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Chez Clarabel
3 octobre 2012

“...maybe hope isn't such a bad thing. Maybe it's what keeps us together.”

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Cette suite n'aura pas connu le même enthousiasme ravi et débordant, comme cela avait été le cas pour le 1er tome, Ephémère, tant les deux livres ne se ressemblent en rien ! ** risque de spoilers ** La fuite de Rhine et Gabriel est à moitié une réussite, ils ont quitté le manoir de Vaughn mais sont rapidement kidnappés par une vieille maquerelle, au coeur d'une fête foraine, un endroit faussement féérique puisque les filles sont retenues contre leur gré, droguées, battues et abusées sexuellement.

Nous effectuons donc nos premiers pas dans une ambiance sordide et démoralisante, à la rigueur je n'ai rien contre, je trouve que c'est une bonne prise de risque de la part de l'auteur, qui s'affranchit de la tendance mielleuse du moment à vouloir rester lisse et consensuelle en toutes circonstances. Lauren DeStefano, par exemple, ose aborder des sujets à prendre avec des pincettes (la prostitution, la drogue, la dépendance, le sexe aussi) avec une franchise non déplacée. Alors pour une fois qu'un auteur sort des sentiers battus, je ne vais pas bouder non plus.

Le problème, c'est qu'à force de peindre tout en noir, on a le moral dans les chaussettes à la fin du roman ! (J'étais soulagée de tourner la dernière page.) Dans le premier tome, nous avions eu droit à l'illusion du bonheur au sein du manoir, auprès de Linden, maintenant on découvre l'état du monde extérieur, complètement ravagé, auprès de Gabriel. Le contraste est saisissant, et j'avoue une préférence pour l'atmosphère languide et oppressante de la première partie. J'ignore quelle issue possible s'offrira à Rhine, mais cela laisse la porte grande ouverte au dénouement ! De plus, j'ai grandement apprécié la plume, belle et envoûtante, de Lauren DeStefano. A l'instar d'autres auteurs anglo-saxons, comme Maggie Stiefvater ou Tessa Gratton, elle se libère du simplisme dont souffrent de plus en plus les romans pour ados pour une vraie qualité littéraire, fortement appréciable.

Fugitive (Le Dernier Jardin #2) - Lauren DeStefano  
Castelmore, 2012 - traduit par Tristan Lathière 

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27 septembre 2012

“Come on, Mercer. Me, you, the cellar. What could go wrong?”

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Ce tome est la conclusion parfaite d'une série qui a su jouer avec intelligence avec les codes des romans pour jeunes ados, en mêlant romance, action, magie et humour sans se prendre au sérieux. Résultat, le cocktail est enivrant ! On retrouve une Sophie Mercer rescapée d'un désastre sans nom survenu à Londres, ses alliés les plus fidèles ont disparu et c'est au sein du clan des soeurs Brannick, ses ennemies, qu'elle trouve refuge. Bizarre, bizarre. L'auteur a réussi là une belle pirouette, un projet de série spin-off est d'ailleurs à l'étude, quelle coïncidence !

Pendant toute la première partie, nous explorons l'univers de ces sorcières chasseuses de démons et faisons connaissance avec de nouveaux personnages, en soupirant bien fort pour les retrouver tôt ou tard. Puis, retour aux sources, à Hex Hall, le lieu de tous les dangers... je n'en dévoile pas davantage, mais la tension va être poussée d'un cran et on va subir des bouffées d'angoisse et de stress au fil des chapitres, d'autant plus que le rythme va vicieusement ralentir, l'intrigue piétiner et nous faire râler in petto. Dans la dernière ligne droite, subitement ça s'énerve, les solutions affluent mais les dangers ne sont pas écartés, ni les sacrifices non plus (une pensée particulière pour UN personnage dont on taira l'identité, cette scène est douloureuse !!!).

J'ai relu ce roman en une soirée et l'ai pleinement savouré. J'y ai retrouvé tous les éléments qui avaient su m'enchanter dès la première lecture, avec le tome 1. Pour moi, c'est l'exemple parfait de la série qui sait divertir sans forcément rouler des mécaniques, et cet enthousiasme est communicatif. Vous connaissez des petites lectrices de 12-13 ans qui ne savent pas quoi lire ? Conseillez Hex Hall, c'est le succès assuré !

Hex Hall, tome 3 : Le sacrifice, par Rachel Hawkins
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit par Raphaële Eschenbrenner

14 septembre 2012

"What a joke! Poor little rich girl's fallen in love with the Republic's most famous criminal."

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J'étais impatiente de découvrir Legend, présenté comme étant le nouveau phénomène en matière de dystopie. Ma foi, je n'ai PAS DU TOUT été déçue. Sitôt la lecture entamée, je n'ai plus relevé le nez du bouquin. L'histoire se veut semblable à tout ce qu'on peut lire actuellement sur le marché, mais elle se distingue aussi par sa force et son caractère brut.

Nous sommes en République Américaine, dans une société divisée entre les partisans du gouvernement en place et les rebelles qui vivent dans les Colonies. Parmi les mécontents, se trouve Day, le héros au grand coeur, celui qu'on surnommerait presque le Robin des Bois, parce qu'il s'en prend aux riches pour aider les plus pauvres. Il a été déclaré Ennemi Public Numéro 1. Traqué depuis des années, il parvient à échapper aux poursuites des brigades les plus chevronnées. Tout bascule le jour où la maison de sa famille est marquée d'une croix à trois branches. Son jeune frère est contaminé. Pour le sauver, il organise une expédition hâtive dans un hôpital où des soldats manquent de lui faire la peau. Un homme va tomber. Suite à cette tragédie, la jeune June Iparis entre en scène.

Âgée de quinze ans, considérée comme étant le prodige de la République, elle a obtenu des résultats brillants à ses Examens et peut aujourd'hui revendiquer une place de choix au sein des meilleures troupes. Sa première mission consiste à infiltrer les quartiers pauvres de Los Angeles pour démasquer le mystérieux Day. Elle a une dent contre lui, une vengeance personnelle, qui laisse supposer que tout échec est impossible. S'engage alors un affrontement très déstabilisant : Day et June ne seront jamais assez préparés pour ce qui les attend. Entre méfiance, séduction et trahison, leur rencontre n'est pas à l'abri des tourbillons.

Il faut dire que l'intrigue autour des protagonistes est pesante, haletante, menaçante. On pressent les drames à venir, et pourtant on se laisse surprendre, étourdir et duper. Ce qui m'a également particulièrement plu, c'est l'absence, ou presque, de dentelles brodées pour faire beau dans le décor. Ici on n'a pas le temps de s'émouvoir, pas le temps de s'attendrir, pas le temps de ressentir des papillons dans le ventre. L'amour n'est pas au centre de l'action, pour une fois je pense que c'est tant mieux (à vrai dire, j'ai trouvé la relation précipitée et sous-développée). A contrario, il règne une impression de force brute et décapante qui fait un bien fou au moment de tourner les pages. On a peur pour les personnages, l'auteur choisissant rarement la facilité. Son univers est rude, très marqué et pas mielleux pour un sou. De plus, son rythme infernal rappelle la sensation d'urgence qu'une lecture comme Hunger Games ou Divergent inspire : action, pression, et le reste pour plus tard. Vivement la suite (en 2013) !

Legend, par Marie Lu
Castelmore, 2012 - traduit par Olivier Debernard

12 septembre 2012

"On ne fait pas du rock avec de la technique, on fait du rock avec des tripes."

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Suite à son rendez-vous loupé à Londres, Max s'est donc replié en banlieue parisienne, chez son tonton, avec qui le projet complètement fou de monter un groupe de rock va voir le jour. A partir de là, Max ne peut plus reculer et doit rassembler les troupes - l'occasion de susciter des vocations, de permettre des rencontres et de tester ses limites !
Le résultat est jubilatoire, la prose de Max est toujours aussi ironique, le jeune homme se gausse de ses talents et de ses connaissances en matière artistique, croyez-le ou non, mais son attitude de snob lui va comme un gant et n'est pas du tout usurpée. Ce serait même un crime de lui contester son titre. Et puis ses goûts sont sûrs, que voulez-vous, un garçon de dix-sept, dix-huit ans qui ne se retrouve pas dans sa génération et qui flingue (verbalement) tout ce qui bouge, moi je dis qu'il en faut du culot, ou de l'inconscience, allez choisir. 
J'aime la verve de Max, j'aime quand il évoque son amour de la musique, j'aime quand il s'embrase, j'aime quand il se prend la tête, j'aime aussi ses délires entre potes (le coup des pernos, je lui tends mon pouce levé !), j'aime moins sa passion amoureuse, parce qu'elle n'est plus nouvelle et souvent je me lasse, d'ailleurs je trouve aussi que le roman est victime de quelques longueurs, mais c'était le risque, trois saisons plus tard.  
J'aime les aventures de Max, ses délires, son sens de la dérision et de la formule, son excentricité, sa frénésie créative et musicale, ses révélations, ses déconfitures aussi (hiii... Natacha, que fais-tu là ?!), j'aime ses potes, en tête Sa Kévinerie et aussi Stéphane, le p'tit nouveau qui n'est pas si nouveau non plus, j'aime la grand-mère de Max qui fait si bien les crêpes, et j'aime quand les romans d'aujourd'hui savent proposer des choses simples, rigolotes et actuelles sans forcément céder aux appels des sirènes ni nous plomber le moral. 

Comment devenir une rock star (ou pas), par Anne Percin
Rouergue jeunesse, 2012

"- Dites-moi juste un truc : Ma Dalton, qui m'a ouvert... Elle joue avec vous ?
- Non, elle fait des crêpes.
- Ah, c'est bien aussi. C'est important, les crêpes, quand on répète."

29 août 2012

I need an easy friend. I do, with an ear to lend.

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J'ai été très agréablement surprise par cette lecture - encore des vampires ? une romance bidon avec des scènes d'acrobaties sexuelles toutes plus insensées les unes que les autres ? des personnages au glamour dévastateur, parfaitement risible que c'en est inquiétant ? Eh bien, non ! Ce livre ne ressemble pas à ses cousins ou frères éloignés, il est drôle, décalé, ne se prend pas au sérieux, propose une intrigue différente, avec une héroïne qui a grandi aux côtés de parents qui s'enrichissaient sur le compte des pauvres gens, une nana pas idiote non plus car elle n'est pas du genre à craquer pour un vampire... (Un vampire, c'est le Mal !)

C'est aussi un livre riche en références musicales, l'histoire tourne autour de WVMP Radio, la radio des vampires, où Ciara, l'héroïne, effectue un stage en marketing et craint un peu pour sa peau. Elle n'est pas folle, et même si le très séduisant Shane craque pour elle et fait tout pour la séduire, elle n'a pas envie de perdre la tête  pour si peu ! J'avoue, j'ai adoré leur romance. Il faut dire que Shane est un personnage canon et irrésistible (pour le coup, je suis folle !). L'intrigue n'est pas trop mal, une fois qu'on a adhéré au ton et au style du roman, on est quitte pour dévorer le reste. Je suis plus que tentée pour poursuivre la série, en espérant que la suite tienne aussi bien la route.

Le Sang du Rock, tome 1 : Wicked Game par Jeri Smith-Ready
Milady, coll. Bit lit, 2012 - traduit par Sébastien Baert

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29 août 2012

I feel like the Sundance Kid behind a synthesiser

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Farrah est surnommée Digit parce que c'est un petit génie des maths. Au lycée, elle préfère afficher un profil bas en se comportant comme une adolescente ordinaire, qui sort avec ses copines et glousse en regardant des feuilletons à l'eau de rose. Sauf qu'un jour, elle réalise qu'une série de chiffres apparaît pendant le générique d'une série tv et qu'il s'agirait d'un code entre terroristes. Un attentat a d'ailleurs lieu, Farrah se sent coupable et se rend au FBI pour rapporter ses déductions. Elle est accueillie par un jeune inspecteur qui la prend de haut.

À la suite de tout ça, Farrah va devenir l'objet de toutes les convoitises (des bons, et des méchants), elle va être kidnappée, passer plusieurs jours en compagnie d'un charmant garde du corps, avoir des pensées impures, soupirer intérieurement, se morigéner d'être aussi idiote, et puis passer à l'attaque. Elle n'aura pas rangé son intelligence dans sa poche non plus, puisqu'elle en fera bon usage et s'en servira pour débusquer les coupables.

C'est d'ailleurs le point fort du roman : la personnalité attachante des personnages. Farrah est une jeune fille brillante, avec ses travers d'ado sentimentale, qui rêve d'une existence banale. John est carré, réfléchi, pas très expansif, heureusement il sait se détendre, être tendrement sarcastique et se comporter comme un gentleman, et plus encore. On ne s'ennuie pas au cours de l'histoire, il y a de l'action et du mystère, de bonnes réparties entre les personnages, l'alchimie est évidente entre eux, et puis on rigole pas mal. En somme, c'est un thriller efficace et drôle, autour d'une intrigue facile et prévisible, mais c'est un plaisir de lecture qu'on ne rechigne pas du tout à partager !

Nom de code : Digit, par Annabel Monaghan
La Martinière J., 2012 - traduit par Maïca Sanconie
lu et recommandé par Gaëlle

26 juillet 2012

The Surprise of Her Life / The Sweetest Moment of His ♥

Me voilà coupable de séances de gloussement à répétition, après la lecture de cette délicieuse petite romance, gourmande et épicée, mais tant pis, parfois il est bon d'assumer son goût pour les friandises ! 

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C'est l'histoire d'une jeune Américaine, Sarah Hamilton, qui débarque fraîchement en Angleterre pour rencontrer son riche cousin, depuis la perte douloureuse de son pauvre père. La jeune femme a grandi dans un milieu austère, où la politique alimentait toutes les conversations et les ambitions, puis a poursuivi son éducation auprès de vieilles filles prudes et guindées. Résultat, Sarah est ravissante, franche, naïve et sans le sou. Son arrivée sur le sol anglais se solde par une nuit dans une auberge où on se méprend sur son compte (elle est seule, et rousse comme les prostituées !). Durant la nuit, un gentleman se glisse sous la couette de son lit et devine qu'elle lui est offerte en cadeau, et là ! c'est le scandale. Pour réparer cette supercherie, James Runyon, duc d'Alvord, s'empresse de joindre l'utile à l'agréable : il a besoin d'un héritier, aussi il souhaite épouser Sarah, mais celle-ci est complètement effarouchée par tant de précipitations et refuse avec obstination.

Bon, James ne s'avoue pas vaincu et se livre à une cour enjouée, coquine et entreprenante. De son côté, Sarah fait ses premiers pas dans la Société, avec son lot de désagréments et autres déconvenues, et en tire la conclusion que tous les nobles sont des libertins et des débauchés. A ses yeux, James ne fait pas exception à la règle. (Au début, c'est mignon de sa part d'avoir autant d'innocence et de pureté... mais à la longue, ça frise le ridicule !!! Et je ne parle pas du moment où le couple va croquer dans la pomme, de façon gloutonne et expéditive. Han, han, de qui se moque-t-on ?! Tsss.)

Cette petite romance, comparée à un gâteau au chocolat, est à savourer sans complexe, en quelques cuillerées gourmandes, cet écart n'y paraîtra plus ! L'histoire d'amour entre James, bougrement séduisant par son naturel et son culot, et Sarah, constamment affolée par sa découverte des moeurs anglaises, se veut légère, savoureuse et pleine de charme. Personnellement, j'ai apprécié leurs jeux amoureux, où l'effronterie se heurtait à la pudibonderie, c'était très souvent cocasse.

Dès leur première rencontre, on sent que le couple va nous servir un assortiment de plats sucrés-salés. D'ailleurs les tours et détours de leur intrigue, aussi improbables soient-ils, n'ont pas loupé de faire leur petit effet. J'ai suivi leurs aventures avec grand plaisir, et puis ça se lit tout seul, ce serait dommage de s'en priver. J'ai toutefois été grandement surprise par la crudité affichée par l'ennemi juré de James (son cousin jaloux, celui qui veut récupérer le titre de noblesse), tant de perversité assumée, franchement ça fiche les jetons mais au moins on ne fait pas semblant ! C'est la seule ombre au tableau, car la lecture se veut guillerette et sans retenue. Je ne manquerai pas de lire la suite, pour retrouver certains des personnages déjà présents dans ce 1er tome.

Le Duc mis à nu (Noblesse oblige #1), par Sally MacKenzie
Milady Romance, coll. Pemberley, 2012 - traduit par Vincent Basset

25 juin 2012

Essayer de comprendre l'amour, c'est comme vouloir disséquer un arc-en-ciel.

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C'est un petit roman bourré de charme, avec des personnages attachants et une histoire qui fait doucement rêver. Toute la vie de Katrina tourne autour du café de sa grand-mère, sauf que les affaires vont mal et qu'elles risquent de devoir mettre la clef sous la porte. Comble de malchance, leur voisin a ouvert un café branché et moderne, qui leur vole toute leur clientèle, ce qui a le don d'exaspérer la jeune fille. Pour preuve, elle ne supporte pas le soudain intérêt de Heidi Darling pour son meilleur ami Vincent.

Son histoire connaît un gros bouleversement dès lors qu'elle rencontre un type dans l'arrière-cour de leur café. Un clochard avec un kilt ? Katrina est méfiante, mais son bon coeur lui fait porter des petits gâteaux et une boisson chaude. Ce garçon, à la beauté troublante, s'appelle Malcolm. Il est messager. Et parce que Katrina a fait preuve de générosité, il a pour mission de lui offrir ce qu'elle désire le plus. Elle dispose de trois grains de café, il ne faut pas se louper.

Mais Katrina n'a strictement aucune idée des souhaits à émettre, elle n'a de cesse de se dévaloriser depuis des années, pense n'avoir aucun don particulier, et s'enorgueillit d'avoir un placard à échecs pour créditer ses propos ! Alors elle ne prend pas au sérieux le cadeau de Malcolm, de toute façon elle a tellement de soucis à gérer subitement, c'est comme si les catastrophes s'enchaînaient et que ses remparts s'écroulaient comme un château de cartes.

J'ai littéralement dévoré ce roman, tellement il est savoureux, réconfortant et romanesque pour de vrai. Il y a de jolies choses qui surviennent dans l'histoire, parfois prévisibles et d'autres fois non. C'est un livre qui parle de confiance en soi et qui évoque l'amitié comme étant fondamentale pour se sortir la tête de l'eau. Katrina est loin d'être seule, en plus d'Elizabeth et Vincent, ses amis de lycée, elle peut compter sur les Garçons (une bande de petits vieux fidèles clients du café Chez Anna) et sur Irmgaard, qui a fait voeu de silence et qui n'a pas son pareil pour cuisiner des soupes. L'ambiance fait penser à un cocon douillet, on s'y sent instinctivement bien, à l'aise, comme chez soi, c'est tellement bon à parcourir...

Café givré, par Suzanne Selfors
Flammarion, 2012 - traduit de l'anglais par Marie Hermet 

15 juin 2012

“Want to start a fairy-tale romance with me?”

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Bon, très sincèrement j'ai entamé ma lecture sur une note d'ennui, je trouvais l'histoire gnangnan et molle, j'étais moyennement séduite. Et puis le miracle s'est produit tout doucement, je crois que le coupable porte le nom de Brendan A. Salinger. Mea culpa, mea maxima culpa. J'ai perdu tout sens commun face à ce garçon au charme irrésistible ! D'abord il nous apparaît comme un pur sauvageon d'humeur lunatique, sexy en diable, avec son regard émeraude qui met notre héroïne, Emma, sens dessus dessous. Cette fascination s'explique aussi parce que la demoiselle est complètement “envoûtée”, au sens strict du terme, par le jeune homme, qui ne cesse de la snober honteusement.

L'intrigue du roman est plutôt moyenne, avouons-le, c'est encore et toujours l'histoire d'une romance entre deux adolescents, marquée par une malédiction. Ce n'est pas nouveau mais c'est efficace. Nos deux chéris se tournent autour pendant plusieurs chapitres, avant de céder à la tentation. Il semblerait même que cette tendre affinité fasse son petit effet, car le couple fonctionne à merveille. Les personnages secondaires sont particulièrement repoussants, machiavéliques et horripilants (miss Kristin et sieur Anthony, bleh !). Leur pugnacité à empoisonner l'existence d'Emma fait d'ailleurs lever les yeux au ciel, mais je pense qu'il y a matière à épiloguer.

Sans mentir, l'histoire dégage un parfum de conte de fées, particulièrement enivrant. J'étais complètement gaga à la fin... la honte. Enfin bon, je ne vous fais pas un dessin, vous voyez le genre. Je me suis surprise à avaler les pages du livre avec enthousiasme, tout n'est pas parfait non plus, mais dans l'idée de passer du bon temps, en se vidant l'esprit, cette lecture est à prescrire avec les compliments de votre libraire (huhu).

Envoûtement, par Cara Lynn Shultz
Harlequin, coll. Darkiss, 2012 - traduction de Juliette Bouchery 

9 juin 2012

So wrong for each other...and yet so right.

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Prise d'une soudaine envie de retrouver mes 17 ans, j'ai opté pour la lecture du roman de Katie McGarry. Outre la vilaine couverture française, j'avais deviné qu'il s'agissait d'une histoire où deux opposés s'attiraient pour vivre une folle romance avec papillons dans le ventre. Certes, tout ça fait partie du programme, mais il y a plus encore : deux parcours bouleversants, avec des familles en vrac et des combats à mener. C'est à peu près ce que ce roman cache, et j'étais ravie !

Au commencement, Echo et Noah doivent travailler ensemble sous la houlette de leur psychologue scolaire. La jeune fille est une ancienne star du lycée, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis son séjour à l'hôpital, à propos duquel de folles rumeurs circulent. En vérité, elle vit un drame familial et a perdu la mémoire suite à son traumatisme... Noah, lui, est le caïd arrogant et effronté, avec une réputation de drogué et de débauché. Marqué par la mort accidentelle de ses parents, il a été baladé dans des familles d'accueil minables, en a perdu toute confiance dans les adultes et souhaite désormais se battre pour récupérer ses petits frères.

Ainsi Echo et Noah se détestent, puis vont apprendre à se connaître avant de réaliser qu'ils sont tous les deux sur la même longueur d'onde. Toujours la même rengaine, pense-t-on. De plus, l'histoire est racontée en alternant les points de vue, ce qui fait instinctivement penser aux romans de Simone Elkeles. (Quel régal de se glisser dans la tête d'un garçon aussi complexe et sexy que Noah Hutchins ! On craque, forcément.)

Cette lecture se révèle un vrai tourbillon d'émotions, avec des coups de griffe, des révélations attendrissantes, de doux mots d'amour, de la colère et de la folie, de l'impuissance aussi face à tant d'issues improbables. Forcément on lit tout ça avec la gorge serrée... et on en sort avec le sentiment d'avoir partagé une lecture différente de nos attentes. C'est léger, mais avec une pincée de sentiments forts et sincères. Un joli roman d'amour, mais qui évoque les drames familiaux et leurs conséquences face à la nécessité de retrouver une vie normale. Surprenant, et poignant !

Hors Limites, par Katie McGarry
Harlequin, coll. Darkiss, 2012 - traduction par Isabel Wolff-Perry 

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