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Chez Clarabel

28 avril 2022

Rejetée (La bête de l'ombre #1) de Jaymin Eve

J'avais déjà eu une première impression mitigée à propos de la série La malédiction des dieux, mais je voulais donner une chance à cette nouvelle aventure. Je m'attendais à une histoire de loups et de métamorphes. Et puis, pas du tout.

RejetéePourtant, au départ, ça y ressemble fortement. Mera Callahan est une louve en devenir mais son sort est scellé depuis la trahison de son père (qui a tenté d'assassiner l'alpha). Depuis, la jeune fille a été traitée en paria. Molestée et injuriée par la meute, Mera en a souffert et s'est jurée de se venger en brisant ses liens. Or, le soir de sa première transformation, c'est aussi celui de la révélation de son compagnon. Un choc. Car celui-ci va odieusement la renier et provoquer une souffrance inouïe. Mera hurle à la mort et fait intervenir des créatures qui ne devaient pas s'échapper de leur royaume. Ceci expliquant la venue fracassante du dieu des créatures surnaturelles. Pas content du tout. Il lance sa sentence sur la meute et expédie Mera sur son épaule avant de s'éloigner.

C'est là que ça part en cacahuète car on passe dans une dimension parallèle (avec une bibliothèque de rêve et une tanière où une armoire fournit vêtements et accessoires sans sourciller). Des mondes, des portes, un sortilège. Je ne vous raconte pas la sensation de n'y-rien-comprendre qui vous tombe dessus. On se retrouve avec une lecture au rythme hyperactif, avec poussées hormonales et crises hystériques. Un joyeux bordel, donc. Point de consolation avec le casting : le syndrome Willa Knight frappe à nouveau. Sauf si vous aimez les héroïnes malhabiles, morveuses et collantes. Le personnage de l'ombre se résume à une entité immense, hyper puissante mais très colérique. Lui non plus n'a aucun respect pour Mera. Il la houspille sans cesse et lui hurle dessus. C'est pénible.

En somme, j'ai du mal. C'est brutal, pas drôle et parfois lourd (la nuit de la faerie, sérieux ?). L'histoire traîne en longueur, mélange les genres et devient confuse. Suis pas fan non plus du modèle de romance qui se profile. Ça se base sur des rapports de force. Trop tyranniques. Bof bof bof. L'héroïne a certes du cran mais a aussi un certain penchant pour l'appel au meurtre. Argh. Je reste donc sur ma faim même si j'ai envie de connaître la suite. Jaymin Eve a un style particulier qui n'est, je pense, pas trop mon délire. Par contre, j'aime beaucoup les couvertures !

éditions Bookmark, coll. Urban fantasy, 2022 pour la traduction

#Rejetée #NetGalleyFrance - à venir : Tome 2 le 26 octobre 2022.

⭐⭐⭐

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27 avril 2022

L'Assassineuse (Keleana #1), de Sarah J. Maas

Enfin ! Je me lance dans cette première série de Sarah J. Maas en me targuant d'avoir pu éviter le moindre spoiler jusqu'à présent donc je fonce avant que ça me rattrape.

Keleana 1Encore une fois, nous avons un début de série qui décolle en douceur. Tout commence dans un camp de prisonniers où est retenue la redoutable Keleana Sardothien, assassineuse condamnée pour travaux forcés. Le prince héritier a pourtant décidé de l'en extirper pour la présenter au tournoi organisé par son père, le roi d'Adarlan. Une vingtaine de candidats doivent s'affronter pour devenir son champion, comprendre : sa main armée. On lui promet un contrat et la liberté. La jeune femme, brisée par une année de souffrances, accepte. Keleana n'a pourtant rien perdu de son mordant. Elle reprend vite du poil de la bête en séjournant au château et en s'attelant à son entraînement en compagnie du capitaine de la garde. Elle est surveillée, mais elle aussi épie. Car des phénomènes étranges se répètent et viennent perturber le déroulement du tournoi. Keleana est trop méfiante pour partager ses doutes et poursuit seule son enquête.

Dès les premiers chapitres, j'ai mordu à l'hameçon et scruté les moindres détails en ramassant tous les petits cailloux abandonnés sur mon chemin. C'est son truc, à Sarah J. Maas. Semer des indices partout. Bref. Au départ, le personnage de Keleana peut surprendre car elle n'est pas aussi terrible que sa réputation laisse entendre. C'est une demoiselle presque superficielle (elle aime les toilettes et batifoler avec le prince). Mais c'est un rôle de façade. Son caractère va s'étoffer et réserver du lourd. Pour l'heure, on observe et on prend des notes. On explore et on se questionne. Les personnages vont et viennent, avec leurs non-dits et leurs actes manqués. Ça sent le coup de théâtre, hmm. J'ai beaucoup aimé sa relation avec son capitaine, au passage. Avec la scène du duel, quand les deux mains touchent la ligne blanche du cercle, awww... c'était magnifique !

Me voilà de nouveau toquée d'un univers fantastique, empreint de magie, de créatures démoniaques, de tension dramatique et d'autres bonnes surprises. J'en suis toute excitée ! ♥

La Martinière J. / 2020 pour la nouvelle édition - traduction par Anne-Judith Descombey

⭐⭐⭐⭐

27 avril 2022

Rêves d'Envol (Accords Corrompus #2), de Kelly St Clare

reves d'envol

Ce deuxième tome a été, pour moi, la confirmation que j'étais définitivement accro. Cette série est excellente. Tout me plaît. Livre après livre, je ne cesse de m'enthousiasmer et d'apprécier ce que j'y lis. J'annonce d'ailleurs que ce deuxième tome est également mon préféré. Voilà.

Dans ce volume, Olina est une fois encore propulsée dans un autre monde, vers les cercles extérieurs, où elle va découvrir un aspect plus rude du royaume de Glacium. Les classes populaires. Les femmes traitées comme des catins. La violence. Les tournois de lutte dans des galeries souterraines. La haine. La vengeance. Les seigneurs qui viennent s'acoquiner avec la plèbe. Les intérêts politiques, les complots et les cris de souffrance. Le mécontentement gronde. Finalement, il n'y a pas qu'avec Osolis que l'équilibre est fragile.

Au milieu de tout ça, notre Tatuma brise sa coquille, se faisant appeler Givre, soit un petit bout de femme qui rugit et impose une nouvelle image de "badass". Un changement de ton et de style qui est stupéfiant mais qui fait un bien fou à l'histoire et au rythme de la série. Toute la partie se déroulant parmi la brigade d'Alzona est réjouissante. C'est un cadre de vie qui détonne de son confort familier. Givre n'est désormais plus traitée avec les honneurs de son rang, elle a même adopté un langage ordurier et roule des mécaniques en plaçant habilement ses pions.

On se doute que cette expérience lui sera profitable à long terme. En attendant, on s'attache énormément à son quotidien au sein de la caserne et aux nouveaux amis qu'elle croise. Ces hommes et ces femmes ont aussi leurs propres secrets et ferment les yeux sur ceux de Givre. C'est une nouvelle famille pour elle qui est en train de se former. Rien que pour ça, j'étais super heureuse. La vie dans les cercles extérieurs est pourtant loin d'être facile, et j'avais le cœur lourd face aux dangers.

Malgré tout, j'avais hâte d'assister aux retrouvailles avec la cour de Glacium. Elles vont surgir et se révéler épiques ! Waouh. On applaudit des deux mains. On a une deuxième partie totalement incontrôlable. C'est à la fois drôle, torride et savoureux. Miam. L'histoire prend toujours son temps. Elle déploie ses ailes, puis elle lâche ses bombes. Elle adopte une allure qui rend la lecture entraînante - ce qui m'a valu une bonne nuit blanche, mine de rien.

Mais cette série déchire. Elle ne cesse de se renouveler et l'évolution de l'héroïne est juste comme il faut. Avec sa dose de surprises et d'émotions. Oui, c'est grandiose. Évidemment, la suite a été avalée dans la foulée.

Éditions Bookmark, coll. Infinity - 2018 pour la traduction

26 avril 2022

Rêves de Glace (Accords Corrompus #1), de Kelly St Clare

Cette série a été MA révélation des dernières semaines. J'ai lu les quatre tomes à la suite. J'ai plongé dans chaque livre avec passion. J'ai savouré le moindre souffle de l'histoire, aussi intense et palpitante soit-elle. J'ai swooné comme une midinette, j'ai bu les déclarations, les promesses d'amour et j'ai adoré ce festival d'émotions. C'était fort, vibrant et passionnant. Une expérience vécue comme un marathon de lecture transcendant.

reves de glace

Dans ce premier tome, nous découvrons deux royaumes que tout oppose, par la culture, le climat et l'ambiance. À Osolis, règne la Tatum, une femme au caractère endurci et impitoyable, qui a notamment imposé à sa fille Olina de porter un voile depuis son enfance. Nul ne doit jamais voir son visage. Olina ignore pourquoi - elle a grandi dans sa tour, séquestrée et tabassée par son oncle. Mais suit secrètement les leçons du maître d'armes de son frère et a appris à se battre comme une redoutable guerrière.

Pour l'heure, les apparences doivent être préservées avec l'arrivée de la Délégation pour la Paix du royaume de Glacium, parmi laquelle se trouve le prince Kendrick. Celui-ci débarque, tout sourire. Il charme la demoiselle voilée, devient son plus proche ami et son confident. Ils tombent peu à peu amoureux. Et lorsqu'il lui demande de soulever son voile, la veille de son départ, elle accepte sans hésitation. 

Mais les événements vont se précipiter et basculer dans un chaos sans nom. Olina est entraînée de force vers les contrées hostiles et enneigées de Glacium. Face au roi Jovan, autoritaire et imposant, la Tatuma n'en mène pas large. La réputation de ce peuple brutal n'est plus à faire. Ce sont des rustres, aux coutumes exubérantes. Les Brumas rient et parlent fort, se dénudent sans complexe. Tout le contraire des mœurs guindées des Solatis. 

Et là, amis lecteurs, accrochez-vous... l'histoire n'a pas fini de vous surprendre. Car notre Tatuma a une enquête à mener, en toute discrétion. Ses jours sont en danger, donc elle doit se méfier de tous. Son séjour au château sera, de loin, une épreuve de chacun instant. Est-ce que c'est bon ? Oh oui. Rien que d'y repenser, j'ai envie d'y replonger ou de relire des passages.

Pourtant, c'est une lecture qui affiche un rythme tranquille, qui prend son temps et qui donne du champ libre pour se déployer. À aucun moment, on ne s'ennuie. L'action frémit légèrement, avec un air de ne pas y toucher, mais laisse entendre que les apparences sont trompeuses. Des révélations vont retentir.

Autre richesse de cette lecture : l'univers est fascinant. Ce n'est pas un monde, pas deux mondes, mais plein d'autres qu'on découvre. Bravo pour les tours de passe-passe. Les personnages sont également extraordinaires. Même si la série se focalise sur l'héroïne - la Tatuma Olina - toutes ses rencontres sont belles, fortes, attachantes.

Gros, gros potentiel droit devant ! Foncez.

Éditions Bookmark, coll. Infinity - 2017 pour la traduction

26 avril 2022

Mauvaise Habitude (Bad Love #1) de Charleigh Rose

Chaud devant ! Âmes torturées et fringale des corps dans cette romance un poil toxique mais tellement électrique.🔥

Mauvaise HabitudeBriar Vale a toujours été amoureuse du meilleur ami de son frère, même si Asher Kelley est plus âgé et infréquentable. Il se bat, il boit, il fume, il prend de la drogue. Il fuit un enfer familial en se réfugiant dans la chambre de Dashiell ou Briar. Mais l'adolescente voudrait qu'il la voit autrement que l'éternelle petite sœur intouchable. Un soir, elle n'hésite pas à le provoquer pour qu'il l'embrasse. Suite à quoi, le garçon est expédié hors de la ville pour disparaître trois ans durant.

Lorsqu'il est de retour à Cactus Heights, en Arizona, il a perdu cette tendresse qu'il lui réservait exclusivement. Il a été trahi, aujourd'hui il sera sans pitié. Et comme il n'a plus de foyer, il squatte dans la maison des Vale et impose à Briar une cohabitation difficile. De son côté, elle est troublée par son attitude et ne comprend pas sa cruauté. Mais elle réagit rapidement à ses provocations en lui tenant tête. Vous voyez le genre ? Ça souffle le chaud et le froid sauf qu'au fond ça s'embrase. L'attirance physique est incontrôlable mais les mots sont durs et les intentions souvent discutables.

Voilà, voilà. Les codes du genre sont en place, les clichés ne manquent pas. Et j'ai gloussé comme une dinde. C'est tout bon. Enfin moi, ça me convient très bien car c'est divertissant et sans prise de tête. Attention, c'est un modèle de passions destructrices sur lequel je ne fantasme pas du tout. Et la scène du début, quand Briar a quatorze ans, est déroutante. Autre bémol, à mon goût : les scènes sexy sont nombreuses et renvoient parfois certaines discussions en second plan. Cf. la scène des retrouvailles.

C'est juste mon avis personnel. Car j'ai complètement craqué pour Aaaaasher !!! Les mauvais garçons sont ma kryptonite. Il me tarde aussi de lire l'histoire sur son ami Dare (le tatoueur solitaire). Miam.

éditions Bookmark, coll. Infinity, 2021 pour la traduction

À conseiller si vous avez aimé : My Cruel Prince, d'Ashley Jade + La Princesse de Papier, d'Erin Watt + Pretty Reckless de L.J. Shen. Charleigh Rose et L.J. Shen sont d'ailleurs copines. 

⭐⭐⭐⭐

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26 avril 2022

Furious (Sinners of Saint #4), de L.J. Shen

En ce moment, je ne suis pas dans un mood romance donc je ne pense pas avoir accordé à Bane et Jesse tout l'amour qu'ils méritent. Mea culpa. D'un autre côté, l'histoire est loin d'être légère aussi. Le passé de la jeune fille est terriblement lourd, mais lourd. La fille a été victime d'un viol collectif ! Ses parents l'ont forcée à étouffer l'affaire. Et elle a géré seule les insultes de ses camarades. Une réputation salie et bafouée en toute impunité. Pfiou.

FuriousDepuis, la demoiselle vit recluse chez elle. Elle sort la nuit faire son footing. Ne côtoie que sa voisine, une vieille dame qui perd la tête. Elle ne bosse pas. Ne suit plus ses cours. Elle a mis sa vie en standby. Son beau-père a donc l'idée d'embaucher Bane pour la tirer de sa tour d'ivoire. Lui, c'est le mauvais garçon par excellence. (C'est aussi l'ex d'Edie dans Scandalous.) Il a de l'ambition et a fait de son corps un commerce. Il n'y a que sa mère qui compte dans sa vie, ainsi que ses potes de surf. Et il se sert de la ville de Todos Santos et ses habitants comme un tremplin pour gravir les marches et bâtir son empire. Baron Spencer le considère d'ailleurs comme son digne successeur. Bane accepte donc le marché juteux et entre rapidement dans le radar de Jesse Carter. L'intouchable. Car elle est loin d'être une demoiselle en détresse. Elle va également révéler un tempérament de feu et ainsi tenir tête au bel inconnu qui s'incruste dans sa vie. Seule condition au contrat : ne pas coucher avec la concernée. Argh. Au départ, ça s'annonce tranquille pour notre rebelle. Jusqu'à ce qu'il tombe petit à petit sous son charme. Fatalement accro. Le voilà dans de beaux draps. Mais on ne doute pas des décisions qu'il va prendre, irrévocablement.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Roman Protsenko. L'incarnation du danger, de l'interdit, du sexy. Et pourtant, ce garçon a bon fond et se montre franc et honnête en dépit de son image torride. J'adore ! Je suis cependant plus réservée par rapport à l'histoire car L.J. Shen tâte un terrain sensible. Le dénouement est un poil trop rapide. Drame sur drame. Ça devenait lourd dans la balance. Pourtant, ce n'est pas insupportable non plus et je suis toujours fan de son univers (je rappelle juste que je suis moins dans le délire actuellement). Et plus que tout, Trent Rexroth est à jamais mon favori ! Avec Penn Scully et West St. Claire. ♥

HarperCollins Poche - Genre : New Adult - Collection &H - Série : Sinners - 2018 pour la traduction par Suzy Borello

⭐⭐⭐⭐

26 avril 2022

The man you need, de Lyssa Kay Adams

The Man You NeedJ'avais tellement hâte de retrouver le Bromance Book Club, en particulier le personnage de Mack, accessoirement le célibataire de la bande, charmant et séducteur, attentif aux moindres détails et soucieux de plaire au plus grand nombre. J'avais craqué pour lui !

Lorsque j'ai découvert la couverture du tome 2 de la série - argh - j'ai poussé un cri d'horreur. C'était comme flinguer exprès une lecture qui ne méritait pas d'être jugée de l'extérieur. Soupire. Mais je n'allais pas me priver d'un rendez-vous hautement attendu pour une enveloppe (même si ... ). Grrr. Dans ce roman, Braden Mack tient donc le premier rôle. Et l'on découvre un homme qui est tout le contraire de l'image qu'il donne. Ce n'est pas un tombeur pas un collectionneur. C'est un romantique invétéré qui se désespère de trouver son âme sœur ! Eh oui. Un soir, au cours d'un tête-à-tête en galante compagnie au restaurant, Mack croise la belle-sœur de son ennemi préféré (Gavin, vu dans Les hommes virils lisent de la romance). Liv, qui est chef pâtissière, déteste son patron. Obséquieux, désobligeant, faux. Après un service catastrophique, la jeune femme se fait d'ailleurs renvoyer. Parce qu'elle a été témoin d'une scène compromettante et qu'elle constitue une menace pour son boss. Mais ce dernier jure de ruiner sa réputation. Réaction de notre héroïne ? Volcanique. Liv est de toute manière déchaînée en toutes circonstances. Elle déteste les hommes (c'est lié à son père). Elle avait bien poussé sa sœur Thea à divorcer dans Les hommes virils... et ne décolère pas. Maintenant elle en veut à Braden Mack pour avoir précipité sa chute. Qu'importe s'il cherche à faire amende honorable en proposant de faire équipe contre son ancien patron. Un duo de choc qui promet de faire des étincelles !

À ce stade, c'est vrai que j'ai trouvé certaines scènes cocasses. J'aime d'ailleurs cette série pour son humour et ses répliques farouches. Les hommes sont tellement drôles. Ils assument leur penchant pour la romance et n'ont aucune honte à blablater des heures sur leurs romans préférés. Mack a un faible pour le suspense romantique, logique pour lui de vivre en vrai une aventure du même acabit. Seulement, le personnage de Liv est bougrement compliqué. Constamment sur la défensive. Limite hargneuse. Se comportant finalement comme ce qu'elle reproche aux hommes et n'hésitant pas à distribuer des étiquettes aux autres. Quelle ironie. Toutefois, Mack n'hésite pas à le lui faire remarquer. Lui, par contre, c'est un amour. C'est aussi un défaut car le gars n'est pas crédible dans son rôle de mec parfait. Il en devient trop lisse et trop cliché. Le contre-exemple du mec qui affiche sa superbe alors qu'il n'est que sensibilité et douceur. Hmm. Je ne sais pas pourquoi mais je trouve ça factice. Son couple avec Liv en devient bancal, tellement la jeune femme est à cran. Elle cristallise toute la frustration d'une idylle passionnelle. Et moi, elle m'a usée ! Sérieux.

Quoi qu'il en soit, je réclame davantage de séances du Bromance Book Club, au risque sans doute d'effriter certains fantasmes (Braden Mack incarne désormais mon illusion perdue, snif). Les histoires de couple sont définitivement la faiblesse de cette série. Mais comme les réunions des hommes sont franchement désopilantes, ça vaut le coup de se lancer et de poursuivre l'aventure en si bonne compagnie. Allez zou ! ...

Collection &H, Harlequin - 2022, pour la traduction

⭐⭐⭐⭐

25 avril 2022

Le pays du nuage blanc, de Sarah Lark

Le pays du nuage blancJe n'imaginais pas dévorer un roman de 750 pages en si peu de temps. Et me voilà embarquée dans cette histoire qui se déroule entre l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande dans les années 1850. Mariages arrangés, vies à la ferme, bonheurs et désillusions à la chaîne.

Londres, 1852. Hélène Davenport est préceptrice et célibataire lorsqu'elle relève une annonce dans le journal. "Église anglicane de Christchurch recherche jeunes femmes honorables pour contracter mariage avec messieurs de notre paroisse bénéficiant tous d'une réputation irréprochable." Intriguée, elle décide de tenter l'aventure et lie son destin à un modeste fermier du nom de Howard O'Keefe, dont les lettres se révèlent étonnamment érudites. Elle accepte également de chaperonner un groupe d'orphelines, que le pasteur envoie pour venir en aide à des familles anglaises expatriées. À bord du bateau, Hélène croise Gwyneira Silkham, elle aussi promise à un inconnu après la ruine de son père qui a joué sa fortune aux cartes. Gwyn part donc épouser le fils d'un riche éleveur de moutons, le charmant Lucas Warden, qui est tout le contraire de son père Gérald.

Dans cette existence si rude, aux antipodes de leurs habitudes, les deux femmes vont cultiver leur amitié pour affronter les drames et bonheurs qui les attendent. Si vous redoutez du mélo façon grandes sagas romanesques, revoyez votre jugement car la lecture est surprenante. Facile mais captivante. Elle permet de s'évader, dans ce coin du Pacifique, si beau, si sauvage, auprès d'héroïnes aux destins extraordinaires. Très franchement, j'ai été agréablement surprise. Les romans type Colleen McCullough et Tamara McKinley ont souvent leurs bons et mauvais côtés. Mais là, c'est du très bon.

Coup de cœur aussi pour le format audio, qui offre une écoute distrayante.

©2013 L'Archipel. Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès (P)2016 Audible Studios

  • Lu par : Marine Royer
  • Série : Trilogie Sarah Lark, Volume 1
  • Durée : 24 h 52
  • Une bonne lecture, solide et romanesque, tenue de main de maître par Marine Royer.

"La légende veut que les premiers Maoris arrivèrent en pirogue depuis la Polynésie. La première image qu'ils eurent de la Nouvelle-Zélande fut cette île enveloppée d'un long nuage blanc. D'où le nom qu'ils lui donnèrent."

⭐⭐⭐⭐

25 avril 2022

Ce que murmure le vent, de Amy Harmon

Prêts pour une lecture qui bouleverse vos boussoles ? Ce roman évoque l'Irlande avec ses légendes et ses conflits politiques. Il nous parle aussi d'une histoire d'amour et de famille à travers un fil rouge inattendu.

Ce que murmure le ventAnne Gallagher, une romancière new-yorkaise, vient de perdre son grand-père bien-aimé et doit se rendre sur ses terres natales, en Irlande, pour répandre ses cendres. Direction Dromahair, un village du comté de Leitrim, pour accomplir ses dernières volontés. Mais au moment de traverser le lac, conformément au rituel d’adieu, Anne est surprise par une brume épaisse et intervient au milieu d'une conversation houleuse. Trop tard pour réaliser qu'elle a fait un bond dans le temps de quatre-vingt ans (2001 - 1921).

Or, sa présence dérange car elle semble avoir été témoin d'un trafic illégal. Les individus ont d'ailleurs fait feu. Secourue par un médecin, qui la prend pour une autre, Anne n'ose pas le contredire et s'enfonce dans son mensonge en comprenant qu'on la confond avec son arrière-grand-mère. Syndrome Claire Beauchamp-Randall-Fraser droit devant ? En tout cas, l'histoire n'a pas fini de nous mettre la terre à l'envers. Youhou.

S'ensuit donc un fantastique imbroglio entre présent et passé, dans lequel se mêlent liens filiaux, sentiments amoureux, amitié et trahison. Accrochez-vous, les repères sont chamboulés, mais le concept est fascinant. De son côté, Anne s’implante dans cette nouvelle vie, fait la rencontre du nationaliste Michael Collins, sauve sa peau, épluche l'enfance de ses proches, déchiffre les énigmes, s'attache à un pays et à sa culture, devient aussi une cible à éliminer. Argh.

L'histoire est incroyable tellement elle est captivante. Le format audio apporte aussi un supplément d’âme au roman. J'ai beaucoup aimé, vibré jusqu'aux dernières notes et vécu cette belle histoire avec émotion. De plus, tout est ultra romantique et charmant, magique et intense.❣️

©2021 Charleston pour la traduction française (P)2021 Audible Studios

⭐⭐⭐⭐.5

25 avril 2022

Le Don de Mort, partie 1 (La Guilde des Ombres #1), de Anna Triss

Le Don de Mort Partie 1J'ai découvert cette série sur Instagram avec sa horde de fans extatiques. Intriguée par cet important chorus, j'ai donc cédé à la tentation. Après tout, on me promettait une lecture au rythme haletant et riche en rebondissements. Okay. Le roman est bon. Correct à lire. Mais je m'attendais à un niveau supérieur dans le genre.

Pour rappel, l'histoire se concentre sur son héroïne (jeune et orpheline) qui est recrutée par la Guilde des Ombres afin d'y suivre un apprentissage rigoureux. La fillette est en fait dotée de particularités redoutables, que ses maîtres vont mettre en sourdine pour faciliter son éducation. Panama est également l'élève d'un grand maître (Khamar) qu'elle vénère comme un dieu. Les années passent, au cours desquelles l'enfant grandit et acquiert un enseignement pour devenir un assassin sans égal. Elle doit simplement passer son épreuve le jour de son seizième anniversaire.

À côté de ça, on découvre les rouages de la Guilde et l'univers constitué de cités avec ses conflits politiques larvés. Mais on plonge aussi dans un royaume elfique avec une reine et son amant humain, lequel n'est finalement pas si quelconque dans l'histoire qui nous intéresse. Voilà, voilà. Le roman est long pour expliquer tout ça. Un poil trop long ? Oui, parfois. J'avais la sensation qu'on aurait pu accélérer la cadence même si ce n'est pas rédhibitoire non plus. Je suppose que de nombreux éléments sont mis en place, en loucedé. Par contre, je ne suis pas très emballée par la relation entre Panama et son maître, ou ce qu'elle suppose. Une admiration sans bornes. Des sentiments naissants. Obsédants. Une idée de l'amour qui me laisse dubitative. Et ça m'embête pour la suite, surtout que j'ai hâte de percer le mystère de Beladyn.

Bref. Je me questionne encore. Craquera, craquera pas. On verra !

©2021 Plume Blanche Editions (P)2021 Audible Studios

  • Lu par : Alexandre Donders
  • Série : La Guilde des Ombres, Volume 1.1
  • Durée : 23 h 58
  • La lecture en audio a été efficace, même si cela demande parfois un peu de concentration car beaucoup de détails demandent à se développer.

⭐⭐⭐⭐

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