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Chez Clarabel
24 mars 2020

Le club des philosophes amateurs (Sunday Philosophy Club, #1), par Alexander McCall Smith

Le club des philosophes amateursDepuis le temps que je tourne autour de cette série ! À lire sa présentation, j'ai des yeux de merlan frit à vouloir la découvrir au plus vite (pressentant que je vais également succomber à son charme). Et finalement... je suis amèrement déçue.
Certes, je perçois les contours de son potentiel : ambiance cosy et personnages ordinaires vaquant à leurs basses besognes (hum-hum). Au centre, Isabel Dalhousie se distingue (et peut paraître privilégiée), une gouvernante veille sur son petit confort pendant qu'elle dirige une revue d'éthique appliquée. Sa nièce Cat tient une épicerie qui fait aussi office de bistro. De beaux jeunes hommes croisent souvent sa route. Ceci dit, Isabel veille au grain car Cat est volage.
Et voilà qu'un soir, à l'opéra, Isabel Dalhousie est témoin de la chute mortelle d'un jeune homme. Cet accident la perturbe profondément. Même en tentant de l'effacer de sa mémoire, des détails surgissent pour l'inciter à y songer. Ceci l'affecte, au même titre que le nouveau fiancé de Cat dont elle veut sonder les intentions.
Le dilemme de cette chère Isabel pourrait se résumer à ce passage : « Ce dont j'ai besoin, c'est de quelques jours sans intrigues. Besoin de reprendre mon travail pour la revue, de finir mes mots croisés sans m'interrompre et de marcher de temps en temps jusqu'à Bruntsfield pour bavarder avec Cat de choses insignifiantes. Ce dont je n'ai pas besoin, c'est de passer mon temps à conspirer avec Jamie dans des bars et des restaurants, ni de me frotter à des financiers retors aux goûts artistiques dispendieux... »
Calme plat, donc, sur cette lecture... assez ennuyeuse (si ce n'est qu'elle est bavarde et superflue). Il n'y a aucune intrigue criminelle mais une histoire creuse avec des personnages peu attachants, pour l'instant. J'hésite encore à lire la suite.

éditions du Masque, 2018 - Traduction révisée de François Rosso

⭐⭐⭐

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23 mars 2020

Victime 2117 (Les enquêtes du département V, #8) de Jussi Adler-Olsen

Victime 2117Depuis Miséricorde, le personnage d'Assad n'a cessé de nous interroger. On a vite compris qu'il n'était pas ce qu'il prétendait être et qu'il cachait un lourd passé avec de sombres secrets... Dans cet épisode, l'auteur s'engage à tout nous révéler. Promesse tenue !

La lecture se construit par des briques qui s'emboîtent petit à petit, d'abord un journaliste qui recherche le scoop à partir d'une victime échouée sur une plage (un drame pour dénoncer celui des réfugiés), puis un jeune homme cloîtré dans sa chambre, refusant tout contact avec la société qu'il accable, et jouant en ligne des heures durant avec des objectifs bidons... Ce type passe régulièrement des coups de fil à la police car il prépare un massacre. C'est là que débarque notre département V, et plus particulièrement le duo insolite formé par Gordon et Rose.

De leur côté, Carl et Assad vont s'envoler pour l'Allemagne et prêter main forte aux enquêteurs pour déjouer une menace terroriste. Autant dire que le rôle de notre ami Assad est plus crucial que jamais. Les deux compères jouent également dans la cour des grands et nous servent leur numéro habituel, entre sempiternelles bouffonneries et actions déterminantes toujours au cœur de l'action. Les derniers chapitres sont explosifs... mais peu crédibles (c'est rien, ça divertit).

En bref, cette lecture est digne de confiance. Moi qui d'habitude me réserve ce rendez-vous pendant les vacances car j'y retrouve mes personnages fétiches, l'humour lourdingue de l'auteur et une intrigue entraînante... cette fois c'est tout bon. J'avais été déçue par certains tomes de la série et avais pris un peu de distance mais les deux derniers livres ont rehaussé le niveau + mon intérêt. Maintenant j'ignore si la série est terminée pour de bon... ???

Première lecture bouclée depuis le début du confinement... exercice très laborieux ! Le roman est bon mais la concentration a parfois oscillé. Envie, pas envie de lire.
Prenez soin de vous et de vos proches.
#restezchezvous

©2020 Éditions Albin Michel (P)2020 Audiolib

Lecture audio excellente car brillamment interprétrée par Julien Chatelet... comme toujours ! 

⭐⭐⭐.5

16 mars 2020

Une famille presque normale, de M. T. Edvardsson

Une famille presque normaleFaites connaissance avec la famille Sandell... nous annonce la présentation de l'éditeur.
Le père Adam est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund. Sa femme Ulrika est une brillante avocate. Leur fille Stella fête son dix-neuvième anniversaire et prépare son voyage en Asie.
Ce soir-là, la famille se retrouve au restaurant pour un repas formel. La jeune fille s'éclipse rapidement pour retrouver son amie Amina et son petit copain Chris. Mais les événements durant la soirée vont déraper. Quelques jours plus tard, la police vient arrêter Stella.
Chris Olsen a été poignardé. Une voisine est catégorique sur la présence de celle-ci au moment du crime. Stella plaide coupable et attend son procès en refusant de voir ses parents. Pour son père, la nouvelle est un choc. Il refuse l'évidence et mène sa propre enquête... n'hésitant pas à prendre tous les risques (mentir, cacher des preuves).

L'histoire est ainsi divisée en trois parties racontées par les trois membres de la famille, chacun venant éclaircir le tableau (et l'affaire). Mais la vérité est triste. D'abord elle survient façon grosse production hollywoodienne, ensuite elle ne surprend pas. J'étais pratiquement sûre des annonces qui ont été faites. Mais j'étais déjà plongée dans une sensation d'amertume. En fait cette lecture m'a déprimée parce qu'elle met en scène des situations plausibles avec des personnages cohérents. Car le drame que vivent les Sandell fait remonter d'autres non-dits survenus au cours des années. Ça pèse lourd dans la balance et au moral... Après, le contexte actuel n'est pas folichon non plus. Je lis, pour m'occuper l'esprit, mais bof bof. Manque un truc.

©2019 Sonatine Éditions pour la traduction française. Traduit par Rémi Cassaigne. (P)2020 Lizzie

Choix judicieux de proposer trois comédiens pour interpréter les trois personnages du roman : aucune confusion, on s'y retrouve facilement et on plonge dans cette histoire sombre et glaçante.

⭐⭐.5

11 mars 2020

L'assassin du train (Les Sœurs Mitford enquêtent #1), par Jessica Fellowes

L'Assassin du trainPremière déception au moment de découvrir l'histoire : le personnage de Louisa Cannon. Cette jeune femme prend beaucoup de place alors que j'avais imaginé que les sœurs Mitford seraient les pièces centrales.
Louisa est donc la nouvelle nounou de la famille. En fait, elle vient d'échapper à son oncle qui voulait l'utiliser pour régler des dettes de jeu... Entraînée de force, elle a réussi à s'enfuir du train et ainsi rencontrer Guy Sullivan, un policier des chemins de fers. Au même moment, un meurtre est signalé. Le corps de l'ancienne infirmière Florence Nightingale Shore a été retrouvé dans un wagon verrouillé et sans voyageur à bord. Un mystère façon “chambre jaune” qui n'est pas pure fiction mais hélas bien réel (et jamais élucidé).

Jessica Fellowes s'en empare et va même proposer une solution (à mettre entre guillemets) car c'est de la pure présomption. De toute manière, j'ai envie de dire que ce crime est juste accessoire dans ce paysage littéraire. Le roman n'est pas une vraie enquête, les sœurs Mitford font de la simple figuration, on partage la vie de famille avec une Nancy exubérante, passionnée et romanesque... ses parents offrant une image excentrique et guindée. Mais j'en attendais davantage d'où ma déception. Je n'avais pas cadré le personnage de Louisa dans ce rendez-vous (je la trouve sans intérêt).
Par contre j'ai été séduite par l'ambiance, les années 20 et l'aura magique des enfants de lord Redesdale (« Je suis normal, ma femme est normale, mais mes filles sont toutes plus folles les unes que les autres. ») ♥

éditions du Masque, 2018 - traduit par Valérie Rosier

⭐⭐⭐

5 mars 2020

Voici venir la mariée (Agatha Raisin enquête 20), de M.C. Beaton

Voici venir la mariéeDans cet épisode, Agatha Raisin multiplie les frasques et les dossiers. Accrochez-vous, c'est rock'n roll.

Tout d'abord, elle assiste au mariage de son ex en grinçant des dents (longue, longue histoire) puis devient la principale suspecte lorsque l'épouse est assassinée (couic). Enfer et damnation, notre chère Agatha part se ressourcer sur le continent mais cumule les rencontres et tombe dans des pièges pas possibles. On a à peine le temps de dire ouf qu'un nouveau chapitre nous happe et nous entraîne vers de folles péripéties. D'un autre côté, Agatha résout affaire sur affaire grâce à son équipe de choc. La délicieuse Toni est de retour... pour le plus grand bonheur de notre détective, même si Agatha s'enfonce dans la déprime en notant les ravages du temps.

Que j'aime cette série qui montre aussi une héroïne forte et néanmoins vulnérable face à son miroir. Agatha se sent trop vieille et victime de son époque. Elle est aussi pleine de contradictions car n'est pas franchement féministe et recherche sans cesse l'amour, mais n'est pas prête pour jouer les ménagères modèles et perdre son indépendance. Vous l'avez compris, Agatha Raisin c'est du brut de décoffrage ! Cette 20ème enquête (!) est une lecture bouillonnante et survoltée. L'histoire part dans tous les sens sans perdre son sens de l'humour. Et que dire de ce clin d'œil juste avant le point final... GOOD JOB, AGGIE !

©2020 Albin Michel (P)2020 Audible Studios

Excellente performance de Françoise Carrière, notre lectrice attitrée, qui rend cette expérience inoubliable et délirante ! Ce rendez-vous est aussi le vôtre, merci.

#challengebritishmysteries orchestré par @lou_myloubook et @hildelle

⭐⭐⭐⭐

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3 mars 2020

Par omission, de Erin Kelly

Par omissionKit est chasseur d'éclipse et parcourt le globe avec son frère en quête des meilleurs spots. Une année, en Cornouailles, sa petite amie et lui surprennent un type en train de violenter une jeune femme. Laura appelle aussitôt les secours et soutient la victime complètement groggy. Lors du procès, elle ne reculera devant rien pour maintenir son accusation et envoyer le prédateur sous les verrous. Mais cet événement va également fragiliser le couple car Beth va s'incruster dans leur vie, ce que Kit va considérer comme malsain et anormal.

Après un début assez longuet, l'histoire laisse entrevoir l'atmosphère lourde et opaque dans laquelle elle veut nous installer. Des non-dits, des obsessions, des choix guidés puis réorientés... bref, une bonne tension psychologique qui rendrait presque accro. On reste cependant sur nos gardes, ayant déjà lu un roman de Erin Kelly (Un Feu dans La Nuit), je me souvenais de son immersion en douceur avant sa duperie. Là aussi, j'ai assisté à une mise en scène vicieuse et insoupçonnable. Longtemps on croit avoir tout deviné mais l'engrenage est implacable. Par contre, je ne sais pas encore si le dénouement me convient ou pas... Il renvoie aussi à la question de la culpabilité, de la responsabilité, de la lâcheté et de la vengeance. Encore une lecture qui embrouille les idées et inspire une certaine gêne ou de l'insatisfaction.

©2018 Bragelonne (P)2020 Hardigan

Classé parmi les dix meilleures ventes de l'année en Angleterre, Par omission explore avec une extrême finesse les limites auxquelles nous sommes prêts pour protéger nos mensonges. En jouant habilement des nuances, Erin Kelly oppose la parole d'un homme et d'une femme sur le point de devenir parents, obsédés par la perfection, la justice et la transparence. Elle met en évidence cette zone floue, faite de lâchetés et de renoncements, où se faufilent les criminels et où se distille le poison.

Lecture anecdotique mais avalée en une goulée pour le #challengebritishmysteries chaperonné par @lou_myloubook et @hildelle 

⭐⭐⭐

2 mars 2020

Âmes sœurs, de John Marrs

Loin du thriller supposé, ce roman n'en reste pas moins une bonne surprise !

Âmes sœurs

Une application permettant de marier les couples selon leurs ADN va bousculer la vie des cinq personnages de notre histoire : Mandy, désabusée par des échecs répétés, attend fébrilement un coup de fil de Richard, anormalement discret ; Jade réalise que son élu se trouve à l'autre bout du monde, en Australie, et hésite à tout plaquer pour le rejoindre ; Nick est mis au défi par sa fiancée de passer le test avant de découvrir un résultat inattendu ; Christopher collectionne les rencontres (et les victimes) et considère son nouveau rendez-vous comme un défi ultime dans son parcours de psychopathe ; et enfin Ellie, qui a longtemps façonné son image et cadenassé son cœur, n'en revient pas du destin qu'on lui réserve...

Ça semble assez banal, et pourtant la lecture à venir est captivante ! On suit des bouts de vie quelconques, avec leurs secrets, leurs mensonges, leurs espoirs et leurs rebondissements. On tourne les pages, avidement. On ne tire aucune réflexion même si on nous tend la perche : la science peut-elle modeler notre avenir sentimental ou s'agit-il seulement d'un pouvoir de persuasion, de la force du mental ? On réalise que les personnages ont beaucoup à apprendre de cette expérience, parfois douloureusement, d'autres fois de façon théâtre. Et puis tous les ressorts ne sont pas singuliers ou étonnants. Passons...

En fait, c'est fou comme ce roman parvient à nous embobiner jusqu'au point final. Je n'aurais pas parié là-dessus et tout compte fait, je me suis prise au jeu en gobant cette lecture d'une traite. Aucun stress, juste du suspense distillé au compte-gouttes. Simple et efficace. Une très bonne découverte, différente de ce que j'avais imaginé mais vraiment pas décevante !

©2018 Hugo Roman. Traduit de l'anglais par David Fauquemberg (P)2018 Audible Studios

Un casting fourni et varié pour incarner cinq parcours guidés par une soif d'amour, de désir, de reconnaissance... Toutes les voix sont extraordinaires, seul bémol pour le personnage de Nick dont l'intonation est trop éraillée et stéréotypée pour être convaincante. Ça reste une goutte d'eau dans une performance globalement réussie et entraînante !

⭐⭐⭐.5

1 mars 2020

L'assassin de ma sœur, de Flynn Berry

L'assassin de ma sœur audibleProche de sa sœur, Nora lui rend visite chaque weekend dans sa petite maison à la campagne. Mais ce jour-là, elle tombe sur une scène macabre : le corps de Rachel baignant dans une mare de sang. Anéantie par le choc, Nora s'installe dans l'hôtel voisin et entreprend de mener sa propre enquête, considérant la police trop lente ou inefficace. Pourtant, elle qui s'imaginait être dans la confidence de tous les faits et gestes de Rachel découvre peu à peu que celle-ci menait une existence complètement différente, pleine de secrets et vraisemblablement en danger.

J'ai bien aimé l'ambiance paisible du roman, le charme bucolique des Cornouailles, le cadre du petit village ordinaire en apparence et des secrets enfouis à grattouiller... On suit Nora dans son cheminement, poursuivant son but vaille que vaille, ressassant son passé, sa relation avec sa frangine, laissant filtrer les failles, les fragilités. Ce faisant, on doute de son personnage mais on gobe son histoire. Le roman est d'ailleurs assez court, donc se lit rapidement, mais il ne retourne pas le cerveau non plus. On n'est pas loin du #cosymystery entre ces pages - peu de tension et un suspense quasi inexistant. Au final, la lecture perd de la vitesse et s'essouffle en ne creusant pas davantage son intrigue. Le roman s'achève sur une note mélancolique (et laisse aussi une sensation un peu fade).

©2019 Presses de la Cité / Place des Editeurs (P)2020 Audible Studios

Également disponible en format poche chez POCKET

L'ASSASSIN DE MA SOEUR « Je sais que tout ira mieux demain. Et je sais qu'elle me manquera à vie.
Qu'est-ce que tu aimes le plus en Cornouailles ? Telle était la question que je lui avais posée. Mais ce n'était pas ce que je voulais dire. Je voulais dire : Qu'est-ce que tu aimes le plus dans la vie ?
Et elle : "Pour commencer..." »

 

 

 

 

 

24 février 2020

Erectus, de Xavier Müller

ErectusTout commence par des détails anodins : des malformations animales, des comportements régressifs... d'abord des cas isolés, dans une réserve en Afrique du Sud, où des scientifiques se rendent pour étudier ces incongruités. Et puis le phénomène va se répandre, des rats sont contaminés et grouillent dans les villes pour mordre les hommes. Le mal est ancré, le virus se propage à vitesse galopante.

Ses effets ? Les espèces contaminées se mettent à régresser. Retour à l'ère préhistorique. Mâchoires proéminentes, poils hirsutes, langage incompréhensible... les Homo Erectus sont considérés comme dangereux. Ce ne sont plus les amis ou les proches d'hier, ce sont des créatures à mettre en quarantaine. Les scientifiques sont divisés mais la panique est semée : politiques impuissantes, rumeurs et fausses informations sur internet, radicaux et activistes de tous bords sortent des bois... Ambiance anxiogène nous voilà !

Et si on colle ce roman à l'actualité, c'est limite si on ne se barricade pas chez soi !!! Donc une lecture au taquet pour les amateurs de fin du monde ou de catastrophe imminente. Par contre l'intrigue est faiblarde quant aux personnages : d'une niaiserie... à soupirer d'ennui. J'ai aussi trouvé gnangnan les atermoiements sentimentaux de la française (Anna Meunier) pendant que le monde court à sa fin. Et franchement la fin, pff ! c'est exagéré. Comme un scénario de film : on n'y croit pas une seconde.

Bref. Une lecture globalement captivante mais avec ses points faibles... 

©2018 XO Éditions (P)2020 Lizzie == FORMAT POCHE CHEZ POCKET (2020)

Très bonne performance audio ! Une lecture moderne et très rythmée... cela se lit quasiment d'une traite !

⭐⭐⭐

24 février 2020

Ce que tu as fait de moi, de Karine Giebel

Ce que tu as fait de moiJe termine à peine ma lecture, encore sonnée par cette expérience. En gros : ambiance suffocante pour histoire obsessionnelle autour d'une relation toxique qui crée un profond malaise ! Quelle lecture, franchement... j'ai été assommée par ce qu'elle me racontait, scotchée et abrutie par la sensation de vertige qu'elle procure.

Un homme et une femme passent la nuit au poste pour confesser leurs crimes : d'un coté, Richard Menainville, patron des Stups, de l'autre, Laetitia Graminsky, fraîche recrue. Entre eux, c'est un mélange de coup de foudre, de passion, d'interdit et de folie. C'est une histoire de vengeance, de haine, de torture, de harcèlement. Une histoire de possession et de désir. Bref. C'est tout sauf une histoire d'amour.

Mais l'histoire se termine mal. La confession du couple vient éclairer cette escalade de violence (on ne sait pas tout de suite ce dont ils sont accusés) mais on comprend que la nuit sera longue et jalonnée de souvenirs amers et douloureux. Mes émotions ont également volé en éclats : j'avais souvent envie de hurler, j'ai beaucoup soupiré contre les personnages. C'est tout le talent de Karine Giébel qui prend son lecteur en otage et le malmène jusqu'au point final. Impossible de sortir indemne d'une telle expérience... ajoutez qu'elle s'accompagne d'une performance audio cryptique et fascinante. D'où la sentence implacable qui s'abat au bout des 16 heures d'écoute.

J'étais pourtant prévenue : « personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter. Un maître chanteur devenu esclave... Esclave de cette chose (fabuleuse et fatale) : la passion, la vraie. »
UNE VRAIE TORTURE.
Face à ce déballage asséné d'une voix éteinte, je me sens totalement anéantie. Flagellée sur place. Coupable d'avoir succombé à son charme magnétique, sans possibilité de dire stop.
C'est horrible, mais c'est brillant. Ouch.

©2019 Belfond, un département Place des Éditeurs (P)2020 Lizzie

⭐⭐⭐⭐

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