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Chez Clarabel
belfond
21 novembre 2016

Je l'ai fait pour toi, de Laurent Scalese

Je l'ai fait pour toiBienvenue à Lazillac-sur-Mer, dans l'univers du commandant Samuel Moss dont les armes sont le charme, la séduction et l'art du détail : rien ne lui échappe, que ce soit pour une enquête ou au quotidien. Ses étudiants sont d'ailleurs souvent bluffés par sa logique infaillible.
Sa hiérarchie, par contre, fait grise mine. Moss est un électron libre, arrogant et snob, il bénéficie pourtant de l'indulgence générale au vu de ses bons résultats. Mais ce type est un cas et c'est la jeune Cheyenne Calvera, fraîchement mutée dans le service, qui va se coltiner ses méthodes peu orthodoxes ! 
Au départ, leur partenariat est souffreteux et fonce droit dans le mur. Moss se comporte, comme à l'accoutumée, de manière présomptueuse et fanfaronne. Tout chez lui exaspère sa nouvelle collègue, même si celle-ci reconnaît au fond d'elle-même qu'elle a beaucoup à apprendre en travaillant à ses côtés. 
L'annonce du décès de la romancière à succès, Jade Grivier, va justement éprouver leur équipe et les théories de Moss.
Après avoir inspecté la scène du crime, ce dernier conclut qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Tout a été mis en scène exprès pour faire croire à une mort intentionnelle, mais notre fin limier a relevé des indices troublants. En fait, il a rapidement cerné le coupable et cherche désormais à réunir les preuves pour le démasquer. Moss est un maniaque du crime parfait, mais pense qu'il n'y a pas de meurtrier parfait. 
Cette façon de procéder n'est pas sans rappeler un certain lieutenant Columbo, pour les vieilles ruses à vouloir confondre le suspect, mais aussi Sherlock Holmes ou Hercule Poirot, pour l'observation, la déduction et l'insolence du dandy excentrique, sans oublier l'inénarrable Adrian Monk pour le côté obsessionnel. Le tout est ingénieux, captivant, avec une bonne tension psychologique qui tient en haleine. 
Cette lecture a été une agréable surprise, portée par l'interprétation recherchée et brillante de Laurent Jacquet. C'est sobre, avec une pointe d'humour appréciable. Et comme beaucoup d'autres lecteurs, j'ai très envie de retrouver Moss dans de nouvelles enquêtes ! 

Texte lu par Laurent Jacquet (durée : 8h 44) pour Audible FR

>> en exclusivité & en téléchargement sur Audible.

©2016 Place des Éditeurs (P)2016 Audible FR

 

Je l'ai fait pour toi | Livre audio

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17 octobre 2016

Intimidation, de Harlan Coben

Intimidation Audiolib

Ouch. Nouvelle lecture de Harlan Coben, promesse d'un divertissement basique, sans prise de tête. Et puis, non. Cette fois, la recette n'a pas su produire cette petite dose de fébrilité attendue et réserve même une entrée en matière particulièrement douteuse. 

Accoudé à un bar, Adam Price est apostrophé par un inconnu qui lui souffle « vous n'étiez pas obligé de rester avec elle » puis se met à lui débiter une histoire de fausse grossesse, comme quoi son épouse Corinne aurait bâti leur union sur un mensonge. Assommé par ces révélations, Adam cherche des explications, mais sa femme se débine et disparaît de la circulation. Seul avec leurs deux garçons, Adam remue ciel et terre pour percer le secret de Corinne.  

Vous décrire mes impressions de lecture ? 

 

Ennui profond. 

Non seulement l'histoire est confuse et lourde, mais également très moralisatrice et sans réelle action. De plus, l'auteur nous noie dans des considérations domestiques artificielles et des matches de lacrosse pas follement captivants, tout ça dans le but d'ancrer dans l'esprit du lecteur l'illusion du paradis familial pour qu'il saisisse ô combien le passé va pulvériser cette tendre quiétude... Mouiii. Seulement, cela ne m'a pas particulièrement emballée.

L'intrigue, ensuite, emprunte des détours improbables, avec des maîtres chanteurs, des crimes, des détournements de fonds, des gamins obsédés par la réussite, des clichés sur la vie en banlieue, des drames intimes, des carrières qui volent en éclats et du paraître à entretenir. Harlan Coben brasse large et se pose en observateur de ses contemporains avec cette fausse dérision pas du tout crédible (se moquer des génies en informatique qui ont lancé leur business dans leur garage). Et alors ?

Ce n'est pas drôle, pas émoustillant, pas palpitant. Et comble de tout, j'ai trouvé le temps long. Même Olivier Prémel, le lecteur pour Audiolib, semble embarrassé par l'exercice dans les premières minutes. Il taille le portrait d'Adam sans sincère investissement de sa part, ou disons que le rendu sonne affreusement convenu et me touche moyennement. Par la suite, tout le monde parvient à trouver le bon rythme à sa juste mesure même si le dénouement est aussi décevant que le reste. De là, toute réconciliation paraît impossible avec cette lecture pour le moins médiocre et lassante. ^-^ Dommage.

Texte lu par Olivier Prémel pour Audiolib (Octobre 2016) - durée : 9h 28

Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond

13 juillet 2016

Sous haute tension, de Harlan Coben

Myron Bolitar #10

Sous haute tension

C'était initialement le dernier rendez-vous pour Myron Bolitar, Windsor Horne Lockwood, Esperanza Diaz et Big Cindy... jusqu'à ce que l'auteur annonce la parution en septembre prochain d'un nouvel épisode (Home, en VO), après une brève incursion dans le secteur YA où un certain Mickey a tenu le rôle vedette.

Suzze T., une ancienne joueuse de tennis, désormais mariée à une star du rock, est inquiète des accusations lancées sur sa page Facebook concernant sa grossesse. Elle demande à Myron de retrouver son loustic d'époux, probablement enivré dans un bar quelconque, et de démasquer l'auteur des calomnies sur la paternité de son bébé. C'est par ce pur hasard que Myron croise sa belle-sœur Kitty, laquelle ne cherche pas à être vue ou retrouvée. Seize ans plus tôt, les deux frangins se sont fâchés par sa faute. Et depuis, Brad mène sa vie à l'autre bout du monde, avec femme et enfant. Que diable signifie ce retour ? Myron va remuer ciel et terre pour revoir Kitty et la questionner au sujet de Brad, qui aurait de gros soucis, en plus d'avoir mis sa famille en danger. 

Quelle histoire ! Malgré quelques longueurs, on découvre une intrigue assez émouvante, car plus centrée sur les Bolitar et leurs secrets de famille. L'ambiance est nostalgique, l'auteur évoque le temps qui passe, les mœurs qui évoluent, les nouvelles technologies et le métier qui se renouvelle. Même Win envisage sa vie sentimentale autrement et doit porter des lunettes ! Une page se tourne chez MB Reps, non sans tristesse. 

Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond (Live Wire), 

Repris chez Pocket / mars 2013 pour la présente édition

4 juillet 2016

Sans laisser d'adresse, de Harlan Coben

Myron Bolitar #9

Sans laisser d'adresse

Contraint de prendre le large, suite à des déboires sentimentaux et autres bisbilles involontaires, Myron Bolitar s'envole rejoindre à Paris une ancienne maîtresse, la sublime Terese Collins, avec laquelle il avait eu une incartade amoureuse après le triste épisode de Temps mort. La belle avait ensuite disparu, pour ne plus donner signe de vie. Son coup de fil impromptu, l'invitant à la retrouver sur le champ dans la capitale française, met notre coach sportif dans le doute. Et lorsqu'il comprend que l'ancienne présentatrice télé est mêlée au meurtre de son ex, Myron capte aussitôt qu'il vient de mettre les pieds dans le plat. Encore une fois. 

L'histoire de nouveau va s'emballer, avec une intrigue nerveuse et volubile, qui va salement remuer le passé et raviver de vieux souvenirs, comme la perte d'un enfant, dont on relève bizarrement des traces d'ADN sur une scène de crime. Notre ami Myron est au cœur d'une histoire démentielle, au scénario tordu et compliqué, en passe de déjouer des complots terroristes, en empiétant au passage sur les plates-bandes de la sécurité nationale. C'est chaud bouillant. Cela cogne dur et sec. Tortures et coups mortels à gogo. Harlan Coben cède définitivement aux chants des sirènes sanguinaires en orientant sa série vers une tendance nettement plus macabre et déprimante.

À la fin, tout le monde est à ramasser à la petite cuillère, c'est rude, ça pleure à gros bouillons, ouhlala ! Myron file un mauvais coton. Et risque de contaminer le lecteur. Ses pointes d'humour, qui tombent souvent à plat, sont trop rares et me manquent ! Son univers aussi, car on s'éloigne du sport pour un contexte plus politique et vicieux, en clair on s'égare, c'est dommage. On n'a jamais assez d'Esperanza Diaz ou de Windsor Horne Lockwood, alias "Win". Remobilisation générale. Cet épisode est certes appréciable à lire, mais s'écarte trop du domaine usuel de la série... On s'embrouille, attention ! ^-^

Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond (Long Lost), 

Repris chez Pocket, mars 2011 pour la présente édition

« C'est comme ça, Paris. On a beaucoup écrit sur sa beauté, sur ses splendeurs, et ma foi, tout est vrai. Chaque édifice est une petite merveille d'architecture, un régal pour l'œil. Paris est comme une belle femme qui se sait belle, qui aime ça et qui n'a pas à se forcer pour le prouver. Qui plus est, Paris vous donne l'impression de vous sentir - à défaut de terme plus approprié - vivant. Correction,  Paris vous donne envie de vous sentir vivant. D'agir, d'être et d'en savourer chaque instant. On veut ressentir, tout simplement, et peu importe quoi. Toutes les sensations sont magnifiées. Paris vous donne envie de rire, de pleurer, de tomber amoureux, d'écrire un poème, de faire l'amour et de composer une symphonie. »

^-^

 

20 juin 2016

L'Accro du Shopping a une sœur, de Sophie Kinsella

Petit bond dans le temps avec cet épisode qui nous ramène dix ans en arrière ! ^-^

L’accro du shopping a une soeur

Sitôt son mariage célébré, Becky s'est envolée pour une lune de miel romantique, à travers le monde. Dix mois plus tard, de passage au Sri Lanka, où elle se découvre une communion céleste avec son chakra, Becky ressent le blues du pays et obtient de son délicieux mari de rentrer avant l'heure. Lors de son escale à Milan, elle fait ainsi la rencontre d'un type très riche, désireux de travailler avec la société de Luke, qui soudoie la jeune épousée en lui obtenant le sac à main de ses rêves. C'est LE petit orteil glissé dans l'engrenage infernal...

Ses déboires avec ses achats compulsifs ne sont plus que de lointains souvenirs ? Que nenni. Au fil de ses voyages, Becky n'a jamais loupé une bonne occasion de faire flamber sa carte bancaire, en envoyant fissa ses achats à Londres. Dès son retour, le convoi des transporteurs ne manquera pas donner le tournis... mais quelle bidonnade ! Car Becky, aussi futile soit-elle, est une héroïne impayable. Sans annoncer à ses proches son arrivée anticipée, elle débarque aussitôt chez les uns et les autres, imaginant des retrouvailles festives, avant de tomber des nues. Ses parents sont distants, vraisemblablement préoccupées, son amie Suze est débordée par ses jeunes enfants et vampirisée par une nouvelle connaissance, la très distinguée Lulu. Le petit univers de Becky s'effondre, la déprime se rapproche à grands galops. Comble du comble, elle se découvre une sœur, débarquée de nulle part, avec laquelle elle rêve déjà d'une osmose parfaite, sauf que Jessica est très, très différente de Becky, pour ne pas dire aux antipodes de celle-ci. Leur rencontre au sommet vaut pourtant son pesant d'or. Le vrai choc des cultures. Et là, sincèrement, on s'attache à Becky, pourtant légère et superficielle, mais profondément humaine et généreuse, tandis que Jess se révèle froide et intransigeante. Il faudra compter sur une escapade en pleine campagne, avec une ascension vertigineuse sur des chemins escarpés, en sandalettes à paillettes (pourquoi pas ?) et une détermination farouche pour briser la glace entre ces deux-là. Quelle farce !

Ce quatrième tome est aussi jubilatoire que les autres livres de la série. Ceci dit, en tant que fan absolue des aventures de l'inénarrable Becky Bloomwood, mon avis manque totalement d'objectivité. ^-^ Cela n'en reste pas moins un épisode plein d'humour, de situations ubuesques et délirantes, avec une héroïne au charme ravageur, qui nous surprend continuellement et qui déploie aussi des ressources cachées et ingénieuses sur des sujets impensables (lancer un piquet de grève contre l'implantation d'un centre commercial... eh oui ! on croit rêver). Une lecture follement cocasse et enlevée. ♥☼

Traduit par Daphné Bernard (Shopaholic and Sister) pour les éditions Belfond, 2006

Repris chez Pocket, juin 2007 - Relooking des couvertures (2016) : Delphine Dupuy

 

Mois Anglais 3 Mois Anglais 3 Mois Anglais 3

# Mois Anglais 2016 : Écrivain contemporain 

 

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3 mai 2016

Et le silence sera ta peine, par Elodie Geffray

ET LE SILENCE SERA TA PEINE

Nicolas Z., fils de ministre, a coutume de passer son samedi soir à boire avec des amis et de bomber le torse pour tomber les filles et les épingler sur son tableau de chasse. Ce soir-là il retrouve une ancienne copine, Sandra, belle comme le jour, mais insensible à son charme ravageur. Cela émoustille ses sens. Aussi, se propose-t-il de la raccompagner et de l'entreprendre avec force et fracas. En s'opposant à ses assauts, la jeune fille heurte mortellement un clou qui lui transperce la nuque. Nicolas perd les pédales. Il appelle son père à la rescousse, lequel convoque son sbire pour nettoyer la scène de crime et établir un plan d'urgence. Ivan Korolyov en a fait son métier et contrôle la situation. Peu de temps après, il recrute un pauvre bougre, Dominique Constantin, la cinquantaine d'années, clairement au bout du rouleau, et lui propose un joli pactole et une mise au vert pendant quatre-vingt jours. Après quoi, Constantin devra se présenter au commissariat pour s'accuser du crime de la jeune fille disparue. Dominique est désabusé. Il pactise avec le diable et part à la campagne, dans la ferme de Martine, une éleveuse de chèvres dynamique et franche, auprès de laquelle il va se sentir ravigoté. Ivan ne dit mot mais observe avec acuité le rapprochement de ces deux âmes esseulées. Mayday, mayday, le navire prend l'eau. Incroyable premier roman qui valse d'états d'âme en revirements de situation avec un sens parfaitement maîtrisé de la mise en scène et du suspense ! On suit donc Dominique, placide et débonnaire, dans ses derniers moments de liberté, Ivan, sans cesse de méchante humeur, qui se découvre une passion pour l'écriture, Nicolas qui se morfond à Paris et sombre à vue d'œil dans le déshonneur, mais aussi le commissaire Osmond, toujours élégamment vêtu, qui a flairé l'entourloupe ou cette petite voisine, amatrice de romans policiers, qui observe les allées et venues de l'impasse sans imaginer une seconde devenir le témoin clef de cette vilaine affaire. C'est franchement bien composé, selon une rythmique impeccable et dans le respect d'une tension psychologique redoutable. Une découverte étonnante, qui ouvre à son auteur de belles perspectives d'avenir. 

Belfond Thriller, Février 2016

8 avril 2016

De force, de Karine Giebel

De Force

Une jeune fille échappe de justesse à une agression, sauvée in extremis par un individu en train de faire son jogging. **Dois-je préciser que cette scène d'entrée secoue sacrément le cocotier ?** Maud est encore profondément marquée par cette attaque, quand son père, Armand Reynier, un célèbre chirurgien, décide d'embaucher le bon samaritain comme garde du corps. Luc Garnier s'installe donc dans le petit studio de la propriété luxueuse et va se familiariser avec ses habitants qui vivent tous dans la terreur des représailles. Le père vient en effet de recevoir de nouvelles lettres d'intimidation et remarque des traces d'intrusion dans la maison. Le stress monte d'un cran et le flou se met en place. Luc constate rapidement que, derrière le confort et les richesses, règne une atmosphère lourde de secrets et de non-dits chez cette famille et leurs employés. Depuis la gouvernante au jardinier, en passant par la belle-mère et le couple limite incestueux du père et de la fille, il distingue peu à peu que tous ont des failles importantes à combler -  lui-même n'est pas non plus blanc comme neige et masque ses vulnérabilités sous des faux-semblants. C'est très, très troublant et cela nous embarque loin dans une intrigue alambiquée et tortueuse. On en vient à suspecter chaque personnage de l'histoire, au gré des révélations faites ou saisies au passage. Rien que pour ça, le suspense est tiré au cordeau. C'est sombre, poignant, inquiétant et captivant. L'ambiance à huis clos est également étouffante et ne cesse de chambouler nos perspectives, mais le contexte général est franchement pesant.

Après, s'il me fallait chipoter un tant soit peu, j'ai tout de même trouvé quelques incongruités dans l'histoire, ainsi qu'une psychose prépondérante et dérangeante, c'est aussi sans réelle surprise que j'ai vu venir la fin (poussive, à mon goût). Ceci étant dit, la lecture accomplit une formidable prouesse à nous happer sur toute la longueur, à nous mettre la tête à l'envers et à tenir en haleine ! L'auteur n'a pas lésiné sur les moyens pour créer une tension psychologique ciselée, parfaitement efficace, et produire un très bon roman de son cru.   

Belfond/ Mars 2016

>> Également disponible en livre audio, en exclusivité sur Audible, 
uniquement en téléchargement.

De force | Livre audio

Lu par : Isabelle Miller - Durée : 13 h 17 

 

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
28 mars 2016

Austerlitz 10.5, par Anne-Laure Beatrix & François-Xavier Dillard

Austerlitz 10

Après trois jours d'une pluie insoutenable, Paris est en alerte. La Seine vient de déborder et est en train d'envahir les rues de la capitale avec une fureur implacable, le métro est inondé, piégeant au passage ses milliers d'usagers, les immeubles s'effondrent comme des châteaux de cartes et une vague de boue achève le désastre. C'est très clairement une scène d'apocalypse qui ouvre le roman et c'est carrément scotchant ! Il règne une ambiance de fin du monde, pleine de désolation et de désespoir, mais l'effet est sidérant et effroyable. J'ai beaucoup aimé. On suit ensuite l'histoire qui se déroule un an après, avec des parisiens hagards et encore choqués par la violence de la catastrophe, meurtris par les deuils et tentant de surnager en plein chantier. Et au milieu de ce chaos, des meurtres en série. Des meurtres qui visent des célébrités de passage à Paris. Ces massacres ameutent le gouvernement et la maire de Paris qui tentent de relancer le tourisme. Mais au commissariat de police, l'inspecteur François Mallarmé est un homme défait. Brisé par la perte de sa femme et son fils, il sombre chaque jour dans une dépression sans fond. D'autres faits d'armes polluent la vie parisienne, entre trafic d'œuvres d'art, soirées privées licencieuses, passe-droit pour croiser le mythe disparu de la Joconde... Le Louvre tire vite son épingle du jeu en occupant une place entière dans l'intrigue, même si le choix d'une économie parallèle pour sauver ses trésors semble quelque peu discutable. Chloé Tiriac, une jeune journaliste ambitieuse, sent le scoop et n'hésite pas à se perdre entre les arcanes du  musée et les couloirs désertés du métro pour glaner des infos.

L'action ne manque pas dans ce roman aux ficelles nombreuses, lesquelles vont se démêler de façon experte au terme d'une lecture frénétique. Je me suis sentie littéralement happée. Et cela m'a beaucoup plu. C'est un livre au scénario bien rodé, qui nous transporte dans une vision post-apocalyptique de Paris, frappante de crédibilité et follement sensationnelle. On se croirait même au cinéma ! On vit l'hystérie collective au premier rang et on s'en prend plein la figure, tandis que l'histoire déroule son intrigue et ses mystères sans temps mort. Ce semblant de réalité est bluffant - pour moi qui vis en bord de Seine, ce bouquin m'a fichu une frousse bleue ! Aussi distrayante soit-elle, la lecture cogne juste et bien, tout en nous faisant passer un très bon moment.

Belfond/ Mars 2016

>> Ce livre audio en version intégrale est également disponible en exclusivité sur Audible, 
uniquement en téléchargement.

Austerlitz 10.5 | Livre audio

Lu par : Damien Ferrette - Durée : 8 h 08 

 

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25 septembre 2015

Le Bonheur n'est pas un sport de jeune fille, d'Elise Tielrooy

Le Bonheur n'est pas un sport de jeune fille

Guillemette est masseuse dans un centre de thalasso. Réputée pour son sérieux et ses petites attentions envers ses clients, elle n'a pourtant plus la tête au boulot depuis qu'une terrible nouvelle vient d'ébranler ses certitudes. La jeune femme remet tout en cause, tout en question. Son passé, ses origines, sa famille... rien que des mensonges !

Mona, Victor, Iris, Claudine ou encore Thomas vont également voir leur petite barque chavirer par cette onde de choc. Ils espéraient un séjour à la mer en toute quiétude, s'imaginaient profiter de la nourriture diététique pour se sculpter une silhouette élancée ou rêvaient de leurs premières vacances loin des tracas du quotidien... Foin de tout ça! Leur cure de détente ne sera pas de tout repos.

Ce roman qui s'annonçait sympathique, léger, guilleret et estival n'a finalement pas su me séduire : l'histoire est longue à démarrer et manque de fantaisie. L'intrigue est attendue, avec une galerie de personnages sans attrait. Enfin, personnellement, je suis restée à l'écart du courant romanesque. Lu sans grande conviction, avec une pointe d'amertume.

Belfond / mai 2014

9 juin 2015

Comment Thomas Leclerc 10 ans 3 mois et 4 jours est devenu Tom l'Éclair et a sauvé le monde, de Paul Vacca

Comment Thomas Leclerc 10 ans 3 mois et 4 jours est devenu Tom l'Eclair et a sauvé le monde

Un titre à rallonge, une couverture sobre et un simple t-shirt qui déchire... que nous réserve ce nouveau roman de Paul Vacca ? Une histoire de super-héros, tiens donc. « Le 14 octobre 1968, à 10 ans, 3 mois et 4 jours, Thomas Leclerc comprend enfin pourquoi il est sur Terre : il n'est pas Thomas Leclerc, mais Tom l'Éclair plus vif que l'Éclair... » Très vite, on s'attache à l'histoire de ce jeune garçon au comportement autistique. Solitaire, n'exprimant aucune émotion, indifférent au monde qui l'entoure, il réalise soudain que pour “entrer dans la norme” il doit se plier à quelques règles d'usage, comme s'ouvrir aux autres et se faire des amis !

Commence alors un vrai parcours du combattant, car Tom ne sait pas trop comment s'y prendre et puise des idées dans un bouquin volé chez le marchand, mais se heurte à un mur d'incompréhension. À force d'observation et de mimétisme, l'enfant obtient des résultats concrets... jusqu'à ce que son univers se mette en branle : ses parents parlent de séparation, sa copine Palma est portée disparue. Soit ses pouvoirs de super-héros sont vraisemblablement rouillés, soit il s'agit d'une conspiration cosmique. Il est plus que temps de passer à la vitesse supérieure !

Fantastique et douce-amère, l'histoire de Tom ne manquera pas de vous toucher ! J'ai ressenti un élan de tendresse pour ce petit bonhomme désireux de se fondre dans la masse, accomplissant des miracles au gré de ses pulsions, à l'instinct, mais non sans heurt. Je ne m'attendais pas à une lecture aussi sensible et émouvante, et pleine de surprises. On a le cœur qui bat au rythme de ses pérégrinations, on sourit et on retient son souffle. Suspense, humour et émotion, le compte est bon ! Ajoutez aussi une bouffée de nostalgie (les années 60, la libération de la femme, les premiers comics...) je dis Amen ! ;-) 

Belfond ♦ avril 2015 ♦ à lire absolument : La Petite Cloche au son grêle

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