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Chez Clarabel
22 octobre 2018

Mör, de Johana Gustawsson

Mör Johana Gustawsson

J'avais bien aimé le premier roman de l'auteur (Block 46), où l'on faisait déjà la connaissance d'Alexis Castells (écrivain à succès) et Emily Roy (profileuse déterminée). Dans Mör, la lecture nous entraîne à nouveau entre la Suède et l'Angleterre où se télescopent des corps mutilés, un coupable sous les écrous, une actrice enlevée, un passé retentissant et un sombre imitateur. Le doute est permis. En attendant, la même équipe est à pied d'œuvre pour élucider ce dossier épineux. On retrouve Bergström, Olofsson, Jack Pearce et deux nouvelles recrues, Karla Hansen et Aliénor Lindbergh. Silence, moteur, ça tourne, action ! Et les chapitres courts s'enchaînent, sans temps mort. On les gobe à la suite, on ne voit pas le temps passer. J'admets que c'est terriblement efficace, un peu comme les épisodes d'une série TV qu'on regarde avec frénésie. Mais en grattant bien, on se rend compte de tous les clichés aussi : l'histoire est assez sommaire et artificielle, il y a trop d'anglicismes et l'auteur se montre parfois trop assidue à démontrer le fruit de ses recherches. C'est un peu lourd. Pas inintéressant, mais sans surprise. Le Londres du XIXe siècle n'est finalement qu'un leurre (où on parle de Jack l'Éventreur, normalement) : double frustration. En somme, c'est un bon thriller, avec des méthodes classiques et redoutables, peut-être trop basique à mon goût.

©2015 / 2017 Bragelonne / Hardigan (P)2017 Hardigan

La voix d'Émilie Ramet, aussi charmante soit-elle, ne colle hélas pas à ce registre. Émilie Ramet, c'est Jojo Moyes en fait. De la fraîcheur, de la légèreté, de la détente... En décalage total avec l'atmosphère âpre du cas présent. L'interprétation est bonne, mais pas crédible. Sensation déconcertante, malgré une écoute agréable.

 

 

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22 octobre 2018

Rituel (Jack Caffery 3), de Mo Hayder

Rituel Jack Caffery 3 Mo HayderPour une première rencontre, Jack Caffery (flic désabusé) et Flea Marley (plongeuse obsessionnelle) vont immédiatement sauter dans le grand bain. Une main sectionnée vient d'être repêchée dans le port de Bristol. Caffery débarque à peine, pensant se mettre au vert après avoir quitté Londres, et renoue avec le glauque et le sordide. Très vite, l'enquête va les confronter à l'impensable (drogue, prostitution, magie noire, sorcellerie...). Certes, ce n'est pas comme s'ils en avaient été épargnés jusque-là ! Caffery et Marley traînent tous deux de grosses casseroles (Flea, la disparition tragique de ses parents, et Jack, l'enlèvement de son frère dans sa jeunesse). Toutefois, si on m'avait dit que ces démons allaient également occuper toute la place, j'aurais réfléchi à deux fois avant de m'y lancer ! Oui... c'est trop long, trop mou, l'enquête est plate, si ce n'est l'incursion vicieuse de détails bien glauques et une ambiance...hello Darkness my old friend... je ne vous raconte pas la sinistrose. Cela m'a déplu et déçu. Les romans de Mo Hayder sont nerveux et amers, mais cette fois l'histoire est creuse et se fourvoie dans des quêtes désespérées, peut-être fondamentales pour les personnages, mais ce n'est pas pas du tout palpitant à suivre (les rencontres avec le Marcheur ou les expériences interdites pour flirter avec le paranormal...euh ?). Ce rendez-vous m'a donc paru bien décevant, malgré une lecture virtuose par François Hatt, cela ne rattrape pas la sensation d'une lecture passable et pénible.

©2008 Presses de la Cité. Traduit de l'anglais par Hubert Tézenas (P)2018 Audible Studios

 

19 octobre 2018

Ne la quitte pas des yeux, de Linwood Barclay

ne la quitte pas des yeux linwood barclayEn couple depuis cinq ans, David et Jan Harwood ont un petit garçon et une vie assez ordinaire. Lui est journaliste pour la presse locale, prêt à révéler un scoop, quand il réalise que sa femme file un mauvais coton et laisse planer des sous-entendus inquiétants. Soucieux de la distraire, il se rend en famille dans un parc d'attractions mais la sortie tourne au désastre : un individu tente de kidnapper son fils, dans l'affolement, son épouse est introuvable. Les jours passent et Jan ne donne toujours pas de nouvelles. Craignant le pire, David va remuer ciel et terre pour prouver qu'elle n'est pas morte. Toutefois, la police met en doute ses paroles et commence à le suspecter. N'en jetez plus ! Ce Linwood Barclay est juste renversant. Son histoire est pleine de grosses ficelles : le coup du mariage trop beau pour être vrai, le passé qui frappe à la porte, toc toc toc, c'est ton pire cauchemar qui est de retour pour pourrir ton existence rangée, adieu les faux-semblants, bonjour les mystères. Tout est là, suspense, action et coup de théâtre. On en redemande car c'est terriblement prenant. J'étais suspendue aux lèvres du narrateur (François Hatt, excellent) et j'ai quasiment tout écouté d'une traite (12 heures haletantes et redoutables). C'était... hmm, intense et captivant ! Je ne m'y attendais pas du tout. Depuis, j'ai vu que l'auteur avait entamé une série se déroulant à Promise Falls, donc je pense y retourner très vite !

©2011 Belfond. Traduit de l'anglais (Canada) par Irène Offermans (P)2016 Audible FR

 

18 octobre 2018

Je sais pas, de Barbara Abel

je sais pasCamille et Patrick forment un couple heureux, avec leur petite Emma, cinq ans. Tout semble leur sourire... et pourtant, Camille a un amant, Étienne, qu'elle voit en cachette depuis quelques semaines. Un soir, Emma surprend sa mère en train d'embrasser cet homme et ne réagit pas. Le lendemain, elle part en sortie scolaire dans la forêt mais se tient à l'écart du groupe. Mylène, sa maîtresse, lui remonte les bretelles et ne prête pas attention à ses caprices. La journée s'écoule, dans l'insouciance générale. Quand vient l'heure de rassembler les troupes, les enseignants constatent avec affolement que l'enfant a disparu. Mylène décide de fouiller les alentours et s'enfonce dans les bois, pendant ce temps-là ses collègues alertent la gendarmerie. Finalement, Emma va resurgir mais raconter qu'elle “sait pas” d'où elle vient. Mensonge. On le sait, on a tout vu, tout entendu, tout lu. Et ça fait froid dans le dos ! Ce petit ange est un vrai démon, et ce n'est pas tout. La suite de l'histoire est plus complexe qu'en apparence et totalement flippante. Du coup, là où on s'attendait à une lecture banale, un peu poussive à démarrer, on se retrouve avec un incroyable numéro de tromperie sur toute la ligne. Moi, bonne poire, j'ai mordu à l'hameçon et suivi les pistes tracées par l'auteur, sans moufter. Par contre, les personnages m'ont tous fait bondir, le scénario est tiré par les cheveux, même si c'est diablement efficace, on se dit parfois meuh non, et puis la fin... trop, trop plate (il faut croire que l'auteur n'aime ni les entrées ni les desserts). Je ne suis pas déçue non plus car on a une lecture en majorité surprenante et haletante.

©2016 Belfond (P)2017 Audible Studios

La version audio est lue par Véronique Groux de Mieri (qu'on connaissait grâce aux éditions VDB) et accentue l'illusion d'une intrigue mielleuse avant de basculer dans la folie. C'est très bon : efficace et redoutable. J'aime ça.

16 octobre 2018

La disparue de la cabine N°10, de Ruth Ware

La disparue de la cabine No 10

Laura Blacklock doit remplacer au pied levé sa rédactrice en chef et participer à la croisière organisée pour la presse qui encadre le lancement du nouveau paquebot pour la Norvège. Or, la journaliste n'est pas au mieux de sa forme. Récemment victime d'une agression à son domicile, elle souffre d'un choc post-traumatique et prend des cachets en avalant de grandes rasades d'alcool pour calmer ses angoisses. Un cocktail explosif, on s'en doute. Son esprit vaseux serait-il donc en cause quand, en pleine nuit, elle surprend un bruit étrange (un corps jeté par-dessus bord) et comprend que sa voisine de cabine a disparu. Elle alerte la sécurité, fait le tour de l'équipage, se confie auprès de ses collègues mais peine à les convaincre. En fait, c'est sa crédibilité qui est remise en cause, car Laura est jugée trop fragile, peu digne de confiance.

Ce schéma narratif étant devenu de plus en plus à la mode depuis les succès de Paula Hawkins (La fille du train), SJ Watson (Avant d'aller dormir) ou Gillian Flynn (Les apparences), on trouve désormais une pléthore de romans avec des narratrices marchant sur la corde raide et aux confessions prêtant à confusion. Cet engouement n'est pas pour me déplaire. Il faut juste se farcir une palanquée de spécimens agaçants, comme Lau Blacklock, qui sème le trouble d'entrée de jeu. La journaliste est à côté de la plaque, hystérique, lente et sans jugeote. Elle a beau s'échiner à raconter son histoire, on peine à cerner le vrai du faux. Effets secondaires ou pas, ses propos sonnent confus et douteux, même s'ils incitent à en découdre. Résultat, on plonge aussi sec dans son récit. C'est décousu et fébrile, en mode huis clos, psychotique et claustrophobe, pas très rassurant. Est-ce surprenant ? Non, mais pas inintéressant non plus. Seule la fin m'a paru longue et un peu abusée... 

©2018, Fleuve Éditions. Traduction de Héloïse Esquié. (P)2018 Lizzie

Très bonne lecture faite par Alice Taurand, qui distille un suspense efficace en incarnant une héroïne aux nerfs fragiles et aux pensées brouillonnes. On la suit tant bien que mal, dans ce parcours confus et erratique, par contre on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement.

 

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12 octobre 2018

Sang famille, de Michel Bussi

sang familleColin Rémy est de retour sur l'île de son enfance, à Mornesey, qu'il a quittée suite à la tragédie familiale survenue dix ans plus tôt. Le garçon souhaite aujourd'hui percer le secret de ses racines. Son oncle et sa tante ayant fait planer le doute quant à la vraie disparition de son père, Colin est persuadé qu'il est toujours en vie, planqué quelque part sur l'île.
Il s'inscrit donc à un camp de vacances, peu avant son seizième anniversaire, et se lie d'amitié avec Armand et Madi, qu'il met rapidement dans la confidence. Ils ne le savent pas encore, mais Simon Casanova, un étudiant en emploi saisonnier à Mornesey, vient aussi de se plonger dans l'histoire de la famille Rémy, en fouillant dans les archives des ruines des Sanguinaires et de la folie Mazarin, en même temps que deux détenus en cavale.
Ce roman a finalement le goût d'un fruit à peine mûr, mais qu'on goûte sans déplaisir, car ça a la forme et la saveur de ce qu'on connaît chez Michel Bussi. Préalablement publié en 2009, Sang famille surprend le lecteur d'aujourd'hui parce qu'il rassemble déjà toutes les obsessions de l'auteur (secrets de famille et quête d'identité, mensonges et faux-semblants). Après tout, c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture.
Honnêtement, cela ne m'a pas déplu : ça se lit vite et bien, c'est classique et efficace. Il y a du suspense, sans frémir, un souffle d'aventures, une chasse au trésor épique, des personnages simplets et un peu de légèreté. Le bon point revient surtout à l'île (fictive) de Mornesey qu'on croirait réelle tant elle est décrite avec exactitude. Qui n'a pas vérifié sur Google Earth ? Levez le doigt. On se laisse donc prendre au jeu. L'action est présente, l'intrigue fignolée à la truelle, mais ça passe.

©2018 Presses de la Cité (P)2018 Lizzie


Ce roman à l'ambiance vaporeuse et distrayante a été lu par Adrien Larmande, également avec beaucoup d'éloquence. On passe un bon moment à l'écouter : agréable, entraînant. Tout simplement.

 

8 octobre 2018

L'île des absents, de Caroline Eriksson

L'île des absentsUn couple et leur fille, en vacances au bord d'un lac, partent explorer l'île voisine, réputée maudite, du Cauchemar. Prétextant un petit coup de mou, Greta choisit d'attendre leur retour et s'assoupit dans la barque. Quelques heures plus tard, point d'homme ni d'enfant à l'horizon. Alex et Smilla ont disparu. Greta les appelle, court partout, puis retourne au cottage pour récupérer son téléphone et joindre son mari. Aucune réponse. Déprimée, elle s'effondre et s'endort. Puis décide de se rendre au commissariat pour signaler la disparition... mais les nouvelles ne sont pas bonnes.
Et ce n'est que le début d'une longue liste car tout dans ce roman est extrêmement perturbant. En tête, Greta est un personnage très préoccupant. Chamboulée, malade et désorientée, elle se comporte de façon irrationnelle, et apparemment dissimule un passé assez lourd et un parcours sentimental en dents de scie. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai halluciné face à ses incohérences et ses hésitations. Mais d'autres aspects dérangeants vont intervenir et encore brouiller les pistes. Accrochez-vous.
L'ambiance est curieuse, avec une Greta tellement complexe, j'ai vraiment eu du mal à la cerner, mais l'histoire aussi met mal à l'aise et bouleverse nos repères, à force c'est déconcertant. En fait, du début à la fin, j'ai été à côté de la plaque : j'ai même d'abord cru à du fantastique. Ou du thriller. Enfin, c'est très bizarre.
L'expérience est déroutante, la lecture sème désordre et désarroi. Suis néanmoins pas très convaincue d'avoir été le cobaye idéal.

Presses de la Cité (2018) - traduit du suédois par Laurence Mennerich

 

5 octobre 2018

Vertige, de Franck Thilliez

vertige

Trois individus se réveillent au fond d'un gouffre, dans une cavité creusée dans la glace. Tous trois sont piégés et enchaînés, livrés à eux-mêmes, sans explication. Ils disposent d'une simple tente, d'un chien et d'un cadavre. À eux maintenant de s'entraider s'ils veulent survivre. Commence donc, pour Michel, Jonathan et Farid, une expérience douloureuse et traumatisante, qui va mettre à mal leur courage et leur foi en l'humanité. Le lecteur aussi se sent impliqué et se pose des questions, pourquoi eux, comment ont-ils atterri dans ce trou, sont-ils coupables de crimes ignobles à l'extérieur, s'agit-il d'un complot ou d'une machination vengeresse... On a vite le cerveau embrouillé par le froid glacial et l'ambiance suspicieuse qui règnent dans cette crevasse. Les langues ont beau se délier, on peine à accorder notre confiance ou donner du crédit à ce qu'on entend. Parmi eux, se cachent un menteur, un voleur et un tueur. Le tour est vite fait, mais les indices sont faibles. Alors on attend, longtemps. Le temps est suspendu, on sent le danger imminent et on retient notre souffle. C'est franchement flippant.
Au fond, la lecture peut sembler excitante, riche en densité et en intensité. Elle nous fait vivre le supplice des personnages, partager leurs idées noires et leurs pensées amères... Et puis, il y a la forme : l'action est lente et se déroule en huis clos, d'où un certain flottement. Option : torture mentale et examen de conscience. C'est dit, et moins alléchant. On n'a peut-être pas le palpitant au bord de l'implosion, néanmoins on ne moufte pas une seconde jusqu'au point final. Et là... on salue la rouerie de l'auteur (vous jugerez à votre guise). Disons que j'aime bien qu'on brouille les pistes jusqu'au bout !

Fleuve Noir (2011) - Pocket (2012) - Lizzie (2018)

Extraordinaire interprétation de Guillaume Cramoisan, mais vraiment. J'ai adoré sa voix.

 

 

5 octobre 2018

La Faute, de Paula Daly

La FauteLisa Kallisto mène une vie bien remplie : responsable d'un refuge pour chiens, elle habite une ferme isolée, pleine de courants d'air, avec son mari et leurs trois enfants. Le jour où elle apprend la disparition de la fille de son amie Kate, Lisa réalise son erreur : elle avait promis de récupérer Lucinda à la sortie de l'école mais a complètement oublié !

Lisa ne sait plus quoi faire pour s'excuser. Kate est en mode zombi, seule sa sœur peut l'approcher mais celle-ci veille à filtrer toute communication (en fait, Alexa lui reproche toujours la débâcle d'une soirée d'il y a quatre ans au cours de laquelle son mari et elle avaient trop bu). 

La police a également d'autres chats à fouetter puisqu'il s'agit de la deuxième adolescente enlevée dans la région. La panique gagne tous les habitants, à quelques jours de Noël, et la météo paralyse les routes avec son froid polaire.

L'ambiance hivernale m'a immédiatement frappée, plongée dans les paysages ruraux, j'ai aimé cette immersion bucolique et tellement british. L'auteur décrit aussi avec beaucoup de réalisme la vie bordélique de Lisa, son quotidien fait de petites galères, de temps qui passe trop vite et d'une montagne de charges à assumer.

Cette femme est épuisée, complètement à la masse et désabusée, elle envie l'existence aisée des autres, s'accuse de négligence et s'en rend coupable. Lisa veut donc se racheter et comprendre ce qu'elle a loupé. En plus du travail des enquêteurs, elle aussi farfouille et se triture les méninges. 

Au final, on a une lecture convaincante : suspense, émotion, angoisse, tout y est. On tourne les pages avec empressement. On patauge dans le no-man's land. On suit l'inspecteur Joanne Aspinall sur son terrain (elle aussi est très crédible, flic ordinaire, rarement confrontée aux crimes sordides, usée par son mal de dos à cause de sa poitrine trop forte).

On salue cette simplicité à raconter la vie ordinaire, même l'enquête trace sa route en évitant la surenchère. Chaque pièce du puzzle s'emboîte progressivement, de façon cohérente, si ce n'est le dénouement un peu abrupt et inattendu, qui nous laisse un goût amer en bouche et un sentiment de frustration... mais pourquoi pas ?

Traduit par Florianne Vidal - le cherche midi (2014) ou pocket (2015)

24 septembre 2018

Je sais où tu es, de Claire Kendal

Ambiance stressante à la lecture de cette histoire de harcèlement et de traque obsessionnelle.

Je sais où tu es

Alors qu'elle sort d'une rupture amoureuse, Clarissa rencontre Rafe et passe la nuit avec lui. Seulement, le lendemain matin, ses souvenirs sont flous. Elle préfère éconduire ce prétendant un peu trop pressant... mais Rafe ne l'entend pas de cette oreille. Il va la suivre dans la rue, l'inonder de cadeaux, fouiller ses poubelles. Très vite, Clarissa prend peur et ne sait plus quoi faire. Quand elle est convoquée en tant que jurée dans un procès pour viol, elle pense déjà qu'en s'éloignant, ses ardeurs vont se calmer. Loin de là. Rafe est encore plus redoutable et continue d'envahir son espace vital (sa maison, ses proches). Confrontée également à une audience pesante, Clarissa confond peu à peu sa situation à celle de la victime...

Gloubi-boulga émotionnel droit devant ! Tout d'abord, l'intrigue est construite de façon confuse. On patauge entre les parties racontées à la 1ère personne, celles adressées à la 2ème et les faits rapportées à la 3ème. En gros, on perd vite ses repères. On s'imprègne aussi du calvaire subi par Clarissa (sans oublier Carlotta). C'est palpable. On a envie de hurler après ce désaxé, de jeter le bouquin contre un mur, de fermer les yeux, de changer d'air. Bref. On se sent hyper mal. J'ai aussi beaucoup trop absorbé la souffrance des personnages car je suis sortie de cette lecture lessivée. Mais il y a tout de même un vrai malaise derrière tout ça, un truc qui cloche (impossible à expliquer) et qui fait penser qu'on va au-delà du moche et du dur. C'est très perturbant. Affreux et terrifiant.

Albin Michel (2016) - traduit par Nathalie Cunnington

Je sais où tu es - Cover image

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