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Chez Clarabel
27 juillet 2011

Invisibles ? Présents !

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Douglas arrive chez son oncle Ken à Misty Bay pour les vacances d'été. Sur place, le garçon se lie instinctivement d'amitié avec Peter, un gamin très intelligent, souvent persécuté par les caïds du coin, et avec Crystal, la petite-fille d'une amie d'enfance de son oncle. Le passé est un élément important dans l'histoire, puisqu'il y a soixante ans, six camarades ont créé la bande des Invisibles et traqué le dangereux sorcier, Angus Scrimm, avant de repartir dans l'ombre. Mais il semblerait que cette vieille histoire les poursuive encore, car les uns après les autres, les anciens Invisibles meurent de façon suspecte. Quel rapport avec Douglas, Peter et Crystal ? Cette dernière est en fait une télépathe, tandis que Douglas serait "un portail" (il rêve d'évènements du passé). A force de fouiller les archives, ils ont également découvert que l'oncle Ken et la grand-mère de Crystal étaient des Invisibles. Un drame va d'ailleurs survenir et perturber tout ce petit monde, de nouveau aux aguets, car leur vieil ennemi est bel et bien de retour et a soif de vengeance ! 

Il y a aussi un journaliste, Robert Kershaw, qui rôde dans les rues de Misty Bay et qui enquête sur les Invisibles. Cela rajoute à la liste des faits troublants et inquiétants que compte ce roman. C'est bien simple, et même si cette lecture est idéalement indiquée pour les jeunes lecteurs, il règne une atmosphère nimbée de suspense et de fantastique qui procure une poussée d'adrénaline. Cette série connaîtrait un gros succès ..., en Italie ? Il faut dire que la recette est simple, efficace, les personnages sont sympathiques, l'intrigue habile et bien troussée, il y a de l'action, du danger, de l'amitié et une promesse de retrouvailles fort réjouissantes... donc, pourquoi pas ? (Le tome 2 serait prévu en novembre 2011 : Les Invisibles et la sorcière de Dark Falls.)

Les Invisibles, livre 1 : Le secret de Misty Bay - Giovanni del Ponte 
Editions Prisma, 2011 - 219 pages - 12,90€ 

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25 juillet 2011

Les Sorcières de Skelleftestad

Nils Swedenborg est un homme simple, heureux et un peu bête. Charpentier de la ville, il tombe sous le charme de la nouvelle venue, la mystérieuse Ingrid, très belle, très sûre d'elle. Ils se marient, font des bébés (trois filles) et vivent à l'écart du village. Un bonheur sans nuages. Néanmoins, Ingrid a un secret - c'est une sorcière. Pas du genre nez crochu, vilain chapeau et blouse noire sur le dos, se baladant sur son balai et concoctant des potions dans son chaudron. Certes, Ingrid affectionne la soupe aux yeux de brebis. Elle s'échappe aussi régulièrement pour courir les sabbats de la confrérie des sorcières. Elle est moqueuse, talentueuse, cachottière.

C'est sa fille aînée, Johanna, qui raconte cette histoire cocasse et doucement déjantée, croquant un portrait peu flatteur de sa maman sorcière, livrant au passage des secrets (comme le fait qu'une sorcière est ovipare) et brossant un portrait tendrement complaisant de son père, le benêt de service. Car, finalement, qu'est-ce qui a poussé Ingrid a épousé cet homme ? Quels sont ses plans en débarquant à Skelleftestad ? 

Jean-François Chabas ne s'en cache pas : en écrivant cette petite saga sur les sorcières, il a essentiellement voulu s'amuser, proposer du léger à ses lecteurs, après des romans plus durs et particulièrement douloureux. L'humour y est donc sarcastique, le ton est joyeux même si le portrait d'Ingrid n'est pas tendre, la narratrice n'y va pas avec le dos de la cuillère, car il faut se méfier de sa mère, c'est une sorcière redoutable, adepte de magie noire, et qui va nous prouver par la suite que ses intentions ne sont pas toujours louables... Tome 2 : Les soeurs Swedenborg

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Nous retrouvons Johanna et ses soeurs, Agnes et Greta, toutes trois filles de la sorcière Ingrid, qui ont donc hérité des mêmes pouvoirs de leur mère depuis qu'elles ont seize ans. Or, les demoiselles ne font pas la fierté de leur génitrice. L'une se gave de gâteaux, l'autre se perd dans les fanfreluches, tout ceci est niais et vain aux yeux d'Ingrid. Tous ses espoirs reposent donc sur son aînée, Johanna, qui se pose beaucoup de questions sur le bien et le mal, qui ne comprend pas sa mère, qui est très attachée à son père et ne supporte pas qu'on se moque de lui. Mais poussée par ses proches, elle craque et trouve son sort de magie noire, un sort tellement intelligent et retors qu'il attire l'attention de Monsieur (le diable) en personne ! La rouerie de ce dernier est particulièrement pernicieuse, puisqu'il offrira et reprendra ses faveurs avec une vicissitude propre à sa réputation. 

Aucune surprise à attendre de ce deuxième volume. Si vous avez apprécié l'humour du premier, vous renouerez avec la tendre ironie de Johanna avec grand plaisir. Il n'est plus besoin de découvrir les petits secrets d'Ingrid, il est surtout question de gérer l'héritage bien lourd de cette sorcière de mère. Toutefois, celle-ci nous réserve encore quelques pépites sur son étonnante vie, ce qui agacera prodigieusement la narratrice. Et le lecteur aussi. Ce fut une lecture quelque peu piquante, où résonne au loin le rire sardonique de la sorcière, Hou, hi, hi ! Très sympa, donc.

Les Sorcières de Skelleftestad, tome 1 : L'étrange mariage de Nils Swedenborg & tome 2 : Les soeurs Swedenborg - Jean François Chabas (Ecole des Loisirs, coll. Medium, 2010 & 2011)
photographie de couverture :  Franck Juery

13 juillet 2011

Pêle-mêle Clarabel #35

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Alvin Ho est une série sympathique, surtout destinée aux plus jeunes lecteurs. Alvin est un garçon qui craint tout un tas de choses, comme d'aller à l'école, de parler en public, de jouer avec les filles, de participer à des sorties scolaires improvisées etc. Il est pourtant équipé d'un Kit Anti-Catastrophe, a un grand frère en CM1 et une petite soeur qui ne va pas encore à l'école. Chez lui, il est intrépide et se transforme en superhéros (il est l'Homme Pétard) mais ça ne dure pas plus loin que le weekend ou les vacances.
Il est comme ça, Alvin. Petit, timoré et attachant.
Autre détail le concernant : sa famille vit à Concord dans le Massachusetts (qui n'a jamais lu Louisa May Alcott ne peut pas comprendre). C'est une ville historique très fière de ses racines et de son patrimoine, qui aime aussi reconstituer des batailles auxquelles participent les enfants.
Bref, c'est une ville également réputée pour ses auteurs célèbres, comme Ralph Waldo Emerson, Henry Thoreau et cette chère Louisa M. Alcott. D'ailleurs, dans le deuxième livre, la classe d'Alvin effectue le Circuit Abolition et rencontre des clones des auteurs morts en visitant leurs maisons. Bien entendu, cela figure parmi les phobies du garçon qui développera une énième crise d'angoisse en s'évanouissant dans les toilettes ! 
J'ai trouvé le deuxième livre plus drôle et pétillant, plus alerte aussi. En clair, je l'ai préféré au premier (ma foi, bien sympathique et tout aussi drôle). Et le sous-titre annonce les réjouissances : allergique aux fêtes d'anniversaire, projets scientifiques et autres catastrophes d'origine humaine. 
Alvin Ho est un narrateur tout mignon (les illustrations aident pour ça, car elles sont vraiment craquantes). C'est un naïf avec une imagination débordante, la moindre contrariété peut vite devenir un cauchemar sans fin, aux conséquences tantôt ridicules ou pathétiques, mais essentiellement rigolotes. Ce n'est pas pour se moquer non plus, mais Alvin est tout bonnement un comique malgré lui. 
A conseiller aux plus jeunes, avec un adulte pour les accompagner (surtout pour les références littéraires et autres). 

Alvin Ho (illustré par LeUyen Pham) - Lenore Look (Tourbillon, 2010 & 2011)

7 juillet 2011

"Le saule est l'arbre des rêves."

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Elles étaient amies depuis l'école élémentaire, mais les années collège ont distendu les liens. Ama, Polly et Jo sont maintenant des copines qui ne se comprennent plus beaucoup. L'été arrive et chacune prépare son projet personnel : Ama reçoit la désagréable nouvelle de participer à un stage en plein-air alors qu'elle déteste ça, Polly découvre que sa grand-mère était mannequin et entreprend de suivre son chemin en commençant un régime, Jo accepte un job de serveuse, tombe amoureuse d'un garçon dans un bus et entretient avec lui une relation clandestine. Autant d'expériences qui leur offriront des larmes de bonheur et de frustration ! 

C'est une histoire toute mignonne, avec des héroïnes plus jeunes, qui prennent exemple sur les célèbres 4 filles et un jean (souvent citées dans le roman). Peut-être parce que c'est une lecture qui convient davantage à des collégiennes, me suis-je sentie moins touchée et concernée. J'ai lu ce roman avec plaisir et retenue aussi. Cela évoque essentiellement l'amitié et l'enfance, le fait de grandir, de changer, d'avoir des envies et des secrets, de ne plus vouloir tout partager, d'être seule ou de se sentir mise de côté injustement, d'être différente, de ne plus comprendre ses parents aussi (il y a des histoires de séparation, de drame familial ou de problème d'alcool). Ce n'est pas trop rose bonbon non plus, mais ça se lit pendant les vacances tant le rythme est fluide et peu contraignant.

Trois amies pour la vie - Ann Brashares
Gallimard jeunesse, 2010 - 294 pages - 12€ 
traduit de l'anglais (USA) par Vanessa Rubio 

4 juillet 2011

Big Nate, le champion de l'école

IMG_4591L'école est finie, mais on se permet un petit détour pour rencontrer Big Nate et le suivre une journée dans sa folle vie de mauvais élève. En fait, son problème est qu'il n'aime pas beaucoup l'école et il se sent particulièrement incompris. Bizarrement ses blagues ne séduisent pas tout le monde... C'est comme aussi l'histoire du cookie surprise, il est écrit : Aujourd'hui, vous surpasserez tous les autres. Big Nate n'en doute pas, cette journée sera unique et exceptionnelle ! Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu puisque Big Nate va cumuler les bêtises, les profs ne vont pas comprendre son humour ou se méprendre sur des situations embarrassantes. Les copains vont le charrier, certaines filles lui chercher des poux. A la clef, c'est toujours lui qui trinque. 
Ce qui est sympathique dans ce livre, c'est son mélange entre bd et roman. Et puis, le ton et l'ambiance me font irrésistiblement penser à Greg du Journal d'un dégonflé de Jeff Kinney. Ce sont d'ailleurs deux lectures pratiquement semblables (il n'est donc pas étonnant de retrouver le commentaire du deuxième en couverture de celui-ci !). Ce que j'ai apprécié chez Big Nate, ce sont essentiellement ses expressions du visage et ses commentaires sur ses profs, ses camarades ou même sa famille. L'histoire, elle, a de grandes chances de parler aux plus jeunes lecteurs (dès 10 ans). Il s'agit aussi du premier tome d'une série dont trois tomes, au moins, seront publiés.
Dernière précision, Big Nate s'est d'abord fait connaître aux USA sous forme de comic strip. A la lecture, vous reconnaîtrez les modes et les recettes. ;o) 

Big Nate, le champion de l'école - Lincoln Peirce
Gallimard jeunesse, 2011 - 214 pages - 12€
traduit de l'anglais (USA) par Jean-François Ménard 

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27 juin 2011

You can be a warrior, if you choose to be.

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Shannon assiste, impuissante, au meurtre de son frère par une bande de Saxons sanguinaires. Effondrée, elle doit encaisser son exil dans un royaume voisin pour sa propre sécurité. Or, Shannon rêve de vengeance et de combat. Elle refuse les fanfreluches de la cour, supporte avec difficultés les railleries du charmant Iwan et n'hésite pas à apporter son aide au jeune vagabond, Rhodri, accusé d'être un espion à la solde de l'ennemi. Ajoutez que la déesse de la source, Rhiannon, s'adresse en personne à la princesse, qui comprend qu'un grand destin l'attend, à commencer par sauver la maison de ses parents et déjouer une fausse conciliation pour la paix. 

Il m'a fallu 100 pages pour penser autrement à l'héroïne qu'à une petite pleurnicheuse sur laquelle s'abattent tous les malheurs. Après cela, on assiste à l'éclosion : Shannon devient une battante, doublée d'une vraie meneuse d'hommes. Bon, hélas il n'y a pas la place pour la romance - ce n'est pas faute de glisser deux charmants garçons dans l'intrigue. J'espère que cela se développera par la suite, car même si c'est une série pour plus jeunes lectrices (dès 12-13 ans), la fantasy est réellement divertissante lorsqu'elle s'associe à un semblant de comédie romantique. (Du moins, à mon goût.) Ou alors, ce premier tome introductif accomplit là sa mission de poser les bases dans la perspective d'autres épanouissements... En attendant, et pour celles qui apprécient, c'est un bon roman médiéval où se mêlent histoire et fantastique. Au moins trois tomes doivent suivre.

Princesse Shannon #1 L'aube du destin - Frewin Jones
Flammarion (2011) - 391 pages - 13€
traduit de l'anglais (USA) par Christine Aché et Catherine Grillet
illustration de couverture : Cali Rezo 

24 juin 2011

Faire de chaque jour une fête

(Pour la délicate tranche des 8-12 ans.)

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Des crêpes à l'eau de Sandrine Beau : la maman de Solène a bien du mal à joindre les deux bouts mais refuse de se plaindre. Et pourtant, la visite de Cartable Préhistorique plombe un peu l'ambiance à la maison. Solène n'ignore pas leurs soucis d'argent. Elle sait bien que ses vêtements sont rapiécés et qu'elle porte des baskets à deux euros cinquante. Cela n'empêche pas d'avoir une super copine, Zoé, qui distribue des m&m's comme des preuves d'amour. Son papa et elle viendront à leur rescousse pour empêcher Cartable Préhistorique d'abuser de son autorité et leur éviter aussi une expulsion.
Pas très gaie mais réaliste, l'histoire se veut aussi optimiste en défendant l'amitié et l'entraide comme roues de secours dans la vie. Ce n'est pas un sujet facile et qui ne fait pas forcément envie aux jeunes lecteurs (ma fille a jugé que c'était trop triste), parce que c'est un sujet actuel aussi, qui rappelle trop la vraie vie. Je suis donc partagée, entre savoir, ne pas fermer les yeux, prendre conscience et rêver, s'échapper, oublier... les enfants choisiront.
(Grasset jeunesse, coll. Lampe de poche, 2011).

La roue de Sandrine Kao : Elise est la seule de sa classe à ne pas savoir faire la roue. Elle le prend comme un drame personnel et entreprend de se remettre en question. Elle se juge invisible, insipide, terne et inintéressante. Elle ne comprend pas ce que lui trouvent ses amies, elle est amoureuse d'un garçon mais n'ose pas lui avouer, de toute façon ça doit le laisser indifférent, elle trouve sa petite soeur brillante et plus intelligente... A la maison, ses parents sont accaparés par leur boulot et les filles apprennent à se débrouiller par leurs propres moyens, sauf qu'à ce régime leur mère finit par craquer et se retrouve à l'hôpital. Suite à cet événément, Elise comprend qu'elle ne compte pas pour des prunes et que ses camarades se soucient d'elle et l'apprécient pour ce qu'elle est - une fille simple, gentille, attachante et vraie.  
Voilà un roman qui vous donnera envie de mettre de côté vos petits tracas existentiels pour aller de l'avant et surmonter vos problèmes ! J'ai envie de le conseiller à toutes les minettes (environ 10 ans) qui arrivent à un croisement de leur vie où les questions pleuvent et les réponses ne sont pas souvent à la hauteur des espérances... La roue, c'est un symbole : se lancer dans la vie, passer à l'action, retomber sur ses pieds. Être bien dans ses baskets. Rien que pour ça, j'ai trouvé cette lecture très sympa !
(Syros, coll. Tempo, 2011). 

C'est vrai que je manque de courage. M'élancer me fait peur. Me balancer  m'effraie. Plonger me terrifie. Je courbe l'échine, je me recroqueville, je me roule en boule...
C'est si facile, une galipette...
Voilà, ma vie sera telle une galipette : je courberai le dos, j'avancerai en roulant sur les événéments de la vie, sans jamais lever la tête, et j'arrêterai d'avancer dès que je rencontrerai un obstacle sur ma route.
Ça ne me dit pas vraiment, une vie pareille !
Moi aussi je veux pouvoir décider de ma vie, la prendre en main, réussir à aller là où j'ai envie et ne pas simplement me laisser porter.

14 juin 2011

Vite un seau d'eau, filles en folie !

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Tallulah Casey a quatorze ans, des jambes interminables et des genoux qu'elle trouve protubérants - c'est d'ailleurs sa fixation, ça et ses pépites (= ses seins) qu'elle juge inexistants. Oui, cette charmante demoiselle ne fait pas dans la dentelle. Elle a de qui tenir, puisqu'il s'agit de la cousine de Georgia Nicolson. Le ton est donné ! Toutefois, ici il n'y a pas d'invention linguistique saugrenue, place davantage à la dérision et à l'exubérance, Tallulah est complètement déjantée, de quoi vous coller un sourire banane au visage.

C'est l'été, Tallulah débarque dans le Yorkshire pour suivre un stage de cours d'art dramatique. Cette mise au vert promet à notre adolescente des moments savoureux, et particulièrement atypiques. D'ailleurs, elle n'aura aucun mal à s'adapter - elle va trouver un groupe de copines toutes très attachantes, se lier d'amitié avec la petite Ruby et son chien Matilda, se pâmer devant son grand frère, être accueillie bras ouverts par Dibdobs et son époux (et leurs bambins insolents), se ridiculiser en public, rencontrer des garçons, tomber des nues en recevant son premier baiser, se remettre en question sur ses capacités artistiques, ne pas s'épancher, toujours voir la vie du bon côté...

Le résultat est délicieusement excentrique et farfelu. Je me suis souvent esclaffée à deux ou trois reprises (la danse du balai irlandais, le premier baiser comparé à une attaque de méduse avec sensation d'une chauve-souris dans la bouche), et même si je reconnais que l'histoire est légère et traitée avec une certaine rondeur, je ne vous cache pas que je me suis bien amusée et c'est tout ce qui m'importe ! Ce roman sert aussi à dépoussiérer les clichés attachés à la région du Yorkshire, patrie des soeurs Brontë, où les allusions au roman Wuthering Heights, notamment, sont nombreuses, parfois inattendues et discutables, mais tellement appréciables que j'ai souvent gloussé de bonheur ! (Rien que le titre en vo : Withering tights ! Tout s'explique dans le texte, bien entendu.) Enfin bref, cette lecture a pour vocation de divertir et réussit très bien sa mission. Voilà une bonne tranche de rigolade pour les vacances !

Les Mésaventures de Tallulah Casey - Louise Rennison smileyc002
Gallimard jeunesse, 2011 - 347 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Catherine Gibert

> le trailer du livre, fantasque et bariolé - j'aime !

9 juin 2011

La Maison des Secrets

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Olive Dunwoody a onze ans et des parents totalement absorbés par leur boulot. Ils viennent d'emménager dans une grande maison de Lindon Street où la fillette va explorer tous les coins et recoins avec une pointe d'appréhension. Les tableaux, surtout, lui font peur. Mais impossible de les déplacer - ils sont collés aux murs ! Ce n'est pas tout, Olive rencontre un chat qui se met à lui parler et se présente sous le nom d'Horatio. Il la met en garde contre la maison, il semblerait que les nouveaux habitants ne soient pas les bienvenus. Ce n'est pas tout ça : en mettant la main sur une paire de lunettes, Olive réalise alors qu'elle peut traverser les tableaux ! Vous hésiteriez longtemps avant de franchir le cadre ? Pas Olive. Sa spécialité, se mêler des affaires des autres. A ses risques et périls.

Oui, je sais, ça fait beaucoup penser à Coraline de Neil Gaiman mais ça s'arrête là car j'ai trouvé ce roman beaucoup moins sombre et flippant (même si la perversion est de mise et la roublardise aussi). J'ai bien apprécié le cadre et l'ambiance, la maison et son charme vieillot, la petite fille solitaire, le garçon au sale caractère, la délicieuse Annabelle qui sèche vos larmes autour d'une tasse de thé, et même les trois chats qui cachent bien leurs jeux... Dans ce livre, tout est trouble et inquiétant. On ne sait plus trop qui sont les gentils et qui sont les méchants. Les événements s'enchaînent selon un certain mécanisme, et si certains faits sont éclairés à la fin du livre, d'autres sont appelés à être réchauffés puisqu'il s'agit d'une série fantastique en cinq tomes.
Pour jeunes lecteurs, encore une fois.

La maison des secrets, livre 1 : Les lunettes magiques - Jacqueline West
illustré par Poly Bernatene
Seuil jeunesse, 2011 - 235 pages - 12,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jakuta Alikavazovic

8 juin 2011

C'est tellement facile de tout oublier. Quand on écrit quelque chose, ça reste.

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Depuis la mystérieuse disparition de leurs parents survenue dix ans plus tôt, trois enfants, Kate, Michael et Emma, étrennent tous les orphelinats avec tristesse et amertume. Ils ignorent tout de leurs origines, ne portent que la lettre P en guise de nom de famille, n'ont aucun souvenir des leurs, à part l'aînée, Kate, qui s'est jurée de toujours prendre soin de son frère et sa soeur.

L'histoire commence alors qu'ils arrivent à Cambridge Falls, dans un orphelinat désert, tenu par un vieux majordome, une gouvernante revêche et celui qui se présente comme étant le docteur Pym. Au hasard de leur exploration des murs, les enfants découvrent un livre avec des pages blanches, lequel les envoie aussitôt dans le passé, grâce à une photographie. Et là, la machine se met en marche, l'aventure peut démarrer, vous n'êtes qu'au début de vos surprises. Car des voyages, Kate va en faire, pour sauver son frère, pour retrouver un livre, pour échapper à une sorcière folle, pour sauver les enfants d'un village, pour comprendre le pouvoir qui prend forme en elle, pour saisir chaque instant d'une prophétie qui se construit, et qui aurait été écrite bien des années plus tôt.

J'ai beaucoup, BEAUCOUP aimé cette lecture ! L'immersion a été quasi immédiate, c'est un univers riche et foisonnant, teinté de magie et de voyages dans le temps, avec des rebondissements, de l'action, des événements tellement liés entre eux que le moindre souffle peut tout faire basculer, c'est passionnant. Les héros sont jeunes (14, 12 et 11 ans), ils ont des caractères bien différents, mais ils sont très attachants (et même parfois agaçants avec leur science, leur excentricité, leurs caprices, leurs doutes et leurs mensonges), paradoxalement c'est ce qui fait qu'on les apprécie autant. Il y a aussi beaucoup d'humour, involontairement de la part du roi Hamish, et essentiellement grâce à Michael qui réalise son rêve en rencontrant des nains ! Quel choc. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire.

Je n'aime pas trop comparer ou poser des étiquettes, mais malgré moi, je ne peux m'empêcher de conseiller ce livre à tous ceux qui se sentent orphelins du monde de Harry Potter & co. Vous y trouverez ce même plaisir de baigner dans un espace hors du temps, de votre bulle et vous ne compterez plus les heures passées le nez dans votre bouquin. C'est dire l'immense plaisir qu'il procure, en plus de cet instinct d'avoir décroché de la réalité pour basculer dans un autre monde. Les éditions Milan ont eu le flair en traduisant ce premier tome alors même qu'il vient de paraître aux USA (par contre, la suite ne sera pas imminente...).

L'Atlas d'Emeraude - John Stephens  smileyc002
Milan, 2011 - 440 pages - 14,90€
traduit de l'anglais (USA) par Nathalie Zimmermann

Ce roman a été gracieusement distribué aux blogueurs, je ne compte plus les liens, aussi voici celui de Bladelor qui ouvre sur d'autres...

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