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Chez Clarabel
pocket
28 juillet 2016

Oh my dear ! de T.J Middleton

Oh my dear

Marié depuis vingt ans, le couple Greenwood peine à se supporter et se lance des vacheries à longueur de journée. Al décide alors d'éliminer sa femme. Au terme d'une dispute houleuse, Audrey claque donc la porte de la maison pour évacuer ses idées noires le long de la falaise. Dehors, le temps est exécrable. Pluie, vent, tempête.

Avec son imper jaune, Audrey brave les intempéries sans lever le bout de son nez. Sans se douter que son mari Al vient de se faufiler dans les fourrés pour bondir sur elle et la pousser dans le vide. En rentrant chez lui, notre homme, ragaillardi, manque tomber à la renverse en découvrant sa chère épouse devant la cheminée, un grog à la main.

Sur cette excellente accroche, on se prête à rêver d'une comédie british savoureusement caustique - humour noir en pagaille - et on s'en frotte les mains. Al Greenwood se débat sur plus de 300 pages avec ses interrogations et sa culpabilité. Son épouse ne cesse de le surprendre par son attitude étrangement mielleuse et ses pulsions nymphomanes. Une complicité naît entre eux, ce qui ne rend pas notre homme plus à l'aise dans ses mocassins. 

Entre quiproquos, révélations loufoques et une galerie de personnages insolites (la voisine ex-fan de Led Zeppelin devenue un témoin embarrassant, l'inspecteur de police passionné par les carpes de concours et accablé d'un chagrin d'amour), l'intrigue n'hésite pas à sortir la grosse artillerie pour nous embarquer à bord. Les dialogues sont grinçants à souhait, les coups de théâtre saugrenus et les anti-héros à la fête !  

Et pourtant, ça coince. L'histoire est trop longue (copie à lester d'une bonne centaine de pages), le rythme est inégal et laisse poindre une sensation de blablas inutiles, d'où ma déception. J'attendais de cette lecture un rendez-vous plus piquant et déjanté... au final, cela manque de punch et ça tourne vite en rond. :(

Traduit par Héloïse Esquié (Cliffhanger) pour les éditions du Cherche-Midi (2013)

Repris chez Pocket, en Sept. 2015

 

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18 juillet 2016

Les Morsures de l'ombre, de Karine Giébel

Les morsures de l'ombre

Un soir, sur une route de campagne, le commissaire Benoit Lorand rentre chez lui, lorsqu'il croise une jeune femme en panne de voiture. Il s'arrête pour l'aider, puis accepte de prendre un verre chez elle. Après quoi, c'est le trou noir.
Notre homme se réveille dans une cave, derrière des barreaux, avec pour geôlière la charmante rousse au cerveau ravagé par une soif de vengeance. Elle est en effet déterminée à lui faire payer un crime contre lequel il se défend d'avoir la moindre responsabilité. L'inconnue n'a pas cure de ses protestations et déploie moult tortures pour le soumettre à ses desiderata.
Commence alors un roman d'une redoutable efficacité. Un roman non seulement poignant et déboussolant, flirtant aux confins de la folie, profondément bouleversant, qui va nous entraîner dans une spirale de violence et de délire paranoïaque. Le scénario va également dérouler un enchevêtrement improbable de faits et autres coïncidences qui mettent à mal toutes les théories. C'est flippant. Complètement hallucinant.
De plus, l'histoire a pour lieu un huis clos glaçant, résolument perturbant. De quoi accentuer la psychose et la sensation d'angoisse rampante. Sans oublier le lancement d'un compte à rebours irrévocable, et vous sentez la perle de sueur glisser le long de votre colonne vertébrale.
J'ai craint, l'espace d'une seconde, que la personnalité déséquilibrée de l'héroïne susciterait trop d'agacement et un manque d'empathie, mais il a bien fallu admettre que son cas s'intègre parfaitement dans la structure de l'intrigue, laquelle va révéler une étonnante rouerie au fil des chapitres !
Une lecture saisissante, bluffante, très prenante. Une réussite. 

Texte lu par Stéphane Ronchewski pour Audible FR (durée : 7 h17) - juin 2016

En exclusivité sur Audible - uniquement disponible en téléchargement.

Les morsures de l'ombre | Livre audio

©Pocket, septembre 2009 (P)2016 Audible FR

13 juillet 2016

Sous haute tension, de Harlan Coben

Myron Bolitar #10

Sous haute tension

C'était initialement le dernier rendez-vous pour Myron Bolitar, Windsor Horne Lockwood, Esperanza Diaz et Big Cindy... jusqu'à ce que l'auteur annonce la parution en septembre prochain d'un nouvel épisode (Home, en VO), après une brève incursion dans le secteur YA où un certain Mickey a tenu le rôle vedette.

Suzze T., une ancienne joueuse de tennis, désormais mariée à une star du rock, est inquiète des accusations lancées sur sa page Facebook concernant sa grossesse. Elle demande à Myron de retrouver son loustic d'époux, probablement enivré dans un bar quelconque, et de démasquer l'auteur des calomnies sur la paternité de son bébé. C'est par ce pur hasard que Myron croise sa belle-sœur Kitty, laquelle ne cherche pas à être vue ou retrouvée. Seize ans plus tôt, les deux frangins se sont fâchés par sa faute. Et depuis, Brad mène sa vie à l'autre bout du monde, avec femme et enfant. Que diable signifie ce retour ? Myron va remuer ciel et terre pour revoir Kitty et la questionner au sujet de Brad, qui aurait de gros soucis, en plus d'avoir mis sa famille en danger. 

Quelle histoire ! Malgré quelques longueurs, on découvre une intrigue assez émouvante, car plus centrée sur les Bolitar et leurs secrets de famille. L'ambiance est nostalgique, l'auteur évoque le temps qui passe, les mœurs qui évoluent, les nouvelles technologies et le métier qui se renouvelle. Même Win envisage sa vie sentimentale autrement et doit porter des lunettes ! Une page se tourne chez MB Reps, non sans tristesse. 

Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond (Live Wire), 

Repris chez Pocket / mars 2013 pour la présente édition

4 juillet 2016

Sans laisser d'adresse, de Harlan Coben

Myron Bolitar #9

Sans laisser d'adresse

Contraint de prendre le large, suite à des déboires sentimentaux et autres bisbilles involontaires, Myron Bolitar s'envole rejoindre à Paris une ancienne maîtresse, la sublime Terese Collins, avec laquelle il avait eu une incartade amoureuse après le triste épisode de Temps mort. La belle avait ensuite disparu, pour ne plus donner signe de vie. Son coup de fil impromptu, l'invitant à la retrouver sur le champ dans la capitale française, met notre coach sportif dans le doute. Et lorsqu'il comprend que l'ancienne présentatrice télé est mêlée au meurtre de son ex, Myron capte aussitôt qu'il vient de mettre les pieds dans le plat. Encore une fois. 

L'histoire de nouveau va s'emballer, avec une intrigue nerveuse et volubile, qui va salement remuer le passé et raviver de vieux souvenirs, comme la perte d'un enfant, dont on relève bizarrement des traces d'ADN sur une scène de crime. Notre ami Myron est au cœur d'une histoire démentielle, au scénario tordu et compliqué, en passe de déjouer des complots terroristes, en empiétant au passage sur les plates-bandes de la sécurité nationale. C'est chaud bouillant. Cela cogne dur et sec. Tortures et coups mortels à gogo. Harlan Coben cède définitivement aux chants des sirènes sanguinaires en orientant sa série vers une tendance nettement plus macabre et déprimante.

À la fin, tout le monde est à ramasser à la petite cuillère, c'est rude, ça pleure à gros bouillons, ouhlala ! Myron file un mauvais coton. Et risque de contaminer le lecteur. Ses pointes d'humour, qui tombent souvent à plat, sont trop rares et me manquent ! Son univers aussi, car on s'éloigne du sport pour un contexte plus politique et vicieux, en clair on s'égare, c'est dommage. On n'a jamais assez d'Esperanza Diaz ou de Windsor Horne Lockwood, alias "Win". Remobilisation générale. Cet épisode est certes appréciable à lire, mais s'écarte trop du domaine usuel de la série... On s'embrouille, attention ! ^-^

Traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond (Long Lost), 

Repris chez Pocket, mars 2011 pour la présente édition

« C'est comme ça, Paris. On a beaucoup écrit sur sa beauté, sur ses splendeurs, et ma foi, tout est vrai. Chaque édifice est une petite merveille d'architecture, un régal pour l'œil. Paris est comme une belle femme qui se sait belle, qui aime ça et qui n'a pas à se forcer pour le prouver. Qui plus est, Paris vous donne l'impression de vous sentir - à défaut de terme plus approprié - vivant. Correction,  Paris vous donne envie de vous sentir vivant. D'agir, d'être et d'en savourer chaque instant. On veut ressentir, tout simplement, et peu importe quoi. Toutes les sensations sont magnifiées. Paris vous donne envie de rire, de pleurer, de tomber amoureux, d'écrire un poème, de faire l'amour et de composer une symphonie. »

^-^

 

20 juin 2016

L'Accro du Shopping a une sœur, de Sophie Kinsella

Petit bond dans le temps avec cet épisode qui nous ramène dix ans en arrière ! ^-^

L’accro du shopping a une soeur

Sitôt son mariage célébré, Becky s'est envolée pour une lune de miel romantique, à travers le monde. Dix mois plus tard, de passage au Sri Lanka, où elle se découvre une communion céleste avec son chakra, Becky ressent le blues du pays et obtient de son délicieux mari de rentrer avant l'heure. Lors de son escale à Milan, elle fait ainsi la rencontre d'un type très riche, désireux de travailler avec la société de Luke, qui soudoie la jeune épousée en lui obtenant le sac à main de ses rêves. C'est LE petit orteil glissé dans l'engrenage infernal...

Ses déboires avec ses achats compulsifs ne sont plus que de lointains souvenirs ? Que nenni. Au fil de ses voyages, Becky n'a jamais loupé une bonne occasion de faire flamber sa carte bancaire, en envoyant fissa ses achats à Londres. Dès son retour, le convoi des transporteurs ne manquera pas donner le tournis... mais quelle bidonnade ! Car Becky, aussi futile soit-elle, est une héroïne impayable. Sans annoncer à ses proches son arrivée anticipée, elle débarque aussitôt chez les uns et les autres, imaginant des retrouvailles festives, avant de tomber des nues. Ses parents sont distants, vraisemblablement préoccupées, son amie Suze est débordée par ses jeunes enfants et vampirisée par une nouvelle connaissance, la très distinguée Lulu. Le petit univers de Becky s'effondre, la déprime se rapproche à grands galops. Comble du comble, elle se découvre une sœur, débarquée de nulle part, avec laquelle elle rêve déjà d'une osmose parfaite, sauf que Jessica est très, très différente de Becky, pour ne pas dire aux antipodes de celle-ci. Leur rencontre au sommet vaut pourtant son pesant d'or. Le vrai choc des cultures. Et là, sincèrement, on s'attache à Becky, pourtant légère et superficielle, mais profondément humaine et généreuse, tandis que Jess se révèle froide et intransigeante. Il faudra compter sur une escapade en pleine campagne, avec une ascension vertigineuse sur des chemins escarpés, en sandalettes à paillettes (pourquoi pas ?) et une détermination farouche pour briser la glace entre ces deux-là. Quelle farce !

Ce quatrième tome est aussi jubilatoire que les autres livres de la série. Ceci dit, en tant que fan absolue des aventures de l'inénarrable Becky Bloomwood, mon avis manque totalement d'objectivité. ^-^ Cela n'en reste pas moins un épisode plein d'humour, de situations ubuesques et délirantes, avec une héroïne au charme ravageur, qui nous surprend continuellement et qui déploie aussi des ressources cachées et ingénieuses sur des sujets impensables (lancer un piquet de grève contre l'implantation d'un centre commercial... eh oui ! on croit rêver). Une lecture follement cocasse et enlevée. ♥☼

Traduit par Daphné Bernard (Shopaholic and Sister) pour les éditions Belfond, 2006

Repris chez Pocket, juin 2007 - Relooking des couvertures (2016) : Delphine Dupuy

 

Mois Anglais 3 Mois Anglais 3 Mois Anglais 3

# Mois Anglais 2016 : Écrivain contemporain 

 

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30 mai 2016

Territoires, d'Olivier Norek

Territoires

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s'implante comme un virus dans cette ville laissée à l'abandon, qui n'attend qu'un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s'adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d'inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l'État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville. 

En vérité, j'ai longtemps hésité avant de lire un roman d'Olivier Norek, en dépit des appréciations ultra positives des libraires et autres lecteurs. Le cocktail banlieue-93-magouille-émeute ne m'attirait pas franchement. Et puis, j'ai eu l'occasion d'entendre l'auteur (charmant) et j'ai été conquise. N'ayant pas trouvé Code 93 en rayon, j'ai reporté mon choix sur le suivant, Territoires, et je ne regrette pas du tout de lui avoir donné une chance. C'est en effet un très bon roman policier, efficace, conduit sans esbroufe, avec juste quelques scènes bien choquantes (le chat dans le micro-ondes... brrr!), avec des personnages ordinaires et attachants, des flics qui tentent de mener une vie de famille, de se lancer dans une relation amoureuse ou de résister aux appels des sirènes, tout en se dévouant à leur travail qu'ils ont choisi par conviction. Le contexte également est actuel, sans effet de manche, ni discours fallacieux. L'auteur parle en connaissance de cause, mais sans paraître pompeux ou donneur de leçon. Le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc, mais bel et bien gris. Et si certaines révélations dans l'histoire s'avèrent authentiques, c'est à vous dégoûter de l'administration et des grosses têtes de ce pays. Une lecture que je recommande. 

Pocket Thriller, octobre 2015

Texte lu par François Montagut (durée : 8 h 56)

Territoires | Livre audio

En exclusivité sur Audible FR - uniquement disponible en téléchargement.

14 mai 2016

Ces lieux sont Morts, de Patrick Graham

Ces lieux sont morts

Amateurs de sensations fortes, ne passez pas votre chemin et jetez-vous sur ce roman incroyable et stupéfiant ! Tout commence un soir d'hiver, à l'approche des fêtes de Noël, Rebecca Miller, la nouvelle compagne du docteur Eric Searl, un éminent spécialiste du coma profond, est en route pour le chalet familial avec ses trois enfants. Le voyage cumule néanmoins les déconvenues, entre les chamailleries des mômes, la course-poursuite d'un camion fou et une effroyable tempête de neige. Rebecca est à cran, seule au volant, en pleine campagne paumée, regrettant amèrement l'absence de son fiancé, bloqué par une urgence de dernière minute. Elle pense alors trouver un bref répit en faisant halte dans un restoroute, où elle prend en stop un jeune garçon bègue, qui rend visite à sa grand-mère. Seulement cet individu est un dangereux psychopathe, recherché par le FBI, coupable de massacres en série, avec une prédilection pour les familles et tout ce qui touche le docteur Searl (son parcours professionnel, ses expériences, sa plus jeune fille Kirsten). Autant avouer qu'à ce stade de ma lecture, quelques 100 pages avalées en une goulée, j'avais les nerfs à vif et le palpitant dans le rouge écarlate. Quelle tension, mais quelle tension ! Non contente de nous guider à un rythme démentiel, l'histoire nous embarque dans un délire hallucinant, dont les enjeux sont plus qu'inattendus, pour ne pas dire aberrants ! Clairement, cette lecture prend aux tripes. Elle nous bouscule, nous attrape dans ses filets, nous soumet à une pression constante. Puis nous absorbe, nous broie et nous recrache au terme d'une terrifiante machination... Un parcours, certes éreintant, mais purement et simplement captivant. C'était le premier roman que je lisais de l'auteur, Patrick Graham, et ce ne sera certainement pas le dernier, tant j'ai été bluffée par son sens du rythme et de la tension psychologique, d'une puissance machiavélique sidérante. Graham n'a rien à envier aux maîtres du thriller américains - ou disons qu'il leur a tout pompé avec efficacité et prodigiosité - et s'impose avec style dans ce créneau sous haute surveillance. ;-)

Fleuve Noir, 2014 - repris par Pocket, juin 2015

15 avril 2016

Les Vacances d'un serial killer, de Nadine Monfils

Les Vacances d'un serial killer

Place à la comédie belge, portée par le fabuleux duo de Nadine Monfils et Dominique Pinon, qui livre à eux deux un festival comique de haute volée ! L'histoire nous entraîne aux côtés de la famille Destrooper, le père Alfonse, la mère Josette, les deux ados, Lourdes et Steven, sans oublier l'inénarrable Mémé Cornemuse dans sa caravane, en route pour la pension des Mouettes face à la mer du Nord. Mais le voyage cumule les déconvenues, d'abord Josette se fait voler son sac par un motard, puis la voiture largue son attelage et lâche la mémé en pleine nature. Celle-ci, ne manquant pas de ressource, fait de l'autostop et rencontre un bonhomme et sa fiancée... Autant glisser que cette dernière ne fera pas long feu ! Leurs vacances vont ainsi enchaîner les bévues et autres mésaventures qui font faire imploser la belle union familiale. Ah, ah ! C'est à mourir de rire. Les Destrooper ont cette délicate parenté avec les Tuche, dans le genre franchouillard un peu plouc, avec en tête de liste une Mémé Cornemuse hargneuse, voleuse, menteuse, obsédée et cupide. Plus mordante et manipulatrice que Tatie Danielle. C'est dire. 

Quoi que prétende le titre, on ne verse pas dans la littérature policière, mais clairement dans la parodie vaudevillesque. L'histoire est loufoque et insensée, on adhère ou pas à l'humour belge, à son sens de la dérision et aux situations ubuesques. Pour ma part, j'ai souri tout du long ! Dominique Pinon est un comédien extraordinaire. Nadine Monfils, quant à elle, lit toutes les voix féminines. Leur duo fait des étincelles et fournit une prestation jubilatoire, qui donne du pep's au roman ! J'en veux encore. 

Texte lu par Dominique Pinon et Nadine Monfils pour Audible, Juillet 2015 (durée : 4h 09)

>> En format papier chez Pocket (2012) ou Belfond (2011)

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
7 avril 2016

Ce que je peux te dire d'elles, d'Anne Icart

Ce que je peux te dire d'elles

C'est une histoire de femmes et de filles qui se raconte dans ce roman d'Anne Icart. Une histoire de sœurs, Angèle, Justine et Babé, qui grandissent auprès de leur grand-mère et qui vont apprendre à voler de leurs propres ailes en suivant leurs rêves et leurs espoirs fous. Angèle, qui souhaite devenir journaliste, fait la rencontre de Charles qui ne ménage pas ses efforts pour la séduire et la convaincre de faire un bout de chemin ensemble. Justine, indépendante et frondeuse, se lance dans la couture, apprend, fait des merveilles et va créer son propre atelier de mode. Babé, la plus jeune, la plus sensible, est aussi le maillon essentiel du trio, celle qui consolide le groupe et répare les petits bobos, prête une écoute attentive, cajole les moues boudeuses et sèche les larmes. Blanche, bientôt, se joindra à ce fabuleux essaim. Bébé de l'amour fou, mais rappel incessant de ce qui n'est plus. La fillette va grandir dans l'ombre d'une mère aux humeurs lunatiques, atteinte d'une grave dépression, qui la privera des petites attentions, des gestes affectifs et des témoignages de tendresse. Blanche, par précaution, se tiendra à distance de l'amour et suscitera à son tour un gouffre de frustration chez sa propre fille, Violette, laquelle quittera le nid très tôt, en colère et demandeuse d'explications. Et le roman de s'ouvrir sur un simple coup de fil, Violette a accouché d'un petit garçon. Blanche se rend, par le premier train, à son chevet et ressasse l'histoire du clan Balaguère sur près de cinquante ans.

Quel doux roman ! Il est à la fois généreux, simple, tendre, attendrissant, fort et poignant. Toute l'histoire est centrée sur un magnifique portrait de famille, dont la particularité est d'être essentiellement conjuguée au féminin. Et quelle énergie ! Que de luttes ! Les filles Balaguère ont aimé, ont donné, ont perdu. Elles ont mené chacune leurs propres combats, ont trébuché et se sont relevées. Leur complicité n'était jamais à l'abri de coups de griffes, les colères souvent explosant dans leur appartement rue d'Aubuisson à Toulouse, également suivies de rires et de larmes. C'est une vie colorée, bruyante, passionnée et passionnante. Et j'ai pris un plaisir fou à partager la chaleur et l'exubérance de ce cocon familial. On s'y sent à son aise, on y trouve sa place et on écoute avec grand intérêt les vies de chacune se raconter avec pudeur et sans tricherie. Cela a beaucoup de charme, en plus d'être attachant.

>> Également disponible en livre audio, en exclusivité sur Audible, uniquement en téléchargement.

Ce que je peux te dire d'elles | Livre audio

©2013 Robert Laffont (P)2015 Audible FR

Lu par : Benedicte Charton - Durée : 7 h 30

 

7 avril 2016

Marie d'en haut, d'Agnès Ledig

Marie d'en haut

J'ai voulu donner une seconde chance au roman d'Agnès Ledig, Marie d'en haut, qui nous raconte l'histoire d'une fermière au caractère de cochon, Marie, mère célibataire d'une adorable Suzie, et sa rencontre avec Olivier, qui débarque chez elle avec ses gros sabots, pour une enquête de gendarmerie. Entre ces deux-là, la tension est explosive. La jeune femme se méfie, l'accueille haut et fort, et lui tombe des nues face à ce petit bout de gonzesse qui beugle sans ciller devant un représentant des forces de l'ordre. Youplaboum. L'histoire s'annonce riche de promesses excitantes, un peu comme dans Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti, où deux opposés s'attirent en s'envoyant des noms d'oiseaux. Cela va être aussi fou et farfelu, me suis-je dit. Et puis, non. C'est beaucoup plus long, plus sentimental, plus larmoyant aussi. Je lance une alerte Mélo droit devant ! En effet, Marie est meurtrie par un échec amoureux et Olivier par une enfance maltraitée. Tous deux ont manqué d'affection durant leur enfance, se sont construits à force de rencontres opportunes (son meilleur ami Antoine pour elle et sa mère nourricière Madeleine pour lui). Ils ont cru en la fin de leurs soucis, même si, au fond d'eux, ils restent des êtres fragiles et vulnérables. Leur histoire d'amour va donc prendre du temps pour trouver ses marques et apporter au couple une forme de thérapie compensatrice. C'est porteur d'espoir et pétri de bons sentiments, et pourtant ça ne me touche pas du tout. Il faut croire que je préfère le cynisme de Katarina Mazetti et sa production de romans courts, beaucoup plus percutants et plus drôles à parcourir. Des goûts et des couleurs... Ce deuxième essai, après Juste avant le bonheur, ne me convainc pas et me pousse à conclure que les romans d'Agnès Ledig ne sont pas ma tasse de thé. Et le monde de continuer de tourner, ainsi soit-il. ;-)

Également disponible en format poche chez Pocket

  Marie d'en haut | Livre audio

>> Ce livre audio en version intégrale en exclusivité sur Audible, uniquement disponible en téléchargement.

©2011 Les Nouveaux Auteurs (P)2016 Audible FR

Lu par Marie Bouvier - Durée : 7 h 33

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