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Chez Clarabel
18 novembre 2015

Copain Copain, d'Isabelle Gil

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Douglas (notre Magicien d'os) et Minet sont respectivement chien et chat. Ils font tout pour s'éviter et ne se rencontrent jamais car tout les sépare.

Minet grimpe dans les arbres tandis que Douglas préfère rester au sol. Douglas aime la lecture. Minet, le cinéma. Douglas tient à son confort, Minet  ne jure que par la vie sauvage. Douglas apprécie la compagnie, Minet préfère la solitude...

Et pourtant, ces deux-là ignorent qu'ils ont en point commun leur redoutable gourmandise. On imagine déjà le copieux festin qu'ils vont partager comme deux bons vieux potes... On en soupire d'aise ! 

Isabelle Gil et ses albums à photographies... Un univers décalé, poétique, charmeur. Une histoire de différences qui se balaient d'un simple geste pour consolider l'amitié et la fraternité. Youpi. Une lecture positive et amusante, mettant en scène deux ravissantes bestioles qui toucheront les enfants.

L'École des Loisirs / Loulou & Compagnie / Novembre 2015

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18 novembre 2015

Cache-cache, de Catherine Chardonnay

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Je m'ennuie ! dit Woune, Je m'ennuie ! dit Pô, Jouons à cache-cache ! dit Rita.

La partie qui s'annonce ressemble à s'y méprendre au véritable jeu : le dernier repéré est, normalement, celui qui a gagné. Tous les personnages partent donc se cacher et se fondent dans le paysage.

Les voilà tous rapidement retrouvés, non sans mal... sauf un, trop bien caché sûrement. Youpi, il a gagné ! Mais le temps passe, et il réalise qu'il a été complètement oublié. L'angoisse monte d'un cran. Oubliée la joie du succès, place à la peur panique ! 

Catherine Chardonnay signe ici son premier album en tant qu'auteur-illustratrice avec des images très originales au crayon de couleur. L'histoire est tendre, attachante, assez inattendue. Les enfants pourront également participer à la partie de cache-cache en retrouvant les personnages fondus dans le décor.

Rouergue jeunesse / mars 2015

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17 novembre 2015

La Fille du train, par Paula Hawkins

LA FILLE DU TRAIN CD

Tant de buzz autour de ce livre... et la volonté d'apprécier ce que la lecture me réserverait, coûte que coûte. J'ai donc zappé les avis qui circulaient déjà en masse pour me consacrer sereinement à cette histoire qui est dans l'air du temps (une narratrice peu fiable, une intrigue nébuleuse, le coup de théâtre final).

Rachel prend le train tous les jours pour se rendre à Londres. Elle passe tous les matins devant son ancien quartier, où son regard effleure sa maison, désormais habitée par son ex et sa nouvelle compagne. Elle se complaît également dans le spectacle offert par le couple voisin, qui lui semble si parfait et infaillible. Or, un jour, Rachel surprend la jeune femme dans les bras d'un autre homme, en train de s'embrasser. Puis apprend qu'elle a disparu et que la police effectue des recherches actives. Rachel, convaincue de posséder des éléments essentiels, n'hésite pas à s'investir dans l'enquête... même si les inspecteurs la considèrent avec commisération et la traitent de témoin peu fiable, du fait de son alcoolisme notoire. 

Toute la force du roman vient - selon moi - des trois intervenantes dans l'histoire, dont les rôles interchangeables viennent complètement troubler notre perception de l'intrigue. On ne cerne plus la plus crédible ou la plus coupable des trois et c'est assez perturbant. Cela compense aussi avec le peu d'action dans notre affaire, qui tient la distance grâce à une pression psychologique constante et finement jouée. J'ai certes vu venir la fin, mais ai attendu jusqu'au point final pour obtenir toutes les réponses. Qu'on aime ou pas, cela reste une lecture redoutable sur un plan machiavélique, et efficace pour le climat lourd, suspicieux et tendu de bout en bout.

Les trois comédiennes, Valérie Marchant, Joséphine de Renesse et Julie Basecqz, apportent au livre audio (Audiolib) une dimension théâtrale très appréciable, en jouant chacune leur rôle avec une sensibilité qui leur est propre. Cette interprétation fausse aussi la partie et confond le lecteur résolument perplexe (et impatient de connaître la suite). Mieux qu’un thriller exceptionnel, l'éditeur parle de « piège paranoïaque et jubilatoire ». Écoutez-le, vous comprendrez pourquoi.

Audiolib / novembre 2015

Texte lu par Valérie Marchant, Joséphine de Renesse et Julie Basecqz (durée : 11h 44)

Traduit de l'anglais par Corinne Daniellot (The Girl on the Train) pour les éditions Sonatine

16 novembre 2015

Une mariée de trop, de Louise Vianey

Une mariée de trop

Margot est impatiente de se rendre à l'église où Gabriel, son fiancé, lui a réservé la surprise de sa vie en organisant leur mariage dans le plus grand secret. Alors qu'elle s'engage dans l'allée principale, le cœur battant à tout rompre, ses espoirs soudain s'effondrent : son promis est déjà au bras d'une autre.

Humiliée, abasourdie et estomaquée, Margot s'enfuit sans demander son reste et se réfugie dans une chambre d'hôtel où elle sombre dans un désespoir sans fond une nuit complète. Mais le cauchemar continue lorsqu'elle apprend le lendemain matin que la mariée a disparu et qu'elle figure en tête de liste des principaux suspects.

Tout l'accuse. À commencer par cette mascarade du mariage. Gabriel affirme avoir rompu depuis des mois. Sa meilleure amie Sophie tente de la soutenir mais tombe des nues en découvrant le carnage dans son appartement. Du sang, partout. La famille de Margot est également désemparée et peu disposée à accorder du crédit à ses dires.

C'est donc seule contre tous que la jeune femme se lance vers une quête de la vérité qui sera sidérante de révélations et autres rebondissements à vous en décrocher la mâchoire.

Premier roman oblige, il faut reconnaître à cette lecture ses qualités et ses défauts d'usage. Aussi est-elle débordante d'enthousiasme, appliquée et attendrissante de gaucherie, avec une histoire abracadabrante mais au suspense soutenu.

Parmi les incohérences et autres faits tirés par les cheveux, je note une Margot qui a coutume de perdre la mémoire, de s'effondrer dans des lieux publics pour se réveiller dans des états vaseux (comble de l'horreur, elle supposera même avoir été abusée sous GHB... et là, pilule amère, sensation inconfortable et envie de secouer le cocotier).

Malgré tout, malgré le malaise ressenti, j'ai trouvé l'ensemble de la lecture hautement addictif. Sa construction est sacrément tordue et nous entraîne sur des chemins escarpés, quitte parfois à dépasser les bornes. Mais rien que pour le plaisir ressenti, pour cette excitation constante et pour le doute distillé de bout en bout, je considère ce roman réussi et très prometteur pour la suite !

Je souhaite à Louise V., auteure débutante, passionnée de faits divers et dévoreuse de romans policiers, une belle continuation. ヾ( ̄◇ ̄)ノ〃

Mosaïc / Octobre 2015

14 novembre 2015

Ray Charles, de Stéphane Ollivier & Rémi Courgeon

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Totalement conquise par cet album sur Ray Charles, qui nous présente en onze tableaux et un CD d'une quarantaine de minutes, tout l'univers de cet artiste exceptionnel !

L'histoire retrace brièvement son parcours - son enfance marquée par les coups du sort, la perte de son frère, la mort de sa mère, sa cessité précoce - et ses premiers pas dans la musique, sa passion pour le jazz et le rhythm'n'blues, son talent au piano et sa voix de crooner, façon Nat King Cole.

L'ouvrage est un savoureux mélange de texte, d'illustrations et d'archives (photos, pochettes de disque, affiches de film etc.), tandis que l'écoute du CD nous rappelle tous les plus grands tubes de Ray Charles - Baby Let Me Hold Your Hand, (Night Time is) The Right Time, I Got A Woman, What I'd Say, Hard Times, Hit The Road Jack, et forcément Georgia On My Mind...

Cette présentation succincte, mais pertinente, est une découverte géniale, haute en couleurs et très entraînante de l'univers de ce grand artiste disparu en 2004.

Gallimard Jeunesse / Coll. Musique ♦ Octobre 2015 ♦ Texte de Stéphane Ollivier, raconté par Daniel Lobé ♦ Illustrations de Rémi Courgeon. 

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14 novembre 2015

La Bulle, de Timothée de Fombelle & Éloïse Scherrer

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Magnifique album de Timothée de Fombelle, dont la poésie et la sensibilité ont trouvé un alliage magique avec l'univers enchanteur d'Éloïse Scherrer ! Cette lecture est l'évasion promise vers un imaginaire extraordinaire, qui n'est pas sans cultiver un double message caché, mais ceci est une autre histoire...

Misha est une adorable fillette, qui vit depuis toujours avec une grosse boule noire chevillée au corps, et flottant au-dessus de sa tête. «C'était là. Et personne ne s'en rendait compte.» Une nuit, pourtant, elle décide d'affronter cette pelote encombrante et bascule dans un univers inconnu, où règne cet ennemi qui oppresse la fillette. Un long, long chemin périlleux attend Misha, qui fera preuve de courage pour faire face aux monstres et aux ouragans.

Cette aventure sous forme de rite initiatique, qui pompe aussi les codes des épopées de l'heroic fantasy, est bluffante. Absolument époustouflante. Il y a du suspense, de l'action, de l'émotion. Les illustrations sont éblouissantes et s'incorporent dans le texte de façon confondante (le texte parfois en vient à zigzaguer, à vivre au rythme de l'intrigue et chaloupe au gré des dessins). Superbe, mijoté avec amour et concocté aux petits oignons.

Tout au long de la lecture, le cœur des enfants ne manquera pas de battre fort, très fort, en tournant les pages pour suivre la petite Misha. Après Les aventures d'Anatole Peterson & Lola : Barouf à San Balajo, qui était une lecture extra et facétieuse, Timothée de Fombelle apporte sa touche sensible et raffinée à l'univers de l'album pour enfants, soutenu de façon fastueuse par Éloïse Scherrer. Une belle réussite.

Gallimard Jeunesse / Octobre 2015

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La bulle - Bande-annonce

Une aventure intérieure et fantastique écrite par Timothée de Fombelle (Tobie Lolness, Vango, Le Livre de Perle), somptueusement illustrée par Éloïse Scherrer. 

14 novembre 2015

Si mon père était encore là... de Yann Walcker & Robin

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Je mets au défi quiconque de lire cet album et de lui offrir des cerises s'il n'en ressort pas les yeux embués ou la gorge enrouée !

Car c'est tout bonnement impossible de ne pas ressentir la moindre émotion à l'évocation de ce papa, disparu trop tôt, emporté par la maladie, et qui laisse un grand vide dans la vie de ce petit bonhomme, lequel raconte avec des si ce quotidien fabuleux qu'ils auraient pu avoir ensemble...

Ce sont autant de jolis cailloux semés sur le chemin d'une vie, comme une journée idéale, faite de rires, de mots tendres et de secrets partagés, et qui ne se terminerait jamais. De quoi vous laisser le cœur lourd, le cœur gros, le cœur en miettes...

Ce très bel album évoque le deuil, l'enfance, la complicité entre un fils et son père, avec beaucoup de sensibilité, heureusement marié à un humour fin et appréciable. Les dessins de Robin feront également voltiger vos émotions dans tous les sens. 

Gallimard Jeunesse, coll. Giboulées ♦ Septembre 2015

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14 novembre 2015

Grand-père Lion oublie tout, de Julia Jarman & Susan Varley

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Le grand-père de Léonard vieillit. Il devient plus faible, plus fatigué et perd un peu la tête.

Pour stimuler sa mémoire, le lionceau décide de réunir tous les vieux amis de son grand-père pour leur expliquer ses problèmes. Tous se rendent aussitôt à son chevet avec un objet fétiche. Ils se mettent à raconter des histoires de jeunesse et tentent ainsi de consoler le vieux roi à la santé vacillante.

Cette belle histoire, émouvante et pleine de générosité, parle avec justesse de la transmission des connaissances, du lien intergénérationnel, de la maladie, de la vieillesse etc. C'est joliment raconté, avec sensibilité et sans pathos. Les illustrations aussi ne sont que douceur et tendresse pour une lecture à partager en famille.

Gallimard Jeunesse / Septembre 2015

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13 novembre 2015

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, de Harper Lee

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Quel roman extraordinaire ! L'histoire est racontée par une fillette de neuf ans, Scout Finch, qui grandit avec son frère Jem et leur père Atticus dans une petite ville d'Alabama, frappée par la récession économique et engluée dans la ségrégation raciale (nous sommes dans les années 30). Scout est une enfant vive et curieuse, qui a perdu sa mère très jeune et qui voue à son père un culte sans borne. Atticus Finch est avocat, commis d'office dans une affaire de viol, un noir contre une blanche. Le comté est en plein émoi, mais Atticus va inculquer à ses enfants la valeur essentielle du respect de l'autre et du droit pour tous.

Même si cette affaire est l'équivalent de la lumière du phare en pleine mer, elle n'occupe pas non plus toute la place et s'éclipse pour laisser libre court aux divagations de la fillette qui nous raconte aussi sa vie de tous les jours - l'école, l'institutrice aux nouvelles méthodes pédagogiques, les vacances avec Dill, le voisin Boo Radley qui vit reclus chez lui et qui ne cesse d'alimenter de folles rumeurs et l'imagination des enfants. C'est fondamentalement un roman sur l'enfance et l'innocence, sur le regard naïf mais non moins acéré que porte Scout sur le monde qui l'entoure et qui ne tourne pas toujours rond.

Loin d'être simpliste, la lecture est surprenante par sa trame subtile et ficelée avec brio. Scout, par sa jeunesse et son idéalisme radical, s'exprime tout de go et rend, à son corps défendant , son récit drôle et caustique. C'est très, très bon. Et la voix de Cachou Kirsch est toujours aussi agréable à écouter. Elle nous transporte dans cette ambiance du sud si caractéristique, et pourtant si ensorcelante et captivante. J'ai été sous le charme, conquise durant les 11 h 35 du livre audio, époustouflée par ce fabuleux canevas œuvré avec intelligence et doigté.

Ce grand classique de la littérature américaine, couronné par le prix Pulitzer en 1961, est également devenu un livre culte dans la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis mais doit aussi son succès pour son incomparable justesse et pour sa tendresse dans les événements qu'il rapporte. Je recommande fortement. ♥ 

Audiolib / Octobre 2015 ♦ Texte lu par Cachou Kirsch (durée : 11h 35) ♦ Traduit par Isabelle Stoïanov pour les éditions de Fallois (2005) relue et actualisée par Isabelle Hausser pour les éditions Grasset & Fasquelle  

À paraître en FÉVRIER 2016 (Audiolib)  « Va et poste une sentinelle » la suite des aventures de Scout.

12 novembre 2015

Le liseur du 6 h 27, de Jean-Paul Didierlaurent

Le liseur du 6 h 27 CD

Ce petit roman a su tracer sa route l'an dernier et a connu un joli succès, en se révélant attachant, simple, mais pas insignifiant, riche d'une histoire qui possède les mêmes accents poétiques et farfelus qu'un film comme Amélie Poulain ou Les émotifs anonymes.

On  y  découvre le portrait d'un homme qui déteste son patronyme, Guylain Vignolles, et qui n'aime pas non plus la vie qu'il mène. Célibataire, il partage son appartement avec un poisson rouge, Rouget de l'Isle, cinquième du nom. Il travaille pour une société de recyclage qui broie les livres invendus par tonnes de camion déversées dans la gorge de la monstrueuse machine, une Zestor 500, rebaptisée la Chose ou la Bête. Tous les matins, sur le chemin qui le mène à son boulot, Guylain a un rituel : il s'installe sur le même strapontin orange du RER de 6 h 27 et fait la lecture à voix haute. Sa routine bascule le jour où il trouve une clé USB sur son trajet, contenant une flopée de textes rédigés par la mystérieuse Julie, qui raconte sa pittoresque vie de dame pipi dans un centre commercial. Notre Guylain tombe sous le charme de l'inconnue et se laisse convaincre par son vieux pote Giuseppe de la retrouver. 

On goûte avec bonheur toute la tendresse et la cocasserie de cette histoire plaisante et pleine de sensibilité, à laquelle Dominique Pinon apporte sa gouaille légendaire. Il nous plonge en toute bonhomie dans une ambiance décalée et chaleureuse (les étonnantes séances de lecture à voix haute à la maison de retraite, par exemple), d'où l'on ressort avec un sentiment bienheureux. Une chouette lecture, qui a réussi à me charmer sans crier gare. Belle surprise.

Gallimard ♦ Coll. Écoutez lire / Août 2015 ♦ Lu par Dominique Pinon (Durée d'écoute : environ 3 h 50)


Disponible en poche chez Folio, août 2015

Le liseur du 6 h 27

« Pour tous les voyageurs présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s'agissait de fragments de livres sans aucun rapport les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait côtoyer la page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une page de livre d'histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine. »

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