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Chez Clarabel

18 décembre 2013

Le Poulet fermier, d'Agnès Desarthe

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Chez les Dumordu, on est fermier de père en fils. C'est ce qu'Archibald Dumordu a déclaré à son fils Douglas, juste avant de mourir. Malheureusement, le garçon se sent bien en peine quand il se retrouve seul avec cette nouvelle charge sur les bras. Il tente alors quelques expériences, en plantant les carottes à l'envers, en arrosant son champ de betteraves avec un petit arrosoir qu'il remplit au robinet de la cuisine, il conduit le tracteur en marche arrière et donne des tartes aux fraises à ses lapins... Le garçon devient la risée des villageois, même son voisin commence à voir rouge car il lui a promis la main de sa fille Miranda mais pourrait revenir sur sa décision !

Pensant lui venir en aide, Miranda lui suggère de se lancer dans le phénomène à la mode : le poulet fermier. C'est sa seule chance, son sésame pour la réussite. Douglas, notre gentil benêt, prend tout au pied de la lettre et toque à la porte du poulailler pour proposer le job. Oui, oui, je vous jure. C'est impayable ! Mais ce dont on ne s'imagine pas, c'est que Douglas sait parler aux animaux et devient pote avec Ernest, un poulet merveilleux, qui peut transformer sa vie. 

Ce petit roman est drôle, déjanté, absurde mais délicieusement jubilatoire. Il offre non seulement un aperçu de la vie à la ferme, du travail que cela demande et qui ne s'improvise pas du jour au lendemain, avec en vedette un garçon empoté et nigaud qu'il est impossible de détester ! À vrai dire, on sourit plutôt qu'on ne se moque en découvrant ses nombreuses frasques. De plus, c'est aussi une histoire sur les animaux qui nous sont proches et qu'on nous présente avec des émotions (et la faculté de parler !). Les humains, eux, apparaissent méfiants et conventionnels. À chacun, donc, de s'accepter et de se respecter. Respect aussi pour la décision de ne pas manger de viande  (« Aucune chance, je n'aime que les tartines ! »).

Succès tout plein pour ce livre, agrémenté des illustrations tendres et espiègles d'Anaïs Vaugelade.

Le poulet fermier, d'Agnès Desarthe (Mouche de l'Ecole des Loisirs, avril 2013)

 

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Et maintenant, un petit récit tendre et mélancolique, mais qui se termine sur une note de tristesse (où il est question de mort et de deuil). Bizarremment ce n'est pas déprimant non plus, juste solennel et très sage dans son approche. Pendant toute l'histoire, on a suivi la croisade de Sara qui ne veut plus manger d'animaux et qui découvre, grâce à sa grand-mère, une légende à propos des légumes. Il y a très longtemps, les légumes auraient été des animaux, mais étant donné qu'ils étaient sacrément paresseux, ils ont fini par prendre racine et devenir des légumes ! C'est une interprétation fantaisiste du rapport à entretenir avec la nature et notre alimentation, en gros. Mais c'est plus joliment exprimé dans le texte, je vous rassure, Martin Page est un doux-dingue qui nous transporte dans son univers déjanté avec une facilité déconcertante. Il est aidé, pour l'occasion, de Sandrine Bonini dont les dessins apportent de la douceur et de la luminosité à la lecture. C'est mignon, c'est charmant, ça fait un peu réfléchir aussi... et on se dit, à la fin, que « si on devenait tous un peu plus aubergine (ou courgette) alors le monde irait mieux ».  

Le zoo des légumes, de Martin Page (Mouche de l'Ecole des Loisirs, avril 2013)

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18 décembre 2013

Carton tout plein #2 : A la sieste ! de Iris de Moüy

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Un album chic et authentique, qui répertorie les petites excuses et autres vilaines manies qu'ont les enfants pour se débiner au moment de la sieste : “La sieste, c'est pour les petits bébés.” “Je ferai la sieste si je veux. C'est MOI qui décide.” “Je suis trop grande pour faire la sieste.” etc.

Iris de Moüy, pour servir son propos, a mis en scène les animaux de la jungle (le zèbre, le crocodile, l'éléphant, la gazelle, le lion, le rhinocéros et tous leurs copains), tous plus ronchons les uns que les autres. Non, non, non à la sieste semble être le mort d'ordre général.

Se faufile alors une petite demoiselle qui leur propose un deal : “Soyez obéissants ! Fermez un oeil... Fermez l'autre oeil... Et voilà le travail !”

Astucieux et espiègle !

Une lecture à recommander dans toutes les crèches, garderies et autres maternelles, pour faire passer en douceur l'heure de la sieste !

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@ Loulou & Cie / L'École des Loisirs, septembre 2013

17 décembre 2013

Carton tout plein #1 : Vite ! de Gwendoline Raisson et Ella Charbon

Une jolie série d'albums tout en carton s'invite sur le blog avec, pour ouvrir le bal, cette irrésistible histoire de pandas.

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Deux amis, Ping-Ping et Pong, sont en train de jouer tranquillement lorsque, soudain, Pong devient écarlate et se sauve en courant. Au passage, il bouscule ses cubes, mais vite, il y a urgence ! Pot de fleurs, panier de cerises, petite poussette bleue, bottes en caoutchouc, gamelle du chien, il passe tout au crible tandis que son amie Ping-Ping s'interpose, non, surtout pas, hors de question...

Vite ! est un album génial, très drôle dans ses expressions et ses dessins, s'amusant à créer suspense et mystère à partir de son personnage fébrile. Les enfants vont adorer lire cette histoire, dans laquelle ils vont parfaitement se retrouver (qui n'a jamais connu l'envie pressante du pipi, la peur de ne pas arriver à temps sur le pot, le désespoir presque palpable de se jeter sur le premier truc venu pour se soulager ?).

On craque forcément pour cet album rigolo, aux illustrations rondouillardes et très attachantes !

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@ Loulou & Cie / L'École des loisirs, septembre 2013

17 décembre 2013

Une robe couleur du temps - Tome 2 : Au palais de Marie Antoinette, de Bianca Turetsky

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Depuis sa première expérience en tant que Fashionista voyageuse (cf. A bord du Titanic), Louise pense avoir vécu un rêve éveillé ! Surtout que sa vie d'adolescente du XXIe siècle n'est guère aussi brillante - son père vient de perdre son job et doit annuler un voyage scolaire prévu à Paris. Louise est déçue.

Pour se consoler, et dans la perspective de l'anniversaire de son amie Brooke, Louise se rend à la nouvelle vente vintage de Marla et Glenda, au cours de laquelle elle se glisse dans une robe qui l'envoie au palais de Marie-Antoinette ! La jeune fille n'en croit pas ses yeux, elle incarne Gabrielle, la duchesse de Polignac, l'une des plus proches amies de la reine.

Pourtant, le Versailles de l'époque est loin d'être une destination idyllique. Si Louise baigne dans un univers frivole, au train de vie dépensier, à Paris les gens n'en peuvent plus d'être affamés et de payer des impôts. La révolution est proche, Louise tente de raisonner Marie-Antoinette, mais elle craint surtout d'être coincée au XVIIIe siècle car sa robe de Fashionista a disparu !

Que de charme, de candeur, de grâce et de splendeur dans cette série ! L'histoire est formatée pour séduire les jeunes lectrices, avec des références historiques réduites à l'essentiel (et sur certains aspects, calquées sur le film de Sofia Coppola). On parle aussi de crise et de problèmes d'argent, dans le but de “retenir les leçons du passé et profiter du présent”. C'est gentillet, très divertissant et surtout merveilleusement illustré pour faire profiter pleinement des toilettes décrites dans le roman.

Hachette jeunesse, coll. Bloom, juillet 2012 - traduit par Florence Bellot. Illustrations de Sandra Suy

16 décembre 2013

Da Vinci code, de Dan Brown

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Le roman de Dan Brown, Da Vinci Code, fête ses dix ans de publication ! C'est pour moi l'occasion de découvrir cet ouvrage en version audio, soit 17 heures d'écoute d'une lecture faite par François Montagut, un comédien désormais familier de la maison (c'était lui, par exemple, qui avait lu le 22/11/63 de Stephen King). C'est un bon lecteur, à la voix claire et posée, qui n'hésite pas non plus à nous faire sursauter dès lors qu'il y a un soupçon d'action dans le récit, il vocifère et nous stresse rien que pour ça.

L'histoire, mondialement connue, est donc celle de Robert Langdon, un universitaire américain spécialiste de symbologie, qui se retrouve le principal suspect de la P.J. parisienne, suite au meurtre de Jacques Saunière, le conservateur en chef du musée du Louvre. Il doit son salut à la ravissante Sophie Neveu, un agent du service de cryptographie, qui va lui permettre de prendre la fuite et de partir sur la fameuse quête du Graal.

Sans quoi, c'est un roman longuet, sans style particulier, juste façonné pour séduire sur l'instant et entraîner le lecteur dans une course-poursuite infernale, avec son lot de conspirations et de mystère. Certes, les théories avancées sont complètement aberrantes, les personnages sont assez fades et la fin tout aussi surréaliste. Je ne regrette pourtant pas 
de l'avoir lu, après tant d'années de snobisme, mais j'aurais pu continuer de mener ma petite vie en toute ignorance, franchement je n'aurais rien perdu non plus !

Audiolib, novembre 2013 - durée d'écoute : 17 h - Texte intégral lu par François Montagut. Traduit par Daniel Roche pour les éditions JC Lattès. Existe en format poche (Pocket, 2005).

  • Soirée spéciale : tout comprendre du Da Vinci Code le mardi 24 décembre sur la chaîne RMC découverte dès 20 h 45.
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16 décembre 2013

Tout l'amour de nos pères, de Christian Signol

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Pour garder la mémoire de leurs aïeux, quatre descendants d'une même famille, les Marsac, vont prendre la plume et raconter une destinée à la fois classique et extraordinaire. Tout commence à la fin du XVIIIe siècle, Pierre Marsac, le fondateur de cette dynastie, est orphelin, sans nom, sans terre, et pourtant... C'est à force d'acharnement, de passion et d'envie qu'il va bâtir un domaine (le Grand Castel), élever une famille et se lancer dans une carrière de médecin. Il a connu son lot d'infortunes, versé sa contribution sur l'autel du sacrifice en faisant son devoir patriotique, il a été soldat, blessé et meurtri dans sa chair. Rien que de suivre son parcours, on comprend que la vie n'est jamais simple mais elle vaut toujours la peine d'être vécue.

La suite est reprise par Albine, dont la fabuleuse histoire d'amour sera brisée trop tôt, tragiquement. Elle se retroussera les manches pour s'occuper de ses enfants et faire bouillir la marmite, se fâchera avec son frère, devenu ambitieux, violent et aigri, il convoitera le domaine viticole et n'épargnera jamais sa sœur pour la pousser dans ses retranchements. Et ainsi de suite, à travers les histoires d'Aurélien, puis de Ludivine, ce sont des fragments de vie bouleversante, des pages de la grande histoire aussi qui se réécrivent sous nos yeux. Ce sont des époques difficiles, agitées par l'instabilité politique, ravagées par des guerres, au cours desquelles la famille Marsac va payer de lourds tributs.

La lecture audio est faite par quatre comédiens, Patrick Descamps, Nathalie Hons, Jean-Paul Landresse et Gudule Zuyten, ce qui permet une plongée immédiate dans chaque histoire, respectant ainsi l'alternance des narrateurs. L'histoire, elle, est fabuleuse, autour d'une famille attachante, avec laquelle on partage les joies et les malheurs. On se prend vite au jeu, on se surprend à suivre avec intérêt chaque destinée (seule la dernière partie est, pour moi, la plus décevante dans le sens où elle est lente à se lancer et ressasse trop de faits déjà connus). En bref, l'histoire de la famille Marsac ressemble à un immense album photo qu'on consulte avec une pointe de nostalgie, mais sans jamais se lasser. Car ce sont souvent à travers des vies simples et ordinaires qu'on trouve parfois une véritable force romanesque ! Cela m'a beaucoup plu.

Audiolib, novembre 2013 - durée d'écoute : 10 h 30 - Texte intégral lu par Patrick Descamps, Nathalie Hons, Jean-Paul Landresse et Gudule Zuyten.

13 décembre 2013

L'Étang aux libellules, par Eva Ibbotson

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Pour éloigner de Londres sa fille Tally à l'annonce d'une guerre imminente, le docteur Hamilton décide de l'inscrire au pensionnat Delterton dans le Devonshire. Cette école est réputée pour prodiguer un enseignement progressiste et laxiste. La jeune fille est d'abord décontenancée, puis parvient à s'adapter au sein de cette communauté très attachante : nouveaux amis, professeurs atypiques, cours excitants... Tally prend rapidement goût à sa nouvelle vie.

Saisissant l'occasion de participer au festival de danse folklorique, organisé par le petit royaume de Berganie, la jeune fille mobilise les troupes pour se joindre à cette entreprise risquée (et se payer le luxe de rencontrer le roi Johannes, qui résiste vaillamment à Hitler). Leur spectacle est d'un amateurisme confondant, aux mille couleurs bariolées, paré de fleurs et de gesticulations insensées, mais au moins les enfants sont follement enthousiastes et motivés. Et puis, le drame arrive, c'est le cafouillage, il faut lever le camp sans plus attendre ... avec en mission secrète, celle de sauver le jeune prince Karil.

J'essaie d'en dévoiler le moins possible, car en fait ce roman est un véritable tourbillon d'aventures et d'émotions. Il se compose en plusieurs parties, aux multiples pistes de lecture, et nous en fait voir de toutes les couleurs. L'effet est magique, absolument fascinant. Il y a à la fois une dimension historique, romanesque et fantastique dans ce livre, qui est un incroyable mais fabuleux fourre-tout. On a aussi le sentiment d'être hors du temps, au cœur d'une ambiance intimiste et d'une histoire fantasque. Bien entendu, j'ai été immédiatement séduite par cette magnifique lecture, j'en suis sortie avec un sourire ravi jusqu'aux oreilles !

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, octobre 2011 - traduit par Cécile Arnaud - illustration de couverture : Pierre Mornet

13 décembre 2013

Les filles de Cùchulainn, de Jean-François Chabas

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L'île de Greene, pas très loin des côtes irlandaises, est un petit coin de paradis, où il fait bon vivre auprès de son amoureux, à ressasser au coin du feu des vieilles légendes, à bercer son enfant dans les bras, à trembler dès que le vent se met à souffler plus fort et à accepter son destin lorsque la mer vous prend votre pêcheur d'époux, comme c'est souvent le cas pour la plupart des femmes.

Mary est seule, elle a perdu Conrad mais attend un bébé de lui. Finalement, elle mettra au monde deux petites filles, des jumelles prénommées Esther et Rebecca, deux beautés qui font la fierté de leur maman. Et pourtant, en grandissant, les fillettes sont comme deux coquilles vides, qui communiquent entre elles dans un dialecte inconnu, elles sont coupées du monde extérieur. Seul Cùchulainn, un cheval de race d'une musculature impressionnante, né borgne, paraît comprendre les filles. Il les accepte sur son encolure, se promène avec elles et va même risquer sa peau pour les sauver.

Car le soir où une bande de malfaiteurs tente de s'introduire dans la maison de Mary et la menacer de mort, l'animal noir et puissant va entrer dans une fureur vengeresse et va tout massacrer sur son chemin ! C'est spectaculaire, vraiment poignant. Ce petit roman de JF Chabas se lit d'une traite, il est beau, tellement doux et merveilleux, l'histoire baignant dans un cadre enchanteur et magique. J'ai beaucoup aimé cette ambiance !

Médium de l'École des Loisirs, janvier 2013 - (très belle) photographie de couverture : Franck Juery

12 décembre 2013

Hérétiques, I : Le Mystère Isolde, de Philippa Gregory

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La jeune Isolde vient d'être dépossédée de son héritage, suite à la mort de son père, et doit prendre ses fonctions d'abbesse à la tête de l'abbaye de Lucretili. Elle n'a guère le choix de s'opposer à la décision de son frère et prend le voile avec un profond sentiment d'amertume et d'injustice.

Trois mois plus tard, Luca Vero, un jeune novice, est envoyé en tant qu'inquisiteur pour comprendre l'origine du trouble qui frappe les sœurs depuis l'arrivée d'Isolde. En effet, celles-ci manifestent des comportements erratiques, elles déambulent la nuit, ont des visions et certaines portent des stigmates. On murmure déjà que c'est la faute de la nouvelle abbesse et de sa servante maure.

Isolde ne se défend pas, mais prête son concours au jeune Luca. Sa franchise et ses blessures secrètes lui sont, par contre, défavorables et font pencher la balance vers sa culpabilité. Mais notre représentant de l'Ordre papal est tout de même ému par la détresse de la jeune fille et ne va pas se contenter des faits qui lui sont offerts sur un plateau.

Toute la première moitié du roman va donc s'intéresser à cette enquête, qui est réellement fascinante du fait de son cadre religieux qui rappelle vaguement Le Nom de la rose. Toutefois, l'histoire reste en surface, elle tente des pistes mais n'ose pas dépasser les codes du genre (roman jeunesse oblige). Et donc c'est gentillet, avant de basculer vers une issue improbable et mielleuse (désolée, mais la fuite en avant m'a inspiré beaucoup d'ennui !).

Je retiendrai, néanmoins, de cette lecture une belle introduction à un XVe siècle sclérosé par sa foi religieuse, sa croyance aux superstitions et la chasse aux sorcières sitôt qu'on sort des sentiers battus - une femme qui pratique la médecine ou qui revendique son droit à l'indépendance est une idée farouchement combattue et scandaleuse ! L'auteur a su transmettre ce poids qui accablait les femmes et leur ôtait toute identité à travers un récit réaliste.

Un bon roman historique, certes, accessible pour les plus jeunes (dès le niveau collège), mais qui est bancal et maladroit dans sa conduite générale.

Gallimard jeunesse, octobre 2013, traduit par Alice Marchand

12 décembre 2013

Le Cercle des confidentes, 1. Lady Megan par Jennifer McGowan

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Londres, 1559. Meg Fellowes, 17 ans, comédienne de la troupe de la Rose d’Or, est arrêtée pour vol et se sait condamnée à la potence. Pourtant, on lui propose une alternative : accepter de faire partie d’un groupe de demoiselles d’honneur très spéciales - des espionnes au service de la reine Élisabeth d’Angleterre. Meg est chargée d'être les yeux et les oreilles de la souveraine, auprès de qui elle doit faire un rapport sur tout ce qu'elle entend et voit (la jeune fille est dotée d'une mémoire exceptionnelle, elle est notamment capable de réciter une conversation entière en espagnol alors qu'elle n'y comprend goutte).

Mais les intrigues de la cour sont nombreuses, fourbes et tordues. Meg doit jouer sur plusieurs fronts et se retrouve forcée de faire des choses qui vont à l'encontre de sa conscience (trahir ses amis, espionner la reine elle-même, avoir un faible pour un courtisan peu recommandable). De plus, elle a appris que la précédente jeune fille qui avait tenu son rôle a été assassinée au cours de ses fonctions, de quoi lui donner le tournis et quelques frayeurs supplémentaires. Meg vient de pénétrer dans une arène cernée de dangers, d'interdits et de mensonges.

Superbe introduction d'une nouvelle série historique alliant charme et mystère (dans la même veine que The Agency de Y.S Lee ou La maison du magicien de Mary Hooper) ! La lecture rassemble une intrigue efficace, avec du suspense et de l'espionnage, des trahisons et des complots politiques à foison. L'héroïne est une fonceuse, qui ne doute de rien et qui fait aussi preuve de droiture et de noblesse du coeur. Par contre, l'action est assez lente, l'histoire est ultra détaillée, compacte et parfois confuse, elle est également ralentie par des éléments insignifiants (les discussions, les leçons, les passages secrets à débusquer...). C'est un ensemble, certes, mais c'est générateur d'une pointe d'ennui à mi-parcours du livre.

Sans quoi, l'intrigue amoureuse, aussi minime soit-elle, est mignonne et croustillante, il me tarde d'en connaître les développements dans les prochains tomes à paraître ! Car cette série est attachante, riche d'un contexte historique qui refuse de faire tapisserie. Quelques défauts seront à corriger, sinon c'est très bien pour un début ! Cela donne envie d'en lire un peu plus...

éditions Milan, coll. Macadam, septembre 2013 - traduit par Marie Cambolieu

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