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Chez Clarabel
13 juin 2007

Du papa, en veux-tu, en voilà ...

Parce que dimanche 17 juin, c'est la fête des papas, nous avons sélectionné quelques livres pour célébrer cette journée pour ceux et celles qui le souhaitent ...

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Touche pas à mon papa est un livre très, très drôle, avec son petit format et ses illustrations originales. Il fait le portrait du papa poilu, un peu chauve sur le dessus, qui pique et ne sent pas très bon le matin, mais pour l'enfant il reste le plus beau des papas !  Une histoire absolument cocasse et qui tourne en dérision la superbe paternelle ! Irrésistible.

Mon papa à moi de Christian Quennehen est dans le même esprit. C'est un album qui date de 1999, je ne sais pas s'il est encore possible de le trouver en librairie, mais c'est sympathique à feuilleter. Ce n'est pas un indispensable mais son sujet est d'actualités, alors nous le glissons dans cette sélection. Il appartient à la série Petit Paul. C'est un petit garçon qui se compare à son père, malgré son modèle réduit. Tous les clichés pleuvent (la barbe, le caleçon, le sport, le bricolage) et au final on sort avec le sourire ... mais bon, passons.

Mieux qu'un jouet de Lenia Major & Gynux a déjà fait l'objet d'un billet - il est bon de rappeler ce livre, très beau, poétique et enchanteur...

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Papa je t'aime est un album qui s'adresse aux plus jeunes. Les illustrations sont douces, l'histoire également. Un petit souriceau a oublié de dire une chose très importante à son père, quelque chose qui ne peut pas attendre. Mais Papa Souris est parti chercher le dîner et s'est assuré que son fiston était bien en sécurité dans leur maison. Le souriceau va donc braver l'interdit et s'aventurer à l'extérieur pour rattraper son père. Il devra également faire preuve de courage, car un chat rôde et menace Papa Souris qui n'a rien suspecté ! Album tendresse, avec câlins en conclusion.

Mon papa à moi ! de Peter Horn & Cristina Kadmon est un dialogue entre un père et son enfant qui se présente en devinettes. Papa Tortue et Silvio le bébé cherchent à définir ce qu'est un papa : c'est celui qui apprend à gazouiller, à voler, à marcher, à faire des cabrioles, à chanter, à chercher sa nourriture et à bien dormir (qu'on soit oiseau, mille-pattes, lapin, grenouille, hérisson ou chauve-souris). Et le papa tortue, lui ? C'est celui qui joue à cache-cache, qui partage les fraises des bois ou qui cherche un beau tas de feuilles mortes pour se blottir l'hiver...  Mignon, pour les plus jeunes et les moyens. Les illustrations sont jolies.

Aïe ! je me rends compte que l'ensemble de cette sélection n'est pas accompagnée de cris du coeur et autres points d'exclamation. Il faut dire qu'à part Mieux qu'un jouet reçu dernièrement, nous n'avons guère trouvé de livres, parmi nos achats les plus récents, qui soient dans cette thématique. La plupart de ces albums remontent à une période où Miss C. était une poucinette d'à peine 3-4 ans, je me rends compte qu'aujourd'hui son intérêt a pris un cap totalement différent ! C'est son père qui fait la moue, sa fille s'émancipe déjà ! .. :o)  Non ! Disons juste que c'est encore un papa qui ne voit pas sa fille devenir grande, ne plus être un bébé et se comporter comme tel ! ...

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Ici, Miss C. s'applique sur son grand livre des surprises d'Hortense la fée, évoqué sur cet autre billet.

Editeurs des livres : Nathan / Lito / Balivernes / Gründ / Editions Nord-Sud.

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12 juin 2007

Allumer le chat - Barbara Constantine

Alors voilà : j'ai été fort surprise de rencontrer autant d'opinions positives et engageantes sur un même roman qui est, encore plus invraisemblable, le premier d'une illustre inconnue !

Ce roman est donc celui de Barbara Constantine, "Allumer le chat", et vous êtes nombreux à avoir bafouillé un avis à son sujet :  Bernard du Biblioblog Papillon  / Tamara  / Cinema ParadisoCuné  / Fleur, d'Encore un petit bout de moi  /Cathulu  / Loupiote / Nina  /  Véro de Lecture & Ecriture / Gachucha  ... (Je m'excuse pour ceux ou celles que j'oublie, mais mon ami google a été le guide de mes recherches, c'est donc sa faute à lui ! )

allumer_le_chatPourquoi ajouter ma voix à ce concert de louanges ?  (ok, un intrus s'est glissé dans la foule, un petit couac fort intéressant à découvrir ... et un peu grâce à cela, j'ai pu recevoir ce livre et le découvrir derechef ! ... merci à Ma Dame ! )  J'ai donc longuement hésité à tartiner ce roman avec tout le miel, toute la guimauve et toutes les autres sucreries qu'il mérite. On a déjà tout dit, y'a plus qu'à ... maintenant ! Alors moi, ce que j'en dis ... c'est encore et toujours la même chose.

Ce livre est drôle, décalé, déjanté. Ce livre surprend, étonne, détonne. Ce livre est un cocktail étourdissant de bonne humeur, de simplicité, de gouaillerie. Bref, ce livre a opéré un effet grisant et exaltant sur moi. Oui, j'avoue : j'ai été emballée par cet "Allumer le chat" dont je commençais un peu à me méfier du chorus des louanges.

Ce qu'il y a de sympathique dans ce roman, c'est son audace, son franc-parler, son humour ravageur et ses personnages cocasses, mal embouchés mais attachants. La spirale unissant leurs vies et leurs destinées est également ingénieuse. Quand en moins de 50 pages, ça calanche à tout-va et donne droit à de nouvelles scènes truculentes, avec amours naissantes, amitiés brinquebalantes, secrets de famille dévoilés, et j'en passe... Le lecteur peut déjà s'attendre à être séduit.

Prenez un chat qui paresse des journées entières sous la barbe de Raymond, foncièrement agacé par l'animal et qui décide de lui envoyer quelques billes dans le postérieur. Or, ce sont finalement les lapins qui trinquent et un petit-fils prénommé Rémi qui déboule dans la vie de ce Raymond, grand-père bougon, qui grogne plutôt qu'il ne mord, et de Mine, mamie modèle et moderne. 

Le petit souffre d'eczéma. Sa mère Josette n'en peut plus d'avoir un enfant repoussant et l'envoie donc chez les grand-parents en espérant un miracle. Raymond a la réputation d'être un fin guérisseur, en plus d'un peu d'amour, la décoction pour la guérison semble tout à fait promise ! Le temps que cela s'apprivoise, l'histoire continue de tourner : un chien rend l'âme, suivi par deux, trois bonhommes et d'un cerf. Sale temps pour les bêtes à cornes, pas un jour à sortir, non vraiment pas ! ...

Et le roman va continuer d'estourbir le lecteur ancré à cette histoire. Cela peut paraître sans queue ni tête, mais justement cette folie est le bon grain de l'ivraie ! Pensant ne pas aimer, j'ai donc été enchantée par cette lecture, commencée par hasard pour finalement être lue d'une traite ! Les chapitres étant nombreux mais très courts ont donc filé à toute allure.

Je crois que tous les personnages ont su me toucher, me tirer des larmes de joie car l'auteur a ce don de la formule, sans y toucher mais qui fait mouche. Même dans les pires situations, comme un enterrement, on n'hésite pas à déplumer les parents de leur chagrin car, après tout, ils se sentent bien débarrassés de leur crétin de fils qui a saccagé le cachet de leur maison !

Bien vu, bien dit, bien écrit, bien pensé ... bref un bon roman à lire pour rigoler un bon coup ! (Attention ! il est permis de ne pas aimer ! )

A conseiller, dans le même registre : Vu, de Serge Joncour.

Le blog d'Allumer le chat (qui va bientôt fermer ses portes, dixit l'auteur)

Calmann Levy - 258 pages - Janvier 2007.

12 juin 2007

La Saga de la Bibliothèque Rose - Armelle Leroy

Pour saluer mon retour, voici un livre rose (comme les murs de ce blog) et qu'il faut posséder les yeux fermés ! Oui, vous - grands lecteurs depuis des lustres - vous ne pouvez pas passer à côté !

saga_de_bibliotheque_roseAu début, était un petit génie, éditeur parisien, du nom de Louis Hachette qui sent très vite la nécessité d'occuper les voyageurs qui prennent le train, mais qui sont tous un peu débordés, dépassés, anxieux, etc. Aussi, Louis Hachette décide de lancer sa fameuse bibliothèque des chemins de fer et produit un modèle original pour l'époque avec des livres de petits formats, qu'un voyageur pourra glisser dans sa poche, et à petits prix pour que cela n'alourdisse pas le bugdet déplacement des familles ciblées ! ...

Le projet est lancé, nous sommes dans les années 1850. Il faudra ensuite à Hachette de trouver ses auteurs et des histoires qui pourront enthousiasmer petits et grands, filles et garçons, sans oublier l'Eglise dont la voix pèse lourdement sur la censure ! La rencontre avec la Comtesse de Ségur est providentielle, ses romans pour les petites filles réconfortent les statistiques dans une société où l'éducation des enfants est à deux vitesses - les garçons étant déjà largement sollicités, contrairement aux filles !

La bibliothèque verte suivra peu de temps après, plus destinée aux adolescents, et qui propose des textes d'une qualité indiscutable : Jules Verne, Jack London, Daniel Defoe, Charles Dickens, etc. Il est d'ailleurs intéressant de souligner qu'à cette époque la littérature enfantine n'était pas du tout considérée comme un élément mineur dans le milieu éditorial, que des grands noms d'auteurs classiques y étaient affiliés, et qu'il est bon de se le rappeler de nos jours, où on rencontre de tout, du bon comme du n'importe quoi, et où on tend à mépriser le domaine jeunesse comme un sous-fifre de la littérature en général. Mais passons.

La saga de la Bibliothèque Rose est L'indispensable pour tous les lecteurs ayant passé des heures le nez plongé dans les séries d'Enid Blyton, du Club des Cinq au Clan des Sept, en passant par les Oui-Oui, les séries des Mystères et celles sur les pensionnats typiquement anglais (les jumelles de Saint-Clair, Malory School, etc). Dès les années 1950, ce sont les auteurs français qui s'en mêlent en proposant des séries du style Michel ou Cécile par Georges Bayard, Les Six Compagnons ou Fantômette !

Que de bons souvenirs dans ce merveilleux livre rose, très bien documenté, enrichi d'extraits, de propos de personnalités issues des milieux les plus divers (écrivain, journaliste, comédien, chanteur...). Ce livre est un incontournable, il rappelle vos bonnes nourritures et redonne le goût d'autrefois, ce qu'on nomme Nostalgie avec les photos couleur sépia, mais Armelle Leroy brosse la poussière du temps qui passe. Passionnée, elle offre ainsi un livre historique et affectif, un pur concentré de tendresse, de joliesse et rappelle la valeur phare de l'enfance : l'amitié.

Hachette - 318 pages - La Bibliothèque Rose a fêté ses 150 ans en 2006 !

12 juin 2007

Les filles ~ Geneviève Brisac

"Nouk a décidé de planifier la guerre. Elles minutent, avec Cora, quelques escarmouches légères. Si aucune jeune fille ne peut rester, si toutes elles fuient, ou meurent, il n'y en aura plus. Donc être atroces. A tout instant, invivables." L'esprit retors de Geneviève Brisac se met en branle : pour son premier roman l'auteur impose déjà ses personnages fétiches, à jamais présents dans le reste de ses romans. Pour "Les filles", Nouk, Cora et le Bébé sont de jeunes enfants redoutables. Elles ne veulent plus de nourrice, c'est décidé. Lorsque Pauline débarque un matin, ses heures sont comptées. Avant elle, il y avait eu Maryse qui était cruelle, cinglante et violente. Elle est partie, on dit d'elle qu'elle est morte juste après... mais Pauline n'en saura pas plus. Déjà l'ambiance est assez glaçante, les filles sont trop intelligentes, elles pensent beaucoup, s'expriment peu ou ont des mots terribles. Ce sont des coeurs de béton armé, surtout Nouk. La jeune fille a décidé de créer une symbiose avec Cora comme un couple de jumelles. Et puis tout va se fissurer : une mort atroce dans un square, une séparation, un deuil et la maladie ... bref le roman ne se contente pas de lapider la nurse, l'histoire est morbide dans l'ensemble. Geneviève Brisac signe son premier livre d'une plume très sèche, par mots hâchés, le rythme général est saccadé, parfois l'on croit à des phrases coupées net. Point à la ligne. C'est aussi ironique, cruel, parfois drôle et moqueur. Franchement ce livre détonne : c'est une entrée en matière assez perturbante dans l'oeuvre de Geneviève Brisac; je le recommande essentiellement pour ceux qui apprécient l'auteur. C'est aussi un judicieux complément à "Petite", son deuxième livre, où l'on découvre le martyr de Nouk devenue anorexique.

juin 2004

12 juin 2007

Petites soupes froides ~ Helena Villovitch

Le truc de Hélèna Villovitch, c'est ça : "J'ai peur qu'elle se moque de moi. Qu'elle parle de moi dans un de ces trucs qu'elle écrit, où il paraît qu'elle se contente de raconter les histoires de ses amis, sans leur demander leur avis et en donnant les vrais noms." Ainsi s'expriment les craintes du narrateur d'une des nouvelles de ce dernier recueil de H. Villovitch, "Petites soupes froides". Ce narrateur de "L'autodidacte amoureux" a parfaitement raison : Hélèna Villovitch adore raconter ses amis, ses amours, ses aventures désopilantes et parfois navrantes. En un ingénieux tour de main, elle va étaler tout ce qui l'entoure : l'emménagement d'une jeune actrice de cinéma très connue dans le même immeuble, ses tenues uniformes et monochromes, la liaison amoureuse d'une amie avec un jeune chauffeur de taxi allemand, qui débarque à Paris et harcèle au téléphone, sonne à la porte et s'endort sur le paillasson, ses essais de cinéma expérimental, la recherche d'emploi de son amoureux, tout ce qu'elle sait à propos de tout et essentiellement de rien, et son sagace avis sur Loft Story seconde saison... Bref, un melting-pot d'histoires, treize au total, savamment dosées à la sauce piquante, d'une écriture toujours mutine... Ce qui me fait penser que Hélèna Villovitch est un joyeux cabri qui sautille allègrement. L'auteur est un personnage déjà faramineux : excentrique, fantaisiste et qui pense que "Stéphanie de Monaco et moi avons des destins parrallèles" (et d'en illustrer sa superbe démonstration par A+B ).
"Petites soupes froides" reprend le même procédé que "Je pense à toi tous les jours". Un cocktail dynamique, qui sonne un peu moins spontané que la première fois, mais ça n'en demeure pas moins plaisant.

juin 2004

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12 juin 2007

Dissection du mariage ~ Elisabeth Butterfly

Cette "Dissection du mariage" d'Elisabeth Butterfly met en avant une jeune femme à la plume bien affûtée. Son personnage de roman est un être dont l'intelligence le rend à la fois fascinant et abject. Aimer Balzac à ce stade ! Et vous, que vous inspire cette citation : "Un homme ne peut se marier sans avoir étudié l'anatomie et disséqué une femme au moins." ? Extraite de la "Physiologie du mariage", cette phrase est prise au pied de la lettre par le narrateur qui s'arme pour toute science d'un scalpel bien aiguisé ! Elisabeth Butterfly signe un roman sympathique, bien fourni d'allusions balzaciennes et autres éruditions qui rendent son histoire très cohérente et pertinente. Un régal.

juin 2004

11 juin 2007

Lolito, Go Home ! ~ Elisabeth Butterfly

C'est avec ce tout premier roman qu'Elisabeth Butterfly méritait d'être remarquée et saluée. Déjà sa plume dessinait de jolies pirouettes au travers d'une ravissante et jeune narratrice qui débarque à l'université de Cambridge en escarpins Prada. "Lolita, go home !" est le parcours presque initiatique d'une jeune française sur les traces du célèbre Nabokov. Une rumeur court à son sujet, un secret, une légende que des étudiants ont tenté de percer... en vain. "Lolita, go home !" ressemble presque à un roman universitaire, tant les références sont fructueuses, riches et croustillantes ; le plaisir est indéniable. Elisabeth Butterfly, forte de sa propre expérience de diplômée de Cambridge, trace d'une main très habile les couloirs de la célèbre université où traîne son héroïne contemporaine et butineuse. On la suit avec bonheur. Car le mystère est grand, le danger aussi... (qui sait ?).

juin 2004

11 juin 2007

Le poids de la neige ~ Ariane Gardel

Comment parler de l'indicible mystère de ce roman, "Le poids de la neige" d'Ariane Gardel ? Une écriture feutrée, un voile de douceur et de nostalgie qui s'immisce entre les mots de l'auteur, et cette touchante héroïne, Anne, bouleversante dans toute sa pudeur et sa franche confession...
Anne entre à l'hôpital pour quelques examens obscurs, elle est enceinte. Dehors, le temps est à la tempête de neige. C'est angoissée qu'elle pénètre dans l'enceinte de l'hôpital, marquée par son enfance, sa mère et ses séjours à rallonge jusqu'à son décès et l'éternel regret de n'avoir pas su, à ce moment-là... N'avoir pas su dire son amour, sa compréhension et sa compassion.
Parallèlement, Anne se souvient de son petit copain Max, un petit voyou, puis sa passion dévorante pour Arthur... et son amitié avec Félicien.
Et puis les anecdotes de son séjour à l'hôpital : le ballet des infirmières, Alice qui lui rappelle sa mère, le jeune homme chargé du ménage, monsieur Javel, le médecin chef et son interne, la vieille dame du troisième qui aime trop les livres et perd la tête...
L'histoire d'Anne est ponctuée avec les éclairs de souvenirs du présent, du passé et par le discours muet à cette maman disparue tôt et subitement. Une petite phrase, au hasard du roman, résume l'acmé du roman : "Le bonheur n'est là que par instants fulgurants."
Oui, Anne a grandi et ses fantômes l'accompagnent. C'est ainsi, haussement d'épaules.

Portrait très sensible d'une jeune femme délicate, un regard subtil et nuancé de son apprentissage sentimental, "Le poids de la neige" est un petit roman poétique et poignant. Une invitation tendre et douce pour quelques heures de lecture percutante. D'un paragraphe à l'autre, on saute dans un moment de la vie d'Anne. C'est dit en peu de mots, c'est direct et efficace.

juin 2004

10 juin 2007

Sept jours ~ Valentine Goby

"Sept jours" est un roman assez pesant. L'histoire parle d'un moment grave: la mort d'un parent et la réunion des enfants pour le partage des biens. Une heure pénible, difficile et douloureuse, parfois source de conflits et de heurts. Dans le roman de Valentine Goby, tous ces sentiments sont couvés, étouffés vainement. Chacun des frères et soeurs est enfermé dans son chagrin et son incapacité à communiquer. Le deuil révèle (et réveille) des souffrances enfouies et les remet au goût du jour. Triste choix de mise au point ... En sept jours, Louise, Laure, Matthieu et Xavier vont tenter de jouer cartes sur table. Tentative maladroite et qui va meurtrir les plus sensibles...
Bref, "Sept jours" est un roman méticuleux et juste, "dont la force ne se montre pas : un récit tout en nuances, qui est moins là pour dénoncer les turpitudes de l'âme humaine que pour en montrer les méandres, les incertitudes et le retournement toujours possible de situations." . D'une grande sagesse, d'une jolie poésie et d'un émotion concentrée.

juin 2004

7 juin 2007

Paris l'instant - Philippe & Martine Delerm

paris_l_instant"Paris se regarde. Sur tous les présentoirs de cartes postales, Paris se cherche dans sa propre image, amusé, étonné de si peu se reconnaître. (...) Paris fait la moue, un peu flatté quand même d'être partout décliné, reproduit, prolongé en abyme, de voir surgir une vie arrêtée qui ne lui semble pas la sienne."
Oubliez tous vos guides sur la Ville Lumière, plongez votre nez dans l'ouvrage réalisé en commun par le couple Delerm (Philippe pour le texte, Martine pour les photographies) et savourez le plaisir de découvrir Paris tel que jamais vous ne pensiez le deviner !
C'est une longue promenade qui commence, dès dix heures trente au Jardin des Plantes pour s'épuiser dans la mi-journée rue des Cascades... Qu'on soit en avril, en juin ou un soir d'été, on parcourt Paris avec ce même regard étonné, cette curiosité sans cesse renouvellée.
Ce qui est bien avec Philippe Delerm ce sont ces petits instants flashés sur le vif, ces petits riens qui font toute la différence, ces moments indicibles. On pense que c'est si facile d'écrire comme il le fait, et pourtant nul autre que lui ne possède ce doigté à décrypter une lumière blonde sur la terrasse d'un café, le mystère d'une chambre sous les toits, le silence du rossignol, le goût du coquelicot fariné ou d'une soupe à l'oignon.
"Paris l'instant" ne contient aucun poncif, c'est bien au contraire tout l'art de retrouver une ville magique ! "Des pages, des images qu'on ne cherche pas mais qui vous hèlent doucement quand on fouille au hasard, le dos courbé sous le soleil. Des rencontres un peu magiques, mais faciles aussi, et pas complètement singulières : si on ne trouve pas, quelqu'un d'autre passera (...)" .

154 pages - Fayard octobre 2002 - Le livre de Poche mars 2004.

Un grand Merci à Caro[line] qui m'a adressé ce livre - elle en parle chez elle ici !

  • Le couple Delerm avait également collaboré sur Fragiles en 2001

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