Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
bayard jeunesse
15 mai 2012

▶ Un an après

IMG_7394

A l'issue d'une fête déguisée, quatre amis reprennent la route et ont un dramatique accident de voiture. Un an après, tous se souviennent et en conservent des cicatrices indélébiles. Cette tragédie a bouleversé des familles, des amitiés, les uns après les autres, ils racontent et expliquent l'inexplicable.
C'est donc un roman sur la douleur et sur le deuil, mais c'est aussi un roman qui évoque la culpabilité et les remords. Chacun tente d'avancer, ou pas. Les évènements restent marqués de façon indélébile. Certains veulent les effacer, pensent y arriver mais se leurrent. D'autres entretiennent le souvenir, alimentent la rancune, font des reproches, nourrissent leur colère, se rejettent la faute...
En gros, c'est une lecture poignante.
Le sujet n'a pas non plus été poussé ou creusé davantage, la lecture est rapide, en quelques 200 pages on a absorbé l'essentiel, et ça suffit. Je crois qu'à sa mesure, l'auteur a réussi à titiller les consciences, à imprimer un message de fatalité sans chercher à condamner.
C'est juste triste, bouleversant et ça laisse sa petite empreinte quelque part.
Ce ne sera pas une lecture mémorable, mais elle a tenté de me murmurer des choses et je les ai entendues, le coeur serré et la boule au ventre.
Cela restera une jolie rencontre.

Un an après, par Sue Mayfield
Bayard jeunesse, coll. Millézime, 2011 - traduit par Vanessa Rubio-Barreau 

Publicité
Publicité
3 mai 2012

Héros dans l'herbe

Les parents de Raoul sont épiciers et découvrent un matin un drôle de chou dans une cagette. Or la créature, toute verte, se réveille en poussant des grands cris et en bondissant dans la boutique. C'est un chou vivant, un chou qui hérite du nom de Glouglou puisque c'est tout ce qu'il sait dire (et aussi Gniii !). Glouglou se révèle vite une drôle de chose qui passe son temps à manger et faire des bêtises, madame Grossel, une cliente souvent décrite comme une vieille sorcière, peut en témoigner (dès qu'il la voit, elle est victime d'une catastrophe !). Ce n'est bien sûr jamais méchant, mais vif et sympathique. Chaque anecdote est racontée sur deux pages, cela va très vite et la chute de chaque histoire apparaît encore plus percutante, car souvent désopilante. Cette bande dessinée ne peut que séduire les enfants, amateurs d'humour facile et de situations cocasses. Les aventures de Glouglou sont de plus ancrées dans un quotidien authentique (l'école, les vacances, les fêtes comme Halloween ou Noël), et puis le format est plus que convaincant : un rythme effréné, une succession de bêtises, un couple attachant... c'est tout bon ! 

Raoul et Glouglou, tome 1 : Né dans les choux par Francisco Lopez et Frédéric Thome (BD Kids, 2012)

IMG_7364

Retour gagnant du célèbre Captain Miaou et de sa chose jaune appelée WafWaf (oui, les choses ont le vent en poupe dans la bande dessinée pour enfants !) : leurs nouvelles aventures sont encore plus déjantées et drôles. D'abord, le capitaine doit fuir pour échapper à la pendaison (il est puni pour désertion) et rencontre en chemin un drôle de bandit qui vole de l'or pour attirer l'attention de sa belle (celle-ci s'en moque un peu, puis intervient au cours du duel qui doit déterminer lequel entre José et Miaou est capable de mourir par amour...). C'est parfaitement cocasse, et c'est justement cet humour absurde qui fait tout le charme de la série. Notre équipage va également se frotter à un troupeau de hyènes qui exerce du chantage pour un droit de passage (une partie de barbichette peut vous sauver la vie, ouf !). Et les péripéties se suivent, toujours plus insolites sans friser l'ineptie. C'est à savourer sans rougir, en se gaussant dans son fauteuil. 

WafWaf & Captain Miaou, tome 2 : Héros dans l'herbe par B-gnet (BD Kids, 2012)

Cette collection a le don de remonter les morals en berne, je ne peux que lui en être reconnaissante ! 

14 avril 2012

Grou !

Michel est un enfant comme les autres ... à deux détails près. D'une part, il a l'apparence d'un monstre avec les yeux de son papa ET de sa maman. D'autre part, il ne connaît en tout et pour tout qu'un seul mot passe-partout : "Grou !". 

IMG_7158

Encore un titre de la collection BD Kids à conseiller : cette série humblement intitulée Michel promet de belles heures de lecture, même si elles sont toujours trop courtes, on peut toutefois compenser par la relecture... Ce tome 1 réunit les 6 premières histoires de Michel, qui est un petit monstre poilu et dont le vocabulaire n'est pas très étendu. C'est le fils chéri de ses deux parents, Ronique sa mère et Fréjus son père. Son meilleur pote s'appelle Tanatus. Michel adore les chaussures grillées, tartinées de confiture. Et il a une aversion pour le Funky Freddy Cola. Voilà grosso-modo pour la présentation du personnage. C'est un livre qui se lit avec délice et facilité, c'est un recueil d'aventures toutes simples, mais terriblement drôles, dans le genre absurde. Le dessin est très épuré, pour coller à l'esprit sans chichi que je chéris. Une philosophie pour résumer cette rencontre : fendons-nous la poire ! J'adore, forcément.

Michel, tome 1 : Grou ! Par Dewi Noiry, Pauline Pinson, Ivan Rabbiosi
BD Kids, 2012 

29 mars 2012

L'Affaire Amanda #2

L'histoire fait suite à L'Affaire Amanda (tome 1 : Invisible). 

IMG_7053

Hal, Callie et Nia sont suspectés d'être complices de l'agression du proviseur du lycée et de protéger leur amie Amanda, qui a mystérieusement disparu de la circulation. Celle-ci a pourtant montré qu'elle avait trompé tout le monde en s'inventant une vie et en racontant n'importe quoi. Après le sentiment de trahison, les amis d'Amanda ont finalement choisi de lui apporter leur aide (en fait, Amanda se cache et leur envoie des SMS pour les guider dans leurs recherches, sans pouvoir tout leur dévoiler non plus). 
C'est Hal le narrateur de ce tome 2. Ce changement a du bon, car il évite les digressions (la vie de Callie ne m'intéressait pas du tout) et ses efforts pour avancer dans l'enquête sont appréciables. Toutefois, malgré les nombreuses pistes, l'impression de lecture n'est toujours pas concluante et je continue de trouver ça longuet.
Le début est vraiment bien (en fouillant l'ordinateur du proviseur, Hal tombe sur une liste avec les noms de sa famille et celles de ses camarades, puis il trouve le coffret d'Amanda dans une boutique de fringues), ensuite c'est la panne sèche avant un regain d'action et de nouvelles révélations dans les derniers chapitres (le coffret délivre enfin ses secrets sur Amanda !), disons que ça résume ce que cette série m'inspire : de belles idées, mais sans le déclic !
Finalement il n'y aura pas davantage de tomes (huit volumes étaient annoncés, il n'y en aura que trois), car il semblerait que le projet d'interactivité avec le lecteur n'ait pas porté ses fruits, la série n'a pas trouvé son public. De plus, le rythme de parution est trop nonchalant pour fidéliser le lectorat. Avec une série à suspense, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, ou on oublie vite les détails de l'intrigue !  

Sous le pseudonyme de Stella Lennon, se trouve un comité de trois auteurs : Peter Silsbee pour celui-ci, Melissa Kantor pour le premier livre, et Laurie Faria Stolarz pour le troisième. 

L'Affaire Amanda, tome 2 : Le Signal, par Stella Lennon
Bayard jeunesse, 2011 - traduction par Sidonie van Den Dries 

15 mars 2012

Pourquoi ma grand-mère tricote des histoires ?

La Fontaine, Chedid, Huot ou Prévert : des poètes d'hier et d'aujourd'hui déroulent le fil de la vie et vous invitent au partage des mots entre générations. 

IMG_6925  IMG_6927  IMG_6928


C'était mon clin d'oeil pour le printemps des Poètes, avec cette anthologie de poèmes illustrés par Aurélie Guillerey (je ne me lasse pas de son talent !).

Pourquoi ma grand-mère tricote des histoires ?
Sélection proposée par Célia Galice et Emmanuelle Leroyer - Préface de Georges-Emmanuel Clancier
Bayard jeunesse, 2012 

PRINTEMPS-DES-POETES

affiche illustrée par Joëlle Jolivet

Publicité
Publicité
8 janvier 2012

"Kids today, they just want things to go fast-- boom boom BOOM."

passionLuce a donc choisi de tirer profit de sa découverte des Annonciateurs pour voyager dans le passé afin de mieux comprendre le sens de la malédiction qui la lie à Daniel. C'est une façon aussi d'en guérir, mais le chemin à emprunter est nébuleux. Au fil des époques et des cultures, Luce va de découvertes en surprises, pas toujours agréables, mais elle sent que ces voyages sont une expérience bénéfique. Elle est encouragée par Bill, une entité indescriptible (souvent il ressemble à une gargouille à l'humour canaille), qui l'assiste dans toutes ses excursions et l'encourage à dépasser ses limites. De son côté, Daniel tente de la rattraper et de sauver leur amour mais c'est toujours trop tard. Cette manie de se louper est finalement une bonne chose, j'en avais personnellement assez de suivre leurs parties de cache-cache à Sword & Cross ou à Shoreline, tout ça entrecoupées de déclarations bien mielleuses, hmm, ça en devenait un petit peu écoeurant. 
Ce tome 3 se révèle donc une agréable surprise. J'ai aimé les voyages dans le temps et le chemin emprunté par Luce, laquelle se montre plus attachante et sensible dans ce tome-ci. J'imaginais que ce livre serait une simple parenthèse au coeur de la série, mais il est plus utile que je ne le croyais car il explique des points essentiels concernant l'histoire d'amour, la malédiction, les personnages et leurs rôles à jouer. Je suis séduite par le charme de cette série, c'est doux, romantique et assez cliché, c'est vrai que c'est lassant à force d'être gnan-gnan, mais l'auteur a su créer un univers tellement fascinant que je ne peux que répondre présente pour le quatrième et dernier rendez-vous de la série. (A paraître en juin 2012, pour la VO.)

Passion (Fallen#3) - Lauren Kate
Bayard jeunesse, 2011 - traduit de l'anglais (USA) par Elisabeth Luc 

Ce roman met effectivement à l'honneur l'amour passionné et passionnel, ce qui est sujet à d'amples discussions, mais quand je lis des passages comme celui-ci, ma foi, je dis amen ! ;o)

"I don’t know how you can stand it. Over and over again, the same sadness—” 
He lifted her up. “The same ecstasy—” 
“The same fire that kills everything—” 
“The same passion that ignites it all again. You don’t know. You can’t remember how wonderful—” 
“I’ve seen it. I do know."

L'autre point fort de cette série, c'est bien entendu son esthétisme. Les couvertures sont superbes ! Voici pour le tome 4 : rapture

7 janvier 2012

Les Comptines de la récré ♥

Faut de tout pour faire un monde
Faut du monde, approchez-vous
Faut tout le monde dans la ronde
Dans la ronde, faut de tout.

Faut la famille, les cousins,
Les amis, les voisins,
La maîtresse et le cuisinier
La directrice et l'infirmier.

IMG_6542 IMG_6539

Un livre-cd joyeux, coloré, créatif et instructif, pour les enfants et les plus grands. Il est enrichi des illustrations de Julia Wauters, Caroline Hamel, Chamo, Aurore Petit, Rémi Courgeon, Elisa Géhin, Laurent Moreau, Chris Haughton, Muriel Kerba, Oréli, Pascal Lemaître, Frédéric Bénaglia, Albertine Zullo, Olivia Sautreuil, Charlotte des Ligneris, et Nathalie Choux.
Les comptines sont enjouées, dynamiques, les chanteuses (Flore et Géraldine des 2Zélectriques) nous enchantent avec leur accent qui sent bon le soleil, et les textes sont très rigolos.
Voilà une belle trouvaille que je dois à Gaëlle !  

Les Comptines de la récré de Pomme d'Api, avec les 2Zélectriques et avec un cd pour chanter et s'amuser 
par Claude Sicre (Bayard jeunesse, 2011) 

Claude Sicre, musicien (Fabulous Trobadors) et auteur-compositeur, dit des comptines qu'elles sont "la meilleure des écoles pour l'éducation première à la musique, à l'expression orale et au bien vivre ensemble". 

8 décembre 2011

"J'avais six ans quand maman m'avait vendue à un cirque."

IMG_6004

D'abord je dois avouer que j'ai totalement succombé à la couverture, que je trouve très belle. Ensuite je me suis surprise à tourner les pages du livre plus vite que mon ombre, c'est vrai que l'histoire est pour les 12 ans et plus, mais on s'attache tellement au récit de la petite Ellen. A six ans, sa mère la vend à une directrice de cirque, qui veut en faire un petit singe (funambule et acrobate), son corps est du caoutchouc, la petite est jeune, influençable, l'aubaine est trop belle ! L'histoire montrera que cette Madame Zénitha a abusé de la détresse de la mère et menti à l'enfant pendant des années, on imagine les conséquences lorsque la vérité éclatera au grand jour. Est-ce trop tard pour renouer avec le souvenir d'une existence, ou faut-il se servir de son expérience comme d'un tremplin pour franchir une autre étape de la vie ? 

Ce sont des questions qui se poseront en temps et en heure. En attendant, nous suivons le quotidien d'un petit cirque suédois au lendemain de la première guerre mondiale. C'est simple, mais animé d'un enthousiasme authentique et généreux très communicatif. Ellen prend goût à sa nouvelle vie, malgré la sévérité de Madame Zénitha, et s'épanouit sur scène. Sur le camp, elle compte de nombreux amis, comme Welda, la femme à barbe, qui fera office de seconde maman. C'est peut-être une vision édulcorée et gentille de la vie du cirque, après tout l'histoire est racontée par Ellen, mais on ne perd pas de vue les coups durs, la concurrence déloyale entre les compagnies, les trahisons et les départs. C'est un petit monde clos, les amitiés se font et se défont, il y a certes une certaine naïveté et sensibilité dans le vécu, mais c'est ce qui rend aussi la lecture positive et enthousiasmante. On en sort avec le sentiment d'avoir lu un chouette bouquin, qui peut séduire tous ceux qui ont dans le coeur une petite fascination pour le cirque et sa vie autour. 

L'Enfant du Cirque, par Camilla Lagerqvist
Bayard jeunesse, coll. Millézime, 2011. Traduit du suédois par Ludivine Verbeke. 

22 novembre 2011

"Pour séduire une bibliothécaire de quarante ans, il suffit de lui dire qu'elle ressemble à Jane Austen." (*)

IMG_5929

C'est l'histoire d'une pauvre petite fille riche, qui confond la fiction et la réalité, et qui a terriblement besoin qu'on s'intéresse à elle. Sa mère est l'auteur célèbre d'une série mettant en scène un personnage s'appelant comme sa fille, Bathsheba Clarice de Trop, une héroïne super glamour, dont l'existence est faite de strass, de paillettes, de sorties branchouilles, de copines canons, de petit copain irrésistible, d'aventures palpitantes et ô combien futiles. Le problème, c'est que la vraie Bathsheba s'y accroche comme une moule sur son rocher ! Elle a bien du mal à dissocier le vrai du faux, ou disons qu'elle préfère vivre dans ce monde d'illusions au lieu de reconnaître que son existence n'est faite que d'amertume et de solitude. Sa mère est donc trop accaparée par son boulot et ne prend plus le temps de se soucier de sa fille, son père est aux abonnés absents depuis des lustres, Bathsheba vit dans le luxe, son mets préféré est constitué d'un savoureux mélange de caviar et de tarte à la salade, mais sous l'artifice c'est creux, vide et triste à mourir. Pour seule compagnie, la fillette a Natasha, l'employée de maison, qui ne la supporte pas d'ailleurs, et qui va finir par lui présenter sa filleule, Keisha, dont les origines plus modestes vont permettre à Bathsheba de s'ouvrir vers l'extérieur, de se comporter de moins en moins en petite fille égoïste, capricieuse et snob. De plus, elle va rencontrer son père, pour de vrai ! Elle sera très déçue par lui (son physique est quelconque, il s'appelle Bill et c'est un ancien escroc qui a fait de la prison). La claque ! Son retour sur Terre est donc brutal mais bénéfique, puisqu'elle cessera de se prendre pour une petite princesse et envisagera enfin d'apprécier des choses simples et ordinaires, comme les frites par exemple, même si sa mère déteste ça parce que c'est mauvais pour la santé ! 
Bien entendu cette lecture se destine à des jeunes lecteurs, dès 10 ans.

Maman, papa, les frites et moi par Leila Rasheed (Bayard jeunesse, 2011)
Traduit de l'anglais par Thomas Leclere - illustration : Regis Faller

IMG_5931

Toujours aussi irrésistible ! Jess Jordan doit passer ses vacances en famille, lesquelles consistent à errer dans la campagne anglaise pour visiter les églises médiévales, en compagnie de sa mère et de sa grand-mère, voilà donc un programme qui ne l'enchante guère car Jess est follement amoureuse de Fred et veut passer tout son temps libre auprès de lui. Là où ça se corse, c'est que sa mère ignore l'existence de cette relation amoureuse, essentiellement parce que sa mère est fâchée avec la gente masculine (plus pour longtemps, je vous rassure !). La séparation temporaire du jeune couple est donc vécue comme une véritable torture, Jess se languit de son Fred et devient jalouse à en crever rien qu'à l'imaginer avec sa meilleure amie Flora, soudainement trop belle pour être honnête. Elle l'abreuve donc de SMS et se fait des films improbables, dont le scénario vire toujours au cauchemar, les retours du garçon se font rares et provoquent des crises de jalousie. Jess ne peut que mijoter dans son jus, parfois l'amour ça vous use une prétendante en clownerie, je vous jure... Bref, c'est anglais, drôle, adolescent et impertinent, ça se lit en deux coups de cuillère à pot et on en redemande ! Dans ce tome, Jess apprend aussi la raison de la séparation de ses parents et se prépare à une révélation qui pourra paraître stupéfiante sur son paternel. Des retrouvailles au top, je vous le garantis !

16 ans ou presque, torture absolue, par Sue Limb (Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2011)
traduit de l'anglais par Laetitia Devaux - illustration de couverture : Soledad Bravi 
(première édition en 2006, coll. Hors Série)

(*) réflexion de Jess Jordan à propos de sa mère et de son amoureux chéri

16 novembre 2011

(...) un smoothie à la fraise est ce qui ressemble le plus au paradis.

IMG_5752

J'ignorais tout de ce roman, mais la couverture me plaisait. J'ai donc entamé ma lecture en toute confiance, avant de craindre le pire, une trentaine de pages plus tard. Amy, treize ans, championne de natation, et sa meilleure amie Sophie font du shopping, mais au moment de traverser le passage protégé, un camion les fauche et brise deux vies. Sophie décède, Amy a une jambe amputée. 
Là j'ai sincèrement eu peur que l'histoire verse dans le mélodrame et copie le scénario d'un téléfilm de l'après-midi, mais heureusement l'auteur a su contourner les pièges en proposant un roman simple, souvent gai et très drôle, c'est inattendu, parfois un peu triste, ce qui semblerait légitime, mais en règle générale on s'en sort bien !
En fait, Amy va faire une rencontre essentielle au cours de son hospitalisation. Il s'agit de Harry Higgins, un adolescent pas verni sur le plan de la santé, et malgré cela il a une force incroyable, fait preuve d'un humour corrosif et moqueur, ce qui oblige Amy à sortir de sa carapace et à vouloir se battre à son tour. De nombreuses épreuves l'attendent, il lui faudra notamment accepter son nouveau corps, apprendre à vivre sans sa meilleure amie, accepter d'être en vie et faire une croix sur le sport. Les problèmes ne vont pas se régler en un claquement de doigts, ce qui est très appréciable.
Parce qu'on va en voir de toutes les couleurs au cours de cette lecture, on va parfois ressentir un petit pincement au coeur alors qu'on ne s'y attendait pas ou alors s'esclaffer de rire à d'autres moments. Parce que c'est vrai que le roman prône la résistance, mais il a aussi la décence d'évoquer le deuil, la dépression et le désoeuvrement. C'est poignant, et sans complaisance. Optimiste, donc, l'histoire pousse à aller de l'avant. Elle ne veut pas s'enfermer (ni nous enfermer) dans une bulle fragile et délicate. Et j'ai aimé cette démarche !
Comme j'ai aimé le personnage de Harry. Il est très attachant. Avec son tempérament et sa force de caractère, il rend l'univers de l'hôpital moins sordide. Il a une tendresse en lui, qui donne véritablement foi en la vie. Et au moment de refermer la dernière page, toujours avec la petite boule au ventre, j'étais heureuse et tellement touchée par le parcours de toutes ces vies mises à mal par la faute d'un accident. Ce roman va m'accompagner pendant un petit bout de temps, je le sens. Il donne aussi une belle leçon de vie et nous rappelle qu'il faut profiter pleinement du moment présent. 

L'année où tout a changé, par Jill Hucklesby smileyc002
Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2011. Traduit de l'anglais par Maïca Sanconie. 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité