Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Chez Clarabel

6 novembre 2012

"Victoria voulait une vie d'aventures, une vie folle, une vie plus grande qu'elle."

IMG_8132

Victoria glisse dans la vie comme une simple passagère, en attendant des jours meilleurs. Dans sa tête, c'est le festival des aventures palpitantes, la promesse de destinées fabuleuses, de rencontres inoubliables. Victoria est une rêveuse, car Victoria est une amoureuse des livres et de leurs histoires. Son existence vacille le jour où elle apprend que les trois cheyennes ont disparu. Cling, son cerveau s'illumine, la fiction a pris le pas sur la réalité, enfin son ordinaire terne et sans saveur bascule dans l'extraordinaire.

D'autres faits étranges et surprenants vont intervenir, un papa habillé en cowboy, la vieille horloge qui finit en poussière, des romans fétiches qui s'évaporent dans les airs, des rêves troublants sous une pluie d'étoiles, le petit voisin devenu un fidèle complice... Tout ceci n'éclipse pas les secrets de famille, qui ne sont pas non plus un gros point d'interrogation, mais ce n'est pas bien grave.

De ce moment de lecture, j'ai surtout retenu cet hommage magnifique à tous les amoureux de la lecture, tous ceux et celles qui rêvent éveillés, qui aiment trouver dans les romans un instant d'évasion, et qui vivent probablement leur vie dans le fol espoir de décrocher de la réalité. C'est très beau, assez touchant, un peu prévisible sur la fin, mais franchement c'est du Timothée de Fombelle généreux et envoûtant. Pour la petite anecdote, on passe presque autant de temps à décortiquer la couverture (à rabats) de François Place. Vous comprendrez pourquoi.

Victoria rêve, par Timothée de Fombelle
Gallimard jeunesse, 2012 - illustration de François Place

-) avec parution simultanée en livre audio, lu par l'auteur (environ 1h15), là aussi j'ai été transportée ! 

Publicité
Publicité
6 novembre 2012

Le bonnet d'Ona

IMG_8578

Pour sa première année en maternelle, Ona doit porter un bonnet jaune. Or, contrairement à tous ses camarades, Ona n'a pas un bonnet qui vient de la boutique du marchand. C'est sa maman qui le lui a tricoté avec de la laine, qui ne gratte pas, sauf que la petite Ona n'est pas très fière. A l'école les garçons se moquent de son bonnet, elle voudrait se faire toute petite, ou au moins ne pas être différente des autres.

Mais voilà que le bonnet tombe dans la boue, ce qui donne à Ona l'idée de le piétiner encore et encore, comme ça il sera trop abîmé pour le porter les autres jours, sa maman sera obligée de lui acheter un neuf. Celle-ci est bien perplexe, un peu inquiète, car finalement elle comprend que sa fille n'ose pas lui avouer qu'elle voudrait un bonnet plus dans l'air du temps. Alors elle décide de l'accessoiriser pour rendre ce bonnet jaune un modèle exemplaire !

Beaucoup de tendresse dans cette histoire, et un message qui consiste à démontrer qu'on est plus fort en étant différent. Cet album ne manquera pas de toucher les enfants qui manquent de confiance en eux, les mamans qui raffolent de tricot et de couture, les petits et les grands qui veulent se fondre dans la masse (à tort), et pour les gourmands aussi avec cette savoureuse double page remplie de sucres d'orge !

Le bonnet d'Ona, par Frédéric Stehr (Ecole des Loisirs, 2012)

IMG_8579

IMG_8580

IMG_8581

6 novembre 2012

Teaser Tuesday #42

IMG_8073

Un petit loir et une taupe cheminent sur une terre grasse... Méoukivont ? 
Un énorme coeur rose en plumes est suspendu comme par magie dans un ciel bleu turquoise..Mékeskeçé ? 
Nous sommes dans un marécage flamboyant, mais pourquoi ces barreaux... Mékeskispasse ? 
Derrière cet éventail se cache sûrement une surprise de belle taille... Mékeskiscache ?

IMG_8074

IMG_8075

IMG_8078

IMG_8079

Magnifiquement étrange et envoûtant. Poétique et captivant.
Vous tenez la promesse d'une lecture à multiples facettes avec ce superbe album. 

Mékeskispasse ? - par David McNeil et Tina Mercié (Seuil jeunesse, 2012)

5 novembre 2012

L'histoire du soir #10 : Ogre, cacatoès et chocolat, par Cécile Roumiguière & Barroux

Manon est une collectionneuse de mots. Elle en choisit un dans le dictionnaire, elle l'apprend, le tourne, le retourne dans sa tête. Puis elle le recopie sur un bout de papier. Elle écrit des mots porte-bonheur pour se protéger, et d'autres mots très longs, des mots pour rêver.

IMG_8098    IMG_8099    IMG_8101    IMG_8102

Manon est une petite fille qui aime collectionner les mots. Elle les recopie sur des bouts de papier et les range dans son sac. C'est son arme secrète. D'ailleurs, ça lui sera précieux lorsqu'elle tombera nez à nez avec l'ogre de la forêt. Ce dernier est énorme, redoutable, grognon et impatient. Il s'ennuie, donc il a faim. Il avalerait bien la petite demoiselle, mais celle-ci rouspète. A sa façon, elle lui dégaine sa science et utilise ses mots si précieux pour lui clouer le bec.
Euh ... un cacatoès ? la mer ? du chocolat ? Mais ce gros monstre est un ignorant ! Comme ce serait méchant de se moquer, aussi Manon préfère le prendre par la main. Un mot en amenant un autre, c'est tout un chemin auréolé de mystère et sujet à la fascination qui se présente à lui. D'ailleurs l'ogre n'a plus envie de tout croquer sans réfléchir. Il est rassasié de nourritures spirituelles !
Toutefois, quand la fillette est coincée dans les rochers, c'est sa force physique qui sera bien utile. 
On peut dire que ces deux-là ont su se trouver. Elle avec son intelligence et son amour des mots, lui avec son charme rustique et son envie d'apprendre, la connivence est parfaite.

C'est une très jolie histoire, qui se récite à voix haute. Vous en apprécierez les tournures et la petite mélodie. Cécile Roumiguière est une poétesse, une magicienne, vous le savez. Son histoire est un vibrant hommage à toute cette poésie qui se balade autour de nous, parce que les mots sont beaux, les mots sont précieux, les mots sont une arme dont il faut se servir dans un but particulier (pour le bien, quoi). Très belle leçon de tolérance, empreinte de délicatesse et de facétie.

Ogre, cacatoès et chocolat, par Cécile Roumiguière et Barroux (Belin jeunesse, 2012)

et puis les mots, tout aussi magiques, poétiques et envoûtants, de Juliette, 

Je pourrais dire ton enfance
Elle est dans l'essence des choses
Je sais le parfum des vacances
Dans les jardins couverts de roses
Une grand-mère aux confitures
Un bon goûter dans la besace
Piquantes ronces, douces mûres
L'enfance est un parfum tenace
Tout ce sucre c'est vous
Tout ce sucre et ce miel
Le doux du roudoudou
L'amande au caramel
Les filles à la vanille
Les garçons au citron
L'été sous la charmille
Et l'hiver aux marrons
Je reprendrais bien volontiers
Des mignardises que tu recèles
Et retrouverais dans mon soulier
Ma mandarine de Noël

5 novembre 2012

Le complot de la Dernière Aube

La lecture des tomes précédents est nécessaire pour la compréhension de ce livre !  (en savoir plus en un clic)

IMG_8130

Troisième tome, et probablement le dernier de la série ! Toutes les questions ont trouvé une réponse, nous avions abandonné Neil Galore plus dépité que jamais, après la débandade des évènements provoqués par la terrible Brigade Pâle, mais plus déterminé que jamais aussi ! Il veut trouver l'ennemi, mettre un terme à leurs pratiques perverses et redoutables, dans le même temps il aimerait bien en savoir plus sur ses origines (et balayer la nouvelle d'un revers de la main), réunir ses anciens acolytes, la belle Elly en particulier, et gagner ses lettres de noblesse au sein de la prestigieuse Agence Pinkerton (on pourrait facilement le considérer comme l'ancêtre de Fox Mulder !).

Sans trop en dévoiler, sous peine de livrer des révélations secrètes, je tiendrai en estime ce troisième tome, pour son ambiance western, son dynamisme, ses personnages attachants, son histoire où l'on respire la poussière, l'odeur du colt et du whisky, les ennemis implacables, les secrets de famille enfin dévoilés, même si guère brillants. J'ai aimé cette série, complètement, et pourtant j'ai trouvé ce troisième tome légèrement moins enthousiasmant. Pas décevant, mais disons que j'avais des attentes haut placées ! C'est une série que je conseille à tous les amateurs du genre, ils ne regretteront pas le détour.

L'Agence Pinkerton, tome 3 : Le complot de la Dernière Aube, par Michel Honaker 
Flammarion, 2012 - illustration de Benjamin Carré

Publicité
Publicité
5 novembre 2012

Tout cela ressemble à une grande farce, dit-il. Mais l'histoire est jolie.

IMG_8129

L'orphelinat d'Abbey Road est loin d'être un lieu rempli d'amour et de tendresse, les fillettes en manquent cruellement, aussi tentent-elles de se serrer les coudes, de s'évader dans la lecture, de visiter des coins cachés et de porter aux nues lady Bartropp, leur bienfaitrice. C'est ainsi que Joy et Margarita font la découverte de tunnels, sous l'abbatiale, et tentent de s'y glisser pour explorer cet univers inconnu.

L'aventure connaîtra un revers étonnant, qui confortera le charme de cette lecture à l'ambiance délicieusement mystérieuse. On s'attache aux personnages, des jeunes filles curieuses et rêveuses, certaines ont des dons qui sortent de l'ordinaire, de quoi accentuer l'étrangeté de l'intrigue, au pouvoir tellement fascinant ! Et puis le cadre est beau, un peu gothique, comme coupé de la réalité, plongé dans un autre temps. Les orphelines sont des petites demoiselles accablées par le doute et les questions, tyrannisées par la mesquinerie de certaines bonnes soeurs (j'ai adoré les détester !)... Comment vous dire ? Cette lecture bénéficie d'un halo de charme, de mystère et d'élégance qui constitue un véritable atout de séduction. Je recommande ce roman à la jolie couverture illustrée par Christel Espié !

Les orphelines d'Abbey Road, tome 1 : Le Diable Vert, par Audren
Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Christel Espié

2 novembre 2012

L'histoire du soir #9 : Madame le lapin blanc, de Gilles Bachelet

IMG_8068

Alors, il nous raconte quoi, ce Gilles Bachelet ?
Une histoire étonnante, drôle et savoureuse. Oui, oui. Je vous explique tout ça.
Vous connaissez le lapin blanc de Lewis Carroll, celui qui est toujours en retard. Alors maintenant imaginez qu'il est marié et père de famille, et que c'est sa délicieuse épouse qui va nous tracer son portrait, ou disons le tableau de leur vie intime, bardée de tâches ménagères et d'enfants nombreux à gérer, une vie où la belle harmonie familiale serait crispée, parce que Mme Lapin frise la crise de nerfs !
Vous n'y êtes pas du tout si vous imaginez que le journal intime de l'épouse usée serait grinçant et chargé d'amertume, vous n'avez pas tout compris, en fait. Mme Lapin est simplement blasée par son quotidien trop rempli, ses enfants tous plus excentriques les uns que les autres, les habitants du village trop causants, son mari souvent absent et toujours étourdi...
Voyez-vous, il lui arrive d'oublier que c'est l'anniversaire de sa dulcinée, ce n'est pas sa faute, il a un boulot de dingue, il faut le comprendre. Cher journal, non ce n'est pas une vie de rêve mais elle ne manque pas de tendresse !
A la sauce Gilles Bachelet, vous obtenez une lecture farcie de détails loufoques et de clins d'oeil amusés à Lewis Carroll. Un régal, vous dis-je. Un régal. 

Madame le lapin blanc, par Gilles Bachelet  (Seuil jeunesse, 2012)

IMG_8069    IMG_8070

IMG_8072 

1 novembre 2012

L'histoire du soir #8 : Les classes vertes, de Michel Van Zeveren

IMG_8057

Chic, un nouvel album de Michel Van Zeveren ! J'ignore ce que cette lecture me réserve, mais je me frotte les mains d'avance. 
La petite SiSi a la trouille de partir une semaine en classe verte, loin de ses parents. Alors elle décide de les emporter avec elle. Zou, en un claquement de doigts, ils deviennent des souris. C'est ainsi.
La fillette part le coeur léger, mais très vite, dès le voyage dans le bus, cette cohabitation s'annonce un peu pénible. D'abord, papa a le mal du transport, puis maman est une vraie pipelette, la fillette doit mentir et tricher pour ne pas attirer l'attention. Résultat elle se retrouve toute seule, à l'avant du bus, près des adultes, privée des joies simples de passer du temps avec les copines.
Les jours se suivent et vont s'organiser sur le même moule : SiSi est finalement bien embêtée d'avoir ses parents dans sa poche. En plus, ces deux-là sont intenables et attirent l'attention alors qu'ils devraient rester discrets. C'est donc la chasse à la souris dans la château, même le gros chat de la propriétaire se pourlèche les babines, sans oublier que le secret de SiSi est en train de s'éventer et que l'enfant n'en peut plus de se coltiner des parents qui se comportent pire que des gosses !

Cette histoire a le bon goût de raconter aux oisillons, qui paniquent à l'idée de quitter le nid, que l'aventure sans les parents est aussi une expérience à vivre pleinement car elle offre l'occasion de connaître des instants uniques (faire des bêtises, avoir un amoureux, s'amuser à des jeux de son âge, ne pas livrer ses pensées les plus intimes à tout bout de champ, avoir du temps pour soi). Chacun son jardin secret, après tout ! Michel Van Zeveren nous livre une histoire trépidante et drôle sur l'art de grandir et de se détacher des siens sans avoir mal.

Les classes vertes, par Michel Van Zeveren  (Pastel, 2012)

31 octobre 2012

L'histoire du soir #7 : Ma chère grand-mère est une sorcière, de Tracey Corderoy & Joe Berger

IMG_8112

Une petite fille trouve sa grand-mère extravagante, avec ses animaux de compagnie (des chauve-souris, des chats et des crapauds) qui ne la quittent pas d'une semelle, ses tea-time parties entre copines à faire de la prestidigitation, et puis toujours avec ses toilettes qui se remarquent de loin, et son balai magique qui se moque du code de la route...
Non, vraiment ça ne peut plus durer. Il faudrait que grand-mère se range et devienne une mamie comme les autres, plus classique, plus ordinaire. Alors, pour plaire à sa petite-fille, elle se plie au jeu et devient une autre. Quelle terrible erreur ! Même la fillette ne reconnaît plus sa grand-mère et est plus que déçue !
En plus, elle est prise de remords car sa mamie file un mauvais coton et a perdu sa joie de vivre, elle préfère rester sous la couette. Hop, hop, hop, il faut redonner à cette sorcière de grand-mère la liberté d'être différente, ou mieux encore, d'être merveilleusement différente !
Quelle formidable histoire ! Ce n'est pas seulement une histoire de sorcière, il s'agit surtout d'une déclaration d'amour d'une petite-fille à sa grand-mère, celle-ci n'est pas traditionnelle, et justement c'est pour ça qu'elle est aussi extraordinaire. Il faut cultiver ses différences, rester fidèle à ce que l'on est, ne pas se travestir pour plaire aux autres, même par amour. Aimer, c'est accepter les différences !
Illustrations au charme vintage absolument délicieuses.

Ma chère grand-mère est une sorcière, par Tracey Corderoy, illustrations de Joe Berger (Gallimard jeunesse, 2012)

IMG_8113

IMG_8114

IMG_8115

30 octobre 2012

L'histoire du soir #6 : Les monstres n'existent pas ! de Kerstin Schoene

IMG_8091

IMG_8093

IMG_8094

IMG_8096

L'allemande Kerstin Schoene nous raconte l'incroyable histoire d'un monstre, outré de constater que la masse populaire ne croit plus en son espèce. Il n'aura de cesse de fournir des preuves de son existence, en tant que monstre, il est cruel, fort et redoutable. Petits et grands ont tout à craindre de lui !
Mais voilà, rien n'y fait. Sur les murs, le débat fait rage et on ne cesse de répéter que non, les monstres n'existent pas. Point à la ligne. C'est désolant pour notre ami monstrueux.
A force de tour de passe-passe, l'auteur partage avec facétie les tribulations d'un monstre qui voudrait tant qu'on le remarque. C'est très drôle, ou comment détourner de son registre une créature qu'on croyait vouée exprès pour les histoires qui font peur. La preuve que c'est l'exception qui confirme la règle. Je conseille fortement cet album ! La lecture est drôle et décalée. Une chouette découverte, incontestablement.

Les monstres n'existent pas ! par Kerstin Schoene (Pastel, 2012)

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité