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Chez Clarabel
hachette jeunesse
14 octobre 2013

La Maison de Soie: Audiolib lu par François Montagut

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Watson est au crépuscule de sa vie, mais avant de tirer sa révérence il souhaite confesser une aventure particulièrement bouleversante, au cours de laquelle Sherlock et lui ont bataillé avec une enquête délicate, dangereuse et sulfureuse ! Toutefois, il avait promis de n'en rien dévoiler de son vivant. Son texte, donc, sera confiné dans un coffre et publié près d'un siècle plus tard. Tout débute par une rencontre ordinaire, avec un marchand d'art qui prétend être suivi par un individu et qui s'inquiète pour sa famille. Très vite, Sherlock et Watson vont retrouver le suspect, avec un couteau planté dans le cou ! C'est suite à la disparition d'un complice de Wiggins, le jeune Ross Dixon, que l'affaire prendra un tour préoccupant.

Pour la toute première fois, Sherlock voit ses inébranlables certitudes en prendre un coup dans l'aile ! Il est passé complètement à côté d'un indice important, lequel aura des conséquences tragiques. Cela va d'ailleurs lui faire prendre conscience de son manque de considération pour les gamins des rues, qu'il exploite à tort ou à raison, à l'image de toute la société qui se contrefiche du sort de ses gosses sans le sou, qui perdent leur innocence sur les trottoirs et mettent en péril leur vie à chaque seconde. Eh oui, c'est une grande première chez Sherlock Holmes ! Se soucier des autres, par pur altruisme. o_O

C'est à ces petits détails qu'on reconnaît le pastiche. Sans quoi, Anthony Horowitz a su répondre aux exigences du cahier des charges en offrant une intrigue redoutablement efficace et absolument divertissante. Les descriptions sont pointilleuses, avec un sens de la théâtralité qui pousse aux soupirs ... d'admiration ou d'exaspération. Soit c'est surjoué, soit c'est assez fidèle à l'esprit de la série, ou disons que c'est suffisamment approximatif pour faire illusion. Ne chipotons pas, après tout Sherlock a souvent été copié, mais jamais égalé ! Techniquement, François Montagut n'a pas déçu un seul instant et offre une lecture maîtrisée et captivante.

La Maison de Soie, par Anthony Horowitz (Audiolib, mars 2012 - texte intégral lu par François Montagut - durée d'écoute : 10 h 12 - traduit par Michel Laporte pour Hachette - Calmann Lévy, 2011 - existe en format poche)

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1 octobre 2013

“La peur du noir. Elle reste là, tapie au fond de soi. La peur la plus ancienne de toutes. Une peur primitive.”

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Hiver 1937. Jack part pour une expédition scientifique en Arctique, mais très vite ce voyage se transforme en cauchemar. Des cinq hommes engagés dans la mission, seulement trois prennent le départ : Jack, opérateur radio, Algie, chasseur et maître-chien de traîneau, et Gus, biologiste. Ils établissent leur campement sur la baie de Gruhuken où le capitaine du bateau refuse de les débarquer, sous prétexte d'une vieille malédiction.

Les trois explorateurs s'installent finalement dans leur cabane, pas loin d'une mine abandonnée. Les jours s'écoulent lentement, une petite routine prend place, entre parties de pêche, sorties des chiens et relevages scientifiques. Les jours se raccourcissent progressivement, bientôt la nuit polaire va s'abattre sur eux. Un autre drame les frappe alors, Jack se retrouve seul, confronté à ses pires angoisses.

Car tout se passe dans l'aura et l'ambiance du livre, c'est une tension psychologique pernicieuse qui se glisse entre les lignes, à travers le journal de Jack. On ressent, comme lui, cette oppression de l'isolement et de la solitude, en plus d'autres tourments, car Jack a des hallucinations, ou des visions. Il sent que le lieu est hanté, il entend des bruits, il perçoit « une chose réelle, mais qui n'est pas vivante ».

L'angoisse ! Voilà ce que cherche à vous inspirer cette lecture, une sensation rampante d'inconfort et de malaise, une peur panique, la trouille au ventre, le stress galopant, l'appréhension de l'inconnu, de la folie émergeante... Tout ça est aussi planté dans un décor fabuleux, le cercle polaire dans toute sa splendeur, avec ses secrets et son instinct de préservation. Qui sait ? J'ai bien du mal à exprimer ce qu'a pu m'inspirer cette lecture, entre fascination et ennui (parfois, il ne se passe pas grand-chose non plus, on fait juste qu'attendre !), toutefois elle ne laisse pas indifférente.

40 jours de nuit, par Michelle Paver (Hachette, coll. Black Moon, septembre 2012  - traduit par Blandine Longre)

12 juin 2013

“I must seem like the biggest nagging idiot in the world!” (Le garçon d'en face)

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Avant toute chose, ce livre a déjà fait l'objet d'une édition en 2004, sous le titre Melissa et son voisin. Le roman a seulement subi une petite modernisation au niveau des anecdotes sur les pipoles (on cite désormais Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Kristen Stewart, Kate Middleton, Lindsay Lohan, etc.). L'héroïne, Melissa Fuller, est en effet chroniqueuse de la rubrique mondaine, à la page 10 du NY Journal.

Un matin, elle ne se présente pas à son poste car elle a porté secours à sa voisine, la vieille Mme Friedlander, qui a été agressée chez elle et emmenée aux urgences, laissant son danois et ses deux chats à l'abandon. En bon samaritain, Mel a tout pris en charge mais cherche aussi à joindre le neveu de la dame, un certain Max, pour assumer ses responsabilités. Le type, en fait, est un photographe très imbu de sa personne, qui n'a que faire des déboires de Mel et délègue un vieil ami de sa connaissance, John Trent, de se faire passer pour lui pendant un mois, car il lui doit bien ce vieux service.

Et John se fourre ainsi dans le pétrin, en prétendant être un type qu'il exècre, dupant par la même occasion une jeune femme qu'il va trouver de plus en plus charmante, sans possibilité de lui avouer toute la vérité sous peine de la froisser. Quel micmac ! De son côté, Melissa va naturellement tout gober et s'enticher de son nouveau voisin. Elle partage son bonheur avec sa meilleure amie Nadine, mais pas seulement, puisque tous ses collègues du journal sont au courant de son aventure et se permettent de s'immiscer dans sa vie sentimentale.

Les mails ne cessent de pleuvoir, ça tombe à droite et à gauche, tout le monde a son mot à dire, et c'est ça qui est la force du livre, uniquement composé d'une monstrueuse correspondance électronique, entre amis, amoureux, collègues et proches (la famille de John Trent va aussi mettre son grain de sel !). C'est un joyeux fourre-tout, c'est très distrayant, Meg Cabot est douée pour nous embarquer dans des petites comédies romantiques et légères, donc on passe un très bon moment et c'est ça l'essentiel !

Le garçon d'en face, par Meg Cabot
Hachette (2013) - traduit par Cécile Leclère

16 mai 2013

“We wanted the freedom to love. We wanted the freedom to choose. Now we have to fight for it.”

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Ce dernier tome de la série divise les lecteurs, mais en ce qui me concerne je l'ai beaucoup apprécié ! Nous suivons toujours Lena, réfugiée dans la Nature, auprès des résistants, mais aussi Hana, son ancienne meilleure amie, désormais la future compagne de Fred Hargrove, le nouveau maire de Portland. Malgré son opération, Hana se sent rongée par la culpabilité et n'arrive pas à concevoir son prochain mariage comme une aubaine, réalisant même que Fred n'est pas aussi parfait qu'il voudrait le paraître. 

Lena non plus n'est pas à la fête, en dépit du retour d'Alex, dur et cassant, il ne lui pardonne pas d'avoir tourné la page dans les bras d'un autre. Son coeur est pris en étau, elle ne sait plus qui croire, qui choisir et se vexe facilement pour des broutilles. J'ai eu beaucoup de peine pour eux, mais l'histoire ne nous laisse pas trop le temps de nous apitoyer sur le sort de Lena, car la résistance oeuvre pour le défi ultime, le combat vers la liberté, au prix de tous les sacrifices. Les petits soucis personnels de Lena ne font pas le poids à côté de ce grand rendez-vous haletant !

En effet, il est loin le temps où l'on s'étourdissait de bonheur et de béatitude face aux premiers balbutiements d'une formidable histoire d'amour, dans l'insouciance et la promesse d'une aube nouvelle et éclatante... Ce dernier tome rompt définitivement les amarres. C'est une lecture très sombre, assez oppressante, teintée de désespoir et d'amertume, livrant aussi une issue hasardeuse, mais prompte à toute interprétation. (J'aime les fins ouvertes, donc ça ne me dérange pas du tout.)

Ce n'est pas tout gai, tout rose. Bien loin de là. Et c'est ce qui m'a plu. C'est un livre intelligent, qui refuse de céder à la facilité et qui montre que l'amour, c'est douter, se tromper, tenter, perdre et recommencer. J'ai aimé aussi le message de force et de conviction qu'assomme Lauren Oliver en bout de course : "Faites tomber les murs. Libérez-vous des obstacles, des liens qui vous étouffent, des cailloux qui pèsent lourd dans votre ventre. Faites tomber les murs." Cette série a ravi mon cœur, définitivement. ♥

Delirium, tome 3 : Requiem, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

16 mai 2013

“She was mine before she was yours.”

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Ce texte est court, puisqu'il s'agit d'une nouvelle de 60 pages, c'est assez frustrant et pourtant il a su me rappeler pourquoi j'avais autant aimé le roman de Lauren Oliver, [[Delirium]].

Cela raconte donc l'histoire éclair d'Hana, l'amie d'enfance de Lena, qui est à l'aube d'être opérée, vient de recevoir d'excellentes évaluations et a déjà été fiancée au fils du maire, ce qui comble d'aise la mère d'Hana. Pourtant, celle-ci a entrepris de sortir la nuit, de se rendre dans les fêtes interdites, de danser, de boire, d'embrasser un garçon, de tomber amoureuse. Hana plane sur son petit nuage, elle pense que Lena ne la comprend pas et blâme ses agissements. Son amitié lui manque, elle voudrait renouer le contact, mais Lena est distante. Aussi, lorsque Hana va retomber douloureusement sur la terre ferme, elle va nourrir une rancœur tenace, une jalousie naissante et très vilaine...

La lecture est rapide, mais poignante et laisse un arrière-goût d'amertume. La fin est choquante, révoltante mais elle colle parfaitement à l'esprit de la série, qui avait su si bien combiner les émotions diverses autour de la passion amoureuse et l'injustice d'être privé de ce droit le plus strict. Du coup, je lis le dernier tome, [[Requiem]], que j'aborde tout de même avec un peu d'appréhension !

Hana, par Lauren Oliver
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2013 - Traduit par Alice Delarbre

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18 janvier 2013

“Some things must be done however much we wish to avoid them.”

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Dans ce troisième tome, le temps presse et certains éléments restent encore obscurs concernant la Prophétie. Lia n'a pas trouvé toutes les Clés, ni la Pierre et l'heure du Rituel contre Samaël approche. Ajoutez que sa sœur Alice vient d'arriver à Londres, escortée de son fiancé... James Douglas, l'ancien soupirant de Lia. Le monde de celle-ci est chamboulé, elle va tenter d'avertir le garçon qu'il court un grave danger. Au lieu de ça, elle réveille une petite flamme éteinte et brise le cœur de sa jumelle. Dès lors, cette dernière ne veut plus entendre raison et lie définitivement son destin à celui des Âmes. Lia est désespérée et commence à douter de sa capacité à réussir sa Mission, dans ses rêves l'ennemi gagne du terrain et elle lui concède progressivement cette victoire.

Ouhlala, il serait temps qu'elle se réveille ! Lia est devenue l'héroïne qui occupe tout le terrain, qui cavale à droite et à gauche, qui tremble de peur, qui cherche des solutions, qui tait ses angoisses et qui aime à perdre la raison aussi (Dimitri, son séduisant garde du corps... n'importe qui abandonnerait sa vertu pour ses beaux yeux ! Ce garçon est irrésistible.) Résultat, le personnage d'Alice est mis en retrait. Pour la première fois, j'ai ressenti un petit pincement au cœur en pensant à elle. C'est tellement triste ce que le sentiment d'abandon et de désamour peut faire naître chez certains.

Enfin bref, l'intrigue se traîne un peu dans la première moitié du roman, on lambine beaucoup et on passe son temps à attendre, espérer, chercher, craindre et sursauter au moindre bruit. L'action est vraiment très lente, mais je le savais déjà. En fait, ce que j'aime par-dessus tout dans cette série, c'est son romantisme désabusé et son charmé éthéré. Eh oui, cela se passe comme ça chez Michelle Zink : on aime le sens du sacrifice, on a le goût de la dramaturgie et on tourne la dernière page sur une pointe d'amertume, car l'histoire n'offre pas de dénouement heureux. Et c'est tant mieux, car cela confère à l'ensemble une volonté de ne pas céder à la facilité. *Applaudissements*

Maudites, tome 3 par Michelle Zink
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2011 - traduit de l'anglais (USA) par Laurence Kiefé

Les premiers tomes sont disponibles en format poche.

15 janvier 2013

“Cute kid. Dimples, curls, he’s like a male Shirley Temple.”

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Musicienne passionnée et animée par le sens de la compétition, Carmen espère atteindre son but en remportant le prestigieux concours Guarneri pour lequel elle répète depuis des années. Ce n'est vraiment pas le moment de tomber amoureuse ! Encore moins de Jeremy King, l'adversaire qu'elle redoute le plus. Et pourtant, le jeune prodige anglais, au charme dévastateur, a beau se montrer odieux et imbu de sa personne, la première fois qu'ils se rencontrent, l'étincelle s'est déjà embrasée et ces deux-là vont sérieusement s'enticher l'un de l'autre. Au grand dam de la mère de Carmen.  

Bianca est une ancienne soprano dont la carrière a été brisée par la maladie. Il n'est pas vain de conclure qu'aujourd'hui elle tente de retrouver cette gloire perdue à travers sa fille de 17 ans. C'est une mère abusive, redoutable, ne reculant devant rien pour atteindre ses objectifs. Elle étouffe sa fille, l'enferme dans une bulle, la force à prendre des médicaments pour gérer son trac et la maintient dans une pression constante.

L'histoire tourne donc essentiellement autour de la relation conflictuelle entre Carmen et sa mère, et se penche aussi sur l'envol de la jeune fille, qui va décider de prendre en main les rênes de son destin. L'intrigue est finalement moins centrée sur l'histoire d'amour entre Carmen et Jeremy, même si ça ne compte pas pour des prunes non plus. Le garçon est adorable, beaucoup moins moqueur et espiègle qu'on l'imaginait, du coup la romance est mignonne, pleine de retenue mais ne donne pas non plus envie de s'accrocher aux pages de son livre pour en avoir plus. En somme, c'est un roman convenu et pas très touchant, qui évoque surtout la musique et les drames qui s'y jouent lorsque la passion devient dévorante.

Virtuosity, par Jessica Martinez
Hachette, coll. Black Moon, 2012 - traduit par Alice Delarbre

20 décembre 2012

“Sometimes you don't have to see something to know it is there.”

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Quelle jolie conclusion ! Rarement il sera permis au lecteur de s'attacher à un amour aussi fort, aussi beau que celui qui unit Sam et Grace. C'est plus que romantique, c'est une science invisible mais sûre. Je ne reviendrai pas sur mes sentiments concernant cette série, l'action est ultra lente, de quoi frustrer les amateurs de sensations folles, mais ce que j'apprécie par-dessus tout, c'est cette évidence de retrouver un lieu et des personnages qui nous touchent, qu'on croit connaître depuis toujours, un petit monde où on se sent coupé de l'extérieur, comme un cocon réconfortant, d'où on ne voudrait jamais se déloger.

L'histoire de Sam et Grace n'est pas seulement une histoire d'amour claire comme de l'eau de source, le couple est torturé par la transformation de la jeune fille, alors que Sam est enfin guéri. Il doit désormais répondre aux accusations de la police et des parents, il doit aussi aider Grace perdue dans les bois, isolée et angoissée. De plus, la communauté de Mercy Falls a décidé d'organiser une grande battue contre les loups, avec des hélicoptères et des tireurs d'élite. Isabel choisit de rallier le camp de Sam et Grace, même si cela implique de revoir Cole, son séduisant rocker, qui tente de trouver un remède pour soigner les loups en faisant ses expériences sur son propre organisme.

C'est donc avec nonchalance, et sur une pointe de tension, assez légère, qu'on suit notre quatuor dans cette course-contre-la-montre. Croyez-le ou non, l'effet est apaisant. On se plonge dans le récit sans être à la recherche de solutions miraculeuses, on souhaite juste être en compagnie des personnages, et c'est tellement bien. Je vais conserver une grande tendresse pour cette série, mis à part le deuxième tome plus déconcertant, la lecture des trois livres aura été un pur moment de communion avec la poésie, la mélancolie, l'amour fou et l'humour. Un beau mélange.

Fusion, de Maggie Stiefvater
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2011 - traduit par Camille Croqueloup

18 décembre 2012

“Damn, girl. You space so hard, you ought to look into a career at NASA.”

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Ce sixième tome boucle le premier cycle de la saga, qui s'éternise jusqu'à 15 tomes, je vous le rappelle. Le sachant, cela a toujours eu le don de me glacer sur place. Je suis lasse des séries qui s'éternisent, le temps passant, les affinités s'étiolent, les envies également, j'en suis donc venue à la conclusion que ce tome 6 serait mon dernier rendez-vous à Morganville.

Pour mémoire, Bishop contrôle la ville et ses habitants, il a condamné à mort Shane et son père, Michaël est devenu son bras droit, Myrnin a retourné sa veste, Amelie a disparu et Claire est sa messagère attitrée. Eve a coupé les ponts avec tout le monde, elle est écoeurée mais ignore tout des intrigues secrètes de la communauté vampirique. Enfin, c'est sans compter sur cette chère Claire qui ne sait pas garder un secret. Sinon, chose promise, chose due : Claire a fêté ses 17 ans ! Rappelez-vous, selon la loi de l'état du Texas, elle est désormais considérée autonome et libre de ses actes sur le plan sexuel... C'est Shane qui va être content ! ^-^

Si vous appréciez les récits au rythme endiablé, avec les mauvais coups qui pleuvent à tous les coins de rue, les ambiances glauques et oppressantes, les personnages qui pédalent dans la semoule, les trahisons, les mensonges, les amitiés fortes et les promesses d'amour qui font chaud au coeur, vous avez toutes vos chances pour accrocher à cette série ! Pour ma part, il me semble avoir fait le tour de la question, j'ai apprécié cette synergie pendant un moment, mais je n'ai jamais éprouvé la moindre compassion pour les personnages, aussi il est temps de souhaiter bon vent à Claire Danvers et ses amis, la partie est finie pour moi !

Vampire City, tome 6 - Rachel Caine 
Hachette, coll. Black Moon, 2012. Traduction de Alice Delarbre.
en VO : Carpe Corpus

14 décembre 2012

“It is the first day of November and so, today, someone will die.”

“I say, 'I will not be your weakness, Sean Kendrick.'
Now he looks at me. He says, very softly, 'It's late for that, Puck.”

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Quel fabuleux roman ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il me plaise autant, j'ai adoré chaque minute passer à le lire, c'était un moment sublime, déstabilisant mais mémorable. Rien n'indiquait que l'histoire allait m'embarquer à ce point, on y parle de chevaux surgissant de la mer, avides de sang et de viande, des chevaux sauvages et intrépides, mais des chevaux dont toute la communauté de Thisby est bougrement fière !

L'île de Thisby est également un cadre magnifique, c'est une île de pêcheurs, peuplée de gens simples et qui sentent le poisson, c'est un microcosme d'hommes et de femmes éprouvés par les pertes, mais qui gardent toujours la tête haute par fierté. C'est une question de principe. Cette terre, on l'aime et l'on l'accepte, sinon on part sur le continent à la quête d'une autre vie, plus riche, moins étouffante. Puck Connolly est une jeune fille qui a toutes ses racines sur cette île, jamais elle n'envisagerait de la quitter. Ses parents sont décédés, elle a grandi avec ses deux frères, Gabe et Finn, et tout commence lorsque l'aîné annonce son intention de partir.

Le monde de Puck s'effondre, par bravade elle annonce qu'elle va participer aux Courses du Scorpion, réputées dangereuses et réservées aux cavaliers émérites. Qu'importe, Puck est une jeune fille farouche et orgueilleuse, elle n'a cure des quolibets et s'inscrit avec sa jument Dove. Non seulement c'est la première femme à participer à une telle course, mais de surcroît elle se présente avec son cheval de la plaine, alors que ses concurrents chevauchent les terribles capaill uisce. Soit elle est folle, soit elle compte mourir.

Sur la plage, lors des premiers entraînements, Puck rencontre Sean Kendrick, le champion des dernières éditions. Il concourt sur le cheval le plus rapide de l'île, pour le compte de l'homme le plus riche de Thisby, mais le garçon est à un croisement des chemins lui aussi. Nul autre que lui n'a cette même connivence avec sa monture, c'est un type exceptionnel, passionné par les chevaux et la mer, neuf ans plus tôt son père a été tué sous ses yeux, depuis il est devenu un garçon solitaire, enfermé dans sa bulle, très sensible aussi et soudainement bouleversé par l'intrusion de cette Puck Connolly.

Le rythme du roman est assez lent, mais pas dénué d'intérêt, car tout se construit pièce par pièce. Le décor se plante, on découvre les moindres recoins de Thisby, fait connaissance avec sa population, on aime, on s'attache, on peste, et puis on s'amourache de cette tendre complicité qui s'installe entre Puck et Sean. C'est tellement touchant. Pudique et miraculeux. Avec leurs sentiments à fleur de peau, ils vivent une relation sans fausse note. Sans oublier leur combat vers cette course qu'on attend fébrilement, et qu'on vit tout aussi intensément. Ouhlala, cela faisait un bon petit moment que je n'avais pas eu l'occasion de lire un roman aussi magique et prenant ! J'ai même versé ma petite larme à la fin, pour dire combien j'étais à fond dans mon truc. Une telle communion avec son livre, moi j'en demande encore !!!

Sous le signe du Scorpion, par Maggie Stiefvater smileyc002
Hachette, coll. Black Moon (2012) - traduit par Camille Croqueloup

“That's a poor match, Sean Kendrick," says a voice at my elbow. It's the other sister from Fathom & Sons, and she follows my gaze to Puck. "Neither of you are a housewife."
I don't look away from Puck. "I think you assume too much, Dory Maud."
"You leave nothing to assumption," Dory Maud says. "You swallow her with your eyes. I'm surprised there's any of her left for the rest of us to see.”

“Shhhhhh, shhhhhh, says the sea, but I don't believe her.”

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