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Chez Clarabel

4 octobre 2013

Pépito super-héros & Coccinelle ouvre ses ailes de Yann Walcker, Magali Le Huche et Nathalie Choux

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Pépito n'est pas un petit garçon comme les autres : il vole plus vite que l'éclair, disparaît en un clin d'œil et combat les monstres dans le jardin !

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Quelle agréable surprise de découvrir Dominique A dans ce registre du livre lu et raconté aux enfants (avec une petite chanson, en conclusion, une chanson qui swingue et donne envie de bouger son corps !). Vraiment, j'ai beaucoup aimé.

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Et puis, les illustrations de Magali Le Huche répondent toujours présentes dès lors qu'un jeune garnement se met en scène, dans le rôle d'un super-héros qui fait disparaître le chocolat ou combat les monstres dans le jardin, avec son pistolet laser et son lasso magique, mais qui se transforme le soir en petit garçon normal, qui aime les câlins et les histoires lues à haute voix avant de s'endormir.

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Top, top, top ! J'ai tout aimé, du début à la fin. J'apprécie autant la mélodie, la facétie, la tendresse, l'histoire, les couleurs, les personnages, les dessins, etc. C'est du bonheur en barre !

Pépito super-héros de Yann Walcker et Magali Le Huche (Gallimard jeunesse, coll. Le tube des tout-petits, septembre 2013)

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Aujourd'hui c'est un grand jour : Coccinelle a décidé d'apprendre à voler. Et hop ! La voilà emportée par un souffle de vent... Un apprentissage qui lui réservera bien des surprises !

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Reconnaissables entre mille, avec leurs rondeurs naïves et charmantes, les illustrations sont de Nathalie Choux (et je suis une grande fan naturellement !). Il n'y a pas à dire, Coccinelle est vraiment craquante !

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C'est La Grande Sophie qui raconte l'histoire, en bouclant son tour de piste sur une petite chanson douce (pas mal du tout).

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L'histoire est tout simplement attendrissante : Coccinelle a volé de ses propres ailes, elle a vécu sa grande aventure et nous a fait partager son excitation. On a souri, on a frémi...Tout ça dans un décor coloré et harmonieux. Effet magique !

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Honnêtement, cette collection ne nous réserve que de bien belles surprises ! Ces deux nouveaux titres sont a-do-ra-bles et complètent à merveille une collection qui ambitionne de faire découvrir aux enfants la scène musicale française à travers des ouvrages qui sont beaux, drôles et attachants. J'attends déjà les futurs titres avec impatience !

Coccinelle ouvre ses ailes de Yann Walcker et Nathalie Choux (Gallimard jeunesse, coll. Le tube des tout-petits, septembre 2013)

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4 octobre 2013

Je suis un papillon, de Vincent Cuvellier et Sandrine Martin

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«Je suis un papillon. Je ne vis qu'un jour. Mais j'ai de la chance car, cette journée, je l'ai vécue dans le jardin des Hoffmann...»

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Une jolie maison, le printemps, un soleil doux et chaud, la joyeuse famille Hoffmann se réunit dans le jardin.

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Un joli papillon volète de ci, de là, tombe amoureux de Clara Hoffmann.

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Mais soudain tout bascule dans l'horreur...

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D'affreux personnages, sortes de soldats d'opérette, pénètrent dans le jardin, cassent tout, frappent, insultent et puis s'en vont, laissant après eux stupeur et désolation...

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Avec élégance, pudeur et un soupçon d'innocence, cet album nous montre l'horreur du nazisme. L'auteur se planque derrière un papillon, qui passe par là, spectateur d'une journée, témoin impuissant, rapporteur d'une injustice sans nom. Aucune dénonciation, une simple constatation. Et cela vaut tous les grands discours ! J'ai beaucoup aimé cette finesse, cette tendresse, cette touche de poésie. L'histoire condamne, en silence. C'est vraiment un très, très bel album. ♥

Je suis un papillon, de Vincent Cuvellier et Sandrine Martin (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, septembre 2013)

4 octobre 2013

“ Son statut, son modèle, son essence même, c'est d'être roi. ”

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Ce titre est issu d'une collection que je ne vais pas tarder à éplucher, tant ce livre a été une découverte enthousiasmante ! Vincent Cuvellier brosse en 100 pages le portrait et les grandes heures du règne de Louis XIV, de façon ludique, limpide et très instructive. C'est un régal à parcourir, franchement je recommande aux enfants, ou aux amateurs d'ouvrages historiques qui ne veulent pas se farcir des pavés indigestes, à se gloutonner celui-ci, tout y est sommairement présenté, sur un ton drôle et décomplexé. On comprend tout, on en sort moins idiot et on se dit qu'on va se faire une cure de cette fameuse collection, T'étais qui, toi ?, dont le directeur n'est autre que Vincent Cuvellier himself.
Une belle et franche réussite, que je conseille !


« Les épreuves de son enfance, plutôt que de l'affaiblir, l'avaient renforcé. Dès son adolescence, il avait commencé à se mettre en scène dans des spectacles, en soleil, où des membres de sa famille devaient jouer le rôle d'autres planètes qui tournaient autour de lui. Mais ce n'était pas suffisant. Le roi décida de faire de sa vie une œuvre, où chacun de ses moments serait vu, commenté, désiré. Où des gens se battraient pour le voir faire caca. Où les femmes tomberaient dans les pommes en regardant le roi manger. Il allait faire un truc incroyable, effroyablement cynique : les plus grands personnages du royaume, sa famille proche même, allaient s'humilier et s'endetter pour vivre dans l'ombre du roi. »

Louis XIV, par Vincent Cuvellier - Marion Puech (Actes Sud junior, coll. T'étais qui, toi ?, septembre 2013)

3 octobre 2013

“Ermengarde, aimerais-tu qu'on te signale que tu as la bouche grande ouverte ou préfères-tu tout bonnement rester bouche bée ?”

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les petites pensionnaires

Pensionnat Miss Minchin, institution distinguée pour jeunes filles de bonne famille, Londres. C'est à cette adresse qu'est arrivée la Princesse Sarah, couverte d'or et de bijoux, avant de dégringoler dans l'échelle sociale, suite à la mort de son père, qui s'était ruiné en Inde. Sarah a finalement découvert qu'elle était l'héritière de mines de diamants, longuement recherchée, et avait obtenu son sésame pour s'échapper des griffes de Miss Minchin et vivre sereinement, en compagnie de Becky et de leur bienfaiteur.

Cette suite a donc imaginé la vie après le départ de Sarah, dans une atmosphère toujours aussi austère, savamment entretenue par une Miss Minchin plus revêche que jamais, mais quelque peu éteinte aussi. Un mystère plane autour de sa personne, depuis qu'elle passe ses journées cloîtrée dans sa chambre. Les filles en profitent pour se la couler douce, au salon ou en salle d'études. L'humeur est morose, mais les esprits vifs et guillerets des demoiselles remettent vite un peu de vie et d'éclat au décor.

Lottie est toujours aussi espiègle et incontrôlable, Ermengarde renonce à lui inculquer un soupçon de retenue ou de discipline, malgré les chaleureuses recommandations de son amie Sarah, elle qui avait longtemps imaginé que leur amitié était brisée a finalement surmonté sa timidité pour lui écrire de longues lettres et lui confier leur quotidien. Les détails insolites ne manquent pas, surtout depuis l'arrivée d'Alice, la nouvelle servante qui mène son monde à la baguette et n'entend pas dormir sous les toits, dans les courants d'air et en compagnie des souris. Même Lavinia est métamorphosée, depuis sa rencontre avec leur nouveau voisin, un jeune garçon aux cheveux rouges.

Celui-ci a trouvé leur école ‘loufoque’. A travers cette réflexion, Lavinia réalise qu'elle n'est pas à la hauteur des futures étudiantes d'Oxford. Certes, on lui enseigne le latin et la littérature anglaise, mais quid des mathématiques, du français, de l'économie, la philosophie etc. ? Elle a du pain sur la planche pour se mettre à niveau. Oui, Lavinia considère que le rôle de la femme n'est pas seulement de se marier, de procréer et de parader en société. Alors, elle dévalise les rayons de la bibliothèque et s'échine à prendre des leçons de piano, avec la complicité de ses camarades.

Tout ça se déroule sur un ton joyeux et alerte, dans une ambiance délicieusement guindée et typiquement anglaise. En un mot, c'est délectable ! On retrouve les histoires d'amitiés, de rivalités, de leçons à apprendre, de fous rires et de secrets à partager, avec un dénouement proche du conte de fées... encore une fois. Sincèrement, la magie est intacte !

Les petites pensionnaires, par Hilary McKay (Gallimard jeunesse, juillet 2010 - traduction de Bee Formentelli - illustrations de Nick Maland)

3 octobre 2013

❅❅“C'était l'hiver. Il neigeait. Une petite fille était perdue dans les bois. Et il y avait...un loup.”❅❅

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Orpheline, sans le sou, Sophie Smith vit en pension dans une école privée à Londres. A l'approche des vacances, ses amies et elle sont invitées à se rendre en Russie pour rencontrer la princesse Volkonski. Cette dernière occupe un palais d'hiver, en rase campagne, dans la région de St-Petersburg. L'endroit est féérique, même s'il porte encore les stigmates des vieilles querelles politiques et des tragédies familiales. Sophie est, pour sa part, avide d'aventures merveilleuses. Elle tombe sous le charme de cette princesse au charisme ravageur - si énigmatique, mais envoûtante. D'autres mystères entourent les lieux, dont la forêt qui sert de refuge à une meute de loups. Chaque nuit, leurs hurlements hantent les rêves de Sophie qui se sent de plus en plus perdue, mélangeant la réalité et la fiction. Elle ressasse aussi des souvenirs de son père, qui avait coutume de lui chanter une même berceuse ou aimait lui raconter des légendes lointaines. Comment expliquer ces soudaines réminiscences, sinon qu'elles sont ravivées par le décor qui l'entoure et lui fait tourner la tête ?

Son histoire s'éclairera à l'aube de révélations éclatantes, qui surviendront dans les derniers chapitres. Mais n'imaginez surtout pas que celles-ci vous surprendront plus que de raison, car finalement la trame romanesque est toute simple et évidente. C'est finalement dans la forme et son décor que l'histoire est attachante. On baigne dans un cadre idyllique, au cœur de la Russie, en plein hiver, on vit et partage des activités toutes plus extraordinaires les unes que les autres (pique-nique de minuit sur un lac gelé, balades en vozok, patin à glace au coucher du soleil...). En somme, c'est un joli conte enchanteur qui séduit pour sa simplicité, son élégance et sa tenue. C'est ravissant, et cela m'a beaucoup plu.

Sophie et la Princesse des Loups, par Cathryn Constable (Gallimard jeunesse, août 2013 - traduit par Alice Marchand)

« Sophie tira la couverture jusque sous son menton et s'assit dans son lit pour regarder la lune. Peut-être qu'en se concentrant sur cette lumière blafarde, elle arriverait à comprendre ce qui venait de se passer, pourquoi elle était ici, dans ce palais oublié, perdue au milieu d'un immense pays désert, avec ces gens qui se comportaient d'une façon si étrange. Elle était déconcertée, déracinée, comme un petit bateau partant à la dérive sans espoir de retrouver la côte, livré aux marées, aux vents et aux courants. »

Autres idées de lecture : Nina Volkovitch, de Carole Trébor - Petite feuille nénètse, suivi de Un été sibérissime d'Anne Bouin

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2 octobre 2013

La sirène: Audiolib, lu par Jean-Christophe Lebert

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Quelle lecture éprouvante, au rythme d'une affaire glauque, pesante, poignante ! J'étais au taquet, n'en pouvant plus de savoir, pestant contre la manie qu'a Camilla Lackberg de distiller son suspense, de faire parler ses personnages par des allusions, de suivre le cheminement de leurs pensées sans jamais toucher au but, et donc devoir attendre, toujours attendre. C'est seulement dans les derniers chapitres que le voile se lève. Comble du comble, dans ce sixième volume, la fin est tout bonnement insoutenable. Cela se termine sur une chute libre, terrible, on ne sait plus où donner de la tête, même notre cœur manque un petit battement, c'est tellement intense et insupportable, on râle, on hurle ... parce qu'il faut ABSOLUMENT avoir le livre suivant (Le gardien de phare) sous la main, sinon c'est la frustration assurée !

Voilà, c'est dit.

L'histoire, elle, est assez commune. Elle s'ouvre sur la disparition d'un homme, marié et bon père de famille. Son épouse est dévastée, Patrik et son équipe sont dans leurs petits souliers tellement ils ont honte de n'avoir aucune piste. On apprend aussi que Christian, le type de la bibliothèque, déjà aperçu dans les livres précédents, a réussi à publier son premier roman, intitulé La sirène, un conte jugé sombre mais fascinant. Erica fait office de marraine. Côté rétrospective, nous suivons l'histoire d'un jeune garçon adopté, qui se sent trahi depuis la naissance du bébé de la famille. Lui qui pensait avoir tout l'amour et l'admiration de sa nouvelle mère voit celle-ci se désintéresser totalement de lui et le mépriser ouvertement. Et encore, ceci n'est que la partie émergeante de l'iceberg !

C'est une histoire très, très dure, je l'ai déjà annoncé, mais qui parvient à nous scotcher aux pages du bouquin (ou, accessoirement, aux écouteurs de l'iPod) en entretenant brillamment notre intérêt en éveil. Heureusement le cadre tranquille de Fjällbacka permet d'alléger toute sensation de malaise. De plus, Erica s'investit énormément dans cette enquête, au grand dam de Patrik, qui s'inquiète essentiellement pour sa santé (car elle est enceinte jusqu'aux yeux et attend des jumeaux !). Elle se pose toujours là au bon moment, reçoit les confidences ou chipe des indices à la barbe de la police, comme ça, sans moufter. Ce n'est pas crédible pour un sou, mais cela reviendrait à contester le rôle de fin limier à Miss Marple en son temps !

A la technique, nous découvrons un nouveau narrateur, pour cet épisode, en la personne de Jean-Christophe Lebert. La lecture est agréable, passionnante, etc. Par contre, la voix de Mellberg, hmm, j'ai un doute... Je sors de cette lecture encore sous le 'choc' des révélations, secouée par la précipitation des événements. Quel final ! J'en ai le souffle coupé. La suite, vite ! maintenant...

La sirène, par Camilla Läckberg (Audiolib, septembre 2012 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert, durée d'écoute : 15 h 53 - traduction de Lena Grumbach)

2 octobre 2013

Un lieu incertain: Audiolib lu par Thierry Janssen

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Encore un fidèle rendez-vous avec le commissaire Adamsberg, dans une enquête criminelle nous baladant entre Londres, Paris et un petit village en Serbie ... Quelle atmosphère particulièrement excitante (mais glauque aussi) ! On croise des cadavres découpés en petits morceaux, des pieds chaussés abandonnés près d'un cimetière, des mythes vampiriques, des vieilles histoires de famille ... Et on assiste aussi à des retours en fanfare de cadavres planqués dans les placards ! Je dis ça, je ne dis rien. Disons que, tout de même, on tombe sur les fesses en apprenant que les anges déchus existent. Ou qu'ils sont tombés directement de l'Enfer.

Adamsberg, dans ce roman, est dépassé par les évènements. Il en voit de toutes les couleurs, de la trahison à la mélancolie, en passant par l'impuissance et le doute. C'est un spectacle assez déprimant, ou plutôt pathétique. Notre homme mériterait parfois qu'on le secoue vertement, car son petit manège nous épuise ! Il est lent, apathique, déboussolé, déconfit. Bouh, quel triste sire ! A côté de ça, l'histoire oscille entre le désenchantement, certes, mais surtout l'angoisse et le suspense. Tant mieux, ça tient en haleine. J'ai d'ailleurs pas mal mordu à l'hameçon, saisissant toutes les perches tendues, avec la conviction intime que je me faisais bêtement berner, mais c'est de bonne guerre.

C'est la quatrième fois, il me semble, que Thierry Janssen accompagne les romans de Fred Vargas en version audio. Franchement, ne changez rien ! C'est la voix parfaite, l'interprétation idéale pour situer et cerner des personnages et lieux aussi flippants que ceux dont l'auteur a le talent de nous concocter. Pour moi, ce rendez-vous a donc été une totale et pleine réussite.

Un lieu incertain, par Fred Vargas (Audiolib, février 2013 / J'ai Lu, septembre 2010 - Texte intégral lu par Thierry Janssen,  durée d'écoute : 11 heures)

1 octobre 2013

Concours “Une femme fuyant l'annonce” (Points)

Suite à la remise du Prix du meilleur roman des lecteurs de Points à David Grossman pour
Une femme fuyant l’annonce
 
Les éditions Points s'associent à ce blog pour vous offrir la possibilité de gagner
3 exemplaires.

 

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Pour tenter votre chance, c'est simple : il suffit de glisser un commentaire pour valider votre participation, en veillant à inscrire une adresse mail pour vous contacter par la suite (si éventuellement le tirage au sort vous est favorable !). En cas de non-réponse, un autre gagnant sera désigné.
Les livres seront envoyés aux petits veinards par les éditions Points.

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 Ce roman de David Grossman est un véritable phénomène, récompensé par le Prix Médicis étranger 2011, élu meilleur livre de l'année par le magazine LIRE et maintenant plébiscité par les lecteurs de Points !  

“un grand roman, une véritable oeuvre littéraire” Antigone

“j'ai été submergée par l'émotion que renferme ce texte, rempli de nostalgie, de joies, de peines, rempli d'amour surtout, d'amitié, d'amour maternel, d'amour charnel...” Sandy

“Je n’ai craqué qu’une fois, pour deux petites larmes uniques, qui ont glissé discrètement sur mes joues tandis que ma voix se cassait sur la dernière phrase "Et au fil des semaines, l’un a sauvé l’autre, ne me demande pas comment" (p. 476). C’est tellement… fort, ce moment entre deux frères. C’est tellement… imparable, la construction littéraire de cette scène. C’est tellement… la vie. La place d’une mère. Ce qu’elle a construit...” Cuné

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Le concours sera clos le 15 octobre, avec affichage des résultats dans la foulée.
Les gagnants seront contactés personnellement.

N'hésitez pas à vous balader sur le site des éditions Points  ainsi que sur leur page Facebook pour vous tenir au courant des nouveautés ou des titres à paraître et pour piocher de nouvelles idées de lecture !

Bonne chance à tous !  

1 octobre 2013

“La peur du noir. Elle reste là, tapie au fond de soi. La peur la plus ancienne de toutes. Une peur primitive.”

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Hiver 1937. Jack part pour une expédition scientifique en Arctique, mais très vite ce voyage se transforme en cauchemar. Des cinq hommes engagés dans la mission, seulement trois prennent le départ : Jack, opérateur radio, Algie, chasseur et maître-chien de traîneau, et Gus, biologiste. Ils établissent leur campement sur la baie de Gruhuken où le capitaine du bateau refuse de les débarquer, sous prétexte d'une vieille malédiction.

Les trois explorateurs s'installent finalement dans leur cabane, pas loin d'une mine abandonnée. Les jours s'écoulent lentement, une petite routine prend place, entre parties de pêche, sorties des chiens et relevages scientifiques. Les jours se raccourcissent progressivement, bientôt la nuit polaire va s'abattre sur eux. Un autre drame les frappe alors, Jack se retrouve seul, confronté à ses pires angoisses.

Car tout se passe dans l'aura et l'ambiance du livre, c'est une tension psychologique pernicieuse qui se glisse entre les lignes, à travers le journal de Jack. On ressent, comme lui, cette oppression de l'isolement et de la solitude, en plus d'autres tourments, car Jack a des hallucinations, ou des visions. Il sent que le lieu est hanté, il entend des bruits, il perçoit « une chose réelle, mais qui n'est pas vivante ».

L'angoisse ! Voilà ce que cherche à vous inspirer cette lecture, une sensation rampante d'inconfort et de malaise, une peur panique, la trouille au ventre, le stress galopant, l'appréhension de l'inconnu, de la folie émergeante... Tout ça est aussi planté dans un décor fabuleux, le cercle polaire dans toute sa splendeur, avec ses secrets et son instinct de préservation. Qui sait ? J'ai bien du mal à exprimer ce qu'a pu m'inspirer cette lecture, entre fascination et ennui (parfois, il ne se passe pas grand-chose non plus, on fait juste qu'attendre !), toutefois elle ne laisse pas indifférente.

40 jours de nuit, par Michelle Paver (Hachette, coll. Black Moon, septembre 2012  - traduit par Blandine Longre)

30 septembre 2013

"Vous avez déjà essayé de vous mettre à la place d’un fantôme ?"

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Inscrite en dernière année à Manderley, une école prestigieuse située dans le New Hampshire, la narratrice quitte sa famille, ses amis et sa Floride natale pour réaliser un vieux rêve de gosse. Mais son arrivée n'est pas très bien accueillie, puisque ses camarades semblent lui reprocher de prendre la place d'une autre, autrement dit la fabuleuse Becca Normandy. Cette dernière a mystérieusement disparu quelques mois plus tôt, de folles rumeurs ont couru à son sujet (disparition, fugue, assassinat...), aujourd'hui ses suivants attendent son retour avec fébrilité.

Tout ça fait que la nouvelle (dont on ignore le prénom) doit rester dans l'ombre d'une fille adulée par tous et supporter les commentaires mesquins et autres agissements douteux, avec stoïcisme, bravoure, indifférence mais aussi colère et ras-le-bol. Le déchaînement de haine et de jalousie atteint son paroxysme lorsque la nouvelle s'amourache de Max, beau gosse énigmatique, mais surtout le petit copain attitré de Becca. Trop, c'est trop. La foule est en délire. A ce stade, cela devient de l'acharnement, bête et méchant.

Alors qu'au départ je trouvais que c'était un bon livre, qui se lisait comme un thriller, dans une ambiance glauque, avec des zones d'ombre et pas mal de suspense, j'ai fini par le trouver inégal, voire troublant et dérangeant. C'est probablement lié au comportement excessif et pathologique des ados. Alcool, sexe et drogue sont à la fête. Je ne m'y attendais pas du tout ! Quand on songe au roman de Daphné du Maurier, on a d'autres idées de tourmente en tête... En fin de compte, on ne retrouve Manderley que de nom, en plus d'une interprétation toute personnelle du passé qui hante le présent.

J'ai néanmoins trouvé, par certains côtés, ce livre poignant et désabusé. On ressent vivement le mal-être des personnages, l'action est lente et l'auteur a très largement dépeint la douleur et les angoisses que vivent les acteurs de ce psycho-drame. Par contre, l'usage d'artifices racoleurs fait qu'on n'adhère pas trop non plus à un tel propos. C'est déplacé et irritant, de la provoc' inutile (ne confiez pas ce livre à de trop jeunes lecteurs !). En somme, cette lecture laisse une sensation très ambivalente ! Il y a du bon, mais alourdi par des couches superficielles et inutilement sulfureuses.

Moi et Becca, par Paige Harbison (Harlequin, coll. Darkiss, mars 2013 - traduit par Isabel Wolff-Perry)

"La vie était fragile et, contrairement à ce que nous nous étions imaginé, dans notre insouciance d'ados, nous n'étions pas invincibles."

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