommes et femmes que la violence contraint à la fuite. Tous ont droit et besoin de la protection garantie par le droit d'asile et Amnesty International se bat pour que ce droit soit effectivement respecté partout dans le monde.

Akim court (Un enfant dans la guerre), par Claude K. Dubois (Pastel, 2012)

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26 avril 2012

Ferdinand, est-ce que c'est toi qui fais tomber la neige ?

ferdinandPour la première fois de sa vie, Ferdinand, qui vit chez son grand-père, va enfin connaître une existence stable en s'installant pour de bon dans cette nouvelle ville et en allant à l'école. Il intègre aussi une classe pour les enfants qui ont du mal à suivre le cursus classique, lui, Ferdinand, souffre d'un manque de concentration, son copain Babouche pousse des cris sans prévenir, sa petite copine Gaufrette n'ouvre jamais la bouche, Ibis se planque sous la table, Aria refuse qu'on la touche et tape tous ceux qui l'approchent, et ainsi de suite... Leur maîtresse, mademoiselle Mouette, se bat régulièrement avec la directrice qui désapprouve ses méthodes de travail, d'ailleurs une nouvelle fermeture de classe est annoncée et Ferdinand veut trouver une solution.

Par trois fois dans le roman, Ferdinand va rencontrer des personnes qui vont lui venir en aide en lui confiant un objet qui peut le tirer d'affaire (un porte-clef en forme de fusée pour faire léviter son plateau de cantine, un collier de chien qui permet de se télétransporter, ou un skate-board pour remonter dans le temps). A sa façon, Ferdinand est donc un superhéros avec des micropouvoirs, et ça turbine à fond la caisse dans sa tête pour solutionner toutes ses petites contrariétés. Mais le garçon a encore une épine dans le pied : il est fou amoureux de Zibeline, une ravissante pimbêche, qui le fait tourner en bourrique.

Est-ce qu'il parviendra à l'amadouer ? C'est ce qu'on découvrira par la suite, cf. Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand. Cette première approche est tout simplement savoureuse, très drôle, écrite sous l'inspiration de la fantaisie et du grain de folie, c'est un joli mélange, pas du tout absurde, de plus les observations de Ferdinand à la fois nous touchent et nous donnent envie de sourire. On y découvre également toute une brochette de personnages atypiques, et qu'on a très envie d'adopter. C'est un univers fantasque qu'a voulu partager Hélèna Villovitch, qui montre aussi que le monde des enfants n'est pas toujours tendre ou candide, c'est en tout cas une chouette invitation à accepter !

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ferdinand2Ferdinand s'est probablement réjoui trop vite de la bonne conclusion de ses aventures dans le livre précédent, puisque son grand-père risque de lui bouleverser l'existence en lui annonçant qu'il a trouvé le boulot de ses rêves, mais qu'il faut partir aux Etats-Unis et quitter tous leurs amis. Rarement cette perspective lui a fichu un coup au moral, car Ferdinand se sent bien dans ses baskets et ne veut pas rompre avec cette existence qui lui sied à merveille. Un nouveau pacte doit être conclu : Ferdinand peut rester, mais ça se complique très vite...

L'adulte qui est censée l'héberger doit être hospitalisée, le voilà donc chez Babouche parmi sa nombreuse fratrie, puis chez Zibeline... sa douce et tendre Zibeline, qui vit dans le secret dans une grande maison abandonnée, sans responsable légal à ses côtés, et ça, Ferdinand ne peut l'entendre. Comment une fille aussi époustouflante peut vivre dans le mensonge ? Voilà donc sa nouvelle mission : percer son mystère, comprendre ce qui la dérange chez les enfants du foyer, pourquoi se voile-t-elle la face, etc. etc.

A l'occasion, Ferdinand va aussi réaliser deux souhaits : devenir invisible et croiser son double. Dans une certaine limite, bien entendu. Cette nouvelle découverte du monde de Ferdinand m'est apparue moins légère et insouciante, puisqu'on suit deux enfants livrés à eux-mêmes, deux enfants dont les histoires comportent des zones d'ombre et de silence (les parents disparaissent, donnent très peu de nouvelles, vivent leur vie sans souci de leur progéniture). Cela peut paraître délicat, mais le traitement de l'histoire ne se veut pas du tout dramatique, même quand deux pyromanes tentent de commettre leur crime en attaquant la grande maison de Zibeline (un passage qui rappelle Maman, j'ai râté l'avion, d'ailleurs cité en exemple). La lecture offre son quota de situations loufoques, c'est appréciable, pas du tout triste, et cela reste une belle découverte !

Ferdinand et ses micropouvoirs  &  Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand, par Hélèna Villovitch
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2011 - 2012  /  illustration de couverture : Stephanie Blake  smileyc219

23 avril 2012

"Allons-y, ma petite. La vie va reprendre son cours..."

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Que dire sur cette suite des aventures d'Eugénia et la bouche de la vérité, à part qu'elle était très attendue et que j'ai honteusement mis six mois pour m'y replonger ... Eh bien, le plaisir n'a pas été boudé et la patience récompensée !
Premier constat : c'est toujours aussi fou, aussi virevoltant, aussi délicieusement barré, même dans les situations les plus désespérées. Nous retrouvons Eugénia, flottant sur des eaux inconnues, au milieu de nulle part, tandis que Oliver, la fée qui ressemble à Brigitte Bardot dans sa jeunesse, n'est pas au mieux de sa forme non plus. Tout va de mal en pis pour nos joyeuses héroïnes, et nous suivons leurs parcours en parallèle, avec gourmandise, ravissement et inquiétude aussi.
L'imaginaire de l'auteur fait encore une fois des merveilles, c'est bariolé, coloré, vif, éclatant. C'est même tellement rebondissant qu'on manque de louper le coche et de ne pas tout comprendre, mais ce n'est pas trop grave non plus, il y a toujours des branches qui bandouillent et qu'on peut saisir à la volée pour ne pas se paumer.
Je retiens de cette lecture un charme indéniable, une imagination débordante, un langage truffé d'expressions rigolotes et peu communes, en plus d'une galerie de personnages attachants et des personnalités fortes, excentriques, qui ne manquent pas de bagout. Cette aventure déclinée en deux livres peut surprendre, à sa façon elle est délurée et indomptable, mais il y a une telle fraîcheur et un désir de raconter une histoire originale que ce serait dommage de ne pas s'y intéresser. Je recommande donc cette découverte à tous les amateurs d'univers enchanteurs et à l'humour décalé.

Eugénia et le Crépuscule des fées, par Emmanuelle Caron
Médium de l'Ecole des Loisirs, 2011 - illustration de couverture : Loren Capelli 

14 avril 2012

« Ma tache à moi… »

Dans la famille Ours de Fadélie, de père en fils et de mère en fille, on a 54 taches, pas une de plus, pas une de moins. Sauf pour le petit frère… Bélem, 53 taches. Avec sa tache en moins, il va à l’école le matin seulement. L’après-midi, c’est pour les oursons qui ont toutes leurs taches. Les autres, les « moins-une-tache » et les « taches-en-trop » rentrent chez eux ou se retrouvent dans les squares quand il fait beau.

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Encore un album magnifique, écrit par Céline Sorin et illustré par Célia Chauffrey. C'est une histoire sur la différence, sur l'amour des parents, sur le handicap et sur la tolérance. De façon très poétique, cela nous raconte que notre place dans le monde dépend aussi du regard qu'on pose sur lui. Dans l'histoire le petit Bélem sait qu'il n'est pas comme les autres, mais il sait aussi que sa tache manquante est partout, dans ce qui brille autour de lui, dans ce qu'il aime et dans ce qui est bon. C'est une histoire subtile, attachante, où l'on peut y lire ce qu'on a envie d'y trouver entre les lignes. J'aime beaucoup cette finesse dans l'écriture, et surtout les illustrations sont un pur enchantement !

le blog de Célia Chauffrey : http://celia-celiachau.blogspot.fr/

Matachamoua, par Céline Sorin et Célia Chauffrey (Pastel, 2012)
également à l'origine de : Hibiscus   

6 avril 2012

Mais enfin, nous sommes grands maintenant !

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UNE PETITE HISTOIRE MIGNONNE ET RIGOLOTE pour tous les enfants qui veulent être considérés comme des grands, mais qui s'estiment juste trop petits pour dormir seuls dans leur grand lit. C'est tellement mieux dans le lit des parents, mais eux ne sont pas contents du tout alors ils insistent pour que chacun reste dans sa chambre. Après les colères et les tempêtes, c'est heureusement le calme qui vient cueillir Benny et Teddy, reposés après une petite histoire et enfin bercés dans leur nid douillet. 

Les illustrations sont tout aussi ravissantes et pleines de tendresse. Pour les plus jeunes lecteurs. 

Benny & Teddy : Comme des grands ! par Emmanuelle Eeckhout (Pastel, 2012)

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28 mars 2012

« Préparez-vous à vous battre, braves chevaliers ! crie le roi Jules. Protégez le château de l’attaque des dragons!»

Jules, Léo et Gaspard construisent un super campement : une grande boîte en carton, un tissu et quelques bâtons, deux trois sacs en plastique et cinq, six briques...

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Un album où l'imagination est mis au service de l'aventure et du rêve. Trois enfants vont construire une cabane dans le jardin et jouer à combattre les dragons et les monstres. Ils comptent même y passer la nuit ! Hmm, pas sûr ?! Car les monstres à deux pattes viennent enlever un par un les vaillants chevaliers, laissant le roi Jules seul maître à bord. Après tout, c'est lui le plus grand, il n'a peur de rien !

Cet album, qui me fait subjectivement penser à Maurice Sendak, est de facture classique, l'histoire est charmante, avec des illustrations douces... pour une lecture dont le plaisir n'est jamais désavoué. Les plus jeunes apprécieront.

Le roi Jules et les dragons, par Peter Bently et Henlen Oxenbury
Pastel, 2012 - traduit par Claude Lager 

22 mars 2012

Où est l'escargot ?

Souvent, l’escargot se cache dans sa coquille. Mais cette coquille, où se cache-t-elle ? Derrière la queue en tire-bouchon d’un petit cochon ou dans la crosse d’un violon ? Sous les cornes bien enroulées d’un bouquetin ou à l’intérieur d’un serpentin ? Dans la crête des vagues, les volutes de fumée d’une pipe ? Les spirales dessinées par une patineuse sur glace ? Les bouts recourbés d’une paire de babouches ? C’est fou, le nombre de choses qui ont la forme d’un colimaçon !

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UN ALBUM SANS TEXTE où l'on passe son temps à scruter les détails des illustrations pour retrouver la coquille de l'escargot. Procédé ingénieux, un peu rigolo, imaginé par monsieur Tomi Ungerer. Ce qui frappe aussi, c'est la diversité des dessins : soit bariolé, jovial, coloré, soit gris, austère, ombrageux, mystérieux... Un festival d'originalité pour le plaisir des yeux.

Où est l'escargot ? par Tomi Ungerer (Ecole des Loisirs, 2012)

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22 mars 2012

Princesse Chipolata

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Attention, lecture purement irrévérencieuse, mais tellement drôle. Les premières pages peuvent déconcerter, mais sitôt que le lecteur a bien saisi le second degré derrière l'histoire de cette princesse, c'est du plaisir assuré.
Alors nous avons une princesse, capricieuse et tyrannique, qui se plaint d'avoir des gros doigts qu'elle planque sous des moufles. Elle harcèle son serviteur, qui s'appelle Mon Chien (!), pour que cesse son calvaire. Il lui faut une solution, et vite !  Mon Chien suggère donc de se rendre dans la Forêt des Contes Perdus où se trouverait la Belle aux petits doigts parfaits et ainsi procéder à un échange de bons procédés. Hop, la princesse se rend aussitôt sur place et doit passer toute une série d'épreuves (des tests de stupidité, de débilité et de crétinerie ultime). Tout un programme.
Qu'est-ce que j'ai pu ricaner en lisant ce petit livre ! Chaque rencontre est désopilante, même les dialogues sont absolument poilants. L'ensemble est joyeux, décalé, subtil et saugrenu, c'est du très bon Colas Gutman, qui gratouille et qui donne le sourire, avec en bonus les ravissantes illustrations de Marc Boutavant, bref ce livre est un indispensable !  

La princesse aux petits doigts, par Colas Gutman - illustrations de Marc Boutavant 
Mouche de L'Ecole des Loisirs, 2012 

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21 mars 2012

Dis-moi, Lapin, tu connais le Loup Tralala ?

Plus malin que le Grand Méchant Loup, il a de minuscules oreilles, des dents usées, un petit nez et une longue crinière noire qui vole au vent.

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Mais à quoi peut ressembler ce loup si étrange, ce loup tralala, qui fait si peur au lapin ? Le portrait laisse perplexe et titille la curiosité. Il y a du suspense, l'angoisse monte au fur et à mesure que le lapin frise l'hystérie en entendant les pas du loup. Attention, ça va saigner ?

Il n'y a certes pas d'originalité dans l'histoire, mais elle n'en demeure pas moins pertinente et drôle. Il n'y a qu'à voir la tête paniquée du lapin pour s'en convaincre !  Et puis les histoires de loup rencontrent souvent beaucoup de succès auprès des enfants. Je ne doute pas cet album qui veut faire peur, tout en se voulant drôle, touchera sa cible.  

Le loup tralala, par Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo (Kaléidoscope, 2012) 

Voici d'ailleurs une autre histoire de loup, sympathique et intriguante (j'ai longtemps eu peur pour les trois petits héros !) : 

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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Biquette. Ses parents sont partis chercher un gros gâteau, et, pour l’instant, ses amis Yvon Cochon et Justin Lapin ne lui ont offert que des cadeaux idiots. Dring ! On sonne à la porte. Surprise ! C’est un loup avec un ruban autour du cou…Il sait sauter à la corde, flotter dans le bain, inventer un jeu de gentilles tartines…

Le cadeau, par Magali Bonniol (Ecoles des Loisirs, 2012)

21 mars 2012

Mais que dit l'escargot à chapeau ? par Michel Van Zeveren

Oh ! Un escargot à chapeau qui veut traverser la route ! « Viens avec moi, petit escargot, avant de te faire écraser ! lui dit Benjamin. Benjamin ne comprend pas ce que l’escargot essaie de lui dire lorsque son ami Bertrand arrive. - Attention ! s’écrie Benjamin. Tu vas écraser l’escargot ! Crac ! ...

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Que d'humour ! Les albums de Michel Van Zeveren m'enchantent et m'étonnent à chaque fois, notamment pour la diversité des émotions qu'ils cherchent à communiquer. Dans cette histoire j'ai en effet été un peu surprise, un peu effrayée, beaucoup curieuse, un tout petit peu prise de doute et d'inquiétude, car finalement j'avais très envie d'en découdre. Mais que voulait dire l'escargot ? Et pourquoi ils portent tous des chapeaux ? Mais aussi, où va-t-on quand on est mort ? Autant de thèmes sérieux et sensibles, traités avec tendresse et facétie, parce qu'il faut toujours donner la possibilité d'imaginer ce qu'on veut. 

Un album pour sourire, frissonner, s'interroger et se rassurer. 

Mais que dit l'escargot à chapeau ? par Michel Van Zeveren (Pastel, 2012)

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