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Chez Clarabel

18 juillet 2012

Accroche-toi Anna !

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J'ai été un peu déçue par ce roman d'Isabel Wolff, déçue de ne pas y trouver les éléments qui donnent des étoiles dans les yeux : en particulier, une romance bien gentille, mais pas transcendante, et pour moi qui espérais lire une vraie comédie romantique, quelle frustration !

Anna a trente-six ans, une fillette de trois ans qu'elle élève seule, le papa fait carrière à l'autre bout du monde et n'avait pas manifesté un enthousiasme débordant en apprenant la grossesse de la jeune femme... Anna tente aussi de lancer son nouveau projet d'architecte paysagiste, à Londres, tandis qu'elle embauche une jeune fille au pair colombienne, Luisa, qui entretient des relations de rêve avec la petite Milly.

En quelques 400 pages, nous suivons donc les déboires de cette maman célibataire qui tente de porter plusieurs casquettes, non sans succès, en même temps qu'elle cherche à s'occuper de sa vie sentimentale et pense avoir dégoté un secret familial. Le roman se lit vite, mais manque clairement de romantisme. Pas un instant je n'ai rêvé, souri ou tourné les pages avec avidité, j'étais en demande, en peine aussi, parce que rien ne collait à mes attentes, et j'ai terminé le roman sur une pointe d'amertume. Une petite déception, donc.

Accroche-toi Anna ! par Isabel Wolff
Pocket (2009) - traduit de l'anglais par Denyse Beaulieu
illustration de Géraldine

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18 juillet 2012

"... on devient dingue à force de penser à toutes les vies qu'on aurait pu mener."

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Ce roman se veut une introspection sans prétention de la vie d'une femme de quarante ans, mariée depuis vingt ans et mère d'un garçon de neuf ans, le tout sur une année entière, avec un humour grinçant et une lucidité avérée. Melanie a quitté le Maine pour s'installer en Californie, et souvent elle a le mal du pays en téléphonant à sa soeur qui la cajole en lui parlant de la pluie et du beau temps.

Mois après mois, Melanie s'interroge sur son existence rangée, avec tous les défauts qu'elle comporte. Loin d'être une femme au foyer accomplie, elle déteste cuisiner, se revendique maman poule, limite étouffante, tandis que son mari, complètement ravagé par l'acquisition d'un énorme camping-car, tend à laisser couler, veillant au loin, supportant les tendres excentricités de sa femme, peut-être au bord de la crise de la quarantaine.

C'est une lecture sans prétention, fluide, légère, un peu superficielle aussi, on y aborde des sujets aussi délicats que la perte du chien ou le blues d'un mariage quelque peu fané par le temps, mais cela traite aussi de thèmes aussi artificiels que l'achat d'un matelas, des ronflements du mari, des cheveux qui frisent, d'une séance chez le coiffeur qui s'éternise... Au final, heureusement, l'auteur rappelle que si tout n'est pas parfait ni conforme à ses rêves de jeune fille, sa vie d'aujourd'hui n'est finalement pas si mal, "les ventres sont remplis de bonne nourriture et de bon vin, les vêtements sentent le feu de bois et les cheveux l'océan, les changements sont devant nous".

La vie en pente douce, par Melanie Gideon
chez 10-18 (2012), traduit de l'anglais par Séverine Quelet
couverture : Amélie Rigot
du même auteur : La vie romantique d'Alice B.

17 juillet 2012

"L'attente est un art en perdition."

"Le monde bouge en une fraction de seconde et je trouve ça bien dommage, parce qu'il me semble que nous avons perdu les plaisirs simples du départ et du retour."

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Alice Buckle entame sa quarante-cinquième année avec une angoisse non dissimulée, au même âge sa mère est décédée accidentellement et elle ne peut s'empêcher d'y penser de plus en plus. Alors qu'elle reçoit par mail une invitation à participer à un sondage sur sa vie de couple et de famille, Alice réalise avec amertume que la splendeur passée n'est plus : entre les rêves éteints, un boulot sans fard, une passion amoureuse en demi-teinte, des adolescents qui grandissent trop vite et qu'elle ne comprend plus, une vie sexuelle quasi inexistante et un mari qui pète un câble au boulot et finit par être licencié... bref, tout fout le camp !

C'est alors que sous son pseudo d'Epouse 22, Alice tisse une relation de plus en plus intime avec son Chercheur 101, derrière un écran d'ordinateur et via les messages instantanés sur Facebook. De ce trouble, viendra aussi l'heure des mises au point : William est un homme fier, qui ne se dévoile pas beaucoup, Alice est tout aussi fuyante, obstinée et complètement paumée par la situation. Alors, son mariage part-il à vau-l'eau ou ne serait-ce point une énième tentative de renouer des liens distendus ?

Moi qui m'attendais à lire une pure comédie romantique, j'ai été clairement surprise par ma lecture et n'en suis pas mécontente non plus ! Avec un humour mordant, Melanie Gideon nous propose le portrait d'une femme de 44 ans, en perte de vitesse, soudain confrontée à la magie des nouvelles rencontres et de la drague par internet. Son mari et elle se connaissent depuis vingt ans, ils sont un peu usés (au début, William m'apparaissait vraiment comme un pourri de première classe !) et ont le sentiment de ne plus se connaître. Heureusement la vision de leur couple change par la suite, cela devient plus nuancé, on revit leur complicité du début, la magie de la première fois et on se rend compte des petites étincelles qui crépitent encore entre eux. Un signe prometteur ?

Nous avons donc un roman qui n'est pas qu'une simple bluette parfumée à l'eau-de-rose, même s'il y a aussi de jolies choses qui donnent le sourire, c'est davantage une histoire ancrée dans le domaine du possible, sans être trop raisonnable non plus (on se prête tout de même à rêver d'une rencontre folle et passionnée entre Epouse 22 et Chercheur 101, tout en se mordant l'intérieur de la joue en songeant à William... oups !). C'est une lecture pétillante, rigolote, vraie et pleine de franchise sur la vie de couple, le quotidien, le temps qui passe et la vie imparfaite. On ne se prend pas la tête non plus, c'est comme regarder un film de Nora Ephron, ça rend heureux et gaga l'espace d'un court instant, toute honte bue !

La vie romantique d'Alice B., par Melanie Gideon
Fleuve Noir, 2012 - traduit de l'anglais par Séverine Quelet

13 juillet 2012

« Ok, Lady Pas-De-Chance, tu vas te remettre en selle, et plus vite que ça. »

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Jamais titre n'aura été plus mensonger, puisque de Marilyn, Elvis ou le prince William, il n'en est nullement question dans le roman ! Nous suivons, en fait, l'histoire de Gracie Flowers, la petite vingtaine, agent immobilier à Londres, avec une voix en or et l'incapacité de se produire en public pour chanter. Dix ans plus tôt, elle a perdu son papa, une vedette du chant et de la danse, depuis elle s'est fermée dans sa coquille et pense qu'en s'éloignant du micro elle évitera de s'effondrer à nouveau.

Gracie a un avenir tout programmé selon un Plan en 5 ans, mais celui-ci mord la poussière sitôt qu'elle loupe sa promotion au boulot. Les ennuis ne cessent de s'enchaîner : elle court dans toute la ville pour s'acheter la pilule du lendemain, vole au secours de sa mère, au bord de la banqueroute, veut sauver le lopin de terre où est enterré son père, loin des griffes de promoteurs avides, et cerise sur le gâteau, reçoit un coup de fil de sa belle-mère lui annonçant que son petit copain la quitte !

Pathétique, pensez-vous ? Heureusement Gracie Flowers ne manque pas de ressources et nous entraîne dans sa course folle avec une fraîcheur et un bonheur qui donnent des étoiles dans les yeux. Cette lecture m'est apparue tellement pétillante, tartinée de belles réflexions sur l'amour paternel et sur la musique, les chansons, l'amour aussi... C'est un régal à lire ! C'est aussi passablement abracadabresque, les frasques de Gracie ont parfois un goût de grotesque et de situations téléphonées, si je n'avais pas été sous le charme de l'histoire, j'aurais pu en rire jaune. Peu m'importe, finalement : j'ai passé un excellent moment entre les pages de ce livre, que je trouve parfait pour la détente.

Marilyn, Elvis, le prince William et moi, par Lucy-Anne Holmes
Plon, 2012 - traduit de l'anglais par Odile Carton

Les chansons. Ah, elles peuvent être tellement parfaites... Une chanson. Une simple chanson. Trois minutes et demie d'instruments et de voix, rien de plus en général. Et pourtant ces trois minutes et demie peuvent vous faire voir le monde, dans toute son horreur ou dans toute sa gloire ; elles peuvent vous émouvoir aux larmes ou bien vous faire danser en pantoufles dans votre cuisine. Elles peuvent exprimer une émotion que vous n'aviez pas conscience de ressentir, ou bien une aspiration profondément ancrée en vous. Je sais que j'ai l'air de me la jouer quand je parle de musique, mais j'ai passé trop d'heures à écouter en boucle la même chanson, les yeux écarquillés d'émerveillement, pour qu'il en soit autrement.

12 juillet 2012

Imaginez que vous ayez vécu toute votre vie dans un silence complet avant d'être soudain jeté au milieu d'un orchestre déchaîné.

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Toby est un jeune garçon coincé dans un fauteuil depuis sa naissance, orphelin il a été élevé par des bonnes soeurs, et puis un jour un nouveau monde s'offre à lui, en la présence d'un chat noir, lequel va se transformer en jeune homme intrépide, du nom d'Egil. Il a pour mission de guider Toby jusqu'à son Grand-Père, basé en Islande, pour des raisons qu'il ne peut pas encore lui expliquer. 

Le garçon n'hésite pas une seconde à le suivre, car Egil vient de lui offrir le plus beau cadeau de sa vie : pouvoir marcher. Qu'est-ce donc que cette magie ? En fait, tout est dans le titre : L'héritage des Fels. Mais ceci est une autre histoire, puisqu'il n'appartient qu'à vous d'en découvrir plus ! 

J'ai été totalement séduite par cette lecture au charme fantastique et à l'imaginaire foisonnant. L'histoire se lit sans difficulté, normal pour un roman destiné aux jeunes ados, et je trouve d'ailleurs que ce créneau offre une émulation créative rafraîchissante ! Avis à ceux qui rêvent de se plonger dans un univers qui sort un peu de l'ordinaire, voici une lecture palpitante, riche en aventures, avec des personnages très attachants, et une histoire entraînante et généreuse. Seule la fin peut laisser perplexe, entre rêve et réalité, il n'y a qu'un pas à franchir !

L'Héritage des Fels, par Steven Knight
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Lilas Nord

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11 juillet 2012

Les feux de l'Amour sous le ciel écossais...

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Un groupe d'amis (trois filles, deux garçons) nous fait partager leur quotidien à Glasgow, à travers leurs relations sentimentales. Frankie, une photographe rock'n roll, décide de quitter New York pour se rendre aux obsèques de sa tante qui l'a élevée comme sa propre fille. Elle compte également fouiller son passé pour découvrir sa véritable mère, mais son oncle lui met des bâtons dans les roues.

Frankie revoit aussi Cat, son amie d'enfance... et son ex. Leur rupture a été brutale et a laissé la jeune femme meurtrie. Alors qu'elle tente enfin de se reconstruire et de lier de nouvelles idylles, elle se retrouve nez à nez avec la blonde incendiaire et se sent toute chamboulée. Sa petite copine, Sam, qui est flic, commence à voir rouge.

Et puis il y a Tess, la blondinette un brin fofolle, comédienne sans boulot, elle traîne aussi des casseroles côté coeur et ne sort qu'avec des filles qui se moquent d'elle. Sa naïveté a bien évidemment touché son meilleur ami Ed, secrètement amoureux d'elle, on le devine tout de suite, mais va-t-il oser le lui avouer ?!

Et enfin Jay, le playboy de service, récemment casé avec la pétillante Sadie, va d'abord être le premier à accepter de revoir Frankie, à lui pardonner ses frasques avant de céder à son grain de folie en commettant de belles bêtises.

Bref, tout ce petit monde va et vient, s'aime, se quitte, se réconcilie, se fâche, s'embrouille... Lip Service, c'est une histoire de fesses et de coeur, un peu l'équivalent de L Word, en version british. Bon, certaines scènes sont assez trash, d'autres les classeront en sensuelles et débridées, mais personnellement je me suis sentie souvent mal à l'aise.

Ce n'est certes pas une mauvaise série, il y a des personnages touchants, et certains agaçants, mais dans le lot je ne me suis pas sentie concernée, pas intégrée à cette bande d'homosexuelles qui rencontrent des soucis d'adaptation, de compréhension, d'écoute aussi, au boulot certaines sont jugées et bafouées vicieusement, ou il leur faut cacher leurs préférences sexuelles en les refoulant. 

Le but de la série n'est pas non plus de susciter la compassion dans les chaumières, car le scénario est tout sauf larmoyant. Et puis l'attitude du personnage central (Frankie) est tellement exagérée qu'il serait vain de s'apitoyer sur elle. (Tout de même, dans le genre torturé, elle se pose là. C'en est, hélas, excessif et usant!) J'ai donc tenté par curiosité de regarder Lip Service, j'ai été désarçonnée, pas tout le temps séduite, j'avais aussi l'impression d'être une intruse, mais globalement le visionnage s'en tire avec une mention honorable.  

Lip Service (saison 1)
TF1 Vidéo, juin 2012
-) un aperçu de la série ? http://lipservicelesbians.tumblr.com/

11 juillet 2012

" Que crois-tu que Jules Verne ou Herbert George Wells auraient donné pour être à sa place ? Même cinq petites minutes ? "

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Trois adolescents, condamnés à mourir tragiquement, sont finalement sauvés par un type du nom de Foster en devenant des Time Riders. Leur mission consiste à préserver le cours de l'Histoire via des voyages dans le temps pour s'assurer que tout se déroule comme convenu et éventuellement corriger les petites erreurs. Bien vite, il leur faudra contrer les agissements d'un ennemi, un certain Kramer, qui va s'immiscer dans les évènements et faits marquants, notamment en 1941, en aidant l'Allemagne à remporter la guerre. 

Liam, le garçon de 16 ans débarqué du Titanic, Maddy, sauvée d'une explosion d'avion en 2010, et Sal, miraculée d'un incendie en 2026, sont donc réunis à New York en 2001 (la veille des attentats !). Ils ont peu de temps pour approfondir leur apprentissage, car Kramer a quelques longueurs d'avance. 

Après un démarrage hésitant (premier tome oblige), la lecture nous enthousiasme par son rythme dynamique et son lot d'action. Véritable roman d'espionnage et d'aventure, il parvient à séduire en distillant quelques pointes d'humour et de suspense. L'idée de revoir un peu les bases fondamentales de nos connaissances historiques, et géopolitiques, à travers les voyages dans le temps, n'est pas nouvelle mais elle séduit toujours ! Pour l'instant je suis assez curieuse de connaître la suite, en espérant que la trame romanesque ne se répète pas trop. La série sera déclinée en 9 tomes ! 

Time Riders, tome 1 par Alex Scarrow
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Aude Lemoine

Le tome 2 est déjà disponible : Le jour du prédateur (traduit par Anne Lauricella)
Où il est question de dinosaures, d'un petit génie à sauver et d'un jeune héros bloqué à des millions d'années en arrière, en plus d'une révélation choc en toute dernière ligne (laquelle m'a finalement peu surprise, tant ce détail était souvent signalé depuis le tome 1 !)... à suivre cet automne ! 

10 juillet 2012

♠ Poliedrum ♠ ♂

poliedrum

J'ai commencé ma lecture débordante d'enthousiasme, tous les ingrédients pour me plaire étaient sous mes yeux : trois adolescents se retrouvent autour de leur passion commune, la littérature fantastique, dans une librairie où ils ont créé le Club de l'arrière-boutique. Et puis, paf ! leur auteur préféré est assassiné dans le parc, l'un d'eux a été témoin de la scène et les voilà introduits auprès d'une société secrète qui va les lancer dans un jeu de rôles particulièrement diabolique, un jeu où la réalité et le fantasme se tiennent main dans la main.

Jusque là, ma curiosité était intacte. C'est peu à peu que j'ai commencé à perdre le fil de l'histoire, parce qu'il faut bien admettre que c'est plus d'une fois confus et troublant, à tel point que j'ai failli me perdre à plusieurs reprises. Et là, j'étais franchement dépitée.

C'est finalement en bout de course que j'ai retrouvé un sourire de vainqueur. La fin, avouons-le à demi-mot, est parfaitement démoniaque. La démonstration d'une intrigue retorse et pernicieuse. Néanmoins, je m'interroge : vraisemblablement destiné à un lectorat jeune, le livre tient grâce à une narration d'une simplicité confondante, mais à côté l'intrigue s'avère un tantinet tordue à certaines occasions, du coup je ne sais plus trop à qui cette lecture s'adresse dans l'idéal. Trop simpliste pour certains, trop tiré par les cheveux pour d'autres, ce début de série par un auteur à succès, en Espagne, s'annonce bien problématique.

Poliedrum, par Rafael Abalos
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit de l'espagnol par Maryvonne Ssossé

10 juillet 2012

Chaque fin est aussi un nouveau début.

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Katie Sutton est une adolescente anglaise à la vie ultra banale. Elle a deux meilleures copines, Hannah et Loops, avec qui elle traîne au parc en retrouvant des garçons de leur âge, mais Katie fantasme comme une folle sur le beau Ben Clayden, sans espoir de retour. Elle vit à Brindleton, une petite ville qui s'étend comme une étoile de mer, où tout le monde connaît tout le monde.

Cet été s'annonce donc particulier puisque la mère de Katie va tomber amoureuse d'un homme plus jeune, plus écolo et tellement plus insupportable en tout que Katie et sa soeur aînée ont juré de le faire tomber en disgrâce. Dans le même temps, Katie s'est déclarée experte sur le comportement des Adultes et rédige un guide d'utilisateur (comment gérer ses parents sans peine), sauf que tout va de travers, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'ouvrage ! 

Rassurez-vous, la révolution n'aura pas lieu mais ça n'empêche pas de passer du bon temps entre les pages de ce livre, qui n'a nulle prétention sinon d'être déjanté et cocasse. Katie Sutton est une narratrice hors pair, avec un sens de l'auto-dérision qui suscite de grands sourires. Dans son genre, c'est un livre qui défend ses chances, le ton est léger et drôle, tendance sarcastique, à destiner surtout pour les jeunes lectrices (la narratrice a 13 ans).

Le journal de Katie Sutton (comment gérer ses parents sans peine) par Jenny Smith
Nathan, 2012 - traduit de l'anglais par Anne Delcourt
illustration de couverture : Diglee

9 juillet 2012

J'avais tant de rêves dans la tête...

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C'est vrai qu'en tournant la dernière page de ce livre, on se dit instinctivement qu'on vient de lire un témoignage bouleversant sur la destinée des Kumaris, ces petites filles enlevées à leur famille dès leur plus jeune âge afin d'incarner la déesse, sauf qu'à l'adolescence celles-ci étaient abandonnées, livrées à elles-mêmes, sans éducation, ni expérience de la vraie vie. Une pure déchéance, donc. 

Et puis on réalise que c'est aussi l'histoire d'une adolescente de 16 ans, Marie, qui a grandi seule avec sa mère, sans jamais connaître ses racines. De ce manque de famille est venu un besoin de s'accrocher à des rêves, à une culture népalaise dont Marie était si fière, si curieuse et si étrangère aussi... Cela a toujours constitué une bataille entre la fille et la mère, puisque celle-ci est fâchée avec ses parents et qu'elle a rejeté ses souches, interdisant ainsi à sa propre fille de tomber dans un rêve éveillé. 

Mais Marie est tenace, sauf qu'en découvrant l'histoire de sa grand-mère, ce sera comme un électrochoc, surtout qu'elle avait tant fantasmé sur ses origines. Cette lecture est riche en multiples bouleversements et autres révélations que Annelise Heurtier nous offre. C'est sans conteste un roman prenant, poétique et sensible, autour d'une héroïne très attachante. J'ai adoré.

Le carnet rouge, par Annelise Heurtier 
Casterman, 2011 - illustration & graphisme : Djhor

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