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Chez Clarabel
31 janvier 2014

Petit bilan du mois de janvier ♪♫•*¨*•.¸¸♥ ¸¸.•*¨*•♫♪

Goodadviceforhardtimes

En janvier, nous vous recommandons de lire ou relire :

- Ensemble, c'est tout d'Anna Gavalda
- Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

De glousser et savourer : 

- Attirance & Confusion, de Simone Elkeles

De retomber en enfance :

- Calpurnia, de Jacqueline Kelly
- L'aventure selon Mo, de Sheila Turnage

De frissonner : 

- Weekend à Portmeirion, de Nicola Upson
- Le Pacte, de Lars Kepler
- Le projet Bleiberg, de David S. Khara

 

De découvrir son nouveau single : 

❀❀ Vanessa Paradis - Mi Amor ❀❀

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31 janvier 2014

Le Pacte, de Lars Kepler

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J'avais été déçue par L'Hypnotiseur, qui introduisait l'inspecteur Joona Linna en le confrontant à une enquête rude et implacable, sous l'assistance d'un psychiatre, Eric Maria Bark. Ce dernier ne figure plus au casting, ouf, contrairement à notre cher inspecteur, qu'on soupçonne d'entretenir des petites cachotteries, mais pour l'heure il va faire équipe avec la ravissante Saga Bauer, une employée de la cellule antiterroriste, pour les besoins d'une nouvelle affaire qui va nous tenir en haleine !

Penelope, une militante pacifiste, s'offre un weekend en mer avec son amoureux et sa jeune soeur, mais l'expédition vire au cauchemar et la jeune femme a un tueur à ses trousses. S'engage alors une course-poursuite infernale, sans pitié, menée à bout de souffle et parfois semée de rencontres effarantes (je pense à l'ancien animateur tv). Joona Lina, lui, piétine sur les lieux d'un suicide, sans grande conviction, avant de vouloir fouiller plus loin lorsqu'il sera en possession d'éléments plus concrets, mais plus troublants.

Car l'histoire est multiple, surfant sur de nombreuses pistes. On passe d'un chapitre à l'autre, très court dans l'ensemble, au rythme d'un tempo soutenu et nerveux. L'histoire ne dévoile pas tout de suite les liens qui pourraient exister entre les différents personnages, on les devine, mais on n'envisage encore aucune hypothèse. De toute façon, c'est proprement inconcevable : la toile tissée est tentaculaire, toutes les chutes sont vertigineuses, et puis les coups sont rudes, violents, implacables.

Il règne donc dans ce 2ème livre de Lars Kepler un climat stressant, mais vraiment palpitant. J'ai complètement adhéré à la nouvelle formule, qui s'inscrit dans le registre du polar noir à la façon d'un feuilleton haché menu, qui cultive action et suspense à larges doses. Tension palpable, personnages irritables, agissements troubles et révoltants, vraiment on pousse loin le sujet des accords politiques véreux et du commerce des armes à des fins peu honorables, en scellant des pactes jusqu'au-boutistes. C'est un univers cauchemardesque, dans lequel on baigne sans dégoût non plus, car la lecture est épatante.

Excellente interprétation de Thierry Janssen, qui donne sa pleine mesure à ce thriller où  “le terrifiant envahit le quotidien, dans une Suède bien éloignée des clichés traditionnels”.

Audiolib, avril 2012 - texte intégral lu par Thierry Janssen (durée d'écoute : 15h 54)
Traduit par Hege Roel-Rousson pour les éditions Actes Sud - disponible en format poche (Babel noir, janvier 2014)

30 janvier 2014

La lettre à Helga, par Bergsveinn Birgisson

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Cette lecture aura été une terrible déception ! J'ai détesté le personnage de Bjarni Gislason de Kolkustardir, à tel point que je suis demeurée totalement insensible aux envolées lyriques de sa prose de désespéré. Le type est un vieil homme usé, qui décide de prendre sa plume pour écrire à la seule femme qu'il a jamais aimée, Helga. Il revient sur leur liaison, et surtout sur les sentiments fous et incandescents qui ont germé en lui. Oui, il était complètement fou de Helga. Et pourtant, leur histoire a capoté...

Il revient sur cette vie de cul-terreux, en pleine campagne islandaise, dans une contrée gangrenée par les cancans, et tellement attachée à ses valeurs ancestrales. Quelque part, c'est une bouffée d'air pur ravigotant. C'est une évasion, un dépaysement. On s'imagine dans cette fabuleuse nature du bout du monde, tendant l'oreille pour percevoir les échos d'une folle passion avortée ou contrariée. Mais on s'en fiche un peu ! Bjarni Gislason de Kolkustardir n'est qu'un pauvre type, en fin de compte.

Le comédien Rufus s'emploie alors à nous emporter dans le récit avec une émotion désarmante. Il roule les accents au son des patronymes islandais, il chuchote, il s'enflamme, il maugrée, il ronge son amertume. À sa façon, il exprime avec talent la mélancolie, le délire fanatique, la repentance, la frustration, bref l'intensité des sentiments du Bjarni. Mais cela n'a pas suffi pour me convaincre, puisque je n'ai éprouvé que ressentiment, agacement et pitié envers celui-ci.

“L'amour le plus ardent
est l'amour impossible.
Mieux vaut donc n'aimer personne.”

Audiolib, janvier 2014. Texte intégral lu par Rufus (durée d'écoute : seulement 2h 54).
Traduit par Catherine Eyjolfsson, pour les éditions Zulma.

29 janvier 2014

Gallagher Academy (Tome 1) : Espionne malgré moi, par Ally Carter

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Nouvelle série, comprenant 6 tomes, “Gallagher Academy” est en fait une école huppée pour jeunes filles dotées d'un QI exceptionnel, qui suivent des cours pour devenir espionnes. Cammie Morgan, bientôt seize ans, est la fille de la directrice et a pour particularité d'être capable de se fondre dans la masse sans jamais attirer l'attention, d'où son surnom de Caméléon. Et pourtant, au cours d'un exercice de routine, se déroulant dans les rues de la ville, Cammie tape dans l'oeil d'un charmant garçon, Josh. Ses intentions sont-elles honorables ? Tout de suite, ses copines et elle vont mener leur petite enquête, mettant à profit les techniques apprises par leur nouveau prof des opérations secrètes. Mais Cammie est déjà sérieusement mordue et ne rêve que d'une chose : connaître un semblant de vie normale, avec un petit copain “banal”, à qui elle ne peut toutefois pas avouer son secret. Alors elle va jongler entre deux vies parallèles, se retrouver dans des situations pas possibles et faire des choix déterminants, au risque de compromettre son avenir.

Vous obtenez ainsi une petite lecture pas désagréable, bourdonnante d'action et de conspiration, qui fait vibrer un soupçon de féminisme (ici les filles sont douées, dégourdies et vont au bout de leurs convictions). Cela n'empêche pas que j'ai trouvé l'ensemble simpliste et naïf, avec un début longuet et un cruel manque de consistance (intrigue, personnages, romance). Parce que c'est tout de même très jeunesse (niveau collège), trop en surface et très cliché également. Le 2ème tome est sorti simultanément, Tome 2 - Espionne-moi si tu peux.

Hachette jeunesse, janvier 2014 - traduit par Pia Boisbourdain

28 janvier 2014

Qui veut la peau de Lola Frizmuth ? - Aurélie Gerlach

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Après Où est passée Lola Frizmuth ?, où nous faisions la connaissance d'une héroïne déjantée et hyper rigolote, nous la retrouvons dans de nouvelles aventures tout aussi divertissantes et abracadabrantesques! Lola s'improvise choriste pour un groupe de pop japonais, mais vit un véritable cauchemar le soir de la première : humiliée sur scène et flagellée sur place, le bide phénoménal. Pour clore le tout, elle est témoin d'un crime crapuleux qu'elle filme sur son portable, avant d'être démasquée par les individus. Obligée de fuir, elle se réfugie chez son maître de chant, en compagnie de son ennemie jurée, la délicieuse Maki, l'autre choriste, qui est vicieuse sur les bords. Toutes deux doivent désormais se supporter et se serrer les coudes, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes.

Le tableau est ainsi planté, la lecture peut s'effectuer dans la joie et la bonne humeur, l'action est menée à fond de train, l'humour est partout, frétillant, jubilatoire. Calqué sur le modèle précédent, en somme. Le risque, toutefois, c'est d'avoir l'impression de faire le même tour de piste. J'adore l'humour de Lola, son esprit feu-follet et ses camarades de jeu (Lionel et Madeleine, pour ne pas les nommer). L'intrigue est enlevée, complètement folle mais aussi tirée par les cheveux (il est question de robots et de clones !). L'ensemble prête à sourire, on passe un très bon moment, par contre beaucoup plus attendu, moins neuf et surprenant. C'est un deuxième rendez-vous charmant, mais qui pâtit d'être un réchauffé du premier.

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, octobre 2013 - couverture : Pierre Budestschu

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27 janvier 2014

Attirance & Confusion, par Simone Elkeles

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Les avis étaient partagés, mais j'ai tenté le coup et je ne le regrette absolument pas ! Je crois même que cela a contribué à mon enthousiasme, puisque j'avais globalement anticipé une grosse déception, j'ai été finalement surprise et complètement folle de Derek Fitzpatrick ! Beau gosse, insupportable, avec blessure secrète, sans attache, ou presque, bref notre Derek débarque dans la petite ville de Fremont le temps d'un été, pense-t-il, et va tout déchirer.

Il a suivi la nouvelle femme de son père, Brandi, une jolie écervelée, maman d'un petit bonhomme de 5 ans, Julian, car elle souhaitait se rapprocher des siens, dans la maison de son père, un type bourru et acariâtre, qui vit coupé du reste du monde, mais aussi de sa soeur, la ravissante Ashtyn, blonde, sportive, frondeuse et décidée, tout juste élue capitaine de son équipe (de football américain).

Tout de suite, la première rencontre entre Ashtyn et Derek fait des étincelles : c'est drôle, mais drôle. Cela donne le ton des échanges que ces deux-là vont s'envoyer pendant tout le roman, car c'est clair, ils se plaisent, ils sont attirés l'un par l'autre, mais ils se barricadent, ils ont leurs soucis personnels, et pourtant tout va participer à les jeter dans les bras l'un de l'autre, à moult reprises, et pour notre plus grand plaisir.

Je ne dis pas le contraire, le schéma est répétitif, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais ça a suffi pour me faire passer un très bon moment de lecture. Après tout, je n'en attendais pas moins non plus. Moi qui décrétais, par avance, qu'il serait temps que l'auteur change de crèmerie, je retire aussitôt mes dires. Qu'elle ne change rien ! Absolument pas ! C'est tout bon comme ça, c'est frais, c'est pétillant, c'est coquin, c'est attendrissant, c'est gros, c'est niais, c'est dégoulinant de guimauve, ça colle aux doigts... mais c'est tellement bon !

C'est le 1er tome d'une nouvelle série, autour de joueurs d'une équipe de football américain. L'auteur a placé ses billes, déjà présenté les autres protagonistes, et je me frotte les mains de les retrouver tous, les uns après les autres !

La Martinière J., janvier 2014 - traduit par Cyril  Laumonier

24 janvier 2014

Caulfield : Sortie interdite, de Harald Rosenløw Eeg

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Eh bien, ce roman est absolument hallucinant ! L'ambiance est mystérieuse et pesante, elle tourne autour de la mort suspecte d'un adolescent, Sturla, que le narrateur de l'histoire, Klaus, a croisé juste avant la tragédie. Depuis, il enquête sur cette disparition et veut percer le secret de ses camarades de classe, lesquels sont tantôt enjoués et insouciants, tantôt fuyants et imprévisibles.

Klaus a pour début de piste un nom : Caulfied. Qui est-il, que veut-il ? Cet individu semble régenter la vie du lycée, telle une ombre menaçante et intransigeante. Tous paraissent le craindre mais lui obéissent au doigt et à l'oeil. C'est saisissant, l'intrigue est opaque et étouffante, l'ambiance particulièrement malsaine. Malgré tout, on est scotché au fil du livre et on n'est pas au bout de nos surprises, car les révélations sont stupéfiantes.

Il est donc impossible de se sortir de ce piège et de refermer le livre pour retrouver notre petite vie tranquille, en oubliant cette histoire. C'est fichu, on a envie de connaître le fin mot, on est pris dans un engrenage, le rythme est infernal, implacable même. Et plus on touche au but, plus on sent que ça va nous retomber comme un bloc de pierre dans l'estomac. C'est fatal.

Polar nordique, glaçant, efficace et perturbant, ce roman nous emmène là où l'on ne veut pas aller. Le dénouement est terrible. Vous tournez la dernière page du livre dans un état d'hébétude, c'est dur, c'est noir, mais c'est stupéfiant. Je ne regrette pas du tout cette lecture, juste d'avoir attendu tout ce temps pour pouvoir le lire enfin. C'est fort, très très fort. À ne pas mettre entre toutes les mains, cependant !

éditions Thierry Magnier, octobre 2009 - traduit par Jean-Baptiste Coursaud

24 janvier 2014

Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du rossignol, par Lian Hearn

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J'avais entamé la série en 2008, mais j'avais négligé de la terminer. À force de remettre à plus tard, j'ai fatalement tout oublié des nœuds de l'intrigue, en plus des noms et des clans à retenir, des lieux, des enjeux, des drames, des trahisons. Bref, je n'avais plus d'autre choix que de m'y replonger et d'avaler cul-sec !

L'histoire : Tomasu vit dans les montagnes avec sa famille et échappe in extremis au massacre orchestré par les troupes de sire Iida, chef du clan des Tohan. C'est un voyageur solitaire, un certain Shigeru du clan des Otori, qui lui sauve la mise et l'embarque avec lui. Le garçon doit désormais s'appeler Takeo et devient le fils spirituel de Shigeru.

Ce dernier est contraint de sceller une alliance avec les Tohan - argh - en acceptant d'épouser la très belle Kaede, une héritière des pays de l'Ouest, retenue en otage par le seigneur ennemi. La jeune fille, porteuse d'une malédiction, est instrumentalisée pour fragiliser Shigeru et son clan, lequel semble déjà affaibli par des guerres internes qui font rage.

De toute manière, toute l'intrigue n'est qu'un vaste complot visant à éliminer les uns et les autres, à semer le chaos, à brouiller les cartes. Même le jeune Takeo devient un pion au centre de ce grand échiquier, lui dont les origines apparaissent sous un jour nouveau, faisant craindre les plus endurcis et distiller de la duplicité chez les plus fidèles.

Ce début de saga est absolument romanesque, bouleversant et palpitant ! J'ai été totalement emballée par cette épopée, au cœur d'un Japon médiéval flamboyant, avec ses traditions et ses légendes, mais surtout ses notions d'honneur souvent bafouées par la folie des hommes.

Folio, septembre 2003 - traduit par Philippe Giraudon pour les éditions Gallimard jeunesse

23 janvier 2014

Ensemble, c'est tout - Anna Gavalda ❤

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Il s'agit en fait d'une relecture (ma première lecture date de 2004), mais cette fois c'est en version audio que j'ai tenté l'aventure, et quelle expérience grisante ! Très franchement, la mise en scène est impeccable, l'interprétation de tous les comédiens est irréprochable, accompagnée d'une réalisation sonore très présente, et surtout hyper mélodieuse et agréable à l'écoute. C'est du petit lait à boire, une plongée doucereuse et bichonnée avec amour, un vrai régal !

Par contre, le texte a été abrégé : sachez que les 600 pages du livre ont été réduites à une durée d'écoute d'environ 12 heures. Le texte a donc été pas mal amputé de passages croustillants, mais cela ne nuit pas du tout à la compréhension ni à l'appréciation globale. On retrouve les ingrédients essentiels à la magie du livre : l'humour, la tendresse, les répliques qui font mouche, les mots qui font rêver, qui font rager aussi.

Le duo formé par Camille et Franck est merveilleusement rendu, ces deux-là s'aiment ... mais maladroitement. Julie Gayet et Malik Zidi sont hyper crédibles, font naître la petite étincelle, c'est espiègle, taquin, savoureux. La charmante Paulette (Gisèle Casadeus) est attendrissante au possible, on a tous envie d'une mémé pareille, on crève d'envie de l'arracher à sa maison de repos, de la prendre sous son aile, de la cajoler pour adoucir ses derniers jours, et puis Philibert (Julien Rochefort) est un amour de camarade, surprotecteur, engoncé dans ses bonnes manières, attaché à ses principes, vaillant chevalier qui vole au secours des plus démunis. C'est qu'on en voudrait tous des Philibert dans notre vie !!!

Une fois encore, j'ai eu un sourire niais sur les lèvres à relire cette histoire, belle, miraculeuse et vibrante d'émotions. J'ai coutume de penser que la lecture a des vertus thérapeutiques, certaines rencontres le prouvent, comme celle-ci, Anna Gavalda est une conteuse née, une magicienne du coeur, qui rend la vie tellement plus joyeuse, éclairée et apaisante. Eh oui cela fait du bien ... à l'heure où le cynisme règne en maître, c'est bon de se gaver de douceurs aussi.

Gallimard, coll. Ecoutez lire, juin 2007 (durée d'écoute : 12 heures, texte abrégé). Lu par Julie Gayet, Gisèle Casadeus, Malik Zidi, Eric Elmosnino, Julien Rochefort et 13 comédiens.

22 janvier 2014

L'Aventure selon Mo, de Sheila Turnage

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Voilà un petit roman réjouissant et assez original ! La narratrice de l'histoire a 11 ans, elle s'appelle Mo (pour Moïse) car elle a été trouvée près du fleuve, après un ouragan, quand elle était bébé. Aujourd'hui, elle vit auprès du Colonel et de Miss Lana, qui entretiennent une relation tumultueuse et gèrent ensemble un café dans la petite ville de Port-Tupelo ... où “les ennuis ont déboulé à midi sept minutes tapantes, le mercredi 3 juin, au volant d'une Chevrolet Impala terreuse de la police”.

Le nouveau venu, l'inspecteur Joe Starr, semble s'intéresser de très près aux agissements du Colonel, soudain fébrile et plus grincheux que jamais. Mais c'est surtout le meurtre de Mr Jesse, qui s'était plaint du vol de sa barque, qui va ébranler la petite communauté. Mo veut d'autant plus s'investir dans l'enquête, car la dernière personne à avoir vu la victime en vie n'est autre que son meilleur ami Dale. Celui-ci n'est pas fortiche pour plaider sa cause et défendre son bout de steak. Alors, les deux amis fondent une association de privés, les Détectives Desperados, et entendent résoudre l'affaire avant ce satané Joe Starr !

La petite Mo est unique dans sa façon de rapporter les faits, de parler d'elle et de sa mère disparue, surnommée la “mère d'Amont”, à qui elle envoie régulièrement des bouteilles dans le fleuve. Elle rédige aussi son autobiographie qu'elle a sobrement intitulée “Les chroniques de Piggly Wiggly” (elle en est déjà à son 6ème tome !) car elle cherche à percer le mystère de ses origines. Et enfin, elle en pince sérieusement pour le beau Lavender Shade, le grand frère de Dale, un passionné de voitures et de courses automobiles (à ce propos, le livre peut s'enorgueillir d'être le festival des patronymes hors du commun !).

Tout ça mis bout à bout constitue un ensemble délicieusement cocasse et insolite, un condensé d'humour et d'impertinence. Sérieusement, on se régale ! (Je ne sais pas si les jeunes lecteurs y percevront la même ironie, mais ils ne manqueront pas de se passionner pour l'intrigue policière ... qui tient en haleine !) J'ai donc pris un grand plaisir à parcourir les rues de Port-Tupelo, qui répond elle aussi à toutes les attentes en matière de petite ville américaine fidèle à ses clichés. Tous les habitants sont hauts en couleur, excentriques et complètement barrés.

C'est définitivement une lecture truculente, qu'on absorbe comme une bouffée d'air frais et qu'on repose avec un sourire conquis.

Seuil jeunesse, janvier 2014 - traduit par Cécile Nelson - illustration de couverture : Renaud Perrin

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