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Chez Clarabel

29 novembre 2011

“Another two-bowl morning ?”

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Deuxième tome de la série The House of Night. Zoey a supplanté Aphrodite à la tête des Dark Daughters et dans le coeur d'Erik. Neferet est doublement fière de sa protégée. Tout semble se passer à merveille pour elle, on se demande ce que l'histoire nous réserve. 
Des bouleversements sentimentaux, pour commencer ! Avec l'absence de son petit copain, Zoey commet l'erreur de revoir son ex, Heath, pensant couper les ponts avec lui de façon nette et définitive, mais de vive voix. Le garçon est toujours fou amoureux d'elle (serait-ce sa faute ? elle a tout de même bu son sang !) et Zoey est sensible à ses déclarations, encore marquée par leur histoire commune (ils se connaissent depuis qu'ils sont gosses). Dans le même temps, Zoey se sent flattée d'attirer l'attention de Loren Blake, le plus jeune professeur de leur école, un intervenant en poésie. Pour l'heure, ils se contentent de flirter en toute innocence, du moins c'est ce que Zoey pense. 
Plus le temps passe, et plus elle joue dangereusement avec les limites autorisées. J'ai trouvé que ça devenait franchement n'importe quoi, mais passons... L'intrigue glisse de nouveaux éléments inquiétants se passant à l'extérieur de l'école, car d'anciennes connaissances de Zoey, en fait des joueurs de foot partenaires de Heath, sont portées disparues. Et devinez sur qui les soupçons reposent ?! 
Autre évènement bouleversant dans ce tome, la Transformation de Stevie Ray. Hanlala. Cela implique aussi un début d'explication concernant un autre phénomène aperçu dans le livre précédent (risque de spoilers en vue, donc je n'en précise pas davantage !). 
Ce deuxième tome ne nous surprend pas puisqu'il s'inscrit dans la continuité du premier, on perd moins de temps à comprendre les lieux, les personnages, les règles etc. Par contre il laisse entrevoir la personnalité complexe de Zoey, une fille méritante et particulièrement douée, mais qui semble réfléchir davantage avec le coeur qu'avec sa raison (un peu, je veux, mais façon coeur d'artichaut, hmm, je veux moins). J'ai le sentiment que la série va passablement sombrer dans des histoires de coeur sans queue ni tête, même si l'ambiance générale demeure extraordinairement captivante et bien brossée. J'espère que cela me demandera moins de temps pour découvrir la suite ! (J'ai lu le premier tome il y a deux ans maintenant, grrr !).

The House of Night #2 Betrayed - P.C. Cast & Kristin Cast
Published October  2007 by St. Martin's Griffin - Disponible en VF chez Pocket jeunesse.

LUENVOLu en VO - 41

I wanted Heath.
I needed Erik.
I was intrigued by Loren.
I had no damn idea what I was going to do about the mess that my life had become.

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28 novembre 2011

Twilight 2.0

Attention, ce qui va suivre risque fortement de vous troubler mais je décline toute responsabilité.

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Qui suis-je ?

- Américaine de dix-sept ans, je débarque avec mon père dans une nouvelle ville en Irlande où, très vite, je fais la connaissance d'une bande de potes dès mon premier jour au lycée ; j'y surprends aussi un type trèèès beau en train de me fixer comme un malade avant de se sauver en courant dès que je m'approche ...

- Cet inconnu s'appelle Adam DeRis et toutes mes nouvelles copines disent de lui que c'est le canon de l'école mais qu'il n'a jamais manifesté le moindre intérêt pour l'une d'elles jusqu'à présent, car la famille DeRis, aux dires des folles rumeurs, est classée inapprochable et le plus sage serait de se tenir à l'écart, parce que c'est comme ça, et oui ça craint ! 

- L'objet de mon obsession a une soeur jumelle, très belle aussi, et très mystérieuse. Et un frère aîné, qui est censé être à l'université, sauf qu'il ne fait que traîner avec sa moto autour de l'école et me surveille d'un air méchant. Je ne suis bien évidemment pas du tout inquiète par cette attitude de rôdeur, à croire que c'est normal, hein.

- Je frôle la mort en tombant d'un bateau, par la faute de ma copine Caitlin, mais heureusement le bel instructeur de service, comme par hasard : Adam, vole à mon secours en plongeant illico. Je ne suis pas aveugle de certaines choses, comme cette lumière qu'il semble faire naître de ses mains, et j'aimerais lui en toucher deux mots, mais il nie tout en bloc et prétend que j'ai rêvé. Ah bon ?

- J'aperçois souvent un type barbu dans les parages, il me fiche les jetons mais je n'en parle à personne. Mon père n'est jamais à la maison, de toute façon. Je vis ma vie comme une adolescente qui a grandi sans sa maman, décédée trop tôt dans un accident de voiture, et qui sait gérer sa vie sans s'attacher à ces petits détails. Je suis une fille ordinaire, du moins je le pensais jusqu'à ma rencontre avec les DeRis. Et puis ma vie, dans ce livre, c'est de percer à jour le fascinant Adam. 

- A la fin du livre, je vous avoue que je suis sur un lit d'hôpital. J'ai vu la mort de près. J'ai découvert le secret d'Adam (non, ce n'est pas un vampire). J'ai aussi appris qui j'étais. Finalement je ne suis pas une fille si ordinaire, mais qui ça intéresse ?! 

- Je suis Megan Rosenberg, l'héroïne de CARRIER OF THE MARK. Une copie de Twilight. En moins bon, moins drôle, avec des personnages sans relief, une trame romanesque plate et niaise, et une mythologie (autre que celle des vampires) presque intéressante mais franchement peu folichonne. Je suis une trilogie aussi, tant qu'à faire ! 

Carrier of the Mark - Leigh Fallon
Published October 2011 by HarperTeen

LUENVOLu en VO - 40 

 

And they're all made out of ticky tacky
And they all look just the same.

28 novembre 2011

Au coeur des ténèbres

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Septembre 2009. Allison et ses collègues de la librairie Brooks & Peabody sont bloqués dans la salle de repos suite à une attaque de ... zombies ! Toute la ville est tombée entre leurs mains, ils sont six à se demander ce qu'il vient de se passer, d'où est venu le mal, et c'est par l'intermédiaire du blog, spécialement créé par Allison, que nous plongeons au coeur des ténèbres. 
Tout de suite, l'ambiance est stressante, inquiétante, suspecte, démentielle et j'en oublie. Mais déjà on tourne les pages du roman avec avidité, pour savoir, pour comprendre, pour connaître la suite de l'histoire. On a très peur pour Allison et ses collègues, on les trouve imparfaits et fades mais on les aime bien, on est fou de joie de l'arrivée du chien Coquin, on est surpris, écoeuré, perplexe. 
Bon, à ce rythme-là, on s'interroge sur la partie à jouer. Est-ce que tout le roman, soit plus de 400 pages, va se cantonner à la petite salle de repos ? Non, les vivres vont manquer, l'hygiène laisse à désirer, les attaquants vont redoubler d'efforts, il faudra donc bouger. 
Et c'est tant mieux aussi parce que l'intrigue est relancée, les aventures vont s'attacher à Allison comme une seconde peau. C'est intense, carrément flippant, et son blog est un phare dans la nuit, lu par d'autres survivants (quelle surprise ! ils ne sont pas seuls) et parmi eux il y a la mère d'Allison, encore plus étrange et stupéfiant, mais on en redemande. 
Vraiment le tempo du livre est bien mené, on passe par des phases de désoeuvrement, de doute et d'anéantissement à d'autres phases de joie, de rencontre, de promesse et d'espoir. Il y a de l'action, oui, parfois ça frise un peu le ridicule mais la crédibilité n'a plus droit de cité (hein, on parle de zombies à la base!). Contre toute attente, c'est drôle et sarcastique. Enfin tout ça fait un mélange intéressant, la lecture est captivante, seule la fin laisse encore planer le doute, je ne vous dis rien, bien entendu, mais j'aimerais qu'on m'éclaire ! 
Hasta luego, miss Hewitt !

Un blog trop mortel, par Madeleine Roux
Fleuve Noir, coll. Territoires, 2011. Traduit de l'américain par Sonia Quémener.

N.B. : Bof, bof sur le titre français ! Préférez la simplicité du titre original : Allison Hewitt is trapped (a zombie novel) ^-^ 

26 novembre 2011

Filled With Hearts #1

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Pour ne pas perdre de vue tous ces jolis rendez-vous de l'année 2011... (première partie)

LOTTIE  CHERRY  RICO OSCAR  YARK  PATABULLE  BLOODMAGIC  LILILAMPION  ANGELIQUE  IMMORTELS2  ANOUKETH  LUEURDEFEU  POMELOCOULEURS  LAFILLEDE  INVENTAIRE  BLANCHE  QUEENBETSY  CHAQUESOIR  LENFANT  LEFAIREOU  COUCOUS  ANASTASIA  SABA  LAMUSIQUE  WITHER  LASOCIETE  ETEMEURTRIER  LAFILLEDU  VIENSPLUS  WICCA  UNIVERSITE  ROUGERUBIS  PETITEFEUILLE  CALYPSO  COMMEUNESOUDAINE  LEPETITLIVRE  VIANDIER  ARCANE  ACOMMEASSOCIATION  MAITRESSEDU  POURQUOIEMMA  TALLULAH  NEJAMAIS  ATLASEMERAUDE  FAISUNVOEU  ENCLAVE  DIVERGENT  TROISGRAINS  VISIONS  LLEBABYSITTING  LABOULANGERIE  POURQUOIMONPERE  LESECRETDE   

25 novembre 2011

“I really, really wanted to lose awareness of the here and now. The best way for me to do that was bury myself in a book.”

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J'ignorais à quoi m'attendre en ouvrant le tome 1 des Mystères de Harper Connelly mais j'ai très vite été emballée par ce que je lisais. Harper a été frappée par la foudre à l'âge de 15 ans, depuis elle possède la "faculté" de sentir les morts, de trouver les corps des disparus et de voir leurs derniers instants. Elle arrive avec son frère Tolliver dans la petite ville de Sarne, dans l'Arkansas pour retrouver le corps d'une adolescente et ainsi prouver que son petit copain ne s'est pas suicidé après l'avoir assassinée. L'affaire sent le roussi, d'autant plus que Harper et Tolliver ne sont pas accueillis les bras ouverts. Malgré tout, la jeune femme fait son truc et pense repartir aussitôt. C'est là que tout se complique, car son arrivée n'a pas fait que remuer tout un tas de fumier couvrant de gros secrets de famille, elle a aussi exacerbé des passions toutes plus folles les unes que les autres, le climat devient très, très lourd dans cette petite ville américaine, et pas seulement parce que le temps tourne à l'orage.
Honnêtement, ce fut une très bonne surprise que de se plonger dans cette atmosphère, Harper et Tolliver participent malgré eux à une enquête policière et nous font, en plus, entrevoir leur passé familial, très douloureux, et leur vie d'errance à se balader dans tout le pays pour mettre à profit le don de Harper. Nous comprenons aussi ses souffrances, son sentiment de solitude et de désoeuvrement dès qu'elle perd confiance en elle, ou dès que son frère disparaît de son champ de vision, leur relation est fusionnelle et même un peu hors norme. Tous deux portent aussi les stigmates de la disparition de Cameron, la jeune soeur de Harper, survenue quelques années plus tôt, et dont on n'a jamais retrouvé le corps, ce qui a pour effet d'obséder Harper. Une bonne série à suivre, selon moi (et courte, puisque seuls 4 tomes ont été publiés).

Murmures d'outre-tombe (Les mystères de Harper Connelly #1) - Charlaine Harris
J'ai Lu, 2011. Traduit de l'américain par Sophie Dalle. 

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24 novembre 2011

Lucky T

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Carrie est une adolescente américaine, à qui tout sourit, elle est blonde, grande et mince, a une forte poitrine (oui c'est précisé), elle a un petit copain avec lequel elle sort depuis un an, une meilleure amie qui la comprend et lui pardonne tous ses caprices, car Carrie est une adolescente superstitieuse, attachée à des détails ridicules, comme ce tshirt porte-bonheur, offert par son père, et qu'elle jure doté d'un bon karma. 
Or, le jour où son tshirt fétiche a été donné accidentellement à une association caritative, elle décide aussitôt de s'envoler pour l'Inde afin de le récupérer ! Sur place, cette gourde n'en loupe pas une (elle se comporte comme une princesse, ne sait rien faire de ses dix doigts et renverse même une boîte de clous sur du béton tout frais), pas étonnant qu'elle s'attire les foudres de ses camarades... Bien fait, me dis-je. 
Vexée comme un pou, elle décide de s'échapper de son enfer et rencontre alors Dee. Ce garçon, très sexy, fait preuve de charme et d'intelligence, lui propose aussi de rejoindre son association qui s'occupe d'orphelins. Le coeur de Carrie bat à cent à l'heure, c'est un signe du destin. Et l'affaire du tshirt ? Il n'est pas oublié, d'ailleurs Dee va découvrir l'autre aspect de la personnalité de Carrie (une fille égoïste et intéressée) et se montrera trèèès déçu et meurtri par sa trahison. 
La morale de l'histoire voudra que Carrie apprenne de ses erreurs (elle va mûrir un peu, en s'apercevant que d'autres ont réellement moins de chance qu'elle). Elle va aussi réaliser que son tshirt masquait son besoin de vouloir partager plus de temps avec son père, depuis le divorce de ses parents. C'est loin d'être une lecture profonde et originale, mais sa recette est efficace auprès des jeunes filles qui en apprécieront l'humour, pardonneront la futilité de l'héroïne et swooneront sur la jolie romance très fleur bleue.

Lucky T, par Kate Brian
Pocket jeunesse, 2011. Traduit de l'américain par Florence Budon.

23 novembre 2011

"I'm a revenant, not a vampire, chérie."

Die for me

DIE FOR ME raconte l'histoire de Kate, américaine de seize ans vivant à Paris depuis le décès de ses parents dans un accident de voiture. Incapable de faire son deuil, elle erre comme une âme en peine ou s'enferme dans sa chambre pour bouquiner des heures durant. Un jour, à la terrasse d'un café, elle rencontre Vincent. Elle refuse de sacrifier sa solitude pour les beaux yeux du garçon, même s'il est bien difficile de résister à son charme. Un soir, elle le surprend volant au secours d'une demoiselle en détresse, n'hésitant pas à plonger dans la Seine. 
Voilà de quoi titiller la curiosité naturelle de l'héroïne ! Et en effet, Vincent et ses proches (toute une bande de potes, tous plus beaux les uns que les autres bien entendu) ne sont pas ce qu'ils prétendent être. Ils vivent dans un hôtel particulier rue de Grenelle, ils sauvent l'humanité au péril de leur vie, mais en découvrant leurs secrets, Kate panique. Elle n'a pas peur pour elle-même, elle craint juste de perdre Vincent et ne veut plus risquer son coeur. 
Nous avons donc une belle histoire d'amour sur plus de 350 pages, oui, tout simplement. Les âmes romantiques vont taper dans leurs mains en gloussant de bonheur. En effet, c'est mignon, les personnages sont attachants (Jules surtout !), la relation entre Kate et Vincent se tisse avec beaucoup de doigté, c'est très romantique aussi et cousu de clichés sur Paris, la plus belle ville au monde (et la plus sûre, selon le grand-père de la jeune fille !?). Et sinon, bah... il ne se passe pas grand-chose non plus. Il n'y a aucun suspense insoutenable, les méchants font peur mais ne sont pas infaillibles, et le livre se termine tranquillement, sans esbroufe. J'avoue que cela m'a un peu surprise. 
Je ne suis pas déçue non plus, le roman remplit son office : divertir, faire rêver, intriguer et proposer un univers fantastique qui change un peu. Il s'agit du premier tome d'une trilogie, mais la suite n'est pas non plus à prescrire d'urgence.

Die for me (Revenants #1) - Amy Plum 
Published May 2011 by HarperTeen - à paraître en mai 2012 chez Milan jeunesse.

LUENVOLu en VO - 39

"I saw a picture of you and Vincent in a 1968 newspaper that said you died in a fire," I said, turning to Ambrose. 
He nodded at me with a little smile, urging me on. 
"So how can you be here now?" 
"Well, I'm glad we're starting with the easy questions," he said, stretching his powerful arms and then leaning toward me. "The answer would be ... because we're zombies!" and he let out a horrible groan, stretching his mouth open and baring his teeth as he curled his hands into claws. 
Seeing my terrified expression, Ambrose began cracking up and slapping his knee with his hand. "Just kidding," he cackled, and then, calming down, looked at me sedately. "But no, seriously. We're zombies." 
"We are not zombies!" said Charlotte, her voice rising with annoyance."

23 novembre 2011

A bas le lait de vache. Vive les graines de sésame et l'huile de pépins de pamplemousse.

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Et tandis que l'encens de bois de cèdre se répandait dans sa chambre d'enfant ordinaire, j'ai enfin compris ce que le petit nuage d'Elianor me raconte depuis le premier jour. 
Il me dit que nous sommes pareils, elle et moi. Que chez nous on respire le même air, qu'on voit la même tristesse chez nos parents, qu'on a beau vivre dans un manoir en ruine ou dans un appart HLM, on a beau se gaver de graines macrobiotiques ou de biscuits Nestlé, on en revient toujours au même problème, à la même sensation que quelque chose ne tourne pas rond. 
Car Elianor a perdu sa mère, et moi j'ai perdu mon père.

Noah ne cesse de s'interroger sur la nouvelle élève de sa classe, Elianor, secrète, silencieuse et gracieuse à sa façon. Tous ses camarades se moquent d'elle, notamment sur son odeur, mais elle s'en moque et s'isole dans la bibliothèque ou tourne en ridicule la grosse brute de la récré avec un sourire mutin. Noah est perplexe, admiratif. Oui, il se pose mille questions. Après une période d'observation, le garçon tente donc une technique d'approche et découvre une fillette remarquable, intelligente et futée. Elle cultive aussi un régime alimentaire très strict, en proscrivant tous les acides gras, et recommande à Noah d'agir en conséquence (manger des graines ou boire du lait de soja). Il accepte, mais sur le bout des lèvres (Noah aime la viande, le sucre, les colorants. A qui la faute ?). 
Bon, on s'en doute, c'est loin d'être simple et le garçon va inévitablement craquer et faire des tonnes de reproches ridicules à son amie, Elianor aussi va se fâcher avant d'expliquer pourquoi ce régime lui tient tant à coeur. (Elle le fait en souvenir de sa maman, pour respecter son souvenir et se sentir proche d'elle.) C'est ce qu'elle reproche d'ailleurs à Noah, d'oublier volontairement son père (également décédé) pour ne pas avoir à affronter son chagrin. C'est plus facile d'en vouloir aux absents que de reconnaître ô combien ils nous manquent.
Les deux amis vont heureusement se réconcilier, le papa d'Elianor, qualifié de gourou du bonheur et passeur d'amour, va également sortir de sa bulle pour retoucher Terre et la maman de Noah va retrouver le sourire et l'étincelle dans les yeux (non, non, je vous rassure, pas d'histoire d'amour entre ces deux-là !). Il est aussi question d'odeur corporelle dans ce livre (les enfants entre eux sont sans pitié), alors il est donc clairement expliqué qu'il s'agit effectivement d'un mystère de la science, avec possibilité d'alchimie lorsque nos petits nuages (de phéromones) se rencontrent, se comprennent, se reconnaissent ou se fuient. 
C'est un petit roman tendre et généreux, frais et drôle, terriblement attachant, avec des personnages adorables, qui tient un discours sur tout et rien, qui touche et fait réfléchir, en plus d'une couverture illustrée par Lili Scratchy qui donne vraiment envie d'en savoir plus. Une belle promesse de lecture.

Mayo, ketchup ou lait de soja par Gaia Guasti
Ed. Thierry Magnier, 2011 - illustration de couverture : Lili Scratchy. 

22 novembre 2011

"Pour séduire une bibliothécaire de quarante ans, il suffit de lui dire qu'elle ressemble à Jane Austen." (*)

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C'est l'histoire d'une pauvre petite fille riche, qui confond la fiction et la réalité, et qui a terriblement besoin qu'on s'intéresse à elle. Sa mère est l'auteur célèbre d'une série mettant en scène un personnage s'appelant comme sa fille, Bathsheba Clarice de Trop, une héroïne super glamour, dont l'existence est faite de strass, de paillettes, de sorties branchouilles, de copines canons, de petit copain irrésistible, d'aventures palpitantes et ô combien futiles. Le problème, c'est que la vraie Bathsheba s'y accroche comme une moule sur son rocher ! Elle a bien du mal à dissocier le vrai du faux, ou disons qu'elle préfère vivre dans ce monde d'illusions au lieu de reconnaître que son existence n'est faite que d'amertume et de solitude. Sa mère est donc trop accaparée par son boulot et ne prend plus le temps de se soucier de sa fille, son père est aux abonnés absents depuis des lustres, Bathsheba vit dans le luxe, son mets préféré est constitué d'un savoureux mélange de caviar et de tarte à la salade, mais sous l'artifice c'est creux, vide et triste à mourir. Pour seule compagnie, la fillette a Natasha, l'employée de maison, qui ne la supporte pas d'ailleurs, et qui va finir par lui présenter sa filleule, Keisha, dont les origines plus modestes vont permettre à Bathsheba de s'ouvrir vers l'extérieur, de se comporter de moins en moins en petite fille égoïste, capricieuse et snob. De plus, elle va rencontrer son père, pour de vrai ! Elle sera très déçue par lui (son physique est quelconque, il s'appelle Bill et c'est un ancien escroc qui a fait de la prison). La claque ! Son retour sur Terre est donc brutal mais bénéfique, puisqu'elle cessera de se prendre pour une petite princesse et envisagera enfin d'apprécier des choses simples et ordinaires, comme les frites par exemple, même si sa mère déteste ça parce que c'est mauvais pour la santé ! 
Bien entendu cette lecture se destine à des jeunes lecteurs, dès 10 ans.

Maman, papa, les frites et moi par Leila Rasheed (Bayard jeunesse, 2011)
Traduit de l'anglais par Thomas Leclere - illustration : Regis Faller

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Toujours aussi irrésistible ! Jess Jordan doit passer ses vacances en famille, lesquelles consistent à errer dans la campagne anglaise pour visiter les églises médiévales, en compagnie de sa mère et de sa grand-mère, voilà donc un programme qui ne l'enchante guère car Jess est follement amoureuse de Fred et veut passer tout son temps libre auprès de lui. Là où ça se corse, c'est que sa mère ignore l'existence de cette relation amoureuse, essentiellement parce que sa mère est fâchée avec la gente masculine (plus pour longtemps, je vous rassure !). La séparation temporaire du jeune couple est donc vécue comme une véritable torture, Jess se languit de son Fred et devient jalouse à en crever rien qu'à l'imaginer avec sa meilleure amie Flora, soudainement trop belle pour être honnête. Elle l'abreuve donc de SMS et se fait des films improbables, dont le scénario vire toujours au cauchemar, les retours du garçon se font rares et provoquent des crises de jalousie. Jess ne peut que mijoter dans son jus, parfois l'amour ça vous use une prétendante en clownerie, je vous jure... Bref, c'est anglais, drôle, adolescent et impertinent, ça se lit en deux coups de cuillère à pot et on en redemande ! Dans ce tome, Jess apprend aussi la raison de la séparation de ses parents et se prépare à une révélation qui pourra paraître stupéfiante sur son paternel. Des retrouvailles au top, je vous le garantis !

16 ans ou presque, torture absolue, par Sue Limb (Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2011)
traduit de l'anglais par Laetitia Devaux - illustration de couverture : Soledad Bravi 
(première édition en 2006, coll. Hors Série)

(*) réflexion de Jess Jordan à propos de sa mère et de son amoureux chéri

22 novembre 2011

Teaser Tuesday #32

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Ma belle, ma lumière, je vous regarde si souvent.
Je ne serai pas prince, mais suis un loup charmant.
Si je pousse la voix, ce sera en hurlant,
mais mon coeur vous dira le plus doux de ses chants.

La lune écoute et croit qu'il s'adresse à elle. On dirait qu'elle ouvre une oreille en cratère. Est-elle aimée à ce point ? Elle rougit, c'est certain.  

C'est l'histoire d'un loup amoureux, mais très timide. Et lorsqu'il obtient un rendez-vous avec l'élue de son coeur, le loup est fou de joie et clame son amour bruyant. Mais le temps lui est compté, il est attendu sous la lune mais ne sait pas où exactement ! Très bel album, avec des illustrations superbes et un texte très poétique. Nous avons beaucoup aimé cette histoire de loup !

Rendez-vous sous la lune, par Carl Norac & Isabelle Chatellard (Pastel, 2011) 

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