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Chez Clarabel
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25 avril 2014

L'accro du shopping dit oui, de Sophie Kinsella

Accro dit oui

Un épisode 3 incontournable pour ses scènes cultes comme le mariage de Suze, la demande de Luke, la ruse finale, le mariage féérique, le bouquet de fleurs qui parle, la précieuse bonhomie des parents de Becky, les délires de Danny, la naissance de Baby Tarquin, etc. Il faut bien rebondir pour ne pas réaliser que l'histoire n'est plus un étourdissement sans fin de dépenses compulsives ! En fait, Becky est confrontée à un autre dilemme : une double organisation de mariage, deux rêves impossibles à conjuguer. Mais impossible n'est pas Becky !

Le roman s'échinera à raconter comment elle va réussir à slalomer entre les deux, puisque Becky est attirée par les deux perspectives, le glamour, le strass, les paillettes, son rêve de petite fille... mais justement elle ne veut pas non plus décevoir ses parents !! Et en matière de fantasmes à dormir debout, de vérité édulcorée, de petits mensonges pour arrondir les angles, Becky en connaît un rayon. Ce ne sont plus ses dettes qu'elle doit éponger, mais la susceptibilité de ses proches. Mouhahaha.

On a beau soupirer, souffler et pester, on lui pardonne tout ! Becky figure parmi ces héroïnes dont on excuse les frasques, même les plus chichiteuses. C'est comique et carrément exagéré, mais ça permet de détendre l'atmosphère. Car l'histoire met à jour la relation malsaine entre Luke et sa mère, et là c'est le drame, on ne le comprend plus, Luke devient décevant, fuyant, aveugle... pitié, non ! Malgré tout, on s'amuse du début à la fin, cette série est à déguster pour le plaisir, comme une friandise, à mâchouiller en déculpabilisant. De plus, les atermoiements de Becky sont une façon de rappeler l'essentiel de la vie, avec ses valeurs fondamentales (la famille, les amis, etc.). ☺

Pocket ♦ juillet 2010 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond ♦

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24 avril 2014

La Vie épicée de Charlotte Lavigne, de Nathalie Roy

Charlotte Lavigne

Charlotte Lavigne est une jeune femme pétillante, qui adore boire, cuisiner, sortir avec ses amis et partir en quête du mari idéal. Son dernier amant en date, Maximilien, est un diplomate français ambitieux et snob, mais avec lequel elle se sent merveilleusement bien. Pour l'impressionner, elle n'hésite pas à mettre les petits plats dans les grands, l'invite chez elle et manque de mettre le feu à l'appartement, perd tous ses moyens, noie son désarroi dans la vodka, se ridiculise ... et nous, on se marre !

Pourtant, Charlotte connaît aussi son lot de galères, quand sa meilleure amie se la joue vamp d'un soir pour séduire Maxou, ou quand celui-ci la traite avec condescendance lors d'un repas guindé, on se sent tout chamboulé pour elle. Notre trentenaire québécoise, qui n'a rien à envier à Bridget Jones ou Becky Bloomwood, nous réserve donc de bouleversantes et tumultueuses aventures, au boulot (elle est documentaliste pour une émission de télé mais rêve de décrocher un poste d'animatrice), avec ses amis Ugo (un amour) et Aïcha (assez peste), mais aussi sa famille (sa mère, une croqueuse d'hommes !).

En bref, c'est frais, rigolo, pas prise de tête. Tous les ingrédients pour la parfaite comédie romantique sont réunis - charme, humour et dérision. Mais j'aurais tellement voulu m'attacher aux personnages, à commencer par Charlotte et son Maxou (lui, non... pas possible !). Je me sentais souvent en décalage avec les choix de la jeune femme, même si j'avais envie de passer outre, parfois ça coinçait un peu. Sinon, j'ai beaucoup aimé l'ambiance, la culture québécoise, les références culinaires et la bidonnade générale. Un bon moment de lecture, juste pour décompresser.

Pocket ♦ Avril 2014 ♦ Tome 2 à paraître en juin ♦

23 avril 2014

Lexi Smart a la mémoire qui flanche, de Sophie Kinsella

Lexi Smart

La veille encore, Lexie sortait en boîte avec ses copines, avalait quelques verres, pestait contre son mec et son boulot, menait une vie étriquée. Mais au moment d'attraper son taxi, Lexie fait une chute et se réveille sur un lit d'hôpital... trois ans plus tard. Le plus choquant pour elle n'est pas de découvrir qu'elle est amnésique, mais plutôt d'apprendre qu'elle est mariée à un type canon, qu'elle est tout simplement superbe, totalement relookée, avec des fringues de marque à gogo, et qu'elle habite un superbe appartement, en clair elle mène une vie de rêve.

Pourtant, Lexie a effacé de sa mémoire les trois dernières années de sa vie et tente aujourd'hui de recoller les morceaux en vrac. Pour y remédier, son mari parfait lui glisse un manuel pratique de leur vie conjugale (absolument ahurissant !). Elle recontacte aussi sa bande de copines mais réalise qu'elles sont fâchées. Chemin faisant, Lexie découvre qu'elle serait devenue la Reine des garces au boulot. Pour atteindre les sommets, elle aurait, comme qui dirait, tout écraser sur son passage. Sans oublier qu'elle aurait aussi un amant !.. Ah, ah. 

Ce nouveau visage ne la rend pas fière, finalement elle est de plus en plus perturbée par les changements opérés et décide d'en avoir le cœur net en menant son enquête. Certes, on devine la fin mais on se laisse charmer, guider par cette histoire légère et amusante, où l'ambition dévorante ne doit jamais nuire aux valeurs sacrées que sont l'amitié, la famille et l'amour. C'est gentillet dans l'ensemble, assez mignon et facile à lire, mais c'est pour moi loin d'être un récit pétillant, qui laisse éclater sa joie et son insouciance. J'ai, de plus, eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage de Lexie ! Un bon début, et puis plouf, plus rien...

Pocket, Juin 2012 ♦ traduit par Daphné Bernard pour les éditions Belfond

18 avril 2014

L'accro du shopping à Manhattan, de Sophie Kinsella

L’ACCRO DU SHOPPING À MANHATTAN

Cet épisode 2 m'a offert de beaux fous rires ! Bon sang, cette Becky est impayable. D'abord, son weekend à la campagne et son casse-tête tout personnel au moment de faire sa valise, du léger, a dit Luke, bah voyons... elle fait alors secrètement appel à une livraison express, mais son colis se perd en route. Sur place, la demoiselle se retrouve sans rechange, ou juste une chemise de nuit à enfiler de façon très détachée, en décrétant que c'est le must absolu. C'est cela, oui...

Et les noces du fils des voisins, où Becky passe pour une affabulatrice, esseulée et amoureuse éplorée du marié, franchement, c'est d'un comique ! Vient ensuite le départ pour New York, les promesses d'une vie nouvelle, ambitieuse, chic et accomplie. Becky en a la tête qui tourne et se défoule dans les boutiques. Elle rencontre aussi sa belle-mère, est prise pour une serveuse lors d'un déjeuner huppé, se voit offrir une séance cultissime chez l'esthéticienne, tente de faire du sport, se ridiculise auprès du nouvel associé de Luke...

Croyez-moi, Sophie Kinsella est en très grande forme dans ces nouvelles aventures de Becky et ça fait un bien fou de s'y plonger tellement on sourit et on rit du début à la fin. Soit, le rêve va virer au cauchemar, l'occasion pour notre acheteuse compulsive de faire peau neuve et de prendre un nouveau départ. Sa vie sentimentale va aussi connaître des remous, ce qui ne fera pas de mal aux concernés ! En somme, j'ai vibré, gloussé, ricané tout du long. Pour l'heure, c'est mon tome préféré de la série. Je continue sur cette belle lancée.

Pocket, décembre 2005 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond

16 avril 2014

Cocktail Club, de Madeleine Wickham

cocktail club

Trois copines, Roxanne, Candice et Maggie, se donnent chaque mois rendez-vous au Manhattan Bar pour avaler cocktails et rires afin de les soulager d'une pression professionnelle, ou sentimentale, trop appuyée. Ce soir-là, Candice reconnaît la serveuse, une certaine Heather, car son père aurait spolié sa famille des années plus tôt. Candice décide sur un coup de tête de racheter la conduite de son père et propose à Heather de venir bosser dans leur magazine de mode. Roxanne et Maggie trouvent son attitude précipitée et irréfléchie, mais sont trop accaparées par leurs propres soucis pour y interférer.

Roxanne vit une liaison amoureuse avec un homme marié depuis des années et sent une immense lassitude s'installer en elle. Maggie est heureuse, mariée, enceinte, prête à accoucher. Son mari et elle ont acheté une propriété à la campagne, mais Maggie va vite perdre la tête loin de la frénésie londonienne, avec un bébé sur les bras et la seule solitude pour ligne d'horizon. Ces trois-là, qui avaient toujours pu compter les unes sur les autres, ne vont plus se comprendre et leur amitié va partir en cacahuète.

J'ai été un peu déçue par ce livre, qui se lit pourtant très vite, sans réel déplaisir. Sophie Kinsella, qui signe sous le pseudonyme de Madeleine Wickham, se détache de son habituel sens de l'humour pour une histoire assez banale et tristoune. En vrai, ses personnages ne sont pas très attachants, à commencer par Candice, qui lâche ses vieilles copines pour une fille qu'elle vient juste de rencontrer. Une fille aux agissements douteux, qui rumine sa vengeance avec perfidie. Comment s'apitoyer sur le sort de Candice ?! Impossible. Mais le comble, c'est qu'elle s'en tire vraiment bien à la fin. Grr !

En somme, j'ai trouvé l'histoire trop classique, trop commune, trop policée, trop gnan-gnan, manquant cruellement d'humour, d'espièglerie, de second degré... Trop de petits détails qui agacent (haro sur l'aveuglement de Candice, les faux coups d'éclat de Roxanne, son orgueil mal placé, Maggie qui boit de l'alcool à neuf mois de grossesse...). Ce livre est à réserver aux inconditionnels de l'auteur, sans se départir de tout sens critique... ☺

Pocket, Septembre 2013 ♦ traduit par Marion Roman pour les éditions Belfond

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14 avril 2014

Enfant 44, de Tom Rob Smith

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L'histoire se passe dans la Russie de Staline, en 1953, les agents du MGB traquent les dissidents et les font disparaître sans rencontrer la moindre riposte. Le peuple se tait, se camoufle, range sa rancœur au fond de la poche. Leo Stepanovitch Demidov est un agent haut placé, ancien héros de guerre, officier zélé et convaincu d'œuvrer pour le bien du parti. Lorsqu'il se rend chez un vieil ami en plein deuil, il rassure la famille en expliquant que leur fils n'a pas été assassiné, mais tué accidentellement.

Il rentre à Moscou sur les traces d'un vétérinaire, aux idées réactionnaires, qui s'est fait la malle, Leo lui sauve la vie en le repêchant dans un lac gelé, tombe malade. Au sortir de sa convalescence, il est convoqué pour une nouvelle arrestation : celle de son épouse, Raïssa dont la grande beauté fait décidément bien des jaloux... Terrible cas de conscience pour notre agent, qui risque de perdre ses privilèges en subissant un exil forcé dans un coin perdu de l'Oural.

De nouveau, des crimes inexpliqués, des corps éviscérés de jeunes garçons ou jeunes filles retrouvés dans la forêt, des interrogations en pagaille, mais aussi un acharnement manifeste à ne pas générer d'enquête plus aboutie, plus fouillée. On suit les grandes lignes du parti, ou on subit son courroux. Leo fait face aux failles du système, avec une connaissance accrue des drames qui se jouent en coulisses.

L'histoire est rondement menée pendant les 3/4 du roman, ambiance terriblement glaciale du régime stalinien, qui fait découvrir le revers de la médaille, avec les corruptions, ambitions personnelles, bourrages de crâne, drames conjugaux, petits et grands mensonges... Le roman tient ses promesses et est franchement prenant. Par contre, l'intrigue policière fait doucement glousser dès lors qu'on bascule vers la perspective d'un dénouement grossier et aberrant. Autant dire que j'ai trouvé ça frustrant, niais, passablement décevant.

Toutefois je lirai sans hésiter la suite, avec dans l'ordre : Kolyma et Agent 6, car j'ai été agréablement surprise par la vitesse avec laquelle j'ai parcouru cette lecture ! 

Audiolib, avril 2009 ♦ texte intégral lu par Frédéric Meaux (durée : 12h 20) ♦ traduit par France Camus-Pichon pour les éditions Belfond ♦ disponible en format poche chez Pocket, janvier 2010

11 avril 2014

Confessions d'une accro du shopping, de Sophie Kinsella

Confessions

Maintenant que j'ai vu le film, je peux relire le roman avec un plaisir double, puisque j'ai désormais des visages à mettre sur les personnages (et je trouve Isla Fisher parfaite et Hugh Dancy, ... !!). Rebecca Bloomwood a un gros problème : son addiction au shopping, aux achats compulsifs et aux dépenses folles. Pour elle, les mots soldes ou ventes privées sont magiques et la mettent dans tous ses états. Incontrôlable, elle serait capable de tout dévaliser dans les boutiques.

Toutefois, Becky a un budget à tenir, un budget qu'elle crève à chaque fois, lui faisant atteindre un gouffre très profond, que son banquier cherche à combler, à force de courriers répétitifs ou autres coups de fil pour convenir d'un rendez-vous. Becky, elle, se voile la face. Elle cache les lettres, invente des excuses bidon, fuit ses responsabilités. Plusieurs fois, elle tente de se prendre en main, de se raisonner, de faire un bilan, de retenir ses pulsions... Peine perdue.

J'adore les aventures de Becky, qui rivalisent d'une imagination folle et insensée, et qui résument la jeune femme à une créature frivole et insouciante, mais sans jamais nous la rendre détestable. Au contraire, on s'attache, on sourit, on soupire aussi, mais on la trouve géniale, dynamique, entière et généreuse. Dans ce 1er tome, nul ignore encore l'ampleur de sa décadence, Becky ment à son entourage et s'en tire bien, ses parents, Suze sa meilleure amie et même Luke Brandon ne sont pas au bout de leurs découvertes !!!

À suivre avec délice. C'est frais, pétillant, exaltant et ça file la pêche. ♥

Pocket ♦ mars 2006 ♦ traduit par Christine Barbaste pour les éditions Belfond ♦

13 mars 2014

Cet instant-là, par Douglas Kennedy

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Je poursuis ma découverte des romans de Douglas Kennedy, avec ce titre qui n'a pas su soulever un enthousiasme débordant. L'histoire de Thomas Nesbitt, écrivain à succès, soudainement confronté à son divorce après vingt ans de vie commune, est aussi l'occasion de le renvoyer à un passé pas très lointain, celui de sa folle jeunesse, dans les années 80, où il a débarqué dans la ville de Berlin, alors coupée en deux par un mur.

Thomas replonge ainsi dans les souvenirs de sa passion amoureuse pour une jeune femme exilée de l'Est, Petra. Belle, mystérieuse, fascinante. Son histoire personnelle l'avait également rendue mélancolique et à fleur de peau, mais elle avait su trouver auprès de Thomas un réconfort et la promesse de lendemains meilleurs. Elle lui avait aussi confessé son parcours, avec son lot de drames et de déchirures. Bref, tout allait pour le mieux entre eux deux. Et puis, il y a eu « cet instant-là », le fameux...

Alors je ne vous cache pas que la lecture est longue, très longue, surtout le début, mais la partie rétrospective n'apporte pas non plus de regain ni de souffle nouveau. Encore des longueurs, en plus des clichés, et l'histoire d'amour qui se révèle mélodramatique, mais surtout sirupeuse et larmoyante. Pff, quoi. Sans compter que j'ai toujours beaucoup de mal à m'attacher aux personnages de D. Kennedy, j'ignore pourquoi mais ça ne prend pas.

J'ai alterné ma lecture papier avec la version audio, presque irréprochable comme d'habitude, par contre j'ai un problème, dès qu'une voix masculine aborde les dialogues ou les personnages féminins, ça coince. Les interventions de Marcha Van Boven sont trop rares, dommage, cela aurait pu compléter l'interprétation, sincère et poignante, de Philippe Résimont et rendre l'ensemble plus crédible.

Audiolib ♦ novembre 2011 ♦ texte intégral lu par Philippe Résimont et Marcha Van Boven (durée d'écoute : 17h 41) ♦ traduit par Bernard Cohen pour les éditions Belfond ♦ en format poche chez Pocket (janvier 2013)

5 mars 2014

ATOM[KA], de Franck Thilliez

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Je n'allais pas lâcher Sharko et Lucie en si bon chemin, et me suis donc plongée dans cette nouvelle histoire avec empressement. Nous sommes à quelques jours de Noël, presque deux ans après la fin de Gatacales deux flics bossent désormais ensemble au 36, quai des Orfèvres. Le corps d'un journaliste vient d'être découvert chez lui, dans son congélateur. Sa collègue, également une journaliste d'investigation, est portée disparue. Un gamin errant est retrouvé dans la forêt, mutique et portant des traces de sévices. Sans identité, il a dans sa poche les coordonnées de la journaliste aux abonnés absents.

Encore une sale affaire en perspective ! La brigade est à cran, elle avance dans ses recherches avec tact et fait face à des découvertes sidérantes et invraisemblables. Certes, le titre dévoile en partie qu'il sera question de nucléaire, avec pour spectre les ravages de Tchernobyl et ses sinistres conséquences. L'histoire fera remonter à la surface l'idée d'un vaste complot impliquant les sphères politiques, scientifiques et humanitaires, avec une petite pensée à Hibernatus, mais n'en dévoilons pas davantage ! On peut juste constater que nos flics ont décidément le chic pour débusquer des crimes horribles, qui leur font voir du pays !

L'histoire nous emmène également sur un terrain beaucoup plus personnel. Nous retrouvons une Lucie à fleur de peau, obsédée par son désir de tomber enceinte, tandis que Sharko n'ose pas lui avouer qu'il passe une batterie d'examens médicaux pour satisfaire sa demande. Ces silences et non-dits mettent le couple en péril, oui, toujours et encore, malgré toutes les épreuves traversées ensemble... Fait plus grave, l'individu qui cherche à pourrir la vie de Sharko, entraperçu dans Gatacaest de retour, bien déterminé à mener son projet machiavélique jusqu'au bout. Le commissaire est au taquet ! À tel point qu'on se demande dans quel état on va le récupérer à la fin !?

On peut dire que Thilliez tisse sa toile sur tous les fronts, d'abord en instaurant une relation de confiance et de complicité entre le lecteur et ses personnages - on les aime, Sharko et Lucie ! Puis, il se sert toujours de ses intrigues scabreuses pour faire passer des messages, sur le nucléaire en l'occurrence. En fournissant un important travail de documentation, l'auteur a à coeur de traverser les consciences et d'inviter le lecteur à réfléchir plus loin que le thriller qu'on vient d'ingurgiter et apprécier à sa juste valeur. Très bon, très stimulant ! 

Audiolib, décembre 2012 - texte intégral lu par Michel Raimbault / en version papier aux éditions Fleuve Noir (sept. 2012) ou en format poche chez Pocket (oct. 2013)

Fasciné par les romans de Franck Thilliez, dont il a déjà lu pour Audiolib Syndrome E et GATACA, Michel Raimbault donne ici une interprétation haletante de ce roman où science et suspense se mêlent avec une égale rigueur.

3 mars 2014

[GATACA], de Franck Thilliez

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À la suite des événements douloureux survenus dans Le Syndrome E, l'auteur ne s'embarrasse pas de détails et continue de nous infliger les pires tourmentes avec ce roman. D'entrée de jeu, ça fait mal. Les personnages ne sont pas à la fête, le lecteur non plus, tout le monde est éprouvé et encaisse avec amertume l'enchaînement des nouvelles. Puis, intervient le début d'une nouvelle enquête policière (le meurtre d'une étudiante, spécialiste de l'évolution), Sharko est dans les rangs, même s'il n'est plus que l'ombre de lui-même...

Cette affaire va à la fois le rebooster et lui en faire voir de toutes les couleurs, le renvoyant même à un passé trop douloureux, car trop neuf. Pourtant, cela lui offrira l'occasion de retrouvailles inespérées, mais dans des circonstances maladroites et poignantes. Sharko va risquer gros pour cette enquête, mettant en péril sa carrière déjà bien vacillante. Tant pis, il sait qu'il doit aller jusqu'au bout, franchir la ligne jaune. Difficile de trop en dévoiler pour ne pas spoiler l'intrigue, c'est terriblement frustrant !

Quoi qu'il en soit, j'ai davantage apprécié ce roman que j'ai trouvé bouleversant - Lucie est un personnage qui ne cesse de me toucher - mais aussi diablement maîtrisé, à proposer mille pistes qui vont toutes se recouper dans la dernière ligne droite. C'est bien fichu, tendu au cordeau, on ne s'ennuie pas. Et même les longues théories scientifiques ne m'ont pas paru trop pesantes (ou il m'a fallu alterner avec le roman, car la lecture orale atteint parfois ses limites, mon attention avait tendance à s'envoler...).

Bref, c'est une lecture habile, redoutable, particulièrement stressante, très forte sur les émotions ressenties (sauf concernant le couplet des amants maudits). Cela m'a beaucoup plu, en dépit du fait que l'auteur ne fait jamais dans la dentelle et semble prendre un plaisir sadique à malmener ses personnages. Gataca clôt un dyptique fascinant sur l’origine de la violence. (Comment a-t-elle évolué depuis les premiers hommes jusqu'à nos civilisations modernes ? Par quel biais s'est-elle propagée ? Génétique ou culturel ?)

Audiolib, juin 2011 - texte intégral lu par Michel Raimbault (durée d'écoute : 18h 17) / en version papier chez Fleuve Noir ou Pocket

Comme il l’avait fait dans Le Syndrome E, Michel Raimbault maintient jusqu'à son terme l’angoisse que fait naître l’analyse de la barbarie inhérente à la condition humaine.

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