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Chez Clarabel

11 avril 2017

Shadow House : La Maison des ombres (Tome 1): La Rencontre, de Dan Poblocki

Shadow HouseCinq adolescents sont convoqués pour x, y raisons au manoir Larkspur. Poppy, une jeune orpheline, pense y retrouver une tante. Marcus, une école de musique pour perfectionner son niveau. Azuma, pour oublier le fantôme de sa sœur disparue. Dash et Dylan, des frères jumeaux, pour relancer leur carrière d'apprentis comédiens. À l'arrivée, cependant, tous les cinq notent que le cadre est aussi angoissant que mystérieux, mais prennent tardivement conscience de leur erreur. Car Larkspur vient de leur tendre un piège. Les voilà captifs d'une maison à l'atmosphère flippante, où d'étranges phénomènes surviennent, sans issue de secours possible. Un vrai cauchemar.

Pour un jeune lecteur impressionnable, franchement, le cocktail est relevé. On a déjà une couverture qui, en vrai, tape dans l'œil avec son effet hologramme. Mais le contenu du livre tient aussi la dragée haute aux sceptiques qui verraient là une simple opération marketing. L'histoire réserve de bonnes séquences aux sensations fortes garanties (apparitions, spectres vengeurs, tentatives de briser les jeunes détenus...). La mise en scène est saisissante de réalisme - on se croirait dans un vrai film d'horreur - d'autant plus que l'esthétisme a été bichonné pour renforcer l'illusion de vieux bouquin oublié, aux pages noircies par les flammes, avec des photographies en noir & blanc (atmosphère assez proche de la série Miss Peregrine).

Même si cette série vise un lectorat jeunesse, dès 10-12 ans, elle dévoile une grande dextérité à créer une ambiance d'épouvante que les amateurs du genre auront plaisir à découvrir. Je referme tout ça non sans frissonner une dernière fois... 

Hachette Romans, 2017 - Trad. Christophe Rosson [Shadow House - The Gathering]

Trailer en VO

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10 avril 2017

Le mystère Henri Pick, de David Foenkinos & lu par Pierre Hancisse

le mystere henri pick

Passionné de littérature, Jean-Pierre Gourvec s'inspire d'une idée de Richard Brautigan et décide d'ouvrir une bibliothèque des livres refusés dans sa petite commune du Finistère. En vacances chez ses parents, non loin de Crozon, Delphine Despero, une jeune éditrice parisienne, découvre parmi ce fatras une véritable pépite. Une histoire d'amour perdu, vraisemblablement écrite par le pizzaiolo du coin. Delphine parvient aussitôt à convaincre sa veuve de publier le manuscrit, lequel va rencontrer un succès commercial inouï. L'existence de Madeleine Pick et de sa fille Joséphine en est complètement chamboulée. Seulement, cette aubaine n'est pas sans attirer la convoitise des uns et des autres, à commencer par Jean-Michel Rouche, un journaliste en quête d'influence, également convaincu d'une supercherie éditoriale. Décidé à percer le mystère Henri Pick, il se rend alors en Bretagne pour mener son enquête et rencontre les acteurs de cet incroyable vaudeville. On réalise finalement combien les répercussions de cette “découverte” ont eu un impact autant positif que négatif sur leur vie. David Foenkinos prend visiblement son pied à raconter cette comédie burlesque, qui dénonce à la fois la superficialité du milieu littéraire et les nombreuses ramifications pour extirper une œuvre quelconque vers le firmament, d'où les enjeux, les gros sous, les ambitions, les campagnes de presse, les émissions TV, les sourires factices, les jalousies et autres petitesses d'un secteur très éloigné du glamour promis. J'ai vite pris le pli et suivi avec grand intérêt la mise en scène de cette intrigue rondement menée. On regarde chaque personnage aller et venir, placer ses billes, on fait mine de tout gober, on soupire, on peste, on espère, on avale les indices et on recoupe les informations en souriant sardoniquement. Oui, oui. J'ai sincèrement pris goût à cette enquête littéraire, formulée avec verve, tendresse et insolence. Pierre Hancisse y mène également sa barque avec ce qu'il faut de légèreté, d'humour et de délicatesse. Un vrai régal. J'ai été la première surprise à savourer autant ce roman, dont on devine pourtant les ressorts d'une potentielle adaptation cinématographique (ou télévisuelle). Cela n'altère nullement le sentiment d'avoir passé un moment de lecture très plaisant, frais, printanier et distrayant. 

Lu par Pierre Hancisse, pour Gallimard / Collection Écoutez lire,

durée d'écoute : environ 6 h 30

Parution : Novembre 2016
10 avril 2017

Jeux de miroirs, de E.O Chirovici

jeux de miroirsPeter Katz est un agent littéraire influent à New York et habitué de recevoir des sollicitations de toutes parts, mais c'est en découvrant un manuscrit partiel d'un certain Richard Flynn que son intérêt va être fortement émoustillé. Alors qu'il était étudiant à Princeton, celui-ci revient sur sa rencontre avec la sublime Laura Baines, sa nouvelle colocataire, et le professeur Joseph Wieder, un éminent spécialiste en psychologie cognitive qui va être assassiné chez lui. Gros scandale sur le campus. Ont évidemment suivi des tonnes de supputations, un défilé de suspects, puis le coupable idéal, avec toutefois des questions ouvertes et le doute d'une erreur judiciaire. Au moment de contacter l'auteur, Katz apprend qu'il est décédé et ne dispose pas de la suite du manuscrit. Frustré, il confie au journaliste John Keller la mission de se réapproprier l'enquête pour démêler le vrai du faux, puis c'est au tour d'un ancien policier, Roy Freeman, de reprendre le flambeau. On obtient ainsi un roman au schéma aussi tortueux que La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, mais en format plus court (300 pages, soit 7h 30 d'écoute), ce qui rend la lecture plus percutante et vorace. Le principe est cependant le même - bousculer le lecteur dans ses acquis et l'embrouiller dans ses perceptions et autres interprétations de l'intrigue. Celle-ci joue en effet de faux-semblants et de chausse-trappes qui remettent rapidement tout en question. C'est diabolique, pour qui aime les rebondissements et les théories à l'envi. En ce qui me concerne, ma curiosité a été judicieusement piquée à vif et ma lecture grandement motivée ! Je n'ai pas vu le temps passer, j'ai englouti le tout très vite. C'est super efficace et astucieux, après je ne pense pas que ce roman me laissera un souvenir impérissable non plus, mais au moins j'ai passé un bon moment, le temps d'un weekend de détente. Texte lu par Vincent Schmitt pour une écoute tout à fait distrayante.

 

Audiolib, mars 2017 - Texte lu par Vincent Schmitt (durée : 7h 30) / Trad. Isabelle Maillet pour Les Escales, un département d'Édi8 [The Book of Mirrors]

9 avril 2017

Représailles, de Hans Koppel

represaillesCette couverture flippante donne une bonne indication de l'inconfort ressenti à la lecture du roman. Je ne suis clairement pas fan, mais j'ai passé outre pour me plonger dans une histoire au scénario navrant et implacable. Cela commence par un simple article dans un journal. Calle Collin a coutume de dresser des portraits de défunts à la demande des familles éplorées. C'est ainsi qu'il rencontre Margit Svensson, son fils Mattias et la maîtresse de celui-ci, Sara Vallgren. Calle écoute cette mère endeuillée lui parler de son fils Kent, victime innocente d'un chauffard ayant pris la fuite après son crime. Lorsque l'article est enfin publié, Calle ignore encore le fumier qu'il va remuer. Car cet article mielleux ravive la douleur d'Anders Malmberg. Aujourd'hui célèbre pour ses chroniques sulfureuses, il n'a jamais oublié ses années d'école où il était victime des brimades de ses camarades, dont un certain Kent Svensson. Anders réplique aussitôt en éditant à son tour un bulletin acrimonieux, qui va profondément blesser la famille du disparu et provoquer leur courroux. Après quoi, une avalanche de violence va se répandre sur les uns et les autres. Le couple infernal, formé par Mattias et Sara, va notamment orchestrer une vendetta féroce pour remettre de l'ordre dans leur business, mais aussi pour rappeler à ces “journaleux” qu'ils ne peuvent pas écrire ce qu'ils veulent en toute impunité. Deux enquêteurs de police vont également rôder non loin de nos suspects, emboîtant péniblement les pièces du puzzle, souvent avec un temps de retard. En somme, le roman nous glace d'effroi pour l'étendue de représailles exercées sans état d'âme dans un petit cercle de braves gens confrontés au pire de l'espèce humaine. Le scénario n'a sans doute rien d'exceptionnel, mais il a réussi à me tenir en haleine grâce à son arrangement minutieux et pertinent. J'ai d'ailleurs lu ce roman d'une traite, scotchée par l'engrenage infernal qui se déploie sous nos yeux. Effroyable et sidérant.

Presses de la Cité, 2017 - Trad. du suédois par Hélène Hervieu [Om döda ont]

8 avril 2017

Stabat Murder, de Sylvie Allouche

Stabat MurderMia, Matthis, Sacha et Valentin sont de jeunes pianistes virtuoses, étudiants au Conservatoire de Paris, où ils préparent avec assiduité le même concours susceptible de bouleverser leur avenir. Aussi, nul ne comprend pourquoi tous les quatre ont mystérieusement disparu quelques jours avant la date fatidique. Les familles paniquées défilent au commissariat du coin, rencontrant Clara Di Lazio, une enquêtrice réputée pour sa pugnacité et son zèle à tout crin. L'histoire a ceci de formidable qu'elle nous propose une construction habilement tressée autour de l'investigation conduite par Clara et ses collègues, tout en glissant des indices sur le calvaire vécu par les adolescents. On découvre en effet ces derniers cloîtrés dans un cube, plongés dans le noir, à la merci de leur geôlier dont on ignore l'identité et la motivation. La mise en scène est simple, mais redoutable. On se surprend alors à avaler les pages du livre à une vitesse folle tant le rythme est insoutenable, et notre besoin de savoir également attisé. J'ai trouvé la recette très bonne, très efficace. Ce sont ainsi 300 pages qui s'envolent et nous électrisent selon un tempo qui va crescendo. Suspense, rebondissements, non-dits, passion et drames intimes alimentent copieusement cette intrigue rondement ficelée. Haletant !

Syros, 2017

 

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7 avril 2017

Les Piqûres d'Abeille, de Claire Castillon

les piqures d'abeillePour Jean, l'amour porte une couronne dans les cheveux et un petit sac à main de vieille dame. Invité au mariage de sa marraine, Jean n'a d'yeux que pour la jolie Abeille. Elle a un port de tête en caramel, du tempérament et il ne conçoit pas de vivre sans elle. De retour à la maison, il se décide à lui envoyer une lettre, mais doit mener son enquête en toute discrétion pour trouver son nom et son adresse. Grâce à de subtils subterfuges, notre amoureux transi parvient à son but. Il poste alors une belle missive clamant son admiration et attend la réponse avec fébrilité. Pour patienter, Jean va passer ses proches à la loupe car il règne autour de lui une véritable effervescence - ses parents sont plus déchaînés que jamais, sa sœur Zoé s'amourache d'un garçon qui cherche à sauver le monde et se met à faire un régime pour perdre ses “packs d'eau” aux cuisses, son super pote Lambert est amoureux d'une fille qui se déplace en fauteuil et apprend à marcher à Berck, sa grand-mère Raymonde se métamorphose au contact de son Brou... Quand, enfin, il reçoit la précieuse lettre d'Angélus-les-Occis, Jean retient son souffle, son monde est en train de vaciller.

Voilà une histoire foncièrement adorable, drôle et cocasse. Quand Claire Castillon glisse sa folie douce dans un roman jeunesse, c'est un pur régal (cf. Un maillot de bain une pièce avec des pastèques et des ananas ou Tous les matins depuis hier). A priori, cela peut paraître incongru, bardé de détails insolites, façonné d'une improbable excentricité, mais c'est aussi tartiné de tendresse, de poésie, de fantaisie enfantine. Et c'est tellement bon à lire, à déguster. L'histoire de Jean est donc particulièrement rigolote, fantasque, foldingue etc. Sa tribu aussi se révèle loufoque et attachante. J'ai adoré me sentir parmi eux comme un poisson dans l'eau. A contrario, Abeille est une insupportable petite peste qui tourne en dérision l'amour aveugle de notre jeune héros. Il faudra à celui-ci du temps, de la sagesse et une thérapie de choc pour se désintoxiquer de son venin. On apprend à tout âge les coups, les mots doux et les fulgurances. Un petit roman super sympa, dans le genre feu follet.

Flammarion Jeunesse, 2017

« Si on place les êtres dans un endroit qui les enrichit, avec des gens qui les épanouissent, ils deviennent différents. »

7 avril 2017

Manoel le liseur de la jungle, de Matthieu Sylvander & Perceval Barrier

manoelUn livre qui vous embarque dans la jungle du Brésil, à bord d'une pirogue flottant sur le rio, avec un jeune colporteur de bricoles, des indigènes et un tatou grand lecteur ? Oui, oui. C'est ici que ça se passe. Prenez place. Et découvrez l'histoire de Manoel, qu'on trouve généralement installé dans un fauteuil d'osier, près des berges du fleuve, toujours en train de bouquiner tout en picorant des chenilles fraîches. Luizao a coutume de le croiser le nez dans un bouquin, mais le jour où il le voit en train de faire les cent pas, le garçon comprend que le tatou a un problème. Et de taille. Il n'a plus rien à lire ! Pensez donc. Luizao lui refile alors un livre récupéré par hasard, Histoires comme ça de R. Kipling, sans se douter du cataclysme à venir. Car Manoel est fou de rage contre ce R. Kipling qui a écrit n'importe quoi sur les tatous. Il faut qu'il le rencontre sur le champ, qu'il s'excuse publiquement en publiant un démenti. Seulement Luizao n'a aucune idée de l'endroit où R. Kipling se trouve. N'ayant pas trop le choix, il conduit Manoel jusqu'en ville pour poursuivre leur enquête. Et de là, une folle aventure va les pousser toujours plus loin sur les flots, au-devant de phénomènes insolites, de figures patibulaires et de sourires légendaires. L'évasion promise est super rafraîchissante, avec ce petit cocktail exotique où l'humour et le second degré sont servis à grande rasade. C'est une aventure qui promet aussi beaucoup d'originalité, de la mauvaise foi, des ruses, du courage, des discussions enflammées, des voyages interminables, des rencontres féeriques, d'autres moins. L'intrigue est tour à tour cocasse et semée d'embûches. Les dangers ne sont pas négligeables (et révèlent entre les lignes cet effroyable trafic d'écailles à proscrire... ouh !). Il y a même de l'amour au final. Et des livres, toujours des livres, et du plaisir de lire sans passer à côté de sa vie. Une belle épopée, chatoyante et dépaysante. ☺

L'École des Loisirs, 2017

 

6 avril 2017

Hector et les Hypnobots, de Danny Wallace

Hector et les HypnobotsSuite aux invraisemblables événements rapportés dans Hector et les Pétrifieurs de temps, nous retrouvons nos intrépides jeunes gens dans leur routine, si ce n'est que Hector et ses amis sont désormais traités en héros, pour avoir sauvé la petite ville de Starkley. Le Premier Ministre en personne a fait le chemin depuis Londres pour saluer le courage des enfants, seulement au cours de la cérémonie, le politicien perd soudain la boule et se met à gambader en slip devant toutes les caméras en proclamant un discours inintelligible. Son assistant personnel, Mysterio, invite Hector à les rejoindre quelques jours plus tard au 10, Downing Street. La situation sera de nouveau sous contrôle. En attendant, le garçon et son amie Alice en restent éberlués. Quelle mouche a piqué le chef du gouvernement ? Alice voit là un signe du destin, depuis le temps qu'ils ont eu connaissance d'une adresse à Londres pouvant expliquer la mystérieuse disparition du père d'Hector. Mais le garçon traîne des pieds, curieux ou craintif des découvertes à venir. Il n'a pas tort, car la suite de l'histoire réserve encore d'étonnants rebondissements. Et c'est ce qui rend cette série bigrement pétillante, enthousiasmante et attachante. L'auteur combine humour, aventure et espièglerie en quelques pages et bidouille une intrigue passionnante, où se mêlent des créatures affreuses, des dimensions parallèles, des alter ego qui fonctionnent selon un mode on/off. C'est stupéfiant. Parcourir les rues de Londres dans le taxi vert pomme de Léon Bannister devient aussi une vraie partie de plaisir, entre le traditionnel circuit touristique ou la plongée dans un univers plus flou et troublant, nos repères sont vite mis sens dessus dessous. Que de richesse au programme ! Il va sans dire que la série peaufine son originalité, son ton et son mystère par de judicieux tours de passe-passe qui vont surprendre le jeune lecteur. Il y a une franche et belle énergie dans l'histoire, c'est exubérant et contagieux à la fois. Je suis définitivement friande de cette frénésie ambiante, sans sous-estimer la tension nerveuse qui s'immisce chez nos vaillants membres des Forces Spéciales... J'apprécie également le soin délicat apporté dans l'esthétisme de l'ouvrage - illustrations, couleurs, police de caractère... On note ainsi que chaque détail a son importance et procure à l'ensemble une dynamique épatante, qui rend la lecture encore plus excitante ! Vivement le prochain volume. ☺

Gallimard Jeunesse, 2017 - Trad. Marie Leymarie [Hamish And The Neverpeople]

 

6 avril 2017

La Boutique Vif-Argent, Tome 3 : La Carte des passages, de P.D. Baccalario

Ce roman fait suite à Une Valise d'étoiles (tome 1) et La Boussole des rêves (tome 2).

La carte des passagesLa mort de la vieille Koumail a plongé la communauté d'Applecross dans un profond désarroi. Pour la première fois, le jeune Finley est convié à participer au cérémonial des funérailles en compagnie de son père et des hommes du village. L'arrivée inopportune d'Aiby Lily, soutien de son père, provoque cependant des remous. C'est indécent, révoltant. L'équilibre des mondes est désormais fragilisé. Il convient à chacun de prendre ses responsabilités. Que de théâtralité, que de non-dits ! Pour Finley, cette soirée sur la falaise, à allumer des feux en procession, est un instant mémorable mais angoissant. Les jours suivants confirmeront son appréhension. Aiby et lui vont se lancer sur la piste de l'assassin de la vieille dame, partir en quête d'objets magiques et fouiller sans doute au-delà du possible en tombant dans le piège tendu par Semuel Askell. La tension monte vite d'un cran quand Finley réalise sa solitude au moment de sauver son amie, ses proches, la boutique Vif Argent, tous les secrets ancestraux... L'histoire nous surprend alors avec un montage judicieux des éléments et des rebondissements qui vont orchestrer la lecture et nous entraîner dans un tourbillon d'action et d'émotion. C'est clairement palpitant. Finley McPhee n'est certes pas le garçon le plus courageux de la planète, mais c'est un môme rusé et avisé. Il affronte l'adversité avec un certain aplomb et beaucoup d'intelligence ! Sa jeune camarade Aiby est toujours aussi intrépide, vive d'esprit et probablement trop impulsive, ce qui fait néanmoins tout son charme ! Cette merveilleuse série a su de loin me combler, m'enchanter, m'épater. Elle a su offrir un bel échantillon de mystère, de magie et d'aventure dans un univers très sophistiqué et dans un écrin fabuleux. Car l'emballage est en effet très beau, avec des illustrations soignées, une couverture cartonnée et des ornementations raffinées. C'est assez rare pour le souligner, même si l'auteur italien, P.D. Baccalario, veille souvent à fignoler ses présentations qui tapent dans l'œil et donnent envie d'en découvrir plus. Une opération séduction très efficace, au vu de cette série merveilleuse et très divertissante ! 

Gallimard Jeunesse, 2016 - Trad. de l'italien par Diane Ménard

5 avril 2017

Pêle-Mêle : Au lit Miyuki - Le parfum des feuilles de thé

au lit miyuki

“Pluie d'or sur les collines argent, le jour offre son dernier sourire avant de laisser place à la nuit. Les fourmis terminent d'engranger leurs provisions, le rossignol prépare son nid, et le crapaud rejoint le seau pour se mettre à l'abri. Le soleil se cache lentement pour observer la lune qui s'apprête, et le clocher sonne l'heure du repos, accompagné du chant des mouettes.”

La journée s'achève, mais Miyuki joue encore à travers champs, pas pressée d'aller au lit. Grand-père aussi a bien du mal à la convaincre « de se préparer à rêver ». Car la fillette trouve une flopée d'excuses pour reculer l'échéance - il faut arroser le potager, rassembler les escargots, envelopper le chat dans sa couverture, danser pour le soleil, prendre un bain... Et alors, seulement, consent-elle à se glisser sous la couverture, son Grand-père près d'elle, tenant un livre entre les mains pour lui chuchoter une dernière histoire « avant de rêver » ...

Cette lecture est franchement un petit miracle, à découvrir rien que pour le plaisir de s'ébahir en tournant les pages. Tout est beau, doux, raffiné, tendre et poétique. Les couleurs et les illustrations de Seng Soun Ratanavanh forment un tableau sophistiqué et font forte impression auprès du public conquis et sous le charme. La composition du texte est également très élaborée et résonne comme une ritournelle qui accompagne l'enfant dans son rituel du coucher. Par sa délicatesse, la lecture parvient à apaiser les plus récalcitrants. Ses effets sont envoûtants, son esthétisme est renversant. Une pure merveille. ♥

Au lit Miyuki, de Roxane Marie Galliez & Seng Soun Ratanavanh

De la Martinière Jeunesse, 2017

 

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Pour les amoureux des belles histoires et des albums aux illustrations foisonnantes, découvrez aussi 

Le Parfum des feuilles de thé, d'Ingrid Chabbert & Célia Chauffrey

Le parfum des feuilles de thé

Après avoir été bannie par son père, Yi Jie et sa fillette Jia vivent dans une petite maison au cœur des plaines verdoyantes du Tibet. Chaque jour, après avoir confectionné les vêtements qu'elles vont vendre au marché, Jia accompagne sa mère à la cueillette des feuilles parfumées et s'initie à leurs vertus. Devenue jeune femme, elle n'a rien oublié des secrets des infusions. Sa rencontre avec l'empereur va néanmoins la conduire vers une destinée incroyable. Le temps aidant, elle guérit enfin de son chagrin, tombe amoureuse de son bienfaiteur et file connaître enfin le vrai bonheur.

De l'évasion, du romantisme, des traditions... Ce conte réunit tous les ingrédients qui font le succès des plus belles lectures et qui invitent à rêver ! Un album au grand format éclatant, qui nous emporte dans une histoire de traditions, de famille et de passion. Magnifique !! ♥

 

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