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Chez Clarabel
18 novembre 2013

❤ Amis et rien de plus, par Kristan Higgins ❤

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Chaque roman de Kristan Higgins offre la douce promesse d'un instant mémorable, au sein d'une communauté attachante, d'une histoire adorable et de situations à vous filer des loopings dans le ventre ! Ce nouveau livre ne fait pas exception à la règle : prenez la petite ville d'Eaton Falls, la famille O'Neill, tous pompiers et secouristes de père en fils, une héroïne répondant au prénom de Chastity Virginia (ce n'est pas une blague !), sa quête du grand amour, avec moult péripéties et l'embarras du choix ! Miam.

En avant pour une promenade joyeuse et exaltante au pays de la gourmandise, car on se régale sur toute la ligne. L'auteur met en scène une héroïne ordinaire, qui trouve que son physique de grande bringue athlétique la pénalise dans ses rencontres amoureuses, on a coutume de la considérer comme l'éternelle bonne copine, alors qu'elle rêve de fonder une famille, purement et simplement. Pour bousculer le destin, Chastity s'est inscrite sur un site internet, se rend à des soirées shopping pour célibataires au supermarché, multiplie les frasques, les farces et autres bourdes. C'est une vraie partie de rigolade !

Se profile peut-être à l'horizon l'idylle parfaite avec un champion de karaté, chirurgien traumatologue de son état, auprès de qui Chastity se sent pousser des ailes. C'est sans compter sur son obsession pour Trevor Meade, le meilleur ami des frères O'Neill, le fils d'adoption, le copain de toujours (et accessoirement son premier grand amour). Pas facile à oublier ! Chastity papillonne toujours de désir en sa présence, mais se doit de ranger ses fantasmes dans les tréfonds de son âme ... SOUPIR.

J'ai adoré chaque moment de ma lecture, j'ai beaucoup souri, trouvé l'ensemble fabuleusement romantique, drôle, enlevé et délicieusement niais. On se sent merveilleusement à l'aise entre les pages du livre, on a le sentiment de faire partie d'une communauté, on pose ses bagages et on ne veut plus quitter Eaton Falls ! La sensation de petite bulle réconfortante est là, présente, très forte. C'est un déchirement de tourner la dernière page, de s'arracher à ce petit monde, mais on se réjouit déjà du prochain rendez-vous !

Harlequin, coll. Mosaïc, novembre 2013 - traduit par Karine Xaragai

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7 novembre 2013

❀ Aile d'ange, par Ingelin Røssland ❀

Aile d'ange

Que de réjouissances à découvrir ce roman, qui se passe sur une île en Norvège, avec pour héroïne une jeune fille délurée, bornée, intelligente et intrépide ! Engel n'a certes pas sa langue dans sa poche et aime fureter partout. Elle vient de décrocher en job d'été le poste de journaliste à la gazette locale. Elle rêve de sujets brûlants, comme cette affaire de bungalows, masqués en hangars à bateaux, construits sur une zone littorale protégée, face à une réserve naturelle. Son rédacteur en chef l'oblige à freiner des deux pieds, ce qui a le don d'agacer la jeune fille, encore plus déterminée à aller au bout de son enquête, même si les difficultés s'accumulent.

Très vite, elle se heurte aux notables du patelin, se casse les dents face aux trop nombreuses difficultés, se prend la tête avec le jeune flic beau gosse, qui ne la lâche pas d'une semelle (et vient parfois à sa rescousse sans qu'elle lève le petit doigt). Bien entendu, derrière cette carapace de jeune fille têtue et coriace, Engel cache aussi sa détresse et sa solitude. Elle vit chez sa grand-mère depuis la mort de sa mère, son père travaille à l'étranger et lui demande de le rejoindre, mais la jeune fille refuse. Elle n'est pas encore prête à se livrer, à tout confier ... Et ça tombe bien, puisqu'il s'agit du tout premier tome d'une série de trois livres !

Tant mieux, tant mieux, car il y a encore de bonnes choses à tirer de cette découverte ! D'abord, Engel et ses enquêtes infernales, son attitude échevelée, son bagou considérable, ses relations avec ses proches, et plus particulièrement la complicité naissante avec le jeune flic ! C'est charmant, très attachant, absolument dépaysant. Mais il y a aussi toute la partie autour de la trame journalistique, sa quête de la vérité va la conduire sur des sentiers chaotiques et dangereux, révélant la face sombre du récit. C'est assez glauque et déboussolant, mais ça n'en enlève en rien l'excellente appréciation que m'a laissé ce roman ! Vivement le prochain.

Rouergue, coll. doAdo noir, octobre 2013 - traduit par Jean-Baptiste Coursaud

6 novembre 2013

“Everyone’s got secrets, Jem. It’s what makes people interesting.”

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Tout commence un soir de fête, des ados qui se lâchent sur la boisson, qui abandonnent leurs inhibitions, qui se roulent dans les fourrés, qui tombent dans les vapes et se débattent avec un inconnu à leur réveil. Ce soir-là, Jem a eu la trouille de sa vie et a catalogué Stuart Hicks de gros obsédé. Comme elle a perdu de vue son meilleur pote, Kai, elle est rentrée seule chez elle.

Les jours d'après, c'est le drame : Kai s'est suicidé. Il n'a pas supporté d'avoir été humilié publiquement parce qu'il était homo. Jem, effondrée par la nouvelle, décide de le venger. Pas de doute possible, pour elle, Stuart et sa bande sont dans le coup. Elle élabore alors un plan en trois étapes : se glisser dans leur Groupe Populaire, devenir l'une des leurs, se faire apprécier et gagner leur confiance. Après quoi, ça va saigner.

C'est avec une consternante facilité qu'elle va ainsi franchir tous ses objectifs, non sans une certaine perplexité car elle se surprend à apprécier son nouveau statut, tout en gardant à l'esprit que ses rapports avec ses nouveaux amis sont faux, calculés, animés par une haine farouche. Pas facile de s'y retrouver, surtout quand la demoiselle décroche la timbale en conquérant le tombeur de la bande. Pourquoi faire simple ?

Ce roman, à la construction habile et redoutable, a su me tenir en haleine jusqu'au bout ! Par contre, c'est moins dans le souci de connaître la vérité (devinée depuis le début), que dans l'optique de connaître la suite logique du plan de l'héroïne. En tant que lecteur, on s'interroge, on doute, on attend... Quel carnage lorsque les masques vont tomber ! Mais ira-t-elle réellement jusqu'au bout ? Ne va-t-elle pas se laisser convaincre que l'amitié et l'amour sont de nouveau à sa porte et lui offrent une seconde chance ?

Je crois que ce roman, aux accents doux-amers, n'a pas envie de nous offrir des solutions faciles et c'est ce qui gratouille à la fin. La mise en scène est impeccable, les thèmes abordés sont des sujets lourds et sensibles (la sexualité, tout particulièrement) et les personnages nous offrent un patchwork de leurs bons et mauvais côtés. Impossible de se ranger pour l'un ou pour l'autre, c'est un gâchis collectif, qui vous laisse une sensation d'immense frustration. Très bon roman !

Revanche, par Cat Clarke (Robert Laffont, coll. R, octobre 2013 - traduit par Alexandra Maillard) 

5 novembre 2013

“Ce qui nous touche peut surgir de n'importe où. Pas besoin de génie. C'est la magie de la vie.”

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Eh oui, encore !... Cette fois, nous sommes loin des délires clownesques de Demain j'arrête !, toutefois le bonheur de lecture n'aura nullement été amoindri. J'ai follement, énormément apprécié ce que Gilles Legardinier cherchait à nous raconter, à travers une histoire où tendresse et émotion sont solidement ancrées au coeur du récit. Nous suivons donc Camille et sa bande de potes, en dernière année de lycée, quelques mois avant l'épreuve terrible du baccalauréat. Ils sont jeunes, insouciants, ils vivent au jour le jour, ils taquinent leurs profs, ils bûchent à leurs heures perdues, ils ne pensent pas à l'avenir, ils pensent à l'amour, à l'amitié, à la vie en général.

Je pense qu'on devrait tous se retrouver dans ce roman, surtout pour se rappeler ce que c'est que d'avoir 17 ans. Une époque heureuse et insouciante, où on s'imagine être entouré de remparts solides (les amis, la famille, l'amour...). Et puis, un jour, vos certitudes fichent le camp et c'est le drame. Comment réagir quand on vous arrache vos ailes ?  En hurlant, en prenant la fuite, en faisant l'autruche, en pétant tout, en vivant encore plus follement, plus intensément ?

C'est un peu tout ça ce qu'on cherche à nous raconter dans ce roman. Tour à tour, il est drôle, il vous donne envie de rire, il vous fait aimer les personnages, et puis la fois d'après il vous noue l'estomac, il vous colle une boule dans la gorge, il vous fait monter les larmes aux yeux. C'est fou comme ce roman possède mille pouvoirs ! Il est sensible, émouvant, poignant, attendrissant, généreux, pétillant, loufoque, insensé, nostalgique... il est tout ça à la fois, et ça fait du bien de s'y plonger. J'ai beaucoup, BEAUCOUP aimé ce roman. J'ai aimé toutes les sensations qu'il m'a procuré. J'ai ri et pleuré tout du long. J'en suis sortie bouleversée, mais dans le bon sens du terme.

Et soudain tout change, par Gilles Legardinier (Fleuve Noir, octobre 2013)

4 novembre 2013

"PS: Ne laissez pas les chats vous convaincre que les bonnets péruviens vous vont bien. "

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Quelle lecture désopilante ! J'avais complètement zappé ce livre, à cause de sa couverture, de son gros succès... bref j'étais méfiante. Je n'avais lu aucun résumé, j'ignorais tout de l'histoire, je savais juste que c'était drôle. Finalement, j'ai dit, banco ! En route pour l'aventure !

Et tout de suite, j'ai accroché, j'ai gloussé, j'ai reconnu en cette Julie une héroïne épatante et très attachante, c'était une vraie copine, une fille avec qui on aimerait tout de suite se lier, pour se joindre à sa joyeuse bande, pour partager les délires des soirées entre filles, pour vivre de folles épopées nocturnes, comme des plans d'évacuations de tank noir hyper stylé, pour tomber amoureuse d'un patronyme (Ricardo Patatras !), pour se coincer la main dans une boîte aux lettres, pour croiser son regard, jour après jour, pour le suivre dans son jogging, ou se payer une filature avec un bonnet péruvien sur la tête...

Mais quelle bidonnade ! J'ai plus d'une fois éclaté de rire, toute seule, devant alors expliquer à mon entourage pourquoi je riais autant, et bizarrement ce que je tentais de leur raconter me semblait creux et ridicule, mais tant pis. J'ai dévoré mon livre, c'était mon bien le plus précieux, d'un seul coup, il ne fallait pas m'en détourner, pas m'en séparer. Je voulais encore de l'histoire rocambolesque entre Julie et Ric. C'est tellement bon !

Pour tout dire, c'est une délicieuse comédie romantique, aux aventures burlesques et aux personnages complètement dingues, une vraie parodie de la vie, mais qu'est-ce que ça fait du bien de lire une sucrerie pareille ! Cela vous procure un sentiment de bonheur pur et immense, c'est simple mais tellement précieux, avec une belle morale à la fin : « Il faut tout espérer, au risque d'être déçu. Il faut tout éprouver au risque d'être blessé, tout donner au risque d'être volé. Ce qui vaut la peine d'être vécu vous met forcément en danger. » ♥

Demain j'arrête ! par Gilles Legardinier (Pocket, avril 2013)

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29 octobre 2013

Passage du désir, de Dominique Sylvain (Audiolib) lu par Frédéric Souterelle

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Ce titre signe la rencontre entre Ingrid Diesel et Lola Jost, lequel duo reviendra en force dans quatre autres romans. La première est une Américaine installée à Paris, dans une impasse (Passage du Désir) où elle a ouvert un petit salon de massage. Elle est secrètement mordue de Maxime Duchamp, propriétaire et cuisinier aux Belles du Jour, mais celui-ci a une liaison avec une de ses serveuses, Khadidja Younis. L'histoire s'ouvre donc sur le braquage d'un bureau de change, puis sur l'assassinat de la collègue et colocataire de Khadidja.

Lola Jost, commissaire de police fraîchement retraitée, passe désormais son temps, chez elle, à faire des puzzles et à s'offrir un petit gueuleton aux Belles du Jour. Le meurtre de Vanessa Ringer risque de bouleverser ses habitudes, aussi accepte-t-elle de s'associer avec Ingrid, dont les intérêts dans la résolution de l'enquête sont tout aussi personnels (sauver son Maxime chéri, désigné suspect idéal). Ensemble, Ingrid et Lola font des étincelles, tout les oppose, si ce n'est une ténacité remarquable et rompue à toutes épreuves. Les suivre dans leur quête de la vérité offre au lecteur un vrai moment de rigolade !

Admettons, tout de même, que l'intrigue policière n'est pas le point fort du roman. C'est une affaire classique, un peu tirée par les cheveux, qui ne bouleverse pas nos sens et ne nous tient pas particulièrement en haleine non plus. En fait, ce que j'ai follement apprécié, dans ce livre, c'est son style, l'écriture de Dominique Sylvain, sa manière de nous présenter son univers, ses personnages tous brinquebalants mais ô combien attachants, et puis l'humour aussi, très fin, saupoudré par petites touches délicates et estimables. C'est ce qui a fini de me convaincre, maintenant je veux tout lire, retrouver Lola et Ingrid dans de nouvelles péripéties, continuer de m'amouracher, sourire, espérer ... et tout ça, quoi.

La version Audiolib est un poil frustrante, du fait de la voix grave du narrateur, qui colle moyennement avec les personnages féminins du roman (on a l'impression que Lola Jost vient de s'avaler dix paquets de cigarettes, trente litres de whisky et sort à peine de son lit). Je n'ai pas trop adhéré à cette interprétation, même si l'ensemble offre une orchestration prenante et efficace.

Audiolib, mars 2012 - lu par Frédéric Souterelle, durée : 8 h 52
Editions Viviane Hamy, février 2004. Disponible en format poche, chez Points. 
Grand Prix des lectrices ELLE Policier

“ ... Lola tenait à démontrer qu'elle respectait la Loi. Sa seule maîtresse après son libre arbitre. Ah c'était beau. C'était si beau qu'on avait envie de grimper aux rideaux, de sortir les cotillons et les langues de belle-mère, de souffler dans des flûtiaux, de lancer des pétales de roses en dansant, de faire pipi dans des képis. ”

22 octobre 2013

“People lied. That's just what they did.”

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Très, très bon roman que voilà ! Son ambiance sombre, son ton vif, ses personnages à fleur de peau, son danger alentour et ses garous particulièrement effrayants font de cette lecture un rendez-vous incontournable. Le résultat est en effet captivant ! Tout de suite, on plonge dans une histoire noire et pleine d'amertume, marquée par la mort d'une adolescente. Son groupe d'amis est dévasté, chacun cherche un refuge, que ce soit dans l'alcool ou dans le besoin d'avoir des réponses, pour avancer et oublier le drame. Mackenzie est une jeune fille qui se juge quelconque, mais qui, finalement, est une nana entourée par deux potes irrésistibles, qui se chamaillent pour obtenir son attention et décrocher son cœur, oui, un triangle amoureux est au programme, attention les yeux, mais franchement c'est plutôt bien amené, pas trop nunuche non plus. L'héroïne fait même preuve d'auto-dérision à ce sujet :

« Nom de Dieu ! Ma vie n'allait quand même pas devenir aussi débile que toutes ces séries pour ados !
Une coulée de graviers et de poussière a dévalé la pente. Je me suis retournée. Kyle était au sommet de la colline. J'ai senti ma poitrine qui se fendait en deux. Sans un mot, il a fait demi-tour. Et voilà, c'était officiel : ma vie était digne d'une série débile. »

Autour, nous avons aussi une enquête criminelle, pour cerner le mystère qui entoure le meurtre d'Amy. L'arrivée en ville d'une milice privée sème la zizanie, Mac se heurte à leur chef et devient une cible à éliminer. Elle réalise dans le même temps que ses amis proches lui cachent aussi de nombreux secrets, parfois assez déconcertants. Et ce climat de délation, de suspicion et de peur panique autour des garous finit par enfoncer le clou : c'est globalement sombre, vif et envoûtant. L'auteur n'a pas versé dans la facilité, elle malmène ses personnages, elle dessine une histoire pas toujours joyeuse, ça change un peu et ça fait du bien. C'est le 1er tome d'une trilogie, la suite est déjà disponible en VO : Thornhill.

Hemlock, par Kathleen Peacock (La Martinière J., juin 2013 - traduit par Nathalie Azoulai)

18 octobre 2013

“Nom d'une micropipette ! J'étais libre ! Quel talent !”

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Flavia de Luce, âgée de seulement onze ans (sa maturité m'épate !), nous revient dans une nouvelle enquête criminelle, qui aura le don de faire lambiner le lecteur, puisque celle-ci ne survient qu'à la moitié du roman. Alors oui, c'est usant pour les nerfs de se demander quand le coup va enfin tomber mais toute bonne chose mérite sa peine !
En attendant, nous suivons cette chère Flavia qui sillonne la campagne anglaise avec sa bicyclette Gladys et fomente des plans pour empoisonner ses sœurs aînées. C'est ainsi qu'elle croise au bord de la route le célèbre marionnettiste, Rupert Porson, et son assistante Nialla, en panne de véhicule. Ils sont diligemment pris en charge par le pasteur, qui va les loger chez un couple de fermiers, les Ingleby. En échange, ils acceptent de donner une représentation pour remercier la communauté de Bishop's Lacey de sa chaleureuse hospitalité.
Flavia est dans ses petits souliers, ravie de prêter main forte. Mais voilà, un drame survient... De nouveau, notre jeune enquêtrice, qui affiche un goût prononcé pour les détails macabres et les expériences chimiques, fait preuve d'une intelligence redoutable pour démasquer la vérité. Sa connaissance des lieux et des habitants lui permet de se faufiler partout, d'écouter et d'analyser, oui, oui, à la façon d'une Miss Marple en culottes courtes, bardée d'un humour froid et cinglant.
C'est savoureux en diable, un petit bonbon anglais à déguster. Ce que j'apprécie dans cette série, plus que tout, c'est son ambiance raffinée et sa galerie de personnages tous très attachants. So british dans l'art et la manière - je suis conquise, définitivement.

La mort n'est pas un jeu d'enfant, par Alan Bradley (éditions 10/18, coll. Grands Détectives, octobre 2013 - traduit par Hélène Hiessler)

18 octobre 2013

“Ecrire pour le journal de l'école ne fait pas de toi la prochaine Jane Austen, tu sais.”

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Quelle merveilleuse surprise que ce petit roman, qui chipe les bonnes astuces du roman gothique en l'assaisonnant à sa sauce (roman jeunesse oblige), mais qui parvient à vous filer une bonne chair de poule à force de rebondissements et autres tours de passe-passe dignes des plus grands ! L'histoire se passe à Londres, en 1899. L'héroïne s'appelle Penelope Tredwell, elle a treize ans et a hérité du magazine Le Frisson illustré à la mort de son père. C'est grâce aux histoires à succès de Montgomery Flinch que le magazine a pu redresser la barre et connaître un succès fulgurant. Mais en fait, l'auteur de ces histoires terrifiantes n'est autre que Penelope elle-même, sauf qu'il lui est impossible de le revendiquer, aussi a-t-elle embauché un obscur comédien pour la représenter publiquement.

S'affichant à ses côtés comme étant sa nièce, Penelope et le faux Montgomery vont rencontrer le directeur d'un asile qui a constaté des agissements troublants chez ses patients, quelques minutes avant minuit. Incontrôlables, ils se mettent à rédiger des propos sans queue ni tête, avant de retomber dans leur léthargie. Au moment de prendre connaissance avec ces Ecrits de Minuit, le trio constate avec stupeur qu'ils ont disparu de la circulation ! Intrépide et curieuse, Penelope ne va pas relâcher ses efforts pour démasquer ce mystère, quitte à mettre sa propre vie en péril.

Action, suspense, ambiance... Franchement, tout est là, réuni autour d'une intrigue efficace et habilement construite, qui vous laissera une méchante impression d'angoisse perfide et latente, surtout si vous portez une haine farouche envers les araignées (erk !), vous risquez donc d'en voir de toutes les couleurs ! J'ai cru que l'auteur allait jouer petits bras, mais pas du tout, son roman nous entraîne vers les tréfonds des ambiances fantastiques du XIXe siècle et réussit à nous toucher, nous embarquer, nous donner des sueurs froides. C'était vraiment très, TRES bien ! Sur cette belle lancée, deux autres titres vont paraître.

Douze Minutes Avant Minuit, par Christopher Edge (Flammarion, mai 2013 - traduit par Laurence Kiefé - ill. de couverture : Eric Orchard)

15 octobre 2013

“Savoure le paysage, Penny, et lâche ce carnet et ce crayon. Remplis-toi les yeux.”

...“Qui sait si nous verrons autant de beauté dans le reste de notre vie ?”

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Ce 4ème tome nous entraîne en Egypte, sur les terres des pharaons. Penelope Green, notre sémillante journaliste, a été conviée par l'égyptologue Martha Moreley à se rendre sur le site d'Akhet Aton où elle vient d'effectuer une Incroyable Révélation, selon ses dires. Problème, Grayson, monsieur le rédacteur en chef du Early Morning News, est en repos forcé. Son remplaçant est un type obtus, qui pense que la place des femmes est ... au foyer ou juste bonne à jouer les secrétaires. Mission annulée pour Penelope !

Bien évidemment, celle-ci va ruser et refuser qu'on lui dicte sa conduite. A peine le temps de boucler ses valises, de se rendre dans des musées et de consulter quelques ouvrages, Penelope est déjà en route, en compagnie de son fidèle Cyprien. Quid de leur relation ? Au départ, j'ai cru qu'ils allaient nous rejouer la même sérénade, et puis finalement pas du tout ! Cela bouge aussi de ce côté-là. Quel régal. Cette série nous réserve bien d'autres surprises, toutes plus stupéfiantes les unes que les autres.

On découvre notamment un pan caché du passé de Cyprien, ce dernier a perdu tout souvenir de son enfance jusqu'à ses dix ans, âge où il est devenu mousse en prenant l'identité de Cyprien Bonaventure. (Le nom de Martha Moreley aurait une signification importante pour lui !) Sur place, l'intrigue est grisante et nous fait voyager (à dos d'âne ou de dromadaire) et découvrir de nouveaux horizons, on croise même une Princesse des Déserts (nous connaissions un Prince, douces pensées à lui !). En bref, c'est une lecture fabuleuse, avec des détails croustillants, une enquête journalistique palpitante, dans un style impeccable et élégant. On en redemande !

Penelope Green, tome 4 : La tiare de Néfertiti, par Béatrice Bottet (Casterman, septembre 2013)

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