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Chez Clarabel

10 novembre 2014

Vivants, d'Isaac Marion

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R est un zombie. Il n'a pas de nom, pas de pouls. Mais il rêve. Dans la carcasse d'un Boeing, sa nouvelle demeure, il passe son temps à écouter du Sinatra sur sa vieille platine. R est nostalgique d'un temps dont il n'a gardé aucun souvenir. Son existence d'âme errante lui pèse. Un zombie avec une conscience ? Sérieusement ? Eh oui.

Un jour, lors d'un raid avec ses potes décérébrés, R tue un jeune milicien, lui avale sa cervelle et épargne la vie de la jeune fille qui l'accompagnait. Car R vient d'être frappé d'un étrange phénomène : il s'est retrouvé dans la tête de sa victime, un dénommé Perry. Déboussolé, il entraîne Julie avec lui, dans son royaume des damnés.

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Ahem. Je range ma perplexité dans ma poche.

Julie, plutôt docile en de pareilles circonstances, va se fondre dans l'univers de R et ainsi assouvir sa grande curiosité sur les zombies. Et l'on parle d'une histoire d'amour ? Attendez, ne nous emballons pas, et puis c'est techniquement im-po-ssi-ble. Même R nous livre des détails à ce sujet qui dissipent tout malentendu. Merci.

Par contre, chose étonnante, je me suis surprise à rire, mais rire, en lisant ce roman. 

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Loin d'être un zombie amorphe, R se révèle un narrateur faisant montre d'un humour sarcastique, avec un solide sens de la dérision. Julie aussi a du répondant, mais sous son apparence de fille forte, se cache un être sensible, fragilisé par le décès de sa mère et l'éducation militaire de son père.

Et puis, tout va basculer : Julie se rend à l'évidence, sa place n'est pas dans ce repère de morts-vivants. Mais R n'envisage pas d'être séparé d'elle. Solution de l'équation ? Notre couple improbable doit se résoudre à cet amour maudit ? Non plus. Quitte à tout perdre, autant prendre tous les risques. Yalla !

Ainsi se déroule cette histoire absolument ahurissante, menée tambour battant, totalement imprévisible et sauvage. J'ai ri, mais alors quelle bonne surprise ! Moi qui considérais avec perplexité ce roman proposant une « histoire d'amour entre un Mort et une Vivante », j'ai finalement découvert un récit étonnamment drôle et qui sort des sentiers battus.

Seul le dénouement me laisse dubitative, mais ne nuit pas à mon enthousiasme global. Mine de rien, j'ai tout de même souligné pas mal de répliques hilarantes... 

« - J'ai faim, dit-elle.
Je la regarde sans comprendre. Faim ? Qu'est-ce qu'elle veut ? Un bras ou une jambe ? Du sang chaud, de la viande et de la force vitale ? C'est une Vivante... elle veut peut-être se manger elle-même ? » 

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Ah ! ah ! ... 

Bragelonne, octobre 2011 pour la présente édition ♦ traduit par Benoît Domis (Warm Bodies)

 

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8 novembre 2014

La Distance astronomique entre toi et moi, de Jennifer E. Smith

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Le jour où New York plongea dans le noir complet, suite à une panne de courant généralisée, Lucy se trouvait dans l'ascenseur de son immeuble. Elle n'était pas seule dans la cabine, puisque se trouvait déjà Owen, le fils du gardien, qui porte toujours un casque sur ses oreilles, comme pour se couper du reste du monde. Pour la première fois, ce jour-là, Lucy et Owen firent connaissance.

Subtil et délicat roman que voilà ! Il vous parle d'une rencontre anodine, pas un coup de foudre, mais une histoire pas simple, pas commune et assez émouvante. Lucy et Owen vont vivre une nuit fantastique, sous l'impulsion du hasard. Comme une bulle fragile dans cette existence éthérée. Puis, Lucy part vivre de l'autre côté de l'océan, tandis que Owen accompagne son père pour un road-trip vers l'Ouest. Les dés sont jetés. Leur début de relation n'est plus à une onde sismique près.

Car ils ont également d'autres fantômes à leurs trousses. Lucy est une solitaire par dépit. Elle a grandi en tant que spectatrice désemparée de la relation fusionnelle de ses parents, se sentant de plus en plus mise à l'écart, le cordon ombilical remplacé par des cartes postales. Owen, lui, doit soutenir son père qui ne se remet pas de la perte de son épouse, dans un accident de voiture. Leur installation à New York a été un déchirement, aussi n'ont-ils pas rechigné au moment de mettre les voiles.

C'est assurément un roman chargé de tendresse et d'attention, de désœuvrement et d'infortune. J'ai eu un peu de mal de croire à une telle histoire, même si je lui reconnais toutes les qualités de justesse, frisson, sincérité et empathie. C'était adorable de suivre une relation aussi brinquebalante se construire, malgré les aléas du destin. Le couple ne manque pas de ressources, est attachant à sa façon, forcément ça interpelle.

Cette histoire bouleversante nous fait prendre conscience du poids de la famille, des abîmes qui se creusent et laissent ce sentiment d'insatisfaction dans l'estomac. C'est touchant, ça ne vous laisse pas indifférent, le reste n'est qu'anecdotique... 

Hachette jeunesse, coll. Bloom, octobre 2014 ♦ traduit par Frédérique Le Boucher (The geography of you and me)

♣ Son premier roman, La probabilité statistique de l'amour au premier regard, est disponible en format poche  ♣

7 novembre 2014

Bienvenue, volume 3 - de Marguerite Abouet et Singeon

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Dernier rendez-vous avec Bienvenue ! 

Le ton est hâtif, il vous presse comme un citron, nous sommes dans la dernière ligne droite et ça donne le tournis. Bienvenue commence à saturer de sa vie actuelle, elle aime ses amis et ses voisins, mais elle absorbe trop leurs problèmes et n'a plus une minute à elle. Aussi, quand elle se retrouve déconfite et en quête d'une oreille attentive, Bienvenue est vexée de n'avoir personne sur qui compter ! 

C'est donc avec excitation (et soulagement) qu'elle accepte d'accompagner Octave et Alice à la campagne. Cette famille aussi a besoin de ressouder les liens. Ce bon bol d'air va être profitable à tous - Bienvenue se métamorphose, plus reposée et épanouie que jamais. Le père des enfants se révèle d'une compagnie enchanteresse... bref, ça continue de tourner dans la tête de notre héroïne ! 

À Paris, les laissés-pour-compte se sentent désemparés par la désertion de Bienvenue et vont apprendre à se dépatouiller eux-mêmes, comme des grands. Et un à un, les morceaux du puzzle vont regagner leur place pour former un tableau génial, un peu bancal, mais resplendissant de couleurs et d'optimisme. Tout notre petit monde est en bonne voie de guérison ! 

Et c'est joyeux, bouillonnant de vie, avec ses envies, ses rires et ses larmes. Le temps est venu de faire des choix, en amour, en amitié, en famille ou pour son boulot. D'assumer sa féminité. D'avoir un père imparfait. De cumuler trop de petites choses, au lieu de construire une structure plus imposante. De rappeler aux autres qu'on existe aussi.

Bienvenue revient plus forte, plus sûre d'elle. Elle sait ce qu'elle veut et va faire du tri dans sa vie ! Haut les cœurs, les marmitons ! Jusqu'à la dernière page, le suspense demeurera entier. Et c'est avec un petit pincement qu'on referme ce livre, qu'on quitte cette série pleine de tendresse et dont la simplicité avait su tant nous séduire... C'était si proche de la vraie vie, dans l'esprit d'un roman à la « Ensemble, c'est tout ». Oui, c'était tellement bien. 

Gallimard, coll.  Bayou, octobre 2014

7 novembre 2014

Au secours, Scarlett ! de Maureen Johnson

Suite des aventures de la famille Martin à New York ! 

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Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, octobre 2014 ♦ traduction de Cécile Dutheil de la Rochère

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La rentrée approche et de nouveaux chamboulements attendent nos héros new-yorkais : Spencer fait ses premiers pas sur scène mais récolte le titre de vedette la plus haïe de la ville, Lola a le cœur brisé et ne veut pas entendre la voix de la raison, Scarlett est forcée de chaperonner une jeune comédienne en herbe, Chelsea Biggs, dont le frère Max la traite avec dédain. Et Éric est de retour en ville et tente de renouer contact, mais la blessure suite à sa goujaterie est toujours à vif. 

C'est un tel bonheur de retrouver la famille Martin et s'immiscer dans leur vie qui tourne essentiellement autour du théâtre et de la comédie. On se sent vite à l'aise dans cette famille, où les notions d'entraide, d'humour et de joie de vie ne sont guère usurpées. En toile de fond, la ville de New York offre un cadre idyllique, à effet magique ! On referme son livre sur une note d'enchantement, c'était frais, pétillant et enthousiasmant, un joli moment de dépaysement aussi.

Anecdote rigolote : le livre est dédicacé aux membres du groupe Abba. « Because they taught us all that we too can be the Dancing Queen. » 

6 novembre 2014

Souvenirs perdus, tome 2 : Cendres, de Samantha Bailly

Risque de spoilers (cf. tome 1 : Étrangère

Souvenirs perdus

Nel et Syon sont désormais des fugitifs recherchés à travers tout le continent d'Hermetis. Leurs certitudes à propos de leur île natale, Enfenia, et de son Protecteur, le Léviathan, viennent d'être cruellement ébranlées. Syon ne souhaite plus qu'une chose, retrouver Isil, la jeune amnésique. Celle-ci, en quête de son identité, est en route pour rejoindre La Lueur, cet homme mystérieux qui dirige Hermetis d'une main de fer et qui prétend la connaître mieux que personne.

Ce tome 2 met à jour de nouvelles révélations à travers une narration qui laisse peu de place au temps mort ! C'est particulièrement grisant. L'auteur ne cesse d'enrichir son univers, mais propose aussi une intrigue toujours plus dense et palpitante. De plus, là où je trouvais les agissements des personnages immatures, en décalage avec la teneur de leurs aventures, j'ai eu l'agréable surprise de les voir évoluer en une attitude plus cohérente (et moins juvénile). D'un style toujours agréable, dépeignant un monde enchanteur, non dénué de zones d'ombre, ce roman se savoure et dévoile une lecture charmeuse et charmante. Le rythme de parution étant, de plus, très rapproché, on n'a pas trop le sentiment d'avoir quitté cet univers qu'on le retrouve déjà ! Le dénouement approche... il me tarde d'obtenir toutes les réponses soulevées par cette intrigue chargée de mystères. 

Syros, septembre 2014 ♦ Le troisième et dernier tome de la série paraîtra en janvier 2015 !

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6 novembre 2014

Chitty Chitty Bang Bang et la course contre le temps, de Frank Cottrell Boyce

Chitty Chitty Bang Bang et la course contre le temps

Le retour de la famille Klaxon au volant de la célèbre voiture Chitty Chitty Bang Bang

Et cela démarre sur les chapeaux de roue pour notre famille, qui a atterri au beau milieu de la préhistoire et se trouve nez à nez avec un tyrannosaure affamé. Branle-bas de combat, les Klaxon prennent la fuite dans la jungle tandis que Petit Harry fait des siennes : émerveillé par ce monstre, il tape dans les mains comme au spectacle. Ce petit bout d'homme n'a pas fini d'interpeller le tyrannosaure et douze de ses congénères !

Heureusement, Chitty Chitty Bang Bang va les tirer de ce mauvais pas en s'envolant toujours plus haut, toujours plus loin. À peine remise de ses émotions, la famille apprend, en route, que leurs ennemis jurés (Nounou et Mini Jack) ont pu s'introduire chez eux pendant leur absence. Quelle infamie. Pour les combattre, les parents Klaxon décident d'aller chercher des alliés. Qui mieux que les précédents propriétaires de Chitty - la famille Pott, en 1966 - pour les aider ?

Au lieu de ça, ils débarquent à New York en 1926, en pleine période de Prohibition, et rencontrent le sémillant comte Zborowski. Pilote de courses virtuose et tout premier propriétaire de la célèbre Chitty, avec laquelle il a remporté la Course de l'Éclair en 1922. L'homme est sur des charbons ardents, prêt pour un nouveau titre de champion, et carbure de bonheur en buvant du champagne et en écoutant du jazz avec ses amis Duke Ellington et Count Basie. Ambiance grisante pour notre famille, qui en oublierait presque ses objectifs. Pourquoi ce voyage choisi exprès par Chitty ? La famille Klaxon n'est pas au bout de ses surprises.

Aventure en cascade, course-poursuite haletante et voyage dans le temps sont le trio gagnant de cette sympathique série. Les péripéties sont nombreuses, mêlant rencontre, danger et suspense, de quoi emballer les jeunes lecteurs ! Le ton du récit est vif et trépidant. Pas un seul instant on ne s'ennuie ! Et on a aussi le sentiment d'apprendre en s'amusant, à travers les découvertes de nouvelles cultures et autres anecdotes historiques. Les illustrations de Joe Berger se fondent à ravir dans le décor, et la fin du tome appelle une suite imminente !

Gallimard jeunesse, juin 2014 ♦ traduit par Catherine Gibert (Chitty Chitty Bang Bang and the Race against the time) ♦ illustrations de Joe Berger

5 novembre 2014

Charles apprenti dragon, par Alex Cousseau et Philippe-Henri Turin

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Cet album réunit deux grands succès: Charles à l’école des dragons  et Charles prisonnier du cyclope
mais ce n’est pas tout...

On trouve en cadeau bonus les Mémoires d'un jeune dragon,  soit quelques pages d'humour écrites et dessinées par Charles, sous forme de poèmes et croquis ravissants, destinées accessoirement à ses parents, mais on ne va pas se gêner pour y jeter un œil ! 

Ce n'est plus une surprise, mais cet album n'en demeure pas moins une pure merveille, éclatante de beauté, de chaleur, d'humour et de facétie. De haut en bas, de gauche à droite, il y a de quoi lire, admirer, rêver, s'enthousiasmer.

L'album perd ici un chouia en centimètres mais conserve toute sa noblesse. De nouveau, il en impose en couleurs, en grâce et en enchantement. L'esthétisme est une perfection absolue.

Mais l'histoire n'est pas en reste : Charles est un jeune dragon, né avec de grandes ailes et des pattes immenses, sur un corps minuscule. Il a aussi une âme de poète et a souffert de sa différence à l'école. Aujourd'hui Charles est un dragon comblé ... en quête de nouveaux amis. Sa potesse la mouche a depuis rendu l'âme. Paix à son esprit. Pour bien faire, Charles pense qu'il faut « investir » sur la durée : une coccinelle ?! Avec une durée de vie d'un an ou deux ? Hmm.

En amitié, cependant, tout est permis. Et Antoinette va lui prouver ! 

C'est adorable, charmant, facétieux et source d'ébahissement constant. Je suis fan. J'adore le ton, les couleurs, les mots de Charles. 

Encore une fois, si vous ne connaissiez pas (quelle erreur), n'hésitez pas ! Cela s'apprécie à tous les âges, foncez, vous ne le regretterez pas. 

Seuil jeunesse, septembre 2014 pour la présente édition

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5 novembre 2014

1 poisson, 3 voleurs, 1 dragon, de René Gouichoux et Janik Coat

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Voici l'histoire d'un tout petit poisson, coincé entre trois voleurs (qui se chamaillent pour le manger) et un dragon (lui aussi affamé). Mais comment va-t-il sauver ses écailles ? En baratinant son public ! 

C'est une lecture très drôle. Et merveilleusement illustrée. On a des couleurs partout, qui s'étalent sur toutes les pages, dans des tonalités chaudes (sensation apaisante pour la lecture du soir). Le lecteur se sentira ainsi niché au cœur d'une ambiance crépusculaire, très confortable. L'histoire aussi est bien tournée, avec un suspense gentillet et une brochette de personnages épatants : des voleurs nigauds, un dragon pas très éclairé et un poisson filou et rusé pour se sortir de cette mouise.

Je l'ai trouvée vraiment chouette, cette lecture pleine de fantaisie, qui raconte aussi qu'il ne suffit pas d'être grand, costaud ou à plusieurs pour impressionner plus petit que soi. C'est l'esprit et l'intelligence qui comptent ! Et notre minuscule poisson a bien retenu sa leçon.  Sympa, aussi, le clin d'œil aux trois brigands de Tomi Ungerer, auxquels fait penser ici la silhouette de nos trois voleurs ! 

Album Nathan, octobre 2014

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5 novembre 2014

Le Prince dragon, de Marie Diaz et Olivier Desvaux

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Un très joli conte, issu du folklore scandinave !

Au temps où les dragons nichaient encore sur Terre, dans un royaume du Nord, entre fjord et montagne, une reine et un roi s'aimaient d'amour vrai. Mais une peine grandissait dans leur cœur : malgré tout leur amour, ils restaient sans enfant.

Jusqu'au jour où, se promenant dans la forêt, la reine s'assoupit près d'un vieux pommier. En rêve, elle entendit les conseils d'une vieille femme : « Remplissez à l'eau de source un baquet en bois de bouleau. Après le bain, vous trouverez deux oignons. Mangez-les crus en prenant soin de les peler. »

La reine s'exécuta aussitôt mais dans sa hâte, elle mordit le premier oignon à pleines dents, sans prendre le temps d'ôter la peau. Elle pela le second oignon avant de le croquer. Ainsi la vie prit racine en son ventre. 

Le jour de l'accouchement, la reine était seule au moment où elle vit sortir de son ventre une forme noire, pattue, griffue, crêtée d'écailles, avec une paire d'ailes acérées, une queue de reptile et deux yeux d'ambre furieux.

La reine poussa un hurlement d'effroi et jeta la créature par la fenêtre ouverte. Ses suivantes accoururent peu après et aidèrent la reine à délivrer un magnifique petit garçon au teint de rose. 

Mais ce secret finit par rattraper la reine, quand le roi décida de marier son fils. Celui-ci croisa alors en forêt un dragon déchaîné, qui lui avoua être le premier-né de leurs parents. En tant que tel, c'était son droit d'avoir la première épouse. Ou gare à sa colère ! 

La reine, éplorée, avoua tout à son époux. Le couple décida de combler les désirs du « prince dragon ». Promise fut trouvée, mariage fut organisé... mais au réveil, la découverte fut plus atroce que jamais. Par deux fois, ce fils aîné fit preuve de rage et de colère. La nouvelle fit le tour du royame, le couple était aux abois...

En quête d'un miracle, le roi partit galoper sur la lande et fit alors la rencontre de la fille d'un berger...  Une jeune fille « aux yeux de source » et à la beauté éblouissante. C'était elle, forcément. Elle seule pouvait les sauver ! 

C'est un très beau conte, écrit avec raffinement et embelli par des illustrations somptueuses, au cœur d'un album de grand format (36  x 28,5 cm). Un régal pour les yeux et les oreilles ! L'histoire est issue du folklore scandinave, ce qui change un peu des habitudes... Et le résultat est passionnant, un mélange de dépaysement, de légendes, de récit romanesque enlevé et poétique. Une jolie promesse, qui enchante petits et grands lecteurs. J'espère qu'il y aura un autre album avec le deuxième fils ! 

Belin jeunesse, octobre 2014

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4 novembre 2014

Off, de Xavier Salomó

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Cette lecture, livrée sans texte, se passe de grand discours tant les illustrations sont fortes, impressionnantes et saisissantes. Il y a tant de puissance évocatrice dans le simple fait de suivre un enfant sur le dos d'un cerf, parcourant un paysage dévasté. C'est stupéfiant ! Face à une grande cheminée d'une centrale nucléaire, le duo décide d'agir en éteignant une machine, avant de s'écrouler de fatigue. Durant leur sommeil, la nature aussi a choisi de reprendre ses droits...

Un album de toute beauté, avec des images qu'on croirait extraites d'un film animé. C'est superbe, avec un propos sous-jacent visant à mettre en garde contre le danger du nucléaire. Une lecture im-por-tan-te ! !

Seuil jeunesse, octobre 2014 

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