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Chez Clarabel
31 juillet 2019

C'était pas censé se passer comme ça, par Eve Borelli

C'était pas censé se passer comme çaVoilà une comédie survoltée avec des personnages déjantés ! Très sympa à lire, même si parfois le ton est surjoué et un peu lourd.

En fait, il y a davantage de séquences rocambolesques que de moments pour glousser de plaisir. Les petites histoires d'amour susceptibles d'exister ne sont pas renversantes non plus. Je ne voulais sans doute pas de bluette romantique mais disons que je n'ai rien contre les bim bam boum à la Sophie Kinsella par exemple.
Après lecture, j'ai comme l'impression d'avoir partagé une aventure fofolle avec une héroïne hyperactive - en l'occurrence Léo. Échaudée par une rupture amoureuse, coincée dans un boulot sans reconnaissance, Léonore accompagne sa coloc pour un weekend en famille où elle fait la rencontre de Camille / sosie de Chris Hemsworth. Séduction explosive et électrique entre eux ! (Sans papillons de ventre... hélas).
Les chapitres sont ensuite alternés avec le cas de Renata, qui est psychologue et vit en couple avec Henri (frère de la coloc de Léo). En visite chez sa belle-famille, elle reçoit un accueil frigorifique car ses nombreuses phobies la font paraître hautaine et en total décalage avec l'esprit bohème des Stradavine. Du coup le couple aussi est proche de la dérive et tente de sauver les meubles...

Finalement, comme l'ambiance générale est dispersée, on survole aussi l'histoire des uns et des autres. On aime bien mais on ne s'attache pas car on ne fait que passer. C'est un peu frustrant car j'avais envie de me tailler une place parmi cette tribu turbulente et excentrique. C'était sans doute trop bordélique pour moi... ☺
Sans oublier les références à Disney... trop, trop, trop mais chut !
On prend vite rendez-vous avec d'autres romans de cette amatrice de moments entre amis, de fous-rires, de bons repas et d'apéros précédant les bons repas. On tope dans la main.

Harlequin, coll. &H (2019)

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23 juillet 2019

Le joueur de billes, par Cecelia Ahern

Le joueur de billes

Voilà une petite lecture fort sympathique à lire en cette saison estivale. Détente, famille, secrets et non-dits... la recette classique.
Certes l'histoire patine en bout de course car les cavalcades de Sabrina sont interminables mais l'ensemble demeure croquignolet et attachant.
Fergus Boggs est hospitalisé en urgence, victime d'une attaque. Sa mémoire lui joue des tours quand sa fille Sabrina reçoit un coup de fil d'un vieil ami lui demandant de récupérer toutes les affaires de son père. Parmi le monticule de cartons, se trouve une impressionnante collection de billes. Et là, la vérité saute aux yeux : nul ne connaît le véritable Fergus Boggs.
Sabrina s'applique donc à mener son enquête en réalisant aussi qu'une partie des billes aurait disparu. On voyage alors dans le passé et l'enfance de Fergus. On découvre son histoire de famille turbulente, sa tribu de frangins bagarreurs, sa maman droite dans ses bottes, bref le parcours en dents de scie des uns et des autres dans un contexte pas toujours tendre.
Des années après, Sabrina tombe donc par hasard sur cet héritage et cherche à combler les cases vides de cet homme désormais malade. Des secrets, des mensonges, des tricheries... Peu à peu la personnalité en clair obscur de Fergus va s'éclairer et mettre à jour un drame personnel trop longtemps enfoui.
“Complices de billes. Frères pour toujours.”
Je dois admettre que la conclusion est très belle et poignante ! On ressort de cette lecture avec un sentiment de sérénité, comme si on sortait d'une promenade légère et insouciante sur l'île d'émeraude. Vraiment, très chouette. Une jolie balade, sans prétention.

Milady (2017) - Traduit par Fabienne Vidallet

Titre VO : The Marble Collector

 

28 juin 2019

Tu ne m'oublieras pas deux fois ! par Mhairi McFarlane

Tu ne m'oublieras pas deux fois

Totalement conquise, encore une fois ! J'adore les romans de Mhairi McFarlane et celui-ci ne fait pas exception à la règle. L'histoire prend pourtant le temps de raconter en détails les hauts et bas du quotidien de Georgina Horspool. Au cours de la même soirée, celle-ci va en effet perdre son job et son copain. Certes, ce n'était pas des grosses pertes. Mais Georgina a une fâcheuse tendance à cumuler les points noirs - presque trente ans, sans diplôme et un goût immodéré pour le sarcasme. Son cas est désespéré.
En acceptant le poste de serveuse dans un nouveau bar en ville, Georgina a aussi le choc de sa vie car elle vient de retrouver son amoureux du lycée. Lucas McCarthy, cheveux noirs, barbe de trois jours, mine renfrognée. Celui-ci ne la reconnaît pas et se montre très discourtois. Vexée, Georgina préfère raser les murs et ranger ses souvenirs. Après tout, sa vie est déjà bien compliquée entre ses déboires avec sa famille, ses souvenirs de jeunesse, ses démêlés avec son horrible boyfriend... et l'esprit de Lucas qu'elle tente de sonder en pure perte.
L'ambiance du livre est donc délicieuse - décor british, flegme absolu, dérision à toutes épreuves. C'est la cerise sur le banana split. On se joint à une bande de potes, on prend un verre ensemble et on les écoute nous raconter leurs délires. On s'épanche, on s'esclaffe, on trépigne d'impatience. Certes tout n'est pas frivole non plus - Georgina donne le change en forçant le trait et l'humour pour éviter d'être trop vulnérable - et on comprend vite que l'histoire renferme des regrets et des chagrins trop longtemps enfouis.
Je ne sais plus quand tout a basculé, mais dès la moitié du roman, j'étais bouche en cœur et yeux de merlan frit, à glousser et soupirer en lisant les aventures de notre super héroïne. J'ai évidemment craqué pour Lucas le Magnifique - façon Heathcliff en plus sexy. J'ai bullé tranquille dans mon cocon, savouré cette charmante comédie. En somme, j'ai trouvé cette lecture extra car distrayante et bienfaisante. Et j'ai adoré m'y balader !

HarperCollins pour la traduction française (2019) par Typhaine Ducellier

Titre VO : Don't You Forget About Me

 

18 juin 2019

La vie rêvée des chaussettes orphelines, de Marie Vareille

La vie rêvée des chaussettes orphelines

Alice débarque à Paris avec son chat sous le bras. La jeune américaine vient de décrocher un nouveau job dans une start-up débutante et sympathise aussitôt avec une joyeuse équipe d'allumés. Mais Alice a le cœur lourd et fait des crises d'angoisse à répétition. Elle fuit aussi toute relation, toute discussion, toute compassion. L'ombre d'une certaine Scarlett Smith-Rivière plane sur sa vie. Et ça sent un bon gros mystère à percer...

On avance donc sans hâte dans le roman mais on savoure pleinement cette précieuse sensation de vivre la lecture à la virgule près et de partager auprès des personnages une familiarité réelle et profonde. On découvre une histoire de frangines et de famille, une histoire de résilience et de musique, et surtout une histoire de chaussettes orphelines qui voudraient lutter contre la médiocrité.

Ce roman envoie de bonnes ondes positives tout en étant pudique et touchant. C'est tout plein d'humour, de tendresse et de seconde chance... on ne s'imagine pas ! On se soutient beaucoup, on s'arme de patience, on adopte aussi les personnages en tendant l'oreille pour connaître leurs secrets et on croise fort les doigts pour la paix des ménages. Bref. On plonge tout de go et on ne relève plus le nez avant le point final.
Du bonheur pur sur 400 pages.

©2019 Leduc.s (P)2019 Audible Studios

Lecture très agréable par Lou Broclain, tout en sensibilité et avec beaucoup de naturel, elle donne ainsi l'illusion d'écouter une copine nous raconter sa vie... c'était top ! En toute simplicité, mais avec générosité.

 

15 juin 2019

Les Sales Gosses, de Charlye Ménétrier McGrath

Les sales gosses

Pimpante octogénaire, Jeanne ne décolère pas contre ses enfants qui ont jugé bon de la placer en maison de retraite sans son avis ! Elle dégaine ses premières armes en leur menant la vie impossible puis se ravise quand elle se découvre une bande d'amis dans cette résidence de la seconde chance.
En effet, nos petits vieux ont du temps à rattraper en matière d'amitié, d'amour et de rêvé inachevé (comme monter sur scène et pousser la chansonnette, gommer les actes manqués ou raccommoder les rendez-vous loupés). Le groupe s'entraide et fait aussi les 400 coups au grand dam de leur descendance. Jeanne a mis les points sur les i mais va également aplanir les relations conflictuelles entre tous. 
Au fil des pages, une formidable harmonie s'installe et vient rayonner sur le lecteur ébahi. Car cette histoire est attachante et bienfaisante. On se sent bien entre ses lignes et parmi cette bande de joyeux lurons délurés. Jeanne devient malgré elle la locomotive du groupe et va inspirer ce souffle de rébellion au sein des retraités. 
Il y a aussi des passages plus doux, plus graves sur le temps qui passe et les regrets qui restent. En les évoquant, notre troisième âge prend aussi conscience du sursis accordé et de l'occasion à saisir pour retrouver un grand amour perdu ou vivre à nouveau une belle histoire. En somme, c'est tout plein de sentiments affectueux, généreux et sincères. C'est émouvant - argh, cet épilogue ! - mais il n'empêche que le message de vie et d'espoir passe comme une lettre à la poste. On adore cette sensation que le roman procure. Ça vous noue l'estomac et ça vous rend gaga d'admiration. On se sent comme dans un cocon douillet - c'est chaleureux et réconfortant.
Pour un premier roman, c'est un joli essai. Réussi !

©2019 Fleuve Éditions (P)2019 Lizzie

Couverture de Les Sales Gosses

Excellente interprétation par Marie-Christine Barrault ! Une véritable aubaine pour ce roman d'avoir une comédienne aussi talentueuse... Il y a de l'élégance, de la majesté et de la maturité dans cette lecture audio. C'est pour moi un vrai cadeau qui donne du poids et de la noblesse à cette belle histoire de pensionnaires hors du commun ! Bravo.

 

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27 mai 2019

La petite boulangerie du bout du monde, de Jenny Colgan

RELECTURE AUDIO #ChallengeAudible
Mai : à l'assaut du feel good pour être dans un bon mood

La petite boulangerie du bout du monde Audible

Merveilleux voyage à Mount Polbearne, où règne une ambiance crémeuse, chaleureuse et magique !
J'ai suivi Polly dans sa nouvelle vie de boulangère sans le sou et qui plaque tout pour vivre une expérience insensée sur cette île au large de Plymouth mais où la communauté vous accueille les bras ouverts - entre les marins au cœur d'or, l'apiculteur de Savannah à l'accent chantant, le millionnaire excentrique... et le petit macareux promis à devenir la mascotte !

Aucune surprise dans cette (deuxième) lecture si ce n'est le plaisir de renouer avec un univers bienveillant et le bonheur de larguer les amarres une bonne fois pour toutes. Cela m'a fait du bien de retrouver ce que j'avais tant aimé la première fois car la magie est toujours intacte.
Ce premier tome est d'ailleurs mon préféré de la série. On y trouve des sourires, des rires, des larmes, des potes et des petits pains chauds... la mer en toile de fond, des chansons, des cérémonies, des adieux, des réconciliations, de l'amitié, des promesses et des départs. La fin s'étire un peu en longueur - comme si on avait envie de prolonger l'instant et de ne jamais fermer la parenthèse. Qu'importe.
Je suis entichée à jamais de Mount Polbearne ! J'y ai déposé mes valises et ne veux plus en bouger. ¡ Adios Amigos !

©2015 Prisma. Traduit par Étienne Menanteau, Francine Sirven, Eve Vila (P)2017 Audible Studios

 

24 mai 2019

#ChallengeAudible : Ma vie, mon ex et autres calamités, par Marie Vareille (+) Un merci de trop, de Carène Ponte

RELECTURE AUDIO. #ChallengeAudible
Mai : à l'assaut du feel good pour être dans un bon mood

Ma vie mon ex et autres calamités

Attention, notre héroïne est une courge première catégorie... qui se reprend heureusement dans la dernière droite - ouf, ça me rassure car Juliette est à secouer dans toute cette histoire (trompée par son mec, sa copine, son employeur... ça fait beaucoup). En plus, elle courbe l'échine, pleure tout son saoul et se ruine pour un voyage aux Maldives en jurant qu'elle va récupérer l'homme de sa vie.
Oh la la. Ça peut sembler pathétique un instant mais ça reste une comédie légère et enjouée donc on en rajoute dans les émotions et les quiproquos. C'est fait exprès. La rencontre dans l'avion me fait penser à du Sophie Kinsella (Les petits secrets d'Emma) sinon ça reste du Marie Vareille tout doux et attachant. Une jolie plume rigolote et qui touche en plein cœur. 
J'ai donc passé un très bon moment. Encore une fois. Et je crois que mon moment préféré, c'est la fin. Je craque. ♥

La lecture faite par Marie-Eve Dufresne est excellente... même si sa voix, son ton, sa performance m'ont aussi fait penser au personnage de Zoé Cortès qu'elle incarne dans la saga de Katherine Pancol. 

©2014 Marie Vareille (P)2018 Audible Studios

 

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Un merci de tropFinalement, mes inquiétudes étaient fondées : dès les premières notes, l'histoire sonne niaise et superficielle. Un sentiment qui ne va hélas pas s'effacer. Le personnage de Juliette est en pleine chimère : elle perd son job, elle noie son désarroi dans un bar, elle couche avec un inconnu, elle tombe enceinte, elle s'amourache de son voisin, elle se lance dans l'écriture et elle dit crotte à ses parents surprotecteurs. C'est... pfiou !
Je ferme volontiers les yeux dans le cadre d'une comédie rigolote mais je soupire quand même car on a tendance à valoriser des nanas cruches dans des situations aberrantes. Le fameux Luc non plus ne m'a pas convaincue. Sa volte-face après une soirée romantique est de la goujaterie pure et simple. Sérieux. De toute façon le coup du beau gosse qui court au chevet de la femme invisible pour revêtir son armure de chevalier... je n'y crois pas du tout. 
En somme j'ai beaucoup moins aimé. Étant donné le contexte douloureux, la première fois que j'avais lu ce roman, je comprends pourquoi il avait su me dorlotter et se parer de douces illusions. J'étais shootée. Vidée de tout sens commun. Là je me dis, hmm... faut pas exagérer tout de même. C'est sympa, mais.

©2016 Michel Lafon (P)2017 Audible Studios

#ChallengeAudible 
Mai : à l’assaut du feel good pour être dans un bon mood.

 

21 mai 2019

Mais sinon, tout va bien ! de Max Deloy

Mais sinon tout va bienCe roman est un cupcake d'amour ! ♥
On y fait la connaissance de Georges, un papa de 33 ans qui vit seul avec son garçon Henrik, douze ans, surdoué et asocial. Comédien sans le sou, il collectionne les petits contrats (poser en slip kangourou pour une pub) et loue les locaux de son immeuble hérité de ses parents à des cours de théâtre, des groupes de rock ou des tatouages sauvages. Cela assure temporairement un semblant d'équilibre, même si celui-ci demeure fragile. Et la vie est loin d'être un long fleuve tranquille. 
À la maison, son fils s'est entiché de sa nouvelle préceptrice - Margot, une punkette aux cheveux d'un bleu électrique, aussi calée en astrophysique qu'en plats végétariens. C'est la révolution du chou-fleur et du quinoa ! Mais Henrik est conquis.
Ça enlève à Georges une épine du pied - ceci dit, il ne sait pas trop sur quel pied danser avec cette nana hors norme ! Trop tard pour s'appesantir. Son attention est déjà volée. Son école d'art dramatique est en pleine effervescence. Son amie Mireille veut monter Phèdre en moins de six mois. La troupe - comptant quatre élèves - n'est pas prête. C'est là qu'entre en scène la belle Clémence - parfaite, enchanteresse, irréelle. Un miracle.
Mais Tortue Géniale fait la tête et rabroue Georges de s'étourdir à nouveau. Les ennuis se bousculent au portillon quand un promoteur immobilier cherche à acquérir son bien. Face à son refus, le requin va déployer l'artillerie lourde - service des impôts et campagne de diffamation dans le voisinage. Georges est dans la zone rouge. Un genou à terre. Et le navire prend l'eau.

Pauvre Georges ! Jamais un moment de répit... Notre homme écope avec l'énergie du forcené et c'est jubilatoire. En tant que lecteur, on passe un vrai bon moment dans cette vie chahutée où l'ambiance est joyeuse et bienveillante. On se fond dans le décor avec un bonheur sans égal et on noue avec ce microcosme un attachement inébranlable. C'est tendre, un peu émouvant mais surtout désopilant. On sent un formidable élan d'amitié autour de Georges et on dresse un rempart pour son fils et lui contre les coups du destin. C'est plein d'optimisme, gonflé d'espoir et d'un lâcher-prise contagieux. En plus, c'est raconté sans chichis et avec humour - j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Ça a été une rencontre fabuleuse et inattendue. Vivement qu'on y retourne !

©2019, HarperCollins France. Collection &H

 

13 mai 2019

On a dévalisé la queen ! de Jean-Francois Quesnel

On a devalise la queenRécemment divorcée, Darcy décide de poser ses valises en Ecosse pour y refaire sa vie. Elle habite avec Churchill son chien, près des ruines du manoir de Merryton. Le lieu l’envoûte et évoque des souvenirs lointains, lorsque son excentrique grand-mère lui racontait la légende d’un trésor enfoui dans les murs de la vieille bicoque.
Un siècle plus tôt, le manoir a en effet hébergé la reine Victoria, le temps d’une nuit, mais au cours de laquelle un bijou en diamant a été dérobé. Ledit bijou n’a jamais été retrouvé et Darcy a bien l’intention de résoudre l’énigme. 

Oui, autant prévenir de suivre, cette lecture est parfaitement grotesque et néanmoins distrayante !
Roman lu en à peine deux heures - parfois avec des yeux ronds comme des billes - j'ai vite pris mon parti d'en rire car c'est tantôt débile tantôt loufoque.
En ce qui concerne la partie de l'histoire se déroulant au XIXe siècle, franchement, on oublie. C'est creux, absurde et vulgaire. 
Par contre l'intrigue basée en 2015 est rigolote. Elle nous fait voyager en Écosse, dans des vieilles demeures hantées, cernées de fantômes, en pleine campagne paumée, battue par la pluie et le vent. J'ai adoré cette ambiance.
Mieux vaut donc sourire en imaginant une mascarade ou une blague de potache. L'héroïne est une Agatha Raisin qui ne fait que baver devant les hommes qu'elle croise, en rêvant à des passions torrides.
Oui, oui. C'est du grand n'importe quoi. Ou disons qu'on se marre tout du long tant la dérision est de rigueur (du moins, j'espère que c'était l'intention de l'auteur). Gloups.

City éditions, 2016

 

5 mai 2019

Au petit bonheur la chance, d'Aurélie Valognes

Au petit bonheur la chanceLorsque Jean débarque pour vivre chez sa grand-mère Lucette, à seulement six ans, c'est rude d'être séparé de sa mère. Granville, c'est le bout du monde. Il faudra une éternité avant leurs retrouvailles.
Chez sa mémé, le garçon apprend d'abord à compter les saisons puis s'adapte aux nouveaux rendez-vous : la messe, le tricot, le potager, les vacances avec les cousins, le maître d'école, les lignes à copier, le copain facteur, les cartes de Paris.
Les années passent. Entre le môme et sa mémé, se tisse également un attachement profond et sincère que les aléas du destin vont mettre à mal. Car Lucette vieillit et accuse des coups de fatigue. Il est temps pour Jean de reprendre place dans sa famille.
Coup de fil à la maman. Rencontre sur un quai de gare. Le garçon n'a toutefois plus les yeux remplis d'amour aveugle envers celle qui lui a donné naissance. La réalité s'impose à lui - sa vraie vie l'attend, en Normandie. Bref.
Au début, l'histoire m'a beaucoup plu. C'est frais, simple, adorable et innocent, un peu vintage aussi, avec ce goût de l'enfance dans les années 68-70. Très sympa, sans prétention. J'étais d'humeur guillerette à écouter cette jolie comédie... jusqu'à ce que ça vire au mélo et là, j'ai moins accroché. OK pour la tendresse et l'émotion, on en a toujours besoin, par contre ça sonne creux. C'est gentillet, lisse, complaisant. En fait, à part Mémé dans les orties, il me semble que les romans d'Aurélie Valognes se mélangent tous dans ma tête et ne me laissent aucun souvenir - oups.

La voix audio choisie est masculine - choix étonnant - on ne s'attend pas du tout à une voix grave pour raconter le parcours d'un enfant de six ans. D'un autre côté, Patrick Borg vient ainsi casser l'idée d'une lecture trop mielleuse.Tendez l'oreille, c'est aussi la voix de David Boreanaz (Seeley Booth ou Angel pour les amateurs). Résultat, j'ai bien aimé ce décalage même si le roman n'offre pas non plus une gymnatisque sensationnelle, tout juste une évasion vivifiante.

©2018 Mazarine (P)2019 Audiolib

 

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